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    Sempre vivu ! (Qui a dit que nous étions morts ?)
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Sempre vivu ! (Qui a dit que nous étions morts ?)" et de son tournage !

    Un premier film

    Eloigné du star system et des paillettes, Robin Renucci se fait assez rare au cinéma. A partir des années 90, il préfère surtout se consacrer au théâtre et à sa diffusion. En parallèle, le comédien s'essaie à la réalisation en 1998 avec un téléfilm et un spot publicitaire. Ce n'est qu'en 2007 que l'acteur saute le pas et livre son premier film, Sempre vivu !, qu'il décide de situer dans un endroit qu'il affectionne : la Corse. Pour sa première oeuvre cinématographique, il a ainsi souhaité livrer une part de lui et de son enfance : "Je suis moi-même issu de cette culture qui s'éloigne des sentiers battus et permet d'envisager des représentations du monde que les médias ne nous donnent pas l'habitude de voir".

    Aux origines du film : le théâtre

    Amoureux des formes théatrales, Robin Renucci est le fondateur de l'ARIA (Association des Rencontres Internationales Artistiques) et organise depuis 1998 les Rencontres Internationales de Théâtre en Corse. Cette initiative culturelle avait alors pour but de développer la création dans un village corse isolé et peu à peu menacé par la désertification. "Par bonheur, par miracle peut-être, ces rencontres ont engendré une bonne centaine de créations théâtrales et rallié des milliers de personnes", se souvient le réalisateur. Cette expérience positive et enrichissante lui a alors donné envie de poursuivre cette aventure par le biais du cinéma, avec Sempre Vivu !.

    Un film "populaire"

    Afin de ne pas perdre le souffle authentique en passant du théâtre au cinéma, Robin Renucci a pris garde de ne jamais s'éloigner des personnages qu'il voulait mettre en scène. Il a ainsi tenté d'insuffler une empreinte populaire à son film : "J'ai souhaité continuer l'aventure en donnant la parole aux habitants, en les filmant dans leur quotidien et leurs rêves, pour mettre en valeur leur sincérité, leurs coups de gueule et leur timbre de voix. Pour moi, c'est à cela que renvoie la notion de "culture populaire", à la capacité de chacun de créer, mais surtout d'être l'artisan de sa propre vie, de cultiver et d'affirmer son identité".

    La Corse, jusqu'au bout des îlots

    Pour offrir une représentation fidèle de l'Ile de Beauté, Robin Renucci a monté un atelier d'écriture dirigé par Ricardo Montserrat : "C'était la meilleure façon de faire exister le projet à partir du territoire" explique le réalisateur. Co-auteur du scénario de Va, petite !, Ricardo Montserrat s'est souvent illustré par la mise en place d'ateliers de création littéraire et théâtrale, en Bretagne, en Belgique ou encore dans l'Eure, y trouvant le moyen de diffuser sa passion du théâtre auprès de ceux qui n'y ont pas toujours accès.

    Quand le théâtre se raconte

    Conscient de l'importance de la culture et des dangers de son absence, Robin Renucci a beaucoup aimé le canevas du scénario. "Ce qui m'a plu dans la proposition qui a été faite, c'était d'adopter le point de vue d'un vieux maire qui a toujours été à la lisière de l'illégalité, et qui cherche à se racheter en construisant un théâtre. Le début d'une farce en somme, pour mieux parler d'une situation réelle : l'enjeu que peut représenter la culture, (ici la construction d'un théâtre) dans une campagne en voie de désertification". Le scénario réussit ainsi à se construire autour du projet de départ (la diffusion de la culture), transformant Sempre Vivu ! en une oeuvre réflexive.

    Des parfums venus d'ailleurs

    Loin de se contenter de représenter une Corse de carte postale ou qui ressasserait des clichés, Sempre Vivu ! tente de restituer un passé évanoui et un mélange des cultures. "Par le choix de la comédie "à l'italienne" qui déplace la Corse un peu plus à l'Est qu'habituellement, j'ai voulu distiller une humeur de "joyeux bordel". Une dimension baroque, proche de l'Europe centrale, et tzigane. D'ailleurs, les sonorités très anciennes de vieille et de guimbarde, font partie du patrimoine de l'île."

    Grinçant mais marrant

    Afin d'aller jusqu'au bout de son approche théâtrale, Robin Renucci a insufflé de nombreux références appartenant à l'univers de la Comedia dell'arte ou encore aux oeuvres des auteurs italiens Carlo Goldoni et Eduardo De Filippo. Parcouru de faux-semblants, Sempre Vivu ! montre ainsi une floppée de personnages pittoresques, inspirés de ces comédies empreintes de culture méditerranéenne. "Ce n'est pas un hasard si le maire s'appelle Pantaléon, si le gendarme mange son képi, si les hommes y sont bêtes et les bêtes plus sages que les hommes".

    Dédramatiser un sujet grave

    Pour aborder les sujets qui lui tenaient à coeur, le réalisateur a choisi de les appréhender par l'intermédiaire de la farce. "Il fallait une farce pour raconter sans pleurer les ravages que font le mensonge, la corruption, l'autisme des administrations, l'égoïsme des gens de pouvoir. Dans cette optique, Sempre Vivu ! s'éloigne volontairement du réalisme, pour parfois même atteindre l'absurde.

    Une mise en scène à l'image du film : décalée

    Par l'intermédiaire de plans décadrés, le réalisateur a tenu à s'éloigner d'un esthétisme qui aurait pu entamer son intention de départ. "Quand on entend un personnage dire "C'est le plus beau paysage du monde", on ne le voit pas ! C'est plutôt le grain de la peau, le timbre des voix et l'émerveillement des êtres qui créent la vraie beauté. D'où la préférence donnée à des focales courtes pour que les visages soient très présents".

    En avant le rock corse

    Si Sempre Vivu ! se présente comme un film "100% corse", il fallait bien que la musique suive. Pour accompagner l'intrigue, c'est le groupe I Cantelli qui a été choisi. Mené par Pierre Gambini, le groupe est l'un des ambassadeurs du pop-rock en langue corse.

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