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    Belle toujours
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Belle toujours" et de son tournage !

    Sur les pas de Don Luis

    Avec Belle toujours, Manoel de Oliveira s'est lancé, à 96 ans, un pari des plus audacieux : faire revivre deux personnages d'un chef d'oeuvre du cinéma, tourné quarante ans plus tôt : Belle de Jour de Luis Buñuel (Lion d'Or à Venise en 1967). Michel Piccoli y reprend son personnage de Husson mais, Catherine Deneuve n'ayant pas souhaité participer au film, Séverine a cette fois les traits de Bulle Ogier, une actrice qui n'est pas étrangère à l'univers de Buñuel : elle était (aux côtés de Piccoli...) l'une des héroïnes du Charme discret de la bourgeoisie.

    Présenté à Venise

    Belle toujours a été présenté en Sélection officielle, hors compétition, à la 63e Mostra de Venise en 2006.

    De retour à la maison Oliveira

    C'est la quatrième fois que Manoel de Oliveira dirige Michel Piccoli après Party (1996), Je rentre à la maison (2001) ou Miroir magique (2005, film inédit en France au moment de la sortie de Belle toujours). Le réalisateur retrouve aussi Bulle Ogier, vingt ans après Mon cas. Ajoutons que les autres comédiens du film, Ricardo Trepa, Leonor Baldaque et Julia Buisel sont des habitués du cinéaste portugais.

    Alors voilà Oliveira

    Michel Piccoli parle de sa collaboration avec Manoel de Oliveira : "N'est-il pas indiscret de parler de Manoel de Oliveira, cet homme secret ? De son oeuvre immense ? Un livre entier n'y suffirait pas. J'imagine toutes les vies de cet homme, multiples et étincelantes. Je devine des secrets que je ne révèlerai pas. Nous pourrions parler... De son autorité toujours malicieuse. De son oeil de lynx, de sa démarche d'athlète. Il sait être à la fois ange et démon. Des rires, des blagues, les forces de notre jeunesse éternelle. Un inquisiteur permanent. Austère, avisé, élégant, lumière et ombre à la fois. Le secret et le mystère d'Oliveira, je me contente de les effleurer, je parviens presque à atteindre leur grâce. Comme si nous étions complices. Je n'ouvrirai pas la boîte de Pandore des images passionnées de notre travail en commun. Je suis son collaborateur le plus discipliné ou le moins discipliné. Cela dépend. Merci Manoel.

    Un couple parfait

    Héros de Belle toujours, Bulle Ogier et Michel Piccoli s'étaient déjà croisés à de multiples reprises (et pas uniquement à l'occasion du Charme discret de la bourgeoisie). Luc Bondy les a notamment dirigés dans son film (et sa pièce) Terre étrangère (d'après Schnitzler, 1987) et, sur les planches uniquement, dans John Gabriel Borkman d'Ibsen et le Conte d'hiver de Shakespeare. On les a également vus ensemble dans des courts métrages (Bête de scène, Le Mal de mer) et dans des téléfilms. Tout récemment, Jacques Rivette les a réunis dans Ne touchez pas la hache, sorti quelques semaines avant Belle toujours.

    Instincts basiques

    Manoel de Oliveira évoque les tortueuses stratégies de ses personnages : “Dans mon film, Belle toujours, Séverine croit que son anomalie, plus que charnelle, est psychique dans la mesure où c'est l'esprit qui fait agir la chair, cette chair fatalement condamnée à disparaître dans la mort. La nature consubstantielle du corps qui devient matière le soumet à la mort (...) En se faisant chair, le Christ était condamné à la mort. Ainsi, tout comme Séverine ne recourt pas à la purification de son âme mais à celle de son esprit supposé immortel, Husson recherche le soulagement dans sa propre torture ou, mieux encore, en torturant l'autre et cherchant toujours en l'autre le plus torturé. Ici Séverine (...) Comme animal, l'homme se comporte de façon naturelle, grâce aux instincts (...) D'une certaine façon, on peut dire que Buñuel va chercher dans le surréalisme, c'est-à-dire, dans les instincts, son moyen de critiquer la réalité de la vie sociale courante. Ce qui le rend étrange, provocateur, parfois agressif et toujours très ironique."

    Et Dieu dans tout ça ?

    Le maître portugais livre son analyse sur l'oeuvre de l'auteur de Belle de Jour : "Bien que cela semble contradictoire, pour moi, les films de Luis Buñuel renferment l'expression d'une candeur à la fois ingénue et bunuelesque, dans sa vision sceptique de l'homme et de sa croyance latente en un dieu (éventuellement méprisable pour Buñuel) qui a créé des créatures aussi perverses. Buñuel substitue l'idée du Mystère à l'hypothétique existence de Dieu."

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