Avis sur La Cage

De l'estimable Pierre Granier-Deferre, on connait surtout "Le Chat", "La veuve Couderc", "Le train" ou "Adieu poulet". D'un metteur en scène français qui a su si bien magnifier Jean Gabin, Simone Signoret, Alain Delon ou Romy Schneider! Mais on connait beaucoup moins ce huis-clos tragique entre deux êtres dans une « cage » qui est loin d'être dorèe! Avec essentiellement deux numèros d'acteurs qui suffisent à rendre ce drame psychologique digne d'intèrêt : Lino Ventura en mari sèquestrè dans la cave d'une maison et Ingrid Thulin en èpouse rigoureuse, inflexible et sans concession qui ne veut pas vieillir seule! Pourtant, on ne peut pas toujours avoir tous les torts parce qu'on est un homme! Une histoire inattendue pour un film injustement mèconnu, avec la musique tout en retenue de Philippe Sarde! Attention tout de même où vous mettez les pieds quand vous rentrez à votre domicile conjugal...

Comme tous les autres grands acteurs, Lino Ventura a aussi connu l'échec public. Mais cette "Cage" fait clairement office de film malchanceux étant donné qu'il est sorti en plein mois d'août. Une époque de l'année où le gens, et c'est bien normal, foutent le camp en vacances et ont autre chose à glander qu'aller au cinoche et il faut dire aussi que, dans les années 70, au mois d'août, ce sont surtout les films érotiques et les pornos qui avaient la côte. Résultat, ce film s'est mangé un gros bide complètement immérité. Immérité car cette "Cage" est indiscutablement l'un des films de la carrière de Lino Ventura qu'il me paraît de bon ton de découvrir. Lui qui est toujours celui qui trouve la solution, le voici dans la peau du prisonnier. Séquestré par une Ingrid Thulin revancharde. Très bon face à face entre deux comédiens brillamment dirigés, ce bébé de Granier-Deferre mériterait bien qu'on le réévalue. Je crois qu'il serait très grand temps d'y penser.

Peut-être le film le plus méconnu de la filmographie de Lino Ventura, La Cage c'est une histoire toute simple un homme séquestré par son ex-femme qui digère mal leur divorce. On aurait préférer un face-à-face plus explosif entre Ventura et Ingrid Thulin (je n'ai rien contre cette actrice mais on peut se demander pourquoi une actrice française n'a pas été choisie, j'aurais bien vu Annie Girardot dans ce rôle). Ventura est très bon surtout lorsqu'il s'énerve, La Cage se suit pour voir la progression de cet affrontement aux dialogues ordinaires mais justes. On aurait souhaiter que le réalisateur se lâche plus mais avec Granier-Deferre à la caméra ce n'est jamais tonitruant (et encore on a de la chance car si ce réalisateur nous a offert le très beau Le Train il peut aussi avoir des mises en scène fade) ; un bon film mais qui manque d'un final cruel spoiler: la logique aurait voulu qu'ils y passent avec l'explosion de gaz
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Un film peu connu de Ventura qui ne manque pas d’intérêt même si le propos se réduit à un face-à-face entre les deux acteurs. Ventura est fidèle à lui-même dans le registre du bourru qui cache sa part d’humanité dans une raideur de comportement. Ingrid Thulin interprète « bergmanienne » par excellence nous livre une prestation tout en nuance, mélange de fragilité et de froide détermination. La fin équivoque nous laisse entrevoir la possibilité de retrouvailles qui donne une morale bancale à l’histoire mais après tout la vie ne l’est-elle pas elle même le plus souvent ? On se quitte sans vraiment savoir pourquoi et on se remet ensemble après un drame gravissime et une tentative de meurtre de l’un contre l’autre. Allez y comprendre quelque chose.

Julien et Hélène, un couple divorcé depuis quelques années se retrouve afin de régler la vente de leur maison de campagne. La femme qui a toujours des sentiments pour son ex-mari, décide de le séquestrer. Il se retrouve alors enfermé dans une cage... "La cage" réalisé par Pierre Granier-Deferre en 1975, est un long métrage peu connu dans la filmographie de Lino Ventura; il a connu un gros échec à sa sortie avec 279 000 entrées. Ce film ne mérite pas d'être boudé si je puis dire, car c'est un drame de bonne qualité sur lequel règne une atmosphère froide et pesante à la fois. (seule la fin est décevante, d'où mon 3,5/5. J'y reviendrai tout à l'heure). Il faut avouer aussi, que "La cage" doit beaucoup aux remarquables interprétations de ses deux acteurs principaux, Lino Ventura et Ingrid Thulin, qui accentuent le côté sombre du film. Le seul problème donc de "La cage" (selon moi), est la fin; elle n'est pas à la hauteur. spoiler: Tout finit "trop" bien pour ce genre de film (les deux personnages échappent à l'explosion dû à la fuite de gaz). De plus, le fou-rire du couple (car on peut supposer qu'ils se remettent ensemble) et la réplique d'une passante ("il paraît qu'ils se marrent") font finir ce film sur une note ironique alors qu'à la base, on avait affaire à un drame.
Je trouve que cela fait un contraste et que ce n'est pas très crédible... Dommage. Néanmoins, "La cage" est loin d'être mauvais et reste un film à voir.

Un OVNI de la filmographie de Lino Ventura très peu connu. En proie à son ex femme devenue hystérique, l'acteur italien va passer 3/4 de la projection derrière les barreaux d'une prison aménagée d'un sous-sol d'une maison de maître isolée.

Si le début est assez intéressant avec le volte face des 2 protagonistes qui se rejettent mutuellement leurs fautes, la suite est inégale en qualité et la fin... comme dire, stupéfiante.

Hélène incarnée par l'actrice suédoise Ingrid Thulin est malgré tout crédible en femme prête à tout pour faire cracher des aveux à Julien incarné par Lino Ventura.

Le scénario tient la route donc j'ai bien aimé. Ca change un peu des rôles de macho de Ventura en gros bagarreur.

Long métrage de seulement 1h25, il aurait été difficile de faire plus long sur un tel sujet et des décors réduits à une cave.

Surprenant au 1er abord par son casting, ce polar en forme d'expérience ou le réalisateur enferme ses protagonistes dotés de ressources limitées afin qu'ils soient esclaves des moyens techniques peut rappeler certains autres dans le genre, tels "Blow up" d'Antonioni ou encore "The collector": sous des dehors légers 1 film ou le désespoir affleure...

Le début s'annonce intéressant avec un huis-clos peu commun mais rien ne sort du film, en plus ingrid Thulin ne fait que geindre.

Il y a Lino Ventura ,alors je m'attendais a un bon film mais c'est pas trop ça en fait ... j'explique :

Le film démarre rapidement et Lino Ventura se retrouve vite pris au piège de son ex-femme , mais il ne montre pas vraiment de dynamisme pour sortir de la , et elle , on ne sait pas trop ce qu'elle veut ..... le problème c'est que ça reste comme ca jusqu’à la fin (bâclée en plus). Donc on regarde jusqu’à la fin pour voir un dénouement qui nous donnerais une gifle mais rien ne vient on a le générique de fin ...

Pourtant ce réalisateur a fait de bon , voire même de très bon film comme "le chat" avec jean gabin et Simone Signoret , ou "Paris au mois d'Août" avec Charles Aznavour ou le trs bon "UN TAXI POUR TOBROUK" , mais là .... il s'est un peu raté.

Je n'avais jamais revu ce film depuis sa sortie en 1975, j'en gardais cependant un très bon souvenir. Les dialogues sont de Pascal Jardin, vérifiez donc sa carte technique et pour ceux qui ne le connaissent pas, vous serez étonné du nombre de grands films dont il a écrit la "parlotte" (dont Le Chat du même Granier-Deferre). C'est vrai que c'est un film assez méconnu de l'immense Lino Ventura, pas du tout fier-à-bras mais victime dans cette histoire asphyxiante. Tous ça servi avec une superbe musique de Philippe Sarde, très très bon film...à découvrir si vous ne connaissez pas !

Lino Ventura est tenu prisonnier par son ex-femme Ingrid Thulin dans une partie de la cave de la maison aménagée tout exprès en cage. Ce huis-clos à deux personnages posent alors deux questions: quels sont les griefs qui ont réduit Hélène à cette extrémité peu commune? Julien trouvera-t-il le moyen de s'échapper?
Pierre Granier-Deferre s'attache surtout à cette première interrogation en dévoilant progressivement l'histoire de ce couple séparé. Rien de spectaculaire dans les motivations et l'état psychologique de l'épouse. Ce qui, en soi, n'est pas plus mal, le sujet gardant un caractère humain et une simplicité qui le détournent de la grandiloquence ou de l'intellectualité.
Le film n'est pas sans quelques conventions et facilités, dans la mise en scène ou dans le scénario, qui alimentent le suspense parfois artificiellement sans toutefois le discréditer. Le réalisateur peut s'appuyer sur deux bons interprètes, sur une Ingrid Thulin fébrile mais sans pathos, sur un Lino Ventura (très bien dans ce rôle inattendu) au jeu authentique et modeste dans la gamme des humeurs d'un captif tour à tour incrédule et excédé. Le spectateur n'a aucun mal à s'identifier au personnage.
Film méconnu et estimable, "La cage" ne mérite certainement pas d'être dédaigné dans la filmographie de Ventura. Son charisme, à lui seul, garantit de ne jamais décrocher.