Avis : La Nuit nous appartient - Page 3

Un film superbe. Comme on aime en voir. La poursuite en voiture est vraiment originale. Malgré le fait qu'on puisse s'attendre à beaucoup de choses, le film nous tient toujours en alerte et conserve sa bonne morale.

Déçu par cette réalisation de James Gray : la mise en scène ne révèle pas une grande prouesse, le scénario est attendu, classique, sans surprise avec quelques manques en crédibilité. Heureusement le jeu d’acteurs sauve la situation avec de bonnes interprétations de Robert Duvall et Joaquin Phoenix. Bonnes présences également d’Eva Mendes, la femme de Bobby, et de Mark Wahlberg, le frère de Bobby.
Le pitch : A New York, dans les années 80, Bobby (Joaquin Phoenix) est le jeune patron d'une boite de nuit. Son frère Joseph (Mark Wahlberg) et son père Burt (Robert Duvall), membres éminents de la police, lui demandent de les renseigner sur le trafic de drogue se passant dans sa boite de nuit. IL va devoir choisir entre sa famille (la police) et ses alliés russes trafiquants.

La bande-annonce laissait entrevoir un thriller aux scènes d'action solides: il n'en est rien, tant l'action est diluée dans une pesante lenteur. Les critiques acclamant tantôt un drame familial déchirant, tantôt un scénario original, épais et passionnant: très prometteur... mais en définitive, rien de tout cela n'est vrai. Une mise en scène dans l'ensemble mollassonne et pour le moins banale, un scénario vraiment bateau et simplissime, une obstination à couper toute émotion, en laissant un sentiment de vide, sentiment accentué par de longs et parfois inutiles dialogues, bref, rien qui, a priori, soit fait pour plaire. Le tout sur une pellicule grésillante, montée avec peu de soin. Cependant il serait injuste de nier le talent des deux acteurs principaux, Joaquin Phoenix et Mark Wahlberg, qui font de leur mieux pour rendre crédibles des personnages pourtant dénués de profondeur. Quelques scènes réussies cependant, qui, même si elles sauvent l'ensemble du naufrage, passent plutôt inaperçues...

Un thriller puissant qui est aussi tendu qu'une corde raide. A ma grande honte, c'est ma première expérience dans le cinéma de James Gray et je dois bien avouer que le résultat m'a beaucoup enthousiasmé. Pas la moindre notion d'hollywoodien ou de glamour dans ce film noir, réaliste et poisseux. Les personnages et leurs relations sont croqués avec une extrême justesse. On ressent beaucoup d'empathie pour eux d'autant plus que les interprétations de Joaquin Phoenix, Mark Wahlberg, Eva Mendes et Robert Duvall sont superbes. L'atmosphère réussit jusqu'au bout grâce à ses qualités à maintenir un climat angoissant et assez désespérant. Un grand film.

La bonne chose avec ce réalisateur, c'est qu'il ne sort pas de mauvais polars tous les 2 ans.
Non, seulement tous les 7 ans...
Le film me fait penser à The Good German, où le réalisateur décide de faire un film d'époque mais comme à l'époque, sans avoir pris de recul sur cette époque et sans utiliser une mise en scène "vivante" et proche de nous.
Ici, on a droit à un polar des années 80 fait plus de 20 ans après les faits mais sans aucun travail là-dessus par rapport aux polars des années 80. Donc sans intérêt.
Et ce qui m'a le plus saoulé, c'est le côté mélo-drame que prends le film durant les 3/4 de sa durée. On voit Joaquin Phoenix, Mark Whalberg et Robert Duvall faire la gueule pendant 4 heures, insoutenable calvaire que dure ce "film".
Si au moins l'intrigue était intéressante et originale, si les personnages étaient empathiques et réellement émouvants, mais non! Rien de tout ça.
Joaquin Phoenix agit comme un enfant de 9 ans durant tout le film, se fout royalement de sa petite amie,
Le départ de la bimbo porto-ricaine Eva Mendes, aussi prévisible qu'inopportun, n'a d'égal que l'attente de la part de chaque spectateur que le personnage de Phoenix se fasse descendre au ralenti avec des violons et des pleurs lors de son enterrement, pour le courage et le sacrifice au nom de la Liberté et de la Justice.
Ce qui aurait été accueillit comme un soulagement, dans le même ordre d'idée que la fin de cet (inter)minable film. Mais même pas, seulement une vengeance aussi gratuite qu'inutile.
Plus jamais ça!

Plongée dans l'univers de la nuit et sa démesure, un bon moment.

Avec "La nuit nous appartient", James Gray nous invite à une plongée nocturne dans le New York des années 80 et plus précisément dans son côté sombre avec la drogue et la mafia. Le cinéaste évolue en terrain connu puisque ce thème sur la société du crime fut déjà développé dans ses deux précédents longs métrages, à savoir "Little Odessa" et "The Yards". D'ailleurs, comme pour ce dernier, on retrouve Mark Wahlberg et Joaquin Phoenix en tête d'affiche. "La nuit nous appartient" est bon film policier avec ce qu'il faut d'action et d'émotion. L'ensemble est de facture plutôt classique mais des éclats de génie dans la mise en scène apparaissent ici et là, rendant le film encore plus savoureux.

James Gray signe une nouvelle fois un film épuré où chaque scène à son importance. Les acteurs sont justes, la musique adéquate. Rien à envier aux références du genre.

Depuis Little Odessa, James Gray tourne peu, mais réalise toujours de magnifiques films sur le thème de la famille, de la notion de bien et de mal, de l'honneur. Ici Joachim Phoenix, auteur d'une remarquable prestation, est confronté à des choix cruciaux dont l'enjeu touche sa propre famille. Beaucoup d'émotions donc dans ce film rythmé, avec des scènes particulièrement réussies et une bande son bien choisie.

James Gray signe un film de gangster familial très puissant dans son ambiance et son visuel, et porté par des acteurs extraordinaires. Les images du film restent dans la tête longtemps après le visionnage. Un classique du genre.

Digne descendant des cinéastes américains des 70's, James Gray livre avec WE OWN THE NIGHT un polar crépusculaire et romantique, noir et lyrique, impeccable dans la forme comme dans le fond. Riche, audacieux et intense, on tient là un pur chef d’œuvre.

Après la très belle réussite de « The Yards » , j’attendais sans doute un peu trop du nouveau film de James Gray dont la production est somme toute limitée. Malgré tout on prend un vif intérêt à voir cette belle brochette d’acteurs nous narrer cette histoire de famille bien compliquée. Un commandant de police sur la fin de sa carrière joué par le toujours immense Robert Duvall voit ses deux fils s’affronter lors d’une opération de démantèlement d’un trafic de stupéfiants , tenu par un vieil immigrant russe. Ce drame cornélien qui déchire le père fait penser à une tragédie grecque. Le tout se terminera par la mort du père tué lors d’une poursuite en voiture menée par le fils rebelle aux trousses de celui qui a défiguré son frère. Tout ceci est parfaitement interprété mais il manque un je ne sais quoi qui empêche le film de s’élever au rang de chef d’œuvre.

Dans la droite lignée de "The yards", "La nuit nous appartient" raconte à peu près la même chose ou conflit de famille et redemption sont au programme. Mais comment en vouloir à James Gray de reprendre les mêmes ficelles de son précédent succès, avec le même casting, tant il maîtrise son sujet. Si le scénario en lui même est assez classique, sa direction d'acteurs exceptionnelle, sa maîtrise de la mise en scène et du cadre en font un grand film noir doté d'une poursuite en voiture absolument bluffante et d'une scène d'inflitration au suspense implacable.

Polar dense, tragédie familale: “La Nuit Nous Appartient“ respecte soigneusement les codes du genre. Atmosphère lourde et sans issue, spirale qui laisse envisager le pire, nombreux rebondissements: son scénario réserve des scènes fortes et marquantes, teintées de violence et d’un certain suspens. J.Gray signe l’un de ses meilleurs films, sa réalisation, classique et noire, colle parfaitement à l’ambiance intense et tendue qu’il souhaite apporter à une histoire. Le quatuor J.Phoenix-M.Wahlberg-E.Mendes-R.Duvall (dominé néanmoins par l’hypnotique et habité J.Phoenix) donne le meilleur d’eux-même et crève l’écran. Parfaite alchimie entre réalisation, interprétations et scénario, “La Nuit Nous Appartient“ est un classique (discret) à ranger parmi les Grands.

Attention chef d'oeuvre ! Comme à son habitude James Gray nous offre un film puissant. En général les metteurs en scène ne produisent pas deux chefs d'oeuvres à la suite et encore moins trois. Mais ici c'est le cas. Après Little Odessa et The Yards, Gray fait aussi bien, si ce n'est mieux, avec La nuit nous appartient.
Voilà un film qui réunit tout ce que l'on attend du cinéma, en tout cas d'un certain genre de cinéma. Des flics, des voyous, du suspens, de l'action, de l'amour, des bons sentiments, de l'émotion, du lyrisme, du drame...Rarement cette année un film aura réunit tout cela, à part Les promesses de l'ombre, je ne vois pas. Ces deux films sont à mettre sur le même pied d'égalité. Même s'ils ont tous les deux pour sujet la mafia russe, l'un à Londres l'autre à New York, ils sont très différents. Alors que le film de Cronenberg était surtout vu du côté mafia, celui de Gray est surtout traité du côté policiers. Le scénario est carré, sans faille, puissant, lyrique, l'émotion est là à chaque scène et pas une seule minute on a le temps de souffler. Pas une seule minute de temps mort. Après 7h58 et Le rêve de Cassandre une nouvelle descente aux enfers pour deux frères, décidemment un sujet très à la mode cette année. La mise en scène est sans conteste au diapason de l'histoire, d'une virtuosité étonnante, implacable et précise. La plupart des scènes sont déjà d'anthologie et cultes, les voitures sous la pluie, le bal des policiers ou la poursuite dans les roseaux. Du grand et beau travail.
Bien entendu pour ne rien gâcher, les acteurs sont simplement parfaits. Joaquin Phoenix, prouve, si ce n'était pas déjà fait, qu'il est vraiment un grand acteur. Il n'habite pas le rôle, il le vit. Chacune des ses apparitions sont grandioses, une vraie grande performance d'acteur. Mark Wahlberg est lui bien meilleur que...suite sur mon blog...