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    No Country for Old Men - Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme
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    2 261 critiques spectateurs

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    Hotinhere
    Hotinhere

    416 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2021
    Un western virtuose et déjanté à la sauce des frères Coen. Avec un Javier Bardem magistralement effrayant (oscarisé pour le rôle).
    Oscar du meilleur film.
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    111 abonnés 2 275 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2020
    No country for old men, un western moderne réalisé par les frères Cohen en 2007 et adapté du roman de Cormac McCarthy paru en 2005.
    Un très bon film, très bien fait, bien réalisé, belle photo, beaux cadrage, bon scénario et magnifique prestation de Javier Bardem. Une durée généreuse et toute une ambiance.
    Film quatre fois oscarisé pour meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur dans un second rôle pour Javier Bardem et meilleur scénario adapté. Javier Bardem avec sa tête de fou tient ici, en réalité le premier rôle.
    Une fin un peu abrupte, mais bon, on fera avec.
    Nicolas V
    Nicolas V

    64 abonnés 1 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2017
    Un film qui démontre de manière catégorique qu'il n'est pas nécessaire d’être fan des frères cohen pour apprécier à sa juste valeur ce film. La mise en scène est quasi parfaite. les dialogues sont minimalistes mais d'une rare intensité et les personnages sont fabuleusement écrits et joués par des acteurs touchés par la grâce..... non non j’exagère pas : ) Un drame sombre, au rythme lent et aux scènes d'actions rares et rapides. soyons clair : ce n'est pas un projet marvel . No counrty for old men s’apprécie pour sa justesse, sa réalisation soignée, sa direction d'acteurs impeccable ( Javier Bardem y campe un des plus grands méchant du cinéma ) .
    Un western des temps modernes, un poème sanglant, un documentaire sur ces contrées lointaines et violentes qui ne sont définitivement pas faites pour ce vieil homme.
    cris11
    cris11

    48 abonnés 970 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2012
    Un film qui se veut très dur, avec des personnages assez cons (comme souvent dans le cinéma des frères Coen). Le film prend son temps. C'est un rythme très lent qui est amplifié par l'absence de musique durant tous le film. Il y a également une tension assez exceptionnelle dans certaines scènes du film. Concernant le scénario, c'est très recherché mais également bien raconté. Du côté des acteurs, ils sont vraiment très bons avec une mention spéciale pour Javier Bardem qui est incroyablement froid dans son rôle de tueur impitoyable. Ma déception sur ce film, reste la fin, plutôt surprenante, qui se termine un peu sur un point d'interrogation.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 006 abonnés 4 090 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2022
    Après une parenthèse fantaisiste roborative de trois films (“O’Brother” en 2000, "Intolérable cruauté” en 2003 et “Ladykillers” en 2004) de moins en moins convaincants, le retour des frères Coen à un registre où leur sens de la dérision et leur humour sarcastique s’insèrent dans une narration davantage inspirée par le genre noir, était attendu par les fans de la première heure qui vouent un culte à « Sang pour sang » ou à « Miller’s Crossing ». « No country for old man » marque un net progrès de ce point de vue même s'il n’atteint pas le niveau de folie de « The big Lebowski » ou la noirceur de « Sang pour sang » et de « The barber ». Après la comédie loufoque et le road movie déjanté, Ethan et Joel proposent donc un polar à résonance psychologique. On suit trois personnages principaux : Llwelyn Moss ( Josh Broslin), un pauvre type qui, mettant la main sur un magot tombé du ciel, tente de le conserver face à un tueur implacable (Javier Bardem) dont on ne comprend à aucun moment les motivations si ce n’est un hypothétique code de conduite qui lui est propre et dont il n’admet à aucun moment la remise en cause. Tel une créature sortie de l’enfer, il semble s’être attribué le droit de jouer avec la vie d’autrui à sa guise. Ainsi, à plusieurs reprises, il proposera à des quidams qui auront eu le malheur de se trouver sur sa route de jouer avec lui leur vie à pile ou face. Un psychopathe comme seuls les frères Coen peuvent en concocter un. Enfin, le flic (Tommy Lee Jones) blanchi sous le harnais qui arrivé à la fin de son parcours, ne sait plus très bien où il habite et semble dépassé par les méthodes actuelles des brigands. Il essaiera en vain de sauver le pauvre hère dont il a compris très vite qu’il s'était embarqué dans une affaire trop grosse pour lui. Après avoir échoué, il ne lui restera plus qu’à raccrocher les gants. Les trois personnages semblent enfermés dans leurs schémas mentaux respectifs et incapables de communiquer d’une quelconque manière. Cette vision du monde fait froid dans le dos et se révèle être un constat désabusé sur l'avenir de l’humanité, ce qui n’étonnera guère qui connait bien le cinéma des deux frères. Chacun agit selon ses propres valeurs et impulsions que rien ne peut entraver en dehors de circonstances matérielles accidentelles. Le cinéma des frères Coen n’a jamais été empreint d’un optimisme béat mais ici on touche le fond de la désespérance humaine. Que nous restera- t-il quand les hommes n’auront plus rien à se dire ? Telle est la question lancinante posée par le film qui quinze ans plus tard, semble prendre toute sa signification de ce côté de l’Océan Atlantique. La fin du film renforce encore le sentiment de malaise qui étreint le spectateur scotché par ce déferlement de violence gratuite. L’action s’étiole peu à peu pour se conclure dans une sorte de déliquescence, un peu à la manière du personnage d’Aguirre (Klaus Kinski) terminant après un massacre, son rêve fou d’Eldorado en Amazonie, sur un radeau abandonné avec pour seuls compagnons des petits singes affolés dans le dantesque « Aguirre la colère de dieu » (1972) de Werner Herzog . Sur certains aspects, le film rappelle « Sang pour sang », notamment dans le traitement de l’intrigue et dans les comportements paranoïaques des protagonistes face à l’adversité. Notamment dans la scène où Josh Brolin tente de cacher le magot dans une bouche d’aération pour le récupérer dans une autre chambre. Le film remarquablement interprété est surtout marqué par la présence hypnotique de Javier Bardem en tueur cauchemardesque. Tout droit sorti de l’enfer avec son pistolet à oxygène, il semble ne pouvoir jamais s’arrêter de tuer. Josh Brolin est quant à lui parfait en pauvre looser entêté qui entend affronter seul une cohorte de tueurs bien décidés à récupérer la valise de billets qu’il a ramassée par hasard après une partie de chasse infructueuse. Le film qui a été un succès commercial indéniable a bénéficié d’une critique dithyrambique et d’une pluie de récompenses qui ne le classe tout de même pas au sommet de la filmographie des Coen où il est précédé par « The big Lebowki », « Miller’s Crossing », « Fargo » « Sang pour sang », et « Barton Fink ». Mais désormais, Joel et Ethan bénéficient d’un tel crédit aussi bien populaire que critique que tout ce qu’ils touchent se transforme en argent quand ce n’est pas en or.
    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2019
    Une fois n’est pas coutume, j'invite ceux et celles qui ont l’habitude de me suivre à lire l’avis de l’internaute Chuck Carrey qui figure en première page des critiques les plus utiles (sa note, 4 sur 5) : à une chose près il a écrit ce que j’ai ressenti. Malgré une fin pas très heureuse (c’est le moins qu’on puisse dire), "No country for old men" vaut quand même largement le coup d’œil. A cela plusieurs raisons, plus ou moins liées entre elles. Tout d’abord, c’est la toute première fois que les inséparables cinéastes se basent sur une œuvre littéraire, à savoir le roman éponyme de Cormac McCarthy. Conséquence, nous perdons dans ce film les clins d’œil pour cinéphiles et les afféteries qui caractérisaient jusque-là les frères Coen. Cette fois, ils ont fait fi de leur style reconnaissable entre mille pour nous servir un road movie magnifiquement tendu et violent. C’est vrai que ce film commence de façon excellentissime. Une narration en voix off dont le ton hume bon la nostalgie d’un temps révolu, accompagnée de belles images, des images montrant de vastes contrées façonnées, torturées par un climat un peu rude et qui ne laisse pousser qu’un arbre au milieu de nulle part. C’est sans ménagement aucun que le spectateur se voit emmené dans un concours de circonstances synonyme de descente aux enfers. Dans cette épopée, deux personnages se détachent très nettement de tous les autres. D’un côté nous avons un texan nommé Llewelyn Moss, incarné par Josh Brolin, californien de naissance mais qui fait un texan très convaincant, typé comme il faut avec un caractère bien trempé décoré d'une belle moustache. De l’autre nous avons un mystérieux gars joué par un Javier Bardem au sommet de son art : en personnage décérébré au premier abord, il est hallucinant d’impassibilité et met immanquablement mal à l’aise par une posture et des discours qui en font un homme à la fois singulier et inquiétant, au point qu’aucun d’entre nous ne voudrait croiser sur sa route ce genre d’olibrius à la drôle de coiffure. Outre la prestation remarquable des deux acteurs principaux, en particulier de la part de Javier Bardem, le scénario est tout aussi remarquable par sa construction. On voit Moss traquer son gibier, une scène de chasse plus ou moins classique, mais qui va prendre une tournure que dans la réalité nous qualifierons d’inattendue puisqu’elle le mène sur une découverte qui en ferait fuir plus d'un. Et sa proie change. De fil en aiguille, le traqueur devient le traqué, et le nouveau traqueur devient lui aussi le traqué avant que le dernier traqueur ne devienne à son tour traqué. Vous avez compris ? Lol ! Je vous en prie, prenez le temps de relire. C’est un peu comme le fameux « je sais ce que je sais, je ne sais pas ce que je ne sais pas », etc etc… Bref ! Pour faire plus simple, les personnages deviennent tour à tour traqueurs et traqués, dont un est vraiment détraqué. Ça y est ? J'ai réussi à vous récupérer ? Bien ! Alors continuons. Toujours est-il que la tension et le suspense sont bien présents et tiennent en haleine le spectateur dans cette fuite qui mène jusqu’à la frontière américano-mexicaine. L’allocinéen Chuck Carrey précise dans son laïus que l’absence de musique ne se remarque pas. Ben pourquoi il en parle alors ? Au contraire ! Bien sûr qu’elle se remarque ! Parce qu’elle sert et améliore de façon admirable toute la tension qui se dégage de cette course effrénée vers la vie. C’est là que le propos de Chuck Carrey est paradoxale, mais c’est sur ce curieux paradoxe que je retombe d’accord avec lui, ainsi que sur le reste. Et ensuite, il y a cette fin curieuse. Curieuse sans doute par son absence de happy end. Enfin… ça dépend pour qui ! Toujours est-il que quelque part, le spectateur attristé est déçu par la tournure des événements car il espérait une meilleure issue. Mais si on y réfléchit de plus près, la logique est tout de même respectée, et en cela on doit reconnaître que ça change des habituels happy end. Autour des deux personnages principaux, gravitent quelques autres rôles secondaires incarnés par des noms bien connus sans être jamais mis en confrontation directe à l’écran. D’un côté Woody Harrelson, que nous verrons assez peu à cause de l’arrogance de son personnage, et de l’autre Tommy Lee Jones en shérif Bell, lequel ressemble davantage aux personnages coeniens. Assurément un bon film, comme je le disais plus haut tendu et violent, avec des scènes mémorables telles que les deux scènes d’hôtel ou de la station-service, menées de main de maître par une mise en scène admirable et au cours desquelles vos ongles risquent de souffrir sous vos dents crispées. Et encore, on s’aperçoit que ce film aurait pu être plus violent encore si certaines scènes n’étaient pas faites dans la suggestion, ce qui amène par ailleurs une alternance bienvenue. Ceci dit, la suggestion est tout aussi choquante que les scènes de violence, voire peut-être plus encore… Interdiction au jeune public logique.
    CH1218
    CH1218

    152 abonnés 2 754 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mai 2018
    Joël et Ethan Coen adaptent Cormac McCarthy et nous offrent une oeuvre particulièrement âpre et rugueuse, mâtinée de western et de film noir. Bien que lente, l’histoire nous harponne et ne nous lâche plus jusqu’aux dernières minutes, lesquelles restent néanmoins en retrait par rapport à l’ensemble du film. Sans que cela soit nullement perturbant, l’absence de musique contribue à rendre l’atmosphère de « No Country For Old Men » encore plus pesante et en accroit la tension. Bien que supplanté par l’effarante performance de Javier Bardem, Josh Brolin et Tommy Lee Jones n’ont de très loin pas à rougir de la leur. La grande classe.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    516 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 septembre 2008
    Que dire devant l'évidence:accablant,consternant et je pourrais m'arrêter là s'il ne agissait pas d'un film ayant autant eu de louanges à sa sortie.Effet de mode,phénomène de groupe pour louer l'incompréhensible,ou ignorance totale de l'art cinématographique . Dans 10 ans ce film ne sera plus jamais regardé par personne puisque il est creux comme une bulle de savon en dehors de 2 ou 3 phrases vraies mais devenues si banales.Le talent des frères Cohen n'est pas en cause mais ils se sont moqués du public comme Picasso à la fin de sa vie.Aucune cohérence dans le récit qui passe d'un réalisme outrancier à un fantastique qui ne veut pas s'avouer.Il y a des limites à respecter et ici elles sont bafouées en permanence ,la mise en scène ne peut cacher la médiocrité de la pensée et les acteurs perdent totalement leur crédibilité.Aucune beauté,aucune émotion,aucune chaleur n'apparaissent et le personnage principal finit par lasser tellement il devient répétitif et banal.Ce film sent la fabrique en permanence mais nous traversons une époque ou règnent la publicité et l'esbroufe.Mettre plein de bruits,de rage et de fureur pour capturer le public puis ne pas pouvoir conclure l'histoire faute de l'avoir maitrisée n'aurait pas du avoir la moindre récompense:c'est trop injuste pour les jeunes réalisateurs qui ont vraiment des choses à faire passer..
    Jerem69tt
    Jerem69tt

    83 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 février 2015
    Les frères Cohen, où l’art de faire des films sans scénario et quand même être récompensés on ne sait pas trop pourquoi. Alors certes, le film dispose d’une ambiance assez unique froide et sombre avec un tueur absolument parfais, glacial et intriguant, d’une intrigue initial correcte d’un gars qui trouve 2 millions et qui se fait poursuivre par un tueur en série, mais aussi d’une réalisation correct et d’une absence de musique qui donne un sentiment particulier. Mais ça, c’est la base d’un film c’est à partir de cela qu’on fait un film, ça ne suffira jamais pour faire autre chose qu’un film potable. Car le film n’exploite pas ses personnages, en ne se contentant que de l’instant présent, qu’il a une fin la plus rapide de l’histoire cinématographique : littéralement il est mort c’est la fin, qu’il possède un rythme très lent qui fait décrocher son spectateur dès le milieu le rendant ainsi long. Qu’il a également des invraisemblances, entre les personnes mortellement touchés qui se relèvent comme si de rien n’était, où du gars qui trouve à vue d’œil une mallette dans un champ, et d'autres… Le tout en oubliant ses seconds rôles, dont on se demande toujours l’utilité.
    Pourtant il commence bien avec un ton rapidement donné et intéressant (seulement au début malheureusement) et plus le film avance et moins on est satisfait. Les scènes intéressantes sont celles du tueur qui amènent un certain suspens. Le reste est vide. La fin, bâclée, ne fait que souligner les faiblesses d’un film, finalement sans saveur.
    Le cinéma des frères Cohen reste particulier, sans réussir à être intéressant. Du travail vite fait, pour un film juste mauvais. Et trop surestimé.
    Shelby77
    Shelby77

    139 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2017
    Critique de "No Country For Old Men".
    Difficile de donner mon ressenti sur un tel film. Les frères Cohen nous plonge dans un western moderne de course poursuite impliquant un psychopathe à l'arme improbable, un chanceux qui ramasse des millions de dollars (mauvaise idée qu'il regrettera par la suite) et l'homme qui veut rétablir l'ordre et mettre fin à cette traque sanglante. No Country For Old Men c'est un peu l'affrontement entre le bien et le mal. Javier Bardem dégage un charisme impressionnant, chaque scène où il apparaît est un moment spécial. On regrettera la mollesse niveau scénario au milieu du film. 4/5
    Stéphane D
    Stéphane D

    92 abonnés 2 028 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2013
    Ambiance sympathique de film des frères Cohen; c'est pas déplaisant.
    GodMonsters
    GodMonsters

    1 218 abonnés 2 645 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juin 2010
    Un film décalé, avec un bon humour noir mais il m'est arrivé de décrocher à plusieurs reprises... Visuellement c'est satisfaisant, le casting est parfait, le scénario est prenant malgré quelques petites longueurs. Un très bon film avec quelques petits défauts qui ralentissent le rythme, dommage ! Mais Globalement j'ai aimé...
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2011
    Après quelques comédies semi-inspirées, les frères Coen reviennent enfin à leur meilleur niveau. En 2008, les célèbres frangins accédaient même à la récompense suprême grâce à leur adaptation du roman "No Country for old men", opus signé Cormac McCarthy, l'un des meilleurs écrivains américains du moment. Avec leur maîtrise habituelle, parviennent à réunir deux genres : le polar et le western, pour finalement extraire et y transcender tous les codes qui les régissaient. Le suspense est absolument insoutenable, la mise en scène magistrale, la beauté des grands espaces quasi mystique et la direction d'acteurs tranchante ; cette dernière surtout représentée par l'halluciné Javier Bardem, terrifiant de virtuosité. Plus qu'un thriller, "No Country for old men" est une leçon menée avec humour, rythme et dureté. Un véritable conte philosophique sur lequel il faudra méditer encore longtemps. Après s'être affirmée en tant que jeunes trublions du cinéma américain, la fratrie Coen a ainsi muri et nous pouvons y admirer béatement le résultat. Peut être leur regard le plus noir livré aux affres de la société.
    Housecoat
    Housecoat

    102 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 septembre 2017
    Avec No Country for Old Men, les Coen repassent mettre en pratique leur facette la plus prometteuse, celle du film noir. Et le fait d'avoir pondu là un de leur film les plus cultes est encore plus surprenant en voyant qu'ils enchaînent ce film après deux comédies inégales (leur dernier film c'était quand même Ladykillers quoi, c'était bien mais entre les deux, il y a quand même tout un monde). No Country for Old Men détonne en étant leur oeuvre la plus sombre et nihiliste (mais non je ne parle pas des nihilistes Allemands de The Big Lebowski !).

    En 1980, un cow-boy nommé Llewelyn Moss (Josh Brolin) qui chassait en plein désert Américano-Mexicain trouve par hasard la scène macabre d'un deal qui a mal tourné. Trouvant un sac de billets vert, il l'emporte. Il ne le savait pas, mais par cet acte il va se mettre à dos le mal incarné en la personne d'Anton Chigurh (Javier Bardem) et va provoquer une véritable tempête meurtrière qui emportera dans son sillage les derniers vestiges de croyance d'un monde juste du Sheriff Bell (Tommy Lee Jones).
    C'est surtout à travers ces trois personnages que No Country for Old Men révélera tout son potentiel en se levant en un film qui s'avère être bien plus complexe dans le fond qu'une simple chasse à l'homme.

    La mise-en-scène utilisée dans le film nous place dans un environnement désertique mais froid et sans la moindre pitié. L'absence totale de musique durant cette traque rend chacun des moments du film plus anxiogènes. Et surtout, les Coen renoncent à tout parti-pris surréaliste et rendent leur film que plus réel et plus immersif, ce qui fait encore plus contraster le personnage de Javier Bardem rendu mille fois plus effrayant qu'il le ne serait dans un film plus romancé.

    C'est justement ce décors qui permettra aux Coen de rendre le film plus profond à travers ces trois personnages principaux.
    Llewelyn Moss fait office de personnage principal, et on peut facilement l'identifier en tant que héros puisqu'il aura un moment de bonté en apportant de l'eau à un homme mourant malgré le danger évident

    spoiler: (ce qui provoquera fatalement son identification par les deux autres tiers parti. Il n'y a décidément aucune once de bonté possible en ce monde).


    Malgré une débrouillardise qui force le respect, l'argent et le danger vont le faire évoluer au long de cette chasse.

    Anton Chigurh. Il est LE personnage qui a rendu ce film culte que ce soit pour le jeu parfait de Javier Bardem que pour le soin d'écriture. Poursuivant implacablement l'argent et tuant par pur gratuité, chacune des scènes avec lui est pur moment de terreur et de tension. Rien ne l'arrête et le film accumule les scènes qui renferme le sort de Llewelyn entre ses mains.

    spoiler: Lorsque une porte de délivrance s'ouvre à lui en la personne de Carson (Woody Harrelson), Chigurh arrive et le tue avant même que ce personnage ait pu servir à quoi que ce soit.


    On le définit comme un psychopathe car nous ne savons rien de lui. Son nom ne dégage aucune origine, son passé est inconnu, pourquoi veut-il l'argent ? Pourquoi autant de cruauté ? Il démontre par chacune de ses scènes que ce qui nous menace est encore plus terrifiant lorsque nous ne savons rien de lui.
    On sait si peu de choses sur lui qu'on le définit en psychopathe jouissant de sa cruauté purement gratuite, mais le plus véridique serait de le qualifier de mal incarné. Est-ce le Diable ? Il ne provoque sur son sillage que morts, discorde et désolations, rien ne l'arrête sur le chemin de son objectif tel le Terminator mais en plus fascinant et horrifiant car Chigurh est impossible à cerner. Si il est blessé, il se ressoude, si on le rencontre, on dessoude.
    Comme sur l'affiche du film, il est envahissant et omniprésent. Peut-être n'est-il pas un tueur ordinaire, peut-être est-il tout simplement le mal personnifié. Ce qui amène au fond du film qui prend sens avec le troisième personnage du film.

    Le Sheriff Ed Tom Bell. Flic désabusé par le monde qui l'entoure, ce qui permet à Tommy Lee Jones de jouer Tommy Lee Jones en étant parfaitement en adéquation avec ce que le film propose. Malgré son statut de personnage très secondaire du film, il s'avérera ironiquement être son point central et la référence au titre. C'est quand on prend du recul sur son rôle dans l'histoire que cela prend sens,

    spoiler: c'est à dire...Rien du tout. Car oui, le Sheriff passera son temps à vouloir aider Llewelyn à sortir du piège dans lequel il s'est fourré, mais jamais le Sheriff ne parviendra à le sauver ni même à coincer Chigurh et encore moins à les rencontrer (là par-contre on pourra dire qu'il a eu un putain de coup de bol). Pire, il ne stoppera pas le moindre crime.


    Le constat est simple, il est dépassé. L'époque changeante l'a laissé sur la route, nous ne sommes plus à l'ère des Westerns mais aux Slashers, les jeunes comme Llewelyn et Chigurh peuvent s'entretuer autant qu'ils veulent et transformer son monde en bain de sang sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. Le policier vieillissant qu'il est ne peut apporter de bonté dans ce monde nihiliste qui n'épargne personne et ses derniers résidus de croyance en un monde meilleur s'évanouissent. Un monde qui n'est pas pour le vieil homme qu'il est.

    Si Anton Chigurh est l'incarnation du mal, alors la philosophie qui pointe le bout de son nez dans les dernières minutes du film veut dire que l'on ne peut stopper le mal dans un monde pareil où les aînés ne sont plus que des inaptes à pouvoir faire régner la justice et à lancer la discorde régner.
    De la bonne philosophie nihiliste est sombre qui n'a rien à envier à La Horde Sauvage de Sam Peckinpah qui nous présentait des hommes dépassés par la nouvelle ère qui se profilait se débattant pour survivre dans un monde terriblement injuste.

    No Country for Old Men est aujourd'hui l'un des films les plus populaires des Frères Coen. Eux qui sont dans la soixantaine, on espère qu'ils ne vont pas rouiller et nous montrer qu'ils en ont encore sous le pare-choc.
    willyzacc
    willyzacc

    72 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 mars 2011
    Quelle claque.. Bardem effrayant, les Coen au sommet. Rien à dire. Voyez le!
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