Un bon film de mafia et de prison avec son rythme mollasson et long. Les acteurs sont tous bons et la réalisation parfaite. Curieusement sans aucune surprise, c'est plus une histoire d'atmosphère des lieux d'une prison... le reste ne m'a pas intéressé.
J'ai parfois regardé ma montre car l'analyse pèche par sa durée. Eu du mal à comprendre l'abondance de plans ou leur redondance. Fermé les yeux aux scènes appuyées, chacun possède son degré de stoïcisme. Trouvé étranges les diversions qui feraient songer à David Lynch par leur côté équivoque. Déploré le maniérisme qui affleure aussi. Souhaité le châtiment de César (Niels Arestrup)... On gigote sur son siège, mais l'ensemble tient la route : aperçu de "la mentale" qui sévit d'un bout à l'autre de la chaîne carcérale. Des Corses oui, mais qui auraient pu être italiens ou basques... L'action en dit long sur les conditions de survie en milieu pervers, suicides remontés par la presse, je vous donne du sens... D'entrée de jeu, on a envie de douceur pour ce jeune et on passe tout le film à suffoquer car au bout du tunnel la lumière persiste !
Tantôt dur et violent, troublant et dérangeant, Jacques Audiard, valeur sûre du cinéma français, nous offre ici un film exceptionnel, tout comme l'est son jeune acteur Tahar Rahim, méconnu du grand public. Le réalisateur maitrise parfaitement son sujet, 300 spectateurs littéralement scotchés à leur siège.Une oeuvre remarquable et époustouflante à ne manquer sous aucun prétexte.
Un prophète... Une mise en scène exceptionnelle, inventive, teintée de fulgurances, à des années lumières des autres productions françaises. Il y a Jacques Audiard... et les autres. On le comprendra juste à la qualité de l'image, à ce souci permanent de l'esthétique, au travail des lumières et des ombres. Bref, il fait partie de ces grands réalisateurs qui font du cinéma un art. Côté scénario, il n'y a rien à dire. C'est carrément du Balzac ! Ou comment user de son intelligence pour s'élever dans la société... Fouillé, riche, complexe sans jamais être compliqué à comprendre, profond, violent, ancré dans son temps et en même temps universel, même Scorsese ne l'aurait pas renié. Quant à l'interprétation, Audiard a découvert Tahar Rahim... Personne n'est prêt de l'oublier !! Et en plus, il donne à Niels Arestrup le rôle de sa vie en parrain mafieux implacable. Bref... Un grand film dans la lignée de "Sur mes lèvres" et "De battre mon cœur s'est arrêté"... qui pourrait sans problème concurrencer quelques productions américaines pour les Oscars.
Une plongée époustouflante et fascinante dans l'univers carcéral, écrite et mise en scène avec une maîtrise impressionnante et servie par une interprétation magistrale. Un bijou récompensé par 9 Césars (dont celui du meilleur film).
Ce film est parfait. J'ai du mal à dire ce qui est bien vu que je ne peux pas comparer avec ce qui est mal dans ce film. Jacques Audiard signe un film de mafia brillant, extrêmement fin. On assiste à la montée en puissance d'un jeune voyou sans histoire, Tahar Rahim, qui se révèle dans ce film, au côté d'un Niels Arestrup, figure importante de la mafia corse parfait dans son rôle. Le rythme est parfait, ça commence très fort avec des scènes crues et d'une rare violence ; le film ne s’essouffle pas une seconde et va même crescendo. La mise en scène n'a rien à envier à ce que pourrait faire un Scorsese, mais là où c'est très fort, c'est que cette histoire est crédible, semble réaliste, et est même angoissante car Audiard pointe du doigt une réalité peu avouée : on sort généralement de prison plus voyou qu'on ne l'était à son arrivée. Du grand art.
Le meilleur film français qui se situe dans l'univers carcéral et probablement un des meilleurs film de prison qui m’aie été donné de voir ! Durant 2h30 (peut être un peu long), on peut suivre notre héros qui va petit à petit évoluer socialement à l'intérieur de cet établissement jusqu'à passer de petit nouveau destiné aux basses taches jusqu'à grand patron et chef de gang. C'est filmé juste, c'est prenant, c'est dur parfois et c'est surtout très bien joué par ces acteurs à la fois chevronné Niels Arestrup et le petit nouveau que l'on reverra à l'avenir, Tahar Rahim ! Une belle surprise qui mérite amplement ces prix à Cannes.
Pas mal pour un film Français sur la prison qui se rapprocherait meme du cinéma Américain sans rougir!!! Cinquième long métrage d'un cinéaste audacieux qui n'a connu jusqu'à présent aucun sans faute, Jacques Audiard. L'itinéraire d'un jeune Islamiste qui a purgé six ans de prison ferme dans un pénitencier qui voient ses locataires divisé en deux entre les Corses et les Musulmans. Meurtres, magouilles, combines, drogues, hachish, des choses qui se passent réellement en prison mais ce film a une intrigue qui s'élargit assez intéressante comme la permission de sortir en bonne conduite une journée pour regler les affaires des collègues emmurés secretement dehors. J'ai bien aimé dans l'ensemble avec quand meme un défaut, quelques longueurs dans les 2 heures 30 que dure le film. Bonne réalisation assez réaliste de Jacques Audiard avec de trés bons comédiens comme la jeune révélation de ce film et du cinéma Français, Tahar Rahim et de l'excellent Niels Arestrup. Allez le voir.
Un Prophète est un film unique, brutal comme un uppercut, époustouflant de maitrise et choquant de réalisme. Un voyage au cœur de l’univers carcéral dont on ne ressort pas indemne. Décidément, y'a du talent dans la famille Audiard!
Un polar/thriller français sur le milieu carcéral très bien construit par l’excellent Jacques Audiard et bien interprété par Tahar Rahim, révélé dans le film, et le toujours très bon Niels Arestrup. Une œuvre récompensé à Cannes et aux Césars.
Pas mal de ressentis suite à la première d'Un Prophète... Tout d'abord, le personnage joué par Niels Arestrup m'a secoué les tripes : silhouette peu commode, regard oblique, visage marqué par les mauvaises habitudes ; je n'avais jamais vu l'acteur aussi noir que dans cette composition de crapule sans scrupules. Ensuite, il y a la musique d'Alexandre Desplat : quelques notes de piano, comme en suspens, qui semblent sortir d'une nuit sans fin... Et puis aussi le jeune Tahar Rahim, dont le personnage multiplie les ambiguïtés morales au fil de son parcours. Formellement, Un Prophète est tour à tour éprouvant et totalement maîtrisé : la caméra d'Audiard, comme en état de branle, capte les visages des détenus pour mieux laisser place à de vraies émotions. L'artifice n'a pas lieu d'être dans ce huis clos épique et suffocant, reconstitution d'un microcosme à travers lequel l'hégémonie du mafieux - ici traité comme un coq en pâte - efface les frontières entre l'intra-muros et l'extérieur. Personne n'est épargné dans le film de Jacques Audiard : que ce soit la mafia corse, la pègre arabe ou encore les dignitaires de l'institution, l'aspiration au pouvoir l'emporte sur les valeurs morales. Un film noir comme le pétrole, qui risque de dater. A voir absolument.