Avis : Soyez sympas, rembobinez - Page 7

Peut-être un tout petit peu balourd en son début, ce "Be Kind, Rewind" ne révèle que progressivement ses nombreux atours. Or, que de génie à nouveau déployé par Michel Gondry ! Nul doute que le talentueux réalisateur de la "Science des Rêves" saura nous surprendre à nouveau par son mélange si personnel d’inventivité visuelle et d’innocence totale. Sûrement que ceux qui furent déjà déconcertés par les précédents films de Gondry resteront une fois de plus sceptiques face à cette récidive. Mais ce serait malheureusement se fermer à ce qui reste une très belle déclaration d’amour faite à un cinéma humble et sincère. En tout cas, aucune hésitation en ce qui me concerne : qu’on parvienne à s’y ouvrir ou pas, ce "Be Kind, Rewind" est à inscrire au rang des chefs d’œuvres du septième art.

Amateur de films déjantés, j'avoue ne pas être toujours fan de M. Gondry, j'ai aimé certains comme "Eternal sunshine ..." ou "Green hornet", mais pas vraiment les autres. je pense qu'il ne suffit pas de faire un film avec trois bouts de ficelle pour que ce soit un grand film, l'indulgence a ses limites. Si le début du film est accrocheur, dès que J. Black apparaît, le film devient assez "bébête".

Grande leçon de cinéma, à travers le film lui même, très bien maîtrisé (tout n'est pas parfait certes mais on excuse tout à Gondry) mais aussi grâce au message que porte le film : le cinéma ne se limite pas aux moyens financiers dont dispose le réalisateur mais s'étend et se déploie grâce au génie et à la virtuosité d'esprits amoureux (du cinéma). Une leçon dont devraient s'inspirer Hollywood...

On connaissait la passion de Michel Gondry pour les films dits suédés, c'est à dire des remakes de films déjà existant mais avec des moyens amateurs. Dans "Soyez sympas, rembobinez", Gondry se fait plaisir en mettant en avant ce genre de courts-métrages faits maison. En outre, le long-métrage raconte l'histoire de deux employés de vidéo club, Jerry Gerber (Jack Black) et Mike (Mos Def) qui, accompagnés de leur patron Mr Fletscher (Danny Glover), tentent tant bien que mal (surtout mal) de sauver leur commerce d'industriels vereux qui cherchent à détruire leur lieu de travail. Certes, le synopsis ne prédit pas un film original, le sujet étant déjà traité dans multiples films. C'était sans compter l'imagination de Michel Gondry au service du scénario que "Soyez sympas, rembobinez" avec son arrière-goût de déjà vu surprend et est un film purement original. Car lorsque Jerry efface par mégarde toutes les cassettes du vidéo-club, les deux compères vont s'allier pour filmer eux-même tout les films manquant. Arrive alors le caractère propre du long-métrage: l'hommage aux films suédés, passages hilarants dans lesquels Jack Black et Mos Def semblent s'éclater à parioder les classiques cinématographiques comme "2001", "SOS Fantômes", "Robocop" et consort. C'est d'ailleurs ces parodies qui font la force du film car, le scénario en background ne vole pas très haut, l'histoire de sauver l'immeuble n'étant pas original pour un sou. Si "Soyez sympas, rembobinez" reste très sympathique, dommage que le final soit si cliché, ce qui nuit profondément au film. Toutefois, Gondry filme une histoire simple et efficace, drôle et originale dans le fait de mettre en scène directement des films suédés. "Soyez sympas, rembobinez" est un très bel hommage aux films amateurs, et au Septième Art tout simplement.

Gondry est un amoureux du cinéma. Et il y rend hommage avec ce film. Avec l'idée originale, il y avait plusieurs pistes possibles (notamment la comédie) et Gondry a choisi plutôt le côté nostalgique du cinéma, avec aucun effets spéciaux et l'envie de s'embarquer dans l'aventure d'un tournage. Mais malheureusement le film est d'une mièvrerie et d'une naïveté un peu repoussante.

Il y a dans ce film deux parties biens distinctes.

La première met bien en évidence les talents de Michel Gondry : une certaine poésie déjantée, une efficacité souple et racée dans la mise en scène. Cette partie est plaisante mais un peu anecdotique.

On retiendra surtout certaines performances de Jack Black par exemple quand il évacue sa radioactivité en pissant, ou le moment saisissant et un peu surréaliste ou les deux héros se transforment en caméléons sur fond de poste électrique.
La deuxième partie, pour moi moins convaincante, même si l'émotion est bien présente, tourne un peu au sentimentalisme style Cinéma Paradiso à la mode new yorkaise.

Restent la façon dont les films sont "suédés" et le résultat qui est souvent très drôle (Rush Hour 2) ou émouvant (Miss Daisy). Dans le générique de fin il est précisé qu'on peut voir les films suédés sur un site, mais je n'ai pas trouvé. Par contre beaucoup d'amateurs réalisent leur propres films suédés : Dailymotion organise même un concours. Est ce que les majors vont intervenir, comme dans le film ?
Probablement anecdotique dans la carrière de Michel Gondry, Be kind Rewind vient s'ajouter à la longue liste des films "qui montrent le tournage d'un film", ici dans une variante bricolage de génie.

Un bon moment.
D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/

Inventif, décalé, drôle, amusant, touchant, ce film est un hommage au cinéma, aux cinéphiles, aux cinéastes. Et à tous les artistes bricoleurs de génie. Michel Gondry en est un lui-même, assurément. L'idée originale de ce scénario est excellente et sa concrétisation, joyeusement loufoque en termes de mise en abyme. La façon dont le réalisateur orchestre les remakes de 2001 : l'odyssée de l'espace, Robocop ou Rush Hour, bidouillages délirants, vaut vraiment le coup d'oeil... Après, on peu toujours dire que l'évolution dramatique est un peu répétitive, un poil limitée aussi sur le fond, ou trop sentimentale dans ses aboutissements. Mais on tombe aisément et agréablement sous le charme de cette comédie singulière, de son humour potache, de sa fibre poétique, de son humanisme tendre et naïf.

Michel Gondry est un petit futé et un réel amoureux du cinéma. Il le prouve largement avec cette petite pépite, véritable déclaration d'amour au 7e art, truffée de gags et de références à tout ce qui a fait la culture ciné du 20e siècle. Dans l'affaire, Mos Def et Jack Black sont les parfaits trublions de cette histoire savoureuse, deux pieds nickelés qui doivent rivaliser d'imagination pour se sortir du pétrin. Aussi drôle que touchant, c'est un exercice de style parfaitement maîtrisé et jouissif, cachant une profondeur réelle sous cette apparente légèreté. Vraiment épatant à tous points de vue.

mais c'est quoi ce film ??? Je ne me suis jamais sentie autant flouée par les critiques ! Aussi ringard que les cassettes du vidéo club dont il est question. Drôle ? un sourire peut être de temps à autre, avec beaucoup d'indulgence. Quelle perte de temps !!

Avec ce film, Michel Gondry joue la carte de la nostalgie et rend hommage à une époque révolue : celle des vidéoclubs indépendants tenus par de vrais cinéphiles avec leurs VHS pas forcément des plus récentes, mais toujours bien funs à visionner. L'histoire est originale avec ces films cultes remakés avec les moyens du bord (on dit "suédés", c'est ça ?). On ressent réellement cet amour pour le bon cinéma populaire. Dommage que le jeu de Jack Black sans finesse alourdisse un peu cette production assurément sincère et terriblement sympathique.

On ne m’avait dit que du bien de ce film, et c’est ce qui m’a poussé, peut être à tord, à le voir. L’intrigue un peu tirée par les cheveux aurait pu passer si le film ne devenait pas très rapidement lassant.

Quelle déception !

Et dire que j'étais emballé au vu des critiques, du scénario et de la bande annonce !

J'ai rapidement déchanté... Au bout d'une demi-heure, mes yeux regardaient déjà la montre...

Malgré une bonne idée de départ, le film s'enlise et les scènes de parodies sont baclées, et il y a beaucoup trop de blabla.

On ne rit même pas et le dernier tiers du film est carrément navrant avec une scène finale frisant le ridicule....

Heureusement que c'était le printemps du ciné....

Super film très attachant super drôle qui ressemble à aucun autre, j'ai adoré.

Encore une fois, Michel Gondry nous offre un film très décalé mais vraiment plaisant. Car c'est bel et bien le seul homme qui serait assez sain d'esprit pour tenter un film sur deux gars assez bizarres qui effacent par erreur tous les films de leur boutique locale de location de VHS...
Alors quand Jack Black et Mos Def se retrouvent contraints de refaire par eux-mêmes tous les enregistrements des films effacés, on se retrouve avec des Ghostbusters particulièrement loufoques. Les locataires ne mettent pas longtemps à se rendre compte que les films ne correspondent pas, mais admirent la bravoure de ces deux jeunes hommes qui réinventent donc le cinéma avec leurs films "suédés" pour sauver la boutique de la faillite.
Une comédie un peu dérangée donc qui vient s'ajouter à un style déjà bien inspiré par Gondry. Une belle bombe que nous propose le réalisateur, et n'oubliez pas de visiter le site du film qui a été une véritable promo à lui tout seul.

Avec « The Green Hornet », ce film est certainement le plus accessible de l’œuvre du génial Michel Gondry. Ici, il rend un hommage non dissimulé aux créateurs, aux inventifs, aux originaux qui ont fait du cinéma ce qu’il est aujourd’hui, et prouve, encore une fois, qu’en plus d’être un réalisateur atypique, c’est avant tout un grand amoureux du septième art. Le scénario du film est excellent, bien que partant d’un postulat improbable et décalé, il est juste jubilatoire aux vues du résultat final. En effet, qui n’a jamais rêvé de faire un remake des plus grands classiques du cinéma, avec ses propres moyens ? Les adaptations des deux héros sont hilarantes (Ghostbusters…), le casting est à la hauteur (même Jack Black est moins horripilant qu’à son habitude) et le tout s’avère extrêmement touchant, tant dans la description du quotidien de ce petit quartier que dans le bonheur qu’éprouvent toutes ses personnes à développer leur créativité, à partager, à se retrouver devant un film qu’ils ont eux mêmes créé. C’est brillant, émouvant, drôle, c’est du Gondry quoi !

Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)