Un vrai polar à la française avec des vrais jules comme Gabin et Ventura. Et des pin-ups et des bourgeoises. Bien sûr, ça tire dans tous les coins mais avec la dose indispensable d'une belle histoire d'amitié. À noter que, pour une fois, Lino n'a pas le beau rôle.
Un bon film de truand, bien noir comme on les faisait dans les années 50-60, avec un Gabin excellent et un Lino pas en reste, à ses débuts. Le scénario est parfait dans sa simplicité. Ce film nous plonge dans le monde des brigands et de leur jargon : délicieux. Sans compter les vues de Paris de ces années là... A voir par tous les amateurs de polar, de Gabin et de Ventura
Le film de Jacques Becker se distingue des films noirs français de l'époque par son refus d'une certaine esbroufe et des clichés sur le milieu des truands. Les portraits des personnages sont brefs mais les quelques indices qui éclairent le caractère de chacun nous les font paraître pour vrais. Au long de cette histoire dans le milieu de la pègre, où le truand Max (Gabin) est menacé de se faire dépouiller de son dernier larcin par le gangster plus malhonnête et moins scrupuleux Angelo (Ventura), sa rigueur et son observation juste des moeurs des truands - qu'on devine dès les premières scènes du film dans un night-club parisien- détournent Becker de l'artifice dramatique et de l'action rocambolesque. La simplicité et la sincérité exigées par Becker se retrouvent dans le statut des personnages qui ne sont, pour les "bons", ni d'invulnérables héros ou modèles, ni, pour les "méchants", des brutes épaisses. La justesse du ton et des dialogues (en dépit de la désuétude, charmante, de l'argot de Paname) constitue la singularité de cette néanmoins classique histoire de mauvais garçons. Jean Gabin, sobre et humain, n'en était pas encore à ses monolithiques compositions de truand patriarche.
Ces films ont vraiment créé un style : les films noirs français des années 50 où l'on retrouve toujours nos acteurs favoris (Gabin, Ventura, Moreau). On regarde toujours ça avec autant de plaisir! Le suspens, l'ambiance, les dialogues, leur manière de jouer... Formidable! Ce genre d'acteurs n'existe plus, quel dommage...
Classique magnifique, tragique et noir du polar français des années 50. Le casting est royal avec Jean Gabin magnifique d'humanité, Lino Ventura, petite frappe sublime, Jeanne Moreau, parfaite en fausse ingénue par qui le malheur arrive et René Dary, au talent méconnu mais indéniable. La réalisation de Jacques Becker est un modèle du genre sachant capter à la fois la tension et l'humanité des personnages. Le scénario est également une parabole machiste et vieille comme le monde sur le rôle vénéneux de la femme, manipulatrice, séductrice et fatale face aux hommes bourrus mais au fond attachants! Je regrette vraiment cette époque où le cinéma français parvenait à être la référence du film noir, surpassant même les standards américains sur de nombreux points.
Un film noir à la française avec Gabin et également Jeanne Moreau et Lino Ventura aux débuts de leurs carrières. Le film a quand même vieillit mais reste intéressant pour son côté noir, sa thématique de l'amitié et son cadre d'époque. Dans le genre, pas mon Gabin préféré.
Un très bon film de gangsters des années 50 en noir et blanc avec un impeccable Jean Gabin dans le rôle du gangster viril (et parfois bourru) qui aspire à prendre une retraite paisible avec son partenaire Riton (René Dary) après avoir réussi à dérober des lingots d'or lors d'un dernier casse couronné de succès. Malheureusement, Angelo (Lino Ventura déjà très convaincant et charismatique dans son premier rôle) un autre gangster, a connaissance de l'existence du magot et fait tout en sorte pour récupérer la mise. Les dialogues, sans être de la veine quelque peu comique d'Audiard, et le scénario sont également réussis... Peu importe si le rythme peut paraître lent par rapport à nos standards de époque actuelle. Une réussite.
"Touchez pas au grisbi" classique du cinéma français. Pour ma culture, je me devais de visionner ce film hyper connu. Chose faîte. Et quelle déception. Cette réalisation monotone à filmer des plans banals. Aucune touche, aucun style. Logique quand le casting est plat dans leur jeu (Jean Gabin ne peut pas toujours entrainer et sauver les autres : parfois la tâche est impossible) C'est mou, cela comble avec des scènes comme spoiler: celles du manger du pâté sur des biscottes ou du lavage de dents .
Oui ne touchez pas au grisbi mais ce film n'est pas du grisbi.
L’archétype même du film noir à la française des années 50. Une belle histoire d’amitié, une scène de fusillade mémorable, une direction d’acteurs parfaite, une réalisation élégante et rythmée. Bref, un des plus grands polars de son époque, tous pays confondus. Sans oublier que ce film est le premier d’un futur monstre sacré du cinéma : Lino Ventura.
« Des clients comme ça, il en faudrait beaucoup. »
Avec des dialogues qui n’ont rien à envier à ceux d’Audiard, avec une réalisation classique mais propre, ce film est le premier volet adapté des aventures de Max le menteur, trilogie d’Albert Simonin qui comprend aussi Le Cave se Rebiffe (Gilles Grangier, 1961, dialogues d’Audiard) et Grisbi or not Grisbi/Les Tontons Flingueurs (Lautner, 1963, dialogues d’Audiard).
Le casting nous met en présence de Gabin, en pleine reconstruction de son personnage de caïd philosophe, une toute jeune Jeanne Moreau, un Paul Frankeur parfait et Lino Ventura dans son tout premier rôle, déjà solide. On regrettera que René Dary et Dora Doll ne soient pas au niveau.
Lent dans sa narration, ce Touchez pas au Grisbi n’en est pas pour autant soporifique, grâce à la souplesse de la caméra et à la fresque du milieu, cette description d’un caïd gentilhomme et protecteur, voire paternaliste, généreux et tombeur, et des autres personnages qui gravitent autour de lui. L’ensemble est soutenu par une musique récurrente qui colle à la perfection au scénario, quelque part entre la Force du Destin de Verdi par Toots Thielemans et Summertime.
Ce Touchez pas au Grisbi est un film de gangsters attachant, très bien équilibré, lent, centré sur les personnages et leurs relations plus que sur l’action elle-même mais ne manque pas de moments plus violents, comme une introduction au cinéma des années ‘70 qui, en France et aux Etats-Unis va venir bouleverser les codes.
Bon film de gangsters réalisé par un grand cinéaste : Jacques Becker. Meme si je lui préfère Goupi mains rouges et surtout Casque d'or, ce film est quand meme trsè interessant. On retiendra notamment la composition de René Daly et le dernier quart d'heure, noire et surprenante venant d'un film de cette époque.