Avis : White Material - Page 3

Remuant & marquant !!! C'est toujours un plaisir de revoir Christophe Lambert au cinéma (même s'il n'a qu'un rôle secondaire!), on le découvre dans un rôle totalement inédit et ce n'est pas la 1ère fois (puisque qu'il a déjà et à de multiples reprises interprété des personnages très différents les uns par rapport aux autres! comme dans Janis & John, Le lièvre de Vatanen, La disparue de Deauville, et plus anciennement dans Gidéon, Max & Jérémie, et j'en passe...!!), ce qui prouve une fois de plus que c'est un grand acteur (il incarne très bien son personnage! dommage qu'on le voit peu souvent!), et c'est une belle surprise de le voir aux cotés d'Isabelle Huppert qui est une très grande actrice française, voilà un magnifique duo d'acteurs qu'on devrait voir plus souvent !!!! Claire Denis nous livre un scénario dramatique, très bien construit & bien ficelé, ainsi qu'une réalisation d'une grande qualité pour ce genre de film, surtout dans le cinéma français (c'est assez rare!) et en plus servis par de très bons acteurs ! Cette vision noire sur l'Afrique est très bien filmée (et contrairement à ce que certains disent ce n'est pas filmé avec la caméra à l'épaule car sinon, étant très sensible à cette façon de filmer, j'aurais attrapé à coup sûr un mal de crâne, or ce n'est pas le cas!), et j'ai apprécié tous les personnages du film ainsi que l'atmosphère présente dans cette histoire dramatique, c'est un film fort & choquant surtout vers la fin du film ! J'ai bien aimé ce film en particulier grâce aux deux principaux acteurs, et pour une fois je suis plus d'accord avec la presse qu'avec les spectateurs (même si j'ai pas autant aimé que la presse!), je suis en effet assez surpris de la faible moyenne attribuée par l'ensemble des spectateurs !!?! Je pense que "White Material" mérite au moins 2 étoiles, voilà pourquoi, pour remonter sa moyenne, je lui accorde 3 étoiles. Bon film, il peut se voir uniquement à la tv mais si vous ne l'avez pas vu au ciné c'est un film à voir !

Claire Denis film l'Afrique des Blancs comme personne. Une tension qui croît jusqu'à la folie. Isabelle Huppert toujours magnifique.

Ce que réussit fort bien White Material, c’est cette impression de cauchemar flottant qu’incarne une caméra volatile, à l’épaule, constamment en mouvement, dans lequel sont plongés des individus éparpillés dont les liens de parenté ou de travail ne sont jamais explicités, à l’instar des fondements de la révolution africaine. Nous sommes quelque part, dans des mi-chemins qui cristallisent en eux une violence sourde, aussi brûlante et assommante que le climat d’Afrique qui plonge Manuel dans un sommeil profond. Claire Denis fait le choix esthétique de filmer la révolution par le prisme des corps : ils s’agitent, courent ou quittent la plantation, ils se dévêtent, se déchaussent pour enfiler sandalettes et courir encore, ils grimpent à l’échelle, descendent dans la cuve écraser la récolte, s’activent aux champs. Tout, dans White Material, n’est que corps noirs et blancs oscillant entre vie et mort, simples « matériels » qui révèlent l’absence de considération humaine, éthique, compassionnelle : réussite et subsistance se comptent en billets de banque, il faut payer pour passer une frontière qui n’était pas là avant, payer encore pour obtenir les soins nécessaires, payer toujours pour récupérer de la main-d’œuvre. Voici une œuvre sur la corruption généralisée, une œuvre elle-même corrompue qui ne cherche nullement à mettre en scène des héros ou des modèles ; ce qu’il y a est à la fois foncièrement inhumain et terriblement humain, l’espace africain mutant ainsi en vaste théâtre cathartique sur lequel s’agitent des corps dans un décor irradié par le soleil. Portée par une Isabelle Huppert magistrale, le long métrage aborde l’Histoire par le biais des sens et propose une expérience hallucinatoire des plus audacieuses, attestant au passage le talent d’une cinéaste qui mériterait davantage de considération aujourd’hui : Claire Denis.

on a presque hate que le cauchemar se termine et ca ne tient pas à la qualité du film mais à cette histoire d'une réalité génante, un regard détaillé sur une région d'afrique. Comme a son habitude Isabelle Huppert est parfaite, christophe lambert surprenant. une réalisation très dense qui nous emmène en plein coeur de cette histoire. Du très bon cinéma

film assez ennuyeux, malgres quelques bonnes scenes.

Ah quelle est jolie la nuque d'Isabelle Huppert... Critiques dithyrambiques pour un film aux personnages suivis pour la plupart du temps de dos, de travers arrière, parfois de côté, mais dont on ne verra que rarement l'expressivité des visages. Certes Claire Denis filme physique, film corps et brut. C'est un style qui a son mérite et dont la question ne se pose même pas, mais il est peut-être tout aussi légitime de s'interroger sur ce qu'au final cela laisse comme trace. Une trace au lieu d'une autre, et peut-être pas la plus marquante. White Material affiche un pitch attrayant mais Denis se dilue dans son style hiératique, son image tableau fourmillante, ses personnages sans empreinte.

Dans un pays sans nom, en Afrique, Maria (Isabelle Huppert) s’enchaîne à son bout de terre. Malgré le cliquetis des armes, les feux qui s’allument ici et là, follement obstinée, aveugle et sourde à toutes les recommandations, elle reste.
En contrepoint à la folie de Maria, le chaos, l’anarchie, la confusion d’une guerre civile…
Les luttes inextricables : blanc/noir ; jeune/vieux ; parent/enfant ; riche/pauvre….

Dans cette société déstructurée, en pleine confusion, voici la danse démente de la violence orchestrée par les médias (la radio) où des enfants armés tuent ...
Et volent des barres chocolatées et des médicaments…

Les armes?
White Material !
D’où viennent-elles ??? Qui les fabrique ??? Qui les vends ???
Elles donnent le pourvoir de s’emparer des objets manufacturés …
White Material !

Claire Denis nous livre un film d...ur, âpre, sur l’obstination de l’homme dans la poursuite de ses folies…
L’Afrique y apparaît dans ses entremêlements inextricables, ses routes poussiéreuses, ses tragédies sur fond de paysages magnifiques…

C’est filmé nerveusement avec talent… Les lumières sont splendides…. La musique réussie (remarquable ce plan laissant entendre un reggae superposé à de la musique de facture classique…)
La réalisatrice s’attache aux détails matériels (la culture du café, les engins, etc...) et donne un caractère presque documentaire à cette fiction trop semblable à la sombre réalité.
Isabelle Huppert, une fois de plus, oblige à l’usage des termes « diaphane » et « hiératique »…
Elle est simplement une très grande comédienne… Mais cela tout le monde le sait !
Lambert, même, est bon dans ce film… C’est dire !

UN FILM DIFFICILE CERTES !
MAIS NÉCESSAIRE…

Beau film, bien interprété mais qui tourne en rond

Très difficile d'attrait, on ne sait pas trop où veut en venir Claire Denis avec son White Material à part cette cruauté pour de la terre dans ce petit coin d'Afrique où la population n'est malheureusement pas montrée du meilleur oeil... Isabelle Hupert est quant à elle grandiose et renoue ce film avec le spectateur (comme à son habitude)!

Aidée par une impériale Huppert, Claire Denis signe l'un de ses films les plus construits et les plus aboutis. Un film fort dont on ne ressort pas indemne, un regard lucide et intelligent sur les problèmes interraciaux, interethniques et sur le poids du carcan familial.

joli film, un peu austère tout de même, la perf d'isabelle huppert est encore superbe

Au final, White Material est un drame d’une très belle humanité, un drame qui prend aux tripes et qui nous fait voyager au cœur de l’Homme, au cœur de ses forces comme de ses faiblesses sans demi-mesure. Une belle réussite qui mérite le coup d’œil.
Lire la suite: http://www.leblogducinema.com/2010/04/20/critique-white-material/

Claire Denis et Marie Ndiaye étaient destinées à travailler ensemble. C'est le même amour de l'Afrique qui les anime, mais aussi la même quête d'identité. Le scénario contient toute la violence dont est capable Marie Ndiaye, mais une violence par à-coups, une violence qui surgit de l'intérieur. Isabelle Huppert incarne avec force cette"femme puissante" qui a bien des comptes à régler avec son entourage, mais aussi avec une Afrique malade de l'Europe.

Un film très intéressant et très prenant de bout en bout. On ne s'ennuit pas même si le film n'est pas très rythmé dans le sens où il n'y a pas une foule d'action. Isabelle Huppert nous offre une prestation d'une grande qualité dans un rôle que l'on n'aurait pas confié à quelqu'un d'autre.

Cette histoire a à voir avec une famille française vivant dans un pays africain sans nom apparemment depuis assez longtemps alors qu'une révolution se déroule à la fois anti-gouvernementale et anti-exploitation. Mis à part le désespoir total de toutes les parties concernées il est un peu difficile de voir à quoi sert le film. Peut-être que si nous avions vu un peu des personnages principaux avant la révolution, leur glissement vers des réfugiés sans espoir vers la réalité aurait été plus révélateur. Dans l'état actuel des choses, presque tout le monde semble avoir déjà trouvé son propre moyen de nier ce qui se passe et le spectateur est plus susceptible de ressentir de l'apathie pour tout le monde plutôt que de la sympathie. Isabelle Huppert est un personnage assez unidimensionnel et oubliable (je me demande ce qu'elle fait dans ce film). En plus d'être dans le déni total de ce qui se passe elle semble également ignorer que son fils écolier a complètement dépassé le mur. Si l'objectif était de montrer comment l'Afrique gagnera toujours à nouveau et réduira tout et n'importe qui au plus petit dénominateur commun le film a échoué remarquablement. À peu près tout le monde dans White Material semblait plutôt pathétique du début a la fin...