Avis : White Material - Page 5

On rentre progressivement dans un univers moite, dérangeant, au rythme de flashbacks plutôt bien ficelés, pour finir aux côtés d'Isabelle Huppert et partager ses gros soucis. Le chaos s'installe de manière insidieuse et c'est bien. Mais à force de non-dits on a du mal à comprendre où Claire Denis veut en venir.

J'aime les cheveux ocres, le visage tour à tour déterminé et inquiet de Maria. On accepte son déni et son aveuglement coupable. Par moments, on y voit une forme de courage. Tout ce à quoi elle tient est condamné, par elle, et elle est la dernière à le savoir. C'est ce qui émeut et trouble, comme la simplicité du désastre, du meurtre, le coup de couteau silencieux.

Trop d'événements, sans introduction, montage inutilement compliqué. Les personnages se connaissent depuis longtemps mais se soutiennent peu. C'est petit budget. L'histoire ne fonctionne pas tel quel. On arrive dans un pays étranger, sans connaitre les gens ni quoi que ce soit et tout s'écroule vite. La guerre civile n'est pas expliquée et seulement bandits et voleurs cherchent à en profiter à leur dépens.

De bons acteurs,un sujet pas si facile à exploiter.C'est un beau film mais on se perd rapidement dans les flash bacs d'Isabelle Huppert toujours très bonne,bien sur dans son personnage.C'est un film lent,qui parait long alors que ça ne l'est pas.

Une ambiance pesante, lourde de menaces, renforcée par une bande son légèrement dissonnante. Une histoire pas toujours simple à suivre car pas racontée dans sa continuité tout du long. Un réalisme assez inquiétant et désespérant. Un bon film en grande partie porté par une Isabelle Huppert totalement dans son élément, qui arrive avec peu de mots à donner une belle présence à son personnage.

Décu par ce film c'est un peu leger Morice de télérama résume tres bien ma pensée

J'ai été voir White Material pour Isabelle Huppert et pour Marie Ndiaye que j'ai vu cette année à l'occasion des rencontres Goncourt. C'était la première fois que je mettais les pieds dans le cinéma art et essai de ma ville...
La production de ce film n'est pas aboutie à mon sens. Et la réalisation aurait pu être bien meilleure... Comme plusieurs personnes je pointe du doigt cette manière de filmer avec la caméra sur l'épaule... ça déstabilise totalement... Mais de belles photos qui me font donner 0,25/1 pour la prod...
Le seul point réellement positif est la présence d'Isabelle Huppert qui joue toujours si bien. J'espère pour elle quelle compte bien changer quand même de registre.... Lambert est égale à lui même, ni trop performant mais pas mauvais non plus... 0,75/1 pour les acteurs et le casting.
Le scénario du film est relativement moyen... L'Afrique vu par les blancs et particulièrement dans cette plantation de café. Ce n'est pas un sujet que je trouve encore très pertinent ni bien manié... Il y a beaucoup trop de longueurs avec des plans où se demandent si ce n'est pas pour gagner du temps... 0,25/1 pour le scénario.
Mon ressentit personnel n'est pas fort... Je met 0;25/1. Trop de longueurs, des moments ou on se détache trop du film car trop de plan longs... Bref, a conseillé pour les fanas du cinéma alternatif français à mon avis.... Un total d'1,5/4.

Un film qui aurait aussi pu s'appeler : "No Country For White Women".
Le cinéma selon Claire Denis s'apparente parfois à de la pure mise en scène, où tout s'exprime par la force brute d'images fauves et expressionistes, entre ombre menaçante et lumière aveuglante . Il faut essayer de l'apprécier tel qu'il est, sans se formaliser d'une narration un peu confuse qui semble faire du surplace. Mais qu'importe, Isabelle Huppert, diaphane et obstinée, sait rendre émouvant son personnage confronté à un environnement oppressant. La très belle musique des Tindersticks crée une atmosphère vénéneuse, lancinante. Et puis franchement, le simple fait d'arriver à tirer quelque chose de Christophe Lambert est la marque d'une excellente cinéaste !

Décevant !
Tout d'abord la prise de vue caméra sur l'épaule est insupportable.
Ensuite on n'y comprend pas grand'chose ! Qu'apportent ce garçon minable et son père du même acabit ? Et la fin du film en queue de poisson ?
Isabelle Huppert joue très bien ce rôle d'une femme courageuse qui ne veut pas, envers et contre tous, céder à la panique en abandonnant sa plantation ; ceci avec les belles photos des paysages expliquent la seule étoile que je lui décerne.
les photos superbes

Très mauvais film. D'un racisme exceptionnel. Ennuyeux à un point incroyable. Que les critiques aient pu le noter d'une manière aussi élogieuse est suspect. A fuir absolument

j'ai pas accroché, tentative de créer une ambiance 'guerre civile'. l'histoire est creuse, c'est bien simple, il se passe rien et le peu qu'il se passe faut s'accrocher pour comprendre.
on s'ennuie, on s'endort.

Une honte absolue... Maniéré et ridicule... certainement ce qu'il se fait de pire en terme de pretention et d'affeteries dans le cinema dit "d'auteur"... Comment la presse peut etre aveuglée à ce point en nous vendant ce film à la fois étriqué et lourd comme un model de réussite... Quelles amitiés sont à l'oeuvre pour faire mentir à ce point... Que dire d'un e narration qui se veut originale dans sa construction mais n'est que brouillone? D'une huppert under contol plus seche que la terre là-bas... A fuir...

Un Isabelle Huppert(ici émouvante, étonnante, rappelant l'héroïne de Barrage contre le pacifique de Marguerite Duras),luttant seule contre tous, évoluant dans la moiteur de l'Afrique tropicale, au cœur d'une région en crise sociétale (de celle que seule ce continent peut connaître) : voilà ce que nous propose Claire Denis dans son nouveau film, White Material. Mais ne nous trompons pas, il ne s'agit pas ici d'un mélo manichéen post-colonialiste comme beaucoup existent déjà : ici la réalisatrice créé (grâce à une mise en scène osée et une musique hypnotique des plus pertinentes) une véritable fournaise, dans laquelle Isabelle Huppert évolue avec grâce et candeur. Car c'est bien la femme blanche, dans son sens poétique, qui se dévoile ici à l'écran.
Échappant à toute tentation simplificatrice, le film se construit de manière subtile : les personnages sont forts, l'esthétique travaillée. Le spectateur se retrouve vite plongé au cœur-même de l'Afrique, dans ce qu'elle a de plus terrible (c'est à dire la violence, la corruption, les enfants soldats etc.) mais sans jamais montrer, la réalisatrice suggère avec talent et stimule les émotions des spectateurs.
Un grand moment de Cinéma français, mêlant à merveille l'émotion, la subtilité, l'esthétisme, la réflexion. Claire Denis signe ici un très grand film.

C'est le premier film de Claire Denis que je vois. Je me réjouissais de la découvrir après avoir écouté un certain nombre d'interview d'elle à la radio.
Quelle déception ! Je me suis ennuyée, je n'ai pas compris le sens du film. Je n'ai pas été émue du tout ni intéressée. La vision des africains me semble raciste et les personnages sans nuance.
La seule chose, c'est bien filmé, mais au service de quoi ?

Dans un pays d’Afrique en proie à la guerre, Claire Denis éparpille son récit dans une intrigue bancale: la propriétaire d'une plantation de café, Isabelle Huppert, refuse de partir et fait tout pour sauver son exploitation...
Malheureusement, on y croit pas une seule seconde. Trop de clichés, beaucoup de lourdeurs.
Huppert est insignifiante dans son rôle, Lambert inutile et inexistant. Quant au fils, personnage branleur et immature, il n'en devient que détestable au fil du récit.
Au lieu d'axer son récit sur la guerre et sur le pays en question, Claire Denis a préféré s'engluer dans une intrigue familiale grotesque et sans saveur.
Doit-on alors tant s'émouvoir du sort des expatriés inconscients? Pourquoi faire l'impasse sur la population? A travers ces incohérences, on perçoit un brin de colonialisme déplacé et arrogant.