Avis sur La Malédiction de la mouche

"Curse of the Fly" ("La malèdiction de la mouche" en français) fait partie de ces sèries B de science-fiction qui, a force d'absurditè, atteignent des sommets de jubilation! Ici, rien ne manque à l'appel, ni les acteurs comme Brian Donlevy en fin de carrière, ni la publicitè mensongère qu'on nous inflige sur la jaquette du DVD avec une soi-disant mouche (et du titre aussi), ni le scènario (si l'on ose dire où il est question de tèlèporter des humains à travers l'Atlantique), ni la non mise en scène de Don Sharp, bien loin de son film "The Kiss of the Vampire" et de son extraordinaire final! Une malèdiction rèellement ratèe qui s'èloigne dèfinitivement du terrible suspense de "The Fly" de Kurt Neumann qui en avait fait l'un des meilleurs films de science-fiction des annèes 50! Ici la lourdeur insistante des tèlèportations avec des humains mutilès ne marche plus du tout! Dispensable...

L'alliance originale de deux genres à part - le thriller scientifique et le polar fantastique - donnant à cet inedit un air d'epouvante diffus rejoint de fait par le drame social et la tragédie, on est saisi dés les premieres bobines par l'inquietude legitime pour l'avenir du jeune fils auquel est finalement confié ce qui reste une bien curieuse alternative et enfin precedant la defiance de la société pour tout progrès absolu; à ne pas voir la nuit et surtout pour ses sequences de Bête traquée aux abois.

Après Le Retour de..., La Malédiction de...! Quand je disais que cette saga avait les films Universal comme ancêtres, on est en plein dedans avec ces titres! Ca démarre très bizarrement avec cette séquence générique au ralenti (bel effet de vitre brisėe) avec une fille qui fuit en sous-vêtements. Un asile a priori. Elle rencontre un Delambre inconnu. C'était le nom des scientifiques des deux premiers films. Mais Martin on sait pas qui c'est. Pas que je m'y intéresse vraiment. Un beau N&B. Mais que c'est ennuyeux. En fait, il n'y a aucune mythologie dans ces 2 suites. Juste de la science qui dérape mais sans les débats moraux et théologiques d'un Frankenstein ni son atmosphère de surnaturel mythique. L'original développait un mythe. Ses 2 suites l'ont tué dans l'oeuf. Ca ne m'étonne pas d'avoir dû attendre plus de 30 ans pour avoir l'occasion de les voir. Les maquillages sont mauvais en plus donc même pas le plaisir de voir une belle créature en action! Un gâchis.