Un mariage, ça se prépare ; et parfois, ça se mérite. Fiancés depuis quelques mois, Ben Murphy et Sadie Jones ont hâte de se marier. Sadie a déjà choisi le lieu : l'église St. Augustin de Chicago, où ses parents s'unirent trente ans plus tôt. Un gage... Le Révérend Frank, booké pour deux ans, finit par trouver un créneau : la noce pourrait avoir lieu dans trois semaines. À prendre ou à laisser. Folle de joie, Sadie accepte et obtient sans peine l'accord de Ben, qui ne pense déjà plus que "Caraïbes", "palmiers", "sable fin" et "nuits d'amour". En échange, le Révérend impose au couple son fameux cours d'initiation prénuptiale, condition sine qua non d'un long et heureux mariage. Une "petite" formalité que les tourtereaux acceptent les yeux fermés, sans se douter un instant des infernales épreuves que le saint homme leur réserve. " Permis de mariage " s'inscrit dans la lignée des comédies " Camping car " et " La Nuit au musée ", dans lesquels le talentueux Robin Williams fait son grand retour au genre qui l'a rendu célèbre, la comédie familiale, après des rôles portés sur une registre plus dramatique, notamment avec " Insomnia " et " Final Cut ". Robin Williams possède une fibre comique hors du commun, il nous l'a prouvé avec l'excellent "Madame Doubtfire", dans lequel sa prestation est proprement extraordinaire. Mais il faut se rendre à l'évidence ; dans " Permis de mariage ", le comédien n'est guère à son avantage. La comédie familiale est-elle démodée? Ou pire, serait-elle à bout de souffle? Apparemment oui. Certes, les facéties de l'acteur amusent, cependant, le scénario, cousu de fil blanc, font perdre leur saveur aux péripéties de ce couple face à la dure réalité du mariage. Les jeunes interprètes, quant à eux, ( Mandy Moore en tête ), ne font que noyer un film déjà fragile dans la mélasse poisseuse et nauséabond d'un sentimentalisme sirupeux. Un naufrage.