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norman06
284 abonnés
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2,5
Publiée le 31 octobre 2007
Un Woody mineur est toujours bon à prendre, et vaut maintes oeuvrettes surestimées sur ce site et ailleurs. Certes, c'est moins divertissant que "Scoop" et moins subtil que "Match Point" mais Allen clôt honorablement sa trilogie (?) londonienne. Colin Farrell et Ewan McGregor sont utilisés avec habileté, le second jouant admirablement de sa veine noire. Et Tom Wilkinson forme un tonton inquiétant.
"Le Rêve de Cassandre" est un film "déceptif" - comme les snobs qui ne parlent pas vraiment anglais aiment le dire : un film en fait à la fois trompeur et (forcément) décevant. Décevant parce que plat, pas très bien interprété (McGreggor et surtout Farrell paraissent gênés par ces dialogues qu'ils ont à réciter), prévisible, etc. Trompeur parce que, derrière, rôde un film bien plus implacable et angoissant qu'il n'y paraît, l'un de ces films qui contaminent doucement mais sûrement leur spectateur : cruauté des rapports de classe, absence de sincérité, voire du minimum d'humanité, dans les relations amoureuses et familiales, voici un monde inhumain, finalement bien croqué par un Allen si loin de "ses bases" qu'il en oublie ici son humour et sa fantaisie. "Le Rêve de Cassandre" n'est pas un vrai Woody Allen, d'accord, mais c'est une tragédie dont le pessimisme radical n'est pas indifférent.
Bien qu'issus d'une classe sociale moyenne, Terry et Ian, deux frères, s'offrent le cadeau de leurs rêves, un voilier qu'ils appellent "Le Rêve de Cassandre". Un signe ostentatoire de richesse qu'ils n'ont, à vrai dire, pas vraiment les moyens d'assumer... surtout quand le premier, Terry, contracte une importante dette de jeu et que le second s'éprend d'une jolie actrice qu'il ne veut pas décevoir. C'est sans compter sur l'arrivée de leur fortuné tonton Howard, qui devrait pouvoir remédier à leurs problèmes d'argent. Ce qu'ils ignorent, c'est qu'en contrepartie, ils devront lui rendre un petit service... A partir de ce moment, le nouveau Woody Allen se transforme en véritable tragédie grecque. Les deux frères, magnifiquement interprétés par Colin Farrell et Ewan McGregor, vont être confrontés à un choix cornélien: une vie de rêve en échange du crime le plus odieu ou une conscience saine et des dettes plein les poches? Jusqu'où iront-ils? Le jeu en vaut-il la chandelle? Le moins que l'on puisse dire c'est que Woody Allen a délaissé sa légèreté et son ton burlesque pour nous entraîner dans un drame dostoïevskien. La tension monte jusqu'au sombre dénouement de cette histoire palpitante, basée sur ce qui pourrait être considéré comme un fait divers sordide. Mais l'interprétation magistrale des acteurs et la musique envoûtante de Philip Glass apportent à l'oeuvre une dimension vertigineuse et glaçante. Coïncidence, le film sort quelques semaines après le déjà très bien "7h58 ce samedi-là", tous les deux ayant en commun une sombre histoire de fratrie et de meurtre. En tout cas, la cuvée Woody Allen 2007 est encore une excellente surprise et nous révèle un auteur aussi à l'aise dans la farce que dans le drame le plus sombre.
Ca se laisse suivre mais vraiment sans passion. J'ai trouvé ça mou, sans conviction, sans âme... Le scénario est par contre intéressant mais l'ensemble ne fonctionne pas, on n'arrive pas à s'attacher aux acteurs ni aux enjeux malgré la très bonne prestation de Colin Farell qui est le seul point positif du film. On peut également ressentir un peu de suspens par moment mais pas assez pour nous maintenir éveillés!
Woody Allen s'essaie dans un genre dans lequel on a assez peu eu l'occasion de le voir et réalise un thriller implacable, que le scénario brillant mène sur les voies de la tragédie la plus désemparente. Londres est toujours aussi stimulante pour le réalisateur new-yorkais qui lorgne du côté du cinéma social britannique dont il reprend quelques codes. Pourvu de l'excellente complicité d'Ewan McGregor et Colin Farrell, Cassandra's Dream est un film qui marque son spectateur plus profondément qu'il aurait pu le penser.
Dernier film de Woody Allen en date, avant Vicky Cristina Barcelona le mois prochain, Le Rêve de Cassandre prend de nouveau place, et pour la troisième fois, à Londres (après Match Point et Scoop). Encore une fois, comme dans Crimes et délits et Match Point, il y étudit le crime, qui semble toujours rimer avec ambition... mais aussi avec culpabilité et Dieu. D'intéressantes réflexions, de nombreux messages, une mise en scène plus que correcte (les scènes sur le bâteau, notamment la scène finale, sont brillantes). Le film est parsemé de moments forts, mais néanmoins il peut sembler un peu trop plat, ressemblant trop souvent à un thriller convenu (impression peut-être accentuée par la musique transparente de Philip Glass). Le jeu des acteurs m'a légèrement déçu, peut-être excepté Colin Farrell qui tire son épingle du jeu.
EN BREF, un film qui me laisse mitigé. Pas mauvais, fort quelquefois, mais pas transcendant.
Film plutôt bien, qui n'est pas sans faire penser à Match Point, par son ambiance plutôt stressante, ses personnages oppressés, des choix qui s'imposent. Les acteurs sont bons, l'histoire est bien menée, mais personnellement, je n'avais pas l'impression de me trouver devant un film de Woody Allen. Un bon thriller donc, sans la patte du réalisateur.
17/20: Woddy Allen a le don de passer de la comédie au film noir très noir! Ce film en est une fois de plus la preuve! Distribution remarquable, scénario délicieusement amoral et mise en scène étonnante sont au rendez vous! Saluons l'excellente musique qui s'accorde parfaitement à la tension montante
Scénaristiquement parlant, on dirait un film des années 30. Le crime ne paie pas. Apparemment tout est très premier degré dans cette oeuvre et c'est étonnant pour un Woody Allen. Une mise en scène hyper-efficace et précise. Pas de temps mort, peu ou pas d'illustration musicale ou de plans d'ambiance. C'est propre, net, coupé au carré. Perce tout de même au travers des personnages et de leur dialogue le regard attendri et compassionel du metteur en scène. Cette oeuvre n'est pas marquante, mais elle est d'une qualité labellée.
subtil, bien interpreté ( mention special a Colin Farell). Le sujet est classique,sans faire de spoil c'est carrément une tragédie grecques ! woody nous tient en haleine jusqu' a la derniere minute!
Nettement moins bon que Match Point, mais il s'est quand même rattrappé par rapport à Scoop. Voilà une critique pourrie qui veut rien dire, mais comme il est difficile d'écrire quoi que ce soit sur un Woody Allen... Car à mon avis, il faut le voir et ensuite méditer pour se faire une critique perso (comme à chaque film vous allez me dire, mais surtout chez W. Allen). La trame coule de source de par ses dialogues qui "scotchent", très réaliste, sans artifice aucun, banale,... Le défaut se trouve donc dans une incompréhension, dans une tournure qu'on a moins apprécié et non dans un défaut qui peut être constaté par tous! Moi, le seul défaut que je reproche au film, c'est sa fin baclée... A voir!
Le film peine un peu à démarrer, mais très vite s'installe la trame implacable, façon tragédie grec, comme l'a déjà fait Allen dans Match Point. Colin Farrell et Ewan McGregor nous livrent une superbe interprétation. A voir!
Un Woody Allen ne faisant pas rire ou même sourire une seule fois, c’est tragique, ou accidentel, ou bien encore révélateur d’un tournant dans l’œuvre du cinéaste ? Toujours en Angleterre, après le bijou "Match point" et le décevant "Scoop", le réalisateur met un temps fou à poser son intrigue, et on a le droit à une laborieuse et pénible présentation des deux personnages, deux frères vaguement opposés, pas très passionnants, symboles d’une classe populaire qui voudrait être plus élevée sur l’échelle sociale. Une fois les choses sérieuses entamées et un crime programmé (au bout d’une heure d’ennui !), l’intérêt remonte, les choses ne se passent évidemment pas comme il était prévu et on retrouve par instants l’enchaînement implacable d’un scénario enfin estampillé Woody Allen. Mais la vision du début, terne et sans attraits, résiste, et le dénouement n’a aucune pétulance. C’est triste sans beauté, c’est pathétique sans grandeur, c’est cafardeux sans émotions.
Le film n apporte pas vraiment quelque chose de nouveau. Cependant il se regarde facilement et l intrigue quoique simple et déjà vu nous captive. Efficace , un peu machiavélique dans sa construction la famille le meurtre l argent....différence des classes....un petit cocktail réussi. Ewan mac gregor super et Colin Farrell correct nous entraînes dans leur tentative de meurtre.... La mise en scène est bonne et je préfère quand Woody allen aborde des histoires noires tragiques elles sont beaucoup plus intéressantes... Bon sa reste quand même simple
Un drame cynique et intelligent, un scénario brillant et palpitant. Le dernier Woody Allen mérite le détour. A commencer par l'interprétation de Colin Farrell qui m'a agréablement surpris ( l'acteur en question à tendance à m'agacer par son cabotinage ), excellent dans la peau de ce jeune flambeur scrupuleux. Il vole littéralement la vedette à Ewan MacGregor et à Tom Wilkinson, sans jamais surjouer. La musique de Philip Glass est sympathique et la mise en scène de Woody Allen - bien qu'assez convenue - est tout à fait correcte. Le réalisateur boucle sa trilogie anglaise ( qui ne devait pas en être une au départ : l'intrigue du Rêve de Cassandre devait à la base se situer en France, mais pour des raisons de budget, Woody Allen a dû le tourner en Angleterre ) avec succès. Au final, Le Rêve de Cassandre est un film réussi, sans temps morts et efficace. Le dénouement est de plus imprévisible, ce qui enchantera les aficionados du réalisateur new-yorkais qui ne cesse de se réinventer depuis Match Point. Un excellent moment en perspective.