Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Estonius
2 573 abonnés
5 263 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 5 janvier 2018
En voilà un titre qui est racoleur ! L'affiche aussi d'ailleurs, complètement hors sujet. Ce film à sketches par définition inégal commence par "Le papa de Simon" d'après Maupassant, c'est pas trop mal, ça évite la mièvrerie, le sujet est fort mais daté, mais ça reste assez primaire. La bonne surprise vient du second sketch, d'après une histoire de Dekobra, " Le roi du sex-appeal" véritable petit bijou de dérision, d'humour, de folie douce et d'amoralité assumée, avec un Grégoire Asslan extraordinaire en clone de Groucho Marx, une Jacqueline Pierreux (la maman de JP Léaud) espiègle et surtout la présence d'Isabelle Eber, une joyeuse inconnue qui campe ici l'une des secrétaires de direction les plus sexy de l'histoire du cinéma (n'ayons pas peur des mots) avec voix lancinante, poses lascives et haut super moulant (à ce point que c'est elle qu'on voit sur l'affiche du film malgré son petit rôle). Un sketch comme celui-ci ça se déguste et ça rend heureux. Hélas la suite n'est pas au rendez-vous, "La morte" d'après Maupassant nous laisse comme un goût d'inachevé et "Bébert, le balafré" n'est vraiment pas terrible en plus d'être mal interprété par un Armand Mestral peu en forme. Quant au fil rouge complètement artificiel, on va dire qu'heureusement qu'il y a Jean Tissier.
Un des intérêts des films à sketches est de pouvoir admirer une bonne vingtaine des comédiens de l'époque. C'est particulièrement vrai pour ''La rafle est pour ce soir''.Pour le reste c'est creux comme une bulle de savon. Les histoires ne présentent aucun intérêt et la plupart du temps les scénaristes ne se préoccupent pas de les terminer. De plus, la morale est extrêmement douteuse voire carrément subversive par moments. Le coté documentaire est inexistant en dehors des costumes et des décors,voitures comprises, de 1954.C'est de la pure fantaisie malheureusement dénuée de logique. J'aimerais sauver des séquences et en dire quelque bien mais je n'y arrive pas en dehors de la mise en scène classique pour l'époque,d'un beau texte off et des acteurs tous talentueux. Malheureusement ce qu'on leur demande est parfois si dénué de contexte qu'ils se trouvent bien désemparés.
Le titre est vraiment mal choisi. On n'est vraiment pas dans une comédie policière mais dans un film à sketchs qui ont une vraie saveur d'antan. Une douceur de vivre je dirai même au commissariat où tout le monde se congratule!!! Et où les gens serrent la main au policier en partant!!!!!!!! Quand on regarde le premier sketch, on est totalement dans une naïveté fleur bleue réjouissante et ensuite on se retrouve avec quelques gangsters autour d'une table et en écoutant de l'accordéon. Quelle époque !!!!!!
12 187 abonnés
12 166 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 1 juin 2016
"La rafle est pour ce soir" appartient à cette race de film qui s'inspire des nouvelles de Maupassant...mais uniquement dans la nuit d'une rafle à Montmartre! Un car de police amène dans un commissariat le rèsultat de son coup de filet : « une tragèdienne » du marchè aux puces, un gros mandataire aux halles, une dactylo au chômage sans papier, un baron cèlibataire...il faut de tout pour faire un monde et cette « rafle » là reste une macèdoine! Chaque personnage raconte son histoire qui se prête plutôt bien au genre! On a l'habitude de dire qu'un film comportant plusieurs petites histoires est toujours inègal, celui de Maurice Dekobra l'est assurèment! Sauvons malgrè tout la première histoire (et celle en 1880, racontèe par Jean Tissier) avec Blanchette Brunoy, une Blanchotte pauvre et rèservèe qui vit seule avec son fils! Elle ne le restera pas très longtemps à cause d'un brave forgeron! Le reste est mèdiocre, la faute en revient au jeu irritant de Grègoire Aslan, une caricature de mauvais goût de Groucho Marx! En dehors des histoires, Jane Sourza en « Pintade » picaresque et Jean Tissier en gentleman dèmodè semblent s'être intèressè à leurs rôles au milieu de ce commissariat de Montmartre! L'amour est un èternel feuilleton vècu dont on ne veut jamais deviner la suite...