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groil-groil
74 abonnés
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4,0
Publiée le 13 juin 2007
Pendant un trop long moment, tout à fait compréhensible après l’âge d’or qu’il traversât, le Cinéma Italien fut proche de mourir totalement. Un seul cinéaste luttait pour préserver la qualité du cinéma de son pays : Nanni Moretti. Depuis quelques mois, plusieurs signes avant coureurs nous laissent espérer plus qu’un sursaut d’orgueil, dont « Nos Meilleures Années » de Marco Tullio Giordana, « Saimir » de Francesco Munzi, « Vento di Terra » de Vincenze Marra, ou encore et surtout le très beau premier film du comédien Kim Rossi Stuart (notamment vu dans « Romanzo Criminale »), « Libero ». Le film met en scène un gamin de onze ans qui vit seul avec sa grande sœur et son père depuis que la maman s’en est allée. Malgré les colères du père, magnifiquement interprété par le cinéaste, et les difficultés financières, la petite famille fait tout pour s’en sortir et apprend à vivre privée de l’un de ses piliers fondateurs jusqu’au jour où… la mère revient, et souhaite réintégrer la cellule, brisant à nouveau la fragile harmonie qu’ils tentaient tout juste de reconstruire. Evitant tout pathos, toute condescendance, toute crise lacrymale, « Libero » est un film juste et beau, un vrai film de cinéma qui s’attache magnifiquement à ses personnages jusqu’à en faire plus que des figures de représentation. « Libero » les incarne, les rend vivants. Et touche à l’essentiel.
Sans hésitation. Les acteurs sont tous très bons (le père, la mère, la fille et le fils), l'histoire est simple et émouvante. J'ai rarement autant chialé à la fin d'un film!
On n'en sort pas indemne... Sûr qu'on s'y retrouve dans cette relation parents-enfants, autant d'un bord que de l'autre, une situation à couper le souffle... Chapeau d'avoir osé cette mère responsable trop jeune et devenue sexuellement "borderline", des projections parentales ravageuses ! Ce père attentif mais qui déborde, les rattrapages qu'il tente, les esquives enfantines (adroit de rappeler aux adultes que, quand on est gosse, ce n'est pas parce qu'on fuit qu'on n'aime pas)... Le choix d'Alessandro Morace dans le rôle du fiston est capital, la complaisance l'ayant déjà quitté. Ce vertige... On devine la volonté délibérée du cinéaste de mettre sur le grill ces petites perfidies qui empoisonnent les enfants les plus sensibles. Une tension rappelant Nanni Moretti en plus clair, on est secoué et rattrapé tour à tour... Puis cette ultime émotion en pleine nuit, qui fait fondre... Charmante cette musique ponctuant le déroulement aux moments décisifs, légère comme une plume... Les psys vont se régaler de cette famille turbulente. J'ai du mal à réaliser qu'il s'agit d'un premier film tellement c'est juste, riche ! L'acteur Kim Rossi-Stuart était déjà époustouflant, le voici doublé d'un réalisateur intelligent et audacieux, ça promet !
Un concentré d'émotions comme on en voit peu, pour cette nouvelle peinture italienne des relations humaines. La caméra sait se faire oublier et créer une atmosphère intimiste en collant au plus près des acteurs, tous criants de vérité.
Le talentueux Kim Rossi Stuart réussit parfaitement son pari de nous raconter ce drame familial (somme toute banal) à travers les yeux d'un enfant. L'histoire est simple mais les sentiments confus, et l'on suit avec tendresse les luttes de Tommy (l'émouvant Alessandro Moracedans) pour garder la tête hors de l'eau dans cette mer impétueuse. Un film qui ne juge pas, mais qui rend compte de la fragilité et de l'extrême complexité de la nature humaine avec une sensibilité rare.
"Libero"est le meilleur exemple de la renaissance du cinéma italien.Drame familial proche du thème de "la chambre du fils",il traduit très bien la complexité des rapports entre un enfant de 11 ans introverti et son père colérique et généreux.Une famille monoparentale qui ne peut tenir que par l'amour et les attentions les uns envers les autres.Tableau vivant très réaliste sur l'ouverture au monde extérieur lors de la pré-adolescence.Encore une fois,le film est d'une grande qualité.Ma note correspond juste à mon ressenti personnel.Histoire de gout en fait.Ceci étant dit,la pudeur et la justesse de cette histoire font affleurer l'émotion.Pas si courant de nos jours.
Un petit peu dans la lignée de Respiro, la chronique qu'une famille en crise vue par les yeux du petit dernier...
Chaque personage a une personalité propre, ses qualités, ses faiblesses et sa façon de faire face à la situation.
Un de ces films qui sortent le cinéma actuel de la spirale infernale du "toujours plus spectaculaire" pour revenir vers quelque-chose de moins superficiel.
Beaucoup d'humanité dans cette chronique familiale, sobre, émouvante et d'une très grande justesse que ce soit dans l'interprétation, dans le scénario ou dans la mise en scène. Un premier film très prometteur.
Kim Rossi Stuart est un peu l'héritier d'un De Sica ou d'un Comencini dans cette oeuvre délicate sur l'enfance. C'est aussi un acteur étonnant, après le coup de poing des "Clés de la maison".
Dans la presse, les critiques sont flatteuses mais on ne trouve pas deux analyses similaires. Libero semble échapper à tous à moins qu'au contraire chacun se l'approprie à sa façon. Libero c'est une tranche de vie et chacun en garde sa part.
Pour moi, Libero c'est violent. La violence du quotidien. Celui de Tommi 11 ans, un père aimant, exigeant, colérique et à bout de tout, une soeur ado collante et une mère paumée, suppliante, partie puis revenue mais pour combien de temps ? Tommi regarde son père lui jeter la vérité au visage, ce père qui veut faire de lui un homme et qui ne lui cache rien ou si peu. Un père tout en colère et maladresse, fier et humilié, fatigué de se débattre pour tout. Tommi regarde sa mère petite fille perdue, oiseau blessé, prêt à s'envoler à nouveau. Tommi subit ses copains de classe et sa soeur ado puérile. Tommi s'évade chez son petit voisin et sur les toits. La magie du cinéma c'est que, pendant 1h45, Tommi c'est nous. On tremble face au colère du père, on étouffe dans cette piscine qu'on nous impose, on blêmi face à cette violence du désespoir qu'un père et une mère ne cachent plus, on voudrait se débâttre pour que cela cesse.
On se souviendra longtemps de ce petit garçon qu'on a été et du regard d'Alexandro Morace - Tommi - criant de vérité.
Rien que le jeu du jeune acteur vaut le détour. Il est simplement magistral! Le reste du film est plein de qualité aussi. Il présente un certain ressenti discret, à travers la fragilité de tous ses personnages. Le réalisme du jeu, et de la caméra ne peuvent qu'accentuer l'émotion et nous rappeler le très beau cinéma italien des années 50. Les acteurs sont touchants et on ne peut que s'y attacher un à un C'est un film de bonne intention et assez réussi!
C’est l’histoire d’un père, Renato, (joué par le réalisateur) qui élève tant bien que mal son fils, Tommi et sa fille, Viola, après le départ de leur mère, volage, pour un autre homme. Après quelques années, elle revient à la maison, les suppliant de réintégrer le domicile familial. Un sujet intéressant, notamment le personnage du père qui souffre de sa situation, mal compris à la maison (il s’emporte facilement) et dans son travail spoiler: (il s’est mis à son compte comme caméraman disposant d’une steadicam) , plus que celui de son fils, plus terne n’ayant qu’un seul ami (voisin d’appartement) mais responsable du titre du film : préférant le football à la natation (que lui impose son père), il souhaiterait être libéro c’est-à-dire celui qui est devant le goal et derrière les défenseurs, libre (libero en italien) de tous mouvements.
Une famille au bord du précipice. La mère a abandonné son mari et ses enfants, qui tentent de continuer à faire comme si de rien nétait, avec une incroyable soif de vivre. Les personnages sont finement montrés, sans clichés, avec beaucoup de nuances, jamais figés. Des instants très doux alternent avec de mémorables coups de gueule. Le scénario privilégie le fils, onze ans mais probablement le plus mûr de tous, posant sur sa famille un regard sans concessions, où se mêlent lucidité, exaspération, furieuse envie de prendre du large, mais aussi tendresse et compassion pour ces écorchés de lamour. Il manque à tout cela une véritable histoire, une évolution des situations, quelque chose qui ressemblerait à une intrigue. Cette étude de caractères au sein dune famille explosive finit par tourner un peu en rond, même si lon ne ressent pas dennui. La mise en scène, sobre, réaliste, sans effets, sinscrit dans la tendance actuelle du cinéma italien, qui sintéresse beaucoup à la vie sociale, aux rapports humains. Joli film donc, un tout petit trop modeste...
une petite merveille, simple et sobre filmé sans prétention avec de bons acteurs. Une tranche de vie quotidienne d'une famille comme il y en a des millliers. Un film vrai, dur et touchant sur les déboires conjugaux , les espoirs placés sur nos enfants, les coléres d'un pére et l'errance d'une mére absente . Un film sur la vie vu autravers d'un enfant de 11 ans.