Avis sur L'Aigle vole au soleil

Encore une très bonne production de Ford,qui met en scène une fois de plus le couple Maureen O'Hara,John Wayne.L'histoire suit le parcours d'un pilote de l’armée américaine et de sa famille,qui déménage de casernes en casernes. Le couple ne va pas résister face à l'armée. Sur fond de guerre John Ford fait primer ces personnages,ceux-ci oscilles entre humour et blessures profondes d'une vie parfois manquée.

Un ancien as de l'aviation, atteint de paraplégie après un accident, est devenu un auteur a succés. Après l'attaque de Pearl Harbor, il décide de reprendre du service... Réalisé par John Ford en 1957, " The Wings of Eagles " s'avère bien sympathique à suivre dès le début du récit, en effet la séquence où l'avion piloté par John Wayne se crash en plein dans une garden party donne bien le ton. Le reste du récit est emmener par une solide mise en scène qui alterne les séquences dramatique ( notamment pour la scène qui concerne le déces du premier enfant du couple John Wayne-Maureen O'Hara qui est bien émouvante, ou encore celle de la chute dans l'escalier du Duke) mais aussi des séquences qui sont bien plus drôle ( la scène de bagarre entre les officiers de la marine et de l'armée qui se retrouveront dans une piscine est bien comique ), ou encore celles qui font preuve de pas mal de tendresse ( la scène où John Wayne retrouve ses deux enfants après avoir remporté la coupe Schneider est très bien filmée ). En tête d'affiche, on retrouve donc John Wayne dans un rôle très intéressant, car très différent de ce qu'il pouvait avoir dans ses autres films, et l'acteur s'avère bien brillant sur les séquences où son personnage se retrouve paraplégique. A ses côtés, Maureen O'Hara campe sa femme avec un certain brio, même si malheureusement son personnage se trouvera être très peu présent durant la seconde partie du film. Le tout, en tout les cas, se veut être un hommage à la Navy, et de ce côté-là c'est plutôt réussi, car on s'attache assez rapidement aux personnages. Précisons également une belle photographie et quelques seconds rôles sympathique comme ceux de Ken Curtis ou de Ward Bond, ce qui fait que l'on passe un moment de cinéma toute somme agréable devant ce film de John Ford qui mériterait d'être un peu plus reconnu.

En 1932, le thème de l'aviation inspira John Ford dans le mèconnu "Air Mail". Ce film avait ètè ècrit par le commandant Frank , un pilote qu'un accident stupide avait paralysè, et dont Ford racontera l'histoire plus tard dans ce fort bon "The Wings of Eagles" avec John Wayne et Maureen O'Hara qui ne se quitte plus! Dans cette biographie bien enlevèe de cet aviateur hors du commun, Wayne y joue remarquablement un ancien as de l'aviation, atteint de paraplègie après un accident, devenu auteur à succès! Après Pearl Harbor, il reprend du service pour imposer les idèes qu'il a dèfendues depuis 1919! il fallait tout le talent et l'humour du « Duke » pour faire exister à l'ècran ce personnage attachant qu'ètait Frank W. Wead! C'est èmouvant, souvent drôle et sans temps mort! A noter la scène vraiment spectaculaire à la complexitè redoutable où le coucou de Wayne atterri dans une piscine! Etourdissante dèmonstration de savoir-faire de la part du rèalisateur, qui donne à la scène une dimension rèaliste très impressionnante pour l'èpoque! Un excellent cru de Ford, une fête pour les yeux et pour le coeur, avec de la joie et de la peine, où Wead se fait projeter un extrait de "Hell Divers" de George Hill avec Clark Gable et Wallace Beery...

Alors qu'il vient de tourner le remarquable La Prisonnière du Désert, John Ford se lance dans L'Aigle vole au Soleil, où il nous raconte l'histoire de Frank Wead, débutant comme pilote et officier au sein de la prestigieuse US Navy.

Comme il l'avait brillamment fait dans Ce n'est qu'un au revoir, John Ford se lance dans une fresque sur plusieurs années de la vie d'un homme, ici ce jeune pilote qui, même après un accident et une incapacité à voler, fera tout pour être bénéfique à l'aviation américaine. Il débute son récit juste après la fin de la Première Guerre mondiale pour le terminer durant la seconde, et évoque le couple, la vie, l'armée, l'obstination ou encore la famille.

Ce portrait lui permet, avec immense talent, de brasser ces thèmes et d'en faire ressortir une vraie émotion, notamment autour du couple composé de John Wayne et Maureen O'Hara, il nous attache à ces personnages et en fait ressortir tout l'intérêt et une forte dimension mélancolique et touchante. Il y a une impression de temps qui passe qui se dégage l'oeuvre et la sensation que seul Ford pouvait en tirer le maximum comme il le fait-là. Plusieurs séquences sont mémorables, et il n'hésite pas à donner de l'énergie à son récit alors qu'il en maîtrise parfaitement le rythme, ainsi que la consistance et évolution des personnages, tout comme les relations qu'ils vont entretenir.

Il alterne bien entre les scènes dramatiques, celles plus drôles ou encore celles où Wead sera sur le terrain, sachant à chaque fois tirer le maximum du ton qu'il aborde. La reconstitution est assez bonne et bien utilisée par le metteur en scène des Raisins de la Colère, offrant par la même occasion des rôles en or au couple principal du film. John Wayne se montre remarquable en pilote blessé, notamment dans la dernière partie du film, et démontre à nouveau ses immenses talents d'acteur, tandis que Maureen O'Hara est aussi jolie que touchante.

Loin d'être l'une des œuvres les plus connus de John Ford, L'Aigle vole au Soleil se révèle être une formidable épopée sur la famille, la vie, l'armée ou encore le temps qui passe, et offre à John Wayne et Maureen O'Hara des rôles mémorables.

Qu'on aime ou qu'on n'aime pas John Wayne, il faut reconnaître que celui n'a jamais hésité à souvent casser son image d'héros du far-west (d'ailleurs l'action se déroule dans la première partie du XXième Siècle!). Ici son personnage est positif mais faillible et souvent inconscient de ce que ses actes peuvent avoir comme conséquence sur lui-même et sur les autres. Il a comme partenaire Maureen O'Hara qui bien qu'on la voit peu est magnifique dans son rôle d'épouse délaissée, l'histoire est très intéressante sinon même passionnante et la mise en scène de John Ford d'une très grande énergie. Pas le film plus connu de son acteur principal, ni de son réalisateur, "L'Aigle vole au soleil" est pourtant une belle réussite.

Certainement pas le film le plus connu de John Ford, et cependant cet "Aigle qui vole au soleil" demeure l'un de ses films les plus aboutis. Tour à tour jubilatoire, drôle, profonde, dramatique, comique, enlevée, cette oeuvre vaut vraiment le détour. Au-delà de la simple histoire patriotique, Ford signe surtout une oeuvre sur la ténacité d'un homme. Pour le servir, qui d'autre que Wayne pouvait interpréter cet as de l'aviation ? Personne sans doute. Ou Mitchum peut-être... Aux côtés de ce monstre sacré du cinéma, Maureen O'Hara signe là l'un de ses plus beaux rôles. Epatante de bout en bout, sans jamais verser dans le mélo, cette réalisation prouve une fois encore combien Ford maîtrisait son sujet. Son sens de la mise en scène et sa direction d'acteur, plus encore que ses cadrages ou le scénario, font ici des merveilles. Son choix des acteurs également. Les seconds rôles apportent vraiment à l'histoire quand d'autres, à l'époque, faisaient encore office de faire-valoir. Merci encore, M. Ford.

Autant prévenir de suite, ce n'est pas un film de guerre. Pas de vraies batailles, pas de vrais combats. Juste la vie d'un de ces militaires qui ont cru toute leur vie à la grandeur de leur pays : les états unis. Et qui ont donné leur vie pour que cela y ressemble. Oui, toute leur vie au point de rater la leur et celle de leur famille. C'est t tout de même très touchant, très intéressant, super bien joué par un John Wayne au top. On ne s'ennuie pas.
A voir par les amateurs de biopic