Une série B avec Gabin ? Ben oui c'est possible. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est en petite forme. Il y a des bonnes choses, spoiler: l'ambiance de la boite à matelots, le strip-tease d'Edith Georges avec ses cache tétons d'époque, les vues sous-marines, l'astuce pour récupérer la clé. Mais aussi des mauvaises comme cette bagarre débile entre Vidal et un méchant, mais c'est surtout le scénario qui pèche, sur le papier il en vaut bien d'autres, mais là il n'est guère maîtrisé, laissant trop d'interrogations en suspens et péchant par trop de facilité de scénario. L'interprétation est moyenne, Vidal fait du Vidal, Caussimon est toujours bon, quant à la vedette féminine Andrée Debar, on ne peut pas dire qu'elle nous fasse une prestation éblouissante. Un petit polar sans génie mais regardable.
On ne soulignera jamais assez le caractère très libertin de certaines - rares - œuvres à un moment pudique d'une Histoire quelconque. Mais souvent, de telles créations font fi de la morale dans des cas seulement sporadiques et particuliers. Dans Le Port du Désir, il n'y a pas de honte à utiliser certains mots qui me sont apparemment interdits d'écriture ici, même pour les relater objectivement. Et puis surtout, la vie des personnages est basée sur des mœurs qui sont liées à ce vocabulaire au plus haut degré de malséance...du moins pour 1955, car de notre confortable année 2016, on en rit et on s'en amuse. Alors le franchouillard Jean Gabin dans tout ça, c'est la clé de voûte au plaisir qu'on prend à voir ce film !
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2,5
Publiée le 15 janvier 2015
Tel quel, ce "Port du dèsir" a tout du film portuaire bien de chez nous où Jean Gabin incarne sans trop se forcer un commandant d'un renfloueur du côtè de Marseille qui ne mâche pas ses mots (« C'est de la part des inscrits maritimes ça ! »). Ce dernier est chargè de ramener à la surface l'èpave de « La Vènus » , une èpave pas comme les autres puisqu'elle contient pleines de cigarettes de contrebande! Au cours des manoeuvres, un cadavre est dècouvert! Côtè distribution, Jean-Roger Caussimon se coltine le rôle du mèchant, celui qui veut renflouer « La Vènus » . C'est lui qui deale et qui mène les opèrations! Henri Vidal, lui, a la claque facile (comme Gabin) et ne roule pas vraiment sur l'or! Quant à la douce et triste Andrèe Debar, son personnage est à la recherche de sa soeur qui a disparu mystèrieusement! Chanson « Big boat blues » et « Port du dèsir » à l'accordèon, (paroles du rèalisateur Edmond T. Grèville), interprètèes pour les connaisseurs par Lucien Mans et Eric Amado! il y a même un aveugle qui chante « Les filles de Marseille » dans les vieux quartiers de la ville! Port du dèsir, port du plaisir, ô Joliette port de l'amour...Les nostalgiques marseillais verseront une petite larme! Honnête, sans plus, qui vaut essentiellement par l'atmosphère d'une èpoque...
Très beau film avec une réalisation bien menée, de belles images, une ambiance typique et un exellent Gabin du début de sa seconde période de retour aux succès.
La vraie star du film, ce n'est pas Jean Gabin mais Marseille. Toutes les cinq minutes, on a droit à une vue de Notre-Dame de la Garde, du vieux port, de la Joliette, de la cathédrale de la Major. C'est magnifique. Une sorte de guide du routard. "Plus belle la vie" à côté fait pâle figure. L'histoire pour sa part est originale, assez intéressante à suivre, mais bizarrement je n'ai pas du tout accroché. Pourtant il y a tout : une intrigue policière, une histoire d'amour, des rebondissements. Le personnage incarné par Gabin, un peu plus sombre que d'habitude, m'a déplu, ce qui a dû jouer pas mal dans mon rejet.
Hormis un pugilat invraisemblablement ridicule, ce film est excellent.. L’intrigue est originale, sur fond de milieu marseillais et d’activités de renflouage de bateau (avec prises de vue sous-marines et scaphandriers), la mise en scène est alerte (avec souvent une très belle photographie), les personnages complexes… A noter : la nanoseconde qui voit apparaître Robert Castel en train de danser dans le boxon L’Ancre marine !