Avis : Après lui - Page 3

Une émotion malsaine, une actrice trop présente mais une actrice dans un beau rôle, une absence de superflus et d'effets racoleurs. Sans doute un peu trop didactique et évident, mais si joli.

un film d'une grande sensibilité avec deux acteurs très doués! l'histoire basée sur un fait réel est remarquablement interprétée!

Film raté. Meme si la Deneuve sen sort bien, on sennuie ferme.Certes le film decrit le deuil donc on ne peut sattendre a beaucoup daction ...Il n'empeche on ne comprend pas cette femme qui s'entiche du meilleur ami de son fils défunt, il aurait fallu filmer plus de perversité, son mal être , ses troubles, sattacher au plus au role masculin pour se centrer sur un duo esseulé.

Une agréable surprise. Emule de Téchiné, Gaël Morel apporte toute sa sensibilité à ce scénario en demi-teinte. Deneuve éblouissante, une fois de plus.

Une vive émotion traverse le film de Gaël Morel. Le sujet, plutôt casse gueule, du deuil, est ici traité très justement. Catherine Deneuve est le pilier de ce film entièrement tourné autour de son personnage, Camille. Cette mère, qui vient de perdre son fils dans un accident de voiture tragique, va entretenir une sorte de relation obsessionnelle avec Franck, celui qui conduisait le véhicule le soir du drame et que beaucoup tiennent pour responsable. Mais elle ira aussi jusqu'à délaisser sa propre fille,"encore vivante", comme elle le lui rappelle. Catherine Deneuve est magnifique, et Gaël Morel nous prouve avec ce film qu'il est définitivement entré dans la cour des grands.

APRES LUI est un film assez fort sur le refus du deuil, on y voit une actrice au talent monstre qui n'est autre que Catherine Deneuve mais également le jeune Thomas Dumerchez en ami/ennemi d'une famille bouleversée. D'un point de vue général on ne pourrait presque rien reprocher à ce film si ce n'est qu'il est desservi par de rares scènes trop peu nerveuses, à moins que le cinéaste lui est préféré la pudeur, la contenance ou bien que la simple prestation de C. Deneuve suffisait amplement à noircir le thème hautement dramatique. Alors non nous ne reprocherons rien, nous soulignerons même chaque prestations, indéniablement de qualité.

La comparaison avec “les chansons d’amour” est inévitable, et probablement voulue par les producteurs et distributeurs qui ont choisi de faire sortir les deux films le même jour. Le réalisateur des “chansons d’amour” est le co-scénariste de cet “Après lui”, le point de départ des deux films est presque le même, avec la mort brutale d’un personnage jeune et plein de vie.
Là où la comédie musicale, trop légère, ne parvient pas à emporter le spectateur, “Après lui” cueille le spectateur presque immédiatement, et lui fait sentir l’indicible, le choc, l’insupportable. Une fois la douleur montrée, partagée et définitivement inscrite, les personnages sont proches, presque nos semblables, et leur histoire -l’histoire de ceux qui restent- peut se dérouler, aussi passionnée que celle des “chansons d’amour”, mais infiniment plus émouvante, parce que le réalisateur a pris la peine et le temps d’associer le spectateur au ressenti des personnages.
L'ambiguïté des rapports humains est finement suggérée, sans jamais tomber dans la perversité; le scénario n’est pas démonstratif, il accepte le désarroi, la profondeur du gouffre dans lequel sont plongés les survivants. Mais tout cela n’est pas morbide et malgré la tristesse et la perte des repères, il y a de l’espoir, comme une vie possible, même marquée par l’absence.

N'étant pas à spécialement un grand fan de Catherine Deneuve, j'avais un peu d'appréhension. Mais force est de reconnaître que le jeu de Catherine Deneuve est d'un très bon niveau dans ce film. Elle est très crédible, d'autant plus que jouer ainsi de si nombreuses scènes si fortes en émotion doit s'avérer un exercice compliqué et surtout, quand c'est mal joué cela se voit tout de suite, et ce n'est pas beau à voir, du tout. En comparaison, le jeune Thomas Dumerchez est beaucoup moins crédible dans ses émotions, on a du mal à vraiment le trouver dedans (plus jeune ? moins d'expérience cinématographique ? mauvais comédien tout court ?). Je saluerais également la très bonne performance non pas quantitativement mais qualitative d'Elodie Bouchez et même Guy Marchand pour qui j'avais assez peu d'estime après sa performance d'acteur assez navrante dans les désespérants épisodes de Nestor Burma. L'histoire est très touchante et on ne peut s'empêcher d'y aller de sa petite larme. La fin également est très belle et subtile et clôt parfaitement le film, en évitant une chute débile comme bien souvent dans ce genre de film de la part des réalisateurs français.

Pendant toute la durée du film, Catherine Deneuve a le champ libre. Du coup, et comme elle est excellente, on est choqué de la disparition du fils tout comme on comprend son besoin d'être entourée de jeunes. Malheureusement l'hypothèse de base où la mère devient (trop) affective envers le "meurtrier" de son fils est un peu bancal, voir peu réaliste. De plus, comme C. Deneuve est quasi seule à l'écran, ça eclipse les autres acteurs.

revu sur Arte et encore plus apprécié qu'au ciné, surtout grâce à la grande Catherine Deneuve.
Qui aurait pu s'en sortir mieux qu'elle d'un rôle écrasant et bordeline sans être ridicule et en restant digne et crédible ?

Après traiter le deuil de l’amour dans «Les chansons d’amour», Christophe Honoré traite le deuil de l’enfant en cosignant le scénario de «Après lui» (France, 2007) avec Gaël Morel, chargé également de la réalisation. Sixième film de Morel et chronique quotidienne, «Après lui» peut très vite se résumer à «La Chambre du fils» au féminin mais Morel prend une toute autre voie, celle d’un long et ennuyeux transfert psychologique qui étale le film dans une métaphore redondante et ainsi lassante. Le personnage de Camille (interprété tièdement par Deneuve) perd son fils dans un accident de voiture. Le film ne tend qu’à conter en une ligne droite faisant du surplace le transfert affectif que produit la mère sur le meilleur ami de son fils, également conducteur dans l’accident meurtrier. Le grave sujet abordé, celui de la prédominance du hasard sur la nature, devient l’image d’une nostalgie languissante bordée par une psychologie limitée et incarnée par des interprétations timorées. De l’ambition de magnifier le commun, car ces drames sont de l’ordre de l’habitude, Gaël Morel n’en garde que de pâles représentations (l’incendie de l’arbre, la familiarisation juvénile voire amoureuse entre Camille et Franck) pour ridiculiser l’histoire. La volonté sciemment réaliste de narrer le fait est telle que Morel réussit à décrocher le film d’une quelconque essence cinématographique. Hormis quelques plans à la composition esthétiques certaine, la réalisation n’apporte nulle autre intérêt que de simplement illustrer sans autres volontés propres. «Après lui» et son psychologisme suffisant bourre et laisse froid, mais la tragédie humaine qui se déroule suscite un intérêt, d’autant plus lorsque les yeux de Deneuve se pose dans un ultime plan sur le corps de Franck (nouveau fils), inanimé par le sommeil mais encore en vie.

On voit le jeune. Et puis il meurt. Et tout le monde pleure. Mais l'autre dans la voiture est toujours là. Alors il devient le jeune pour la mère... qui devient envahissante. C'est drôle ce scénario. Et oui que ne faut il inventer pour l'émotion, très chère au cinéma ? Ce n'est pas un désastre pour autant. Quelques scènes pas mal (le responsable se retrouve avec la famille du défunt et ne sait pas où se mettre, la mère qui prends systématiquement le contrepied de ses proches). Deneuve essaie un peu de nous la jouer Gena Rowlands dans Une femme sou influence, une sorte de demi aliénation. Elle est assez convainquante, mais le scénario est cousu de fil blanc, pas de place ici pour l'improvisation. Un exercice ni très réussi, mais pas complètement raté. Mélo poussif sauvé par quelques culots d'écriture.

L'histoire d'une femme qui ne veut pas tout perdre et qui apprend a rajeunir.
Imaginez un Téchiné qui ne soit pas une incitation au suicide. Ou à une dépression. On a le même type de personnages border-line mi-hétéro mi-bisexuel, sinon mi-incestueux. Mais on a pas le pathos pseudo moraliste d'un Téchiné pseudo gauchiste. Le milieu social de la protagoniste y est pour beaucoup. mais pas seulement.
Le croquis de la génération rock actuelle sent le vécu et les prises de vues dans de vrais appartements procure un réalisme de bon aloi.
Le principal reproche sont ces scènes larmoyantes répétées sans doute nécessaires mais trop longues et sur-nombreuses.
Deneuve est impériale en sexagénaire dans le coup, avec un peu de simplicité qui empêche l'héroïsme.
Son nouveau lifting lui redonne une bouche expressive et son poids lui épargne quelques rides malvenues.
Les seconds rôles font plus appel ä l'affect qu'au réalisme, Guy Marchand et Luis Rego sont super mais ça ne fait pas très vrai.
Évidemment le charme réel du scénario tient dans le malsain assumé des relations contrariées politiquement incorrectes. Mais aussi dans la fin ouverte qui donne une classe inattendue ä un mélodrame qui aurait pu être indigeste.
On peut ajouter à la réussite une partie de la musique mais surtout la photographie, très belle et discrète.
Un film sur les rapports ambigüs des mères et des jeunes qui déplaira a tous ceux qui n'aiment pas l'originalité des rapports humains hors norme. Mais il faut bien dire que le nombre de femmes seules avec un garçon vont amener un jour ou l'autre a des surprises.
Un peu de liberté ne fait pas de mal en ces temps de déterminisme génétique présidentiel.

De loin le film le plus aboutie de G.Morel. C.Deneuve est absolument grandiose et le jeune T.Dummerchez a une présence et un charisme tout à fait convaincant pour le rôle. A part certains clichés de mise en scène du au genre, ce film est prenant du début à la fin. A voir impérativement.

Gaël Morel aime les sentiments âpres et désespérés. Il pratique depuis son premier film l'art de créer des ambiances lourdes et pénibles à la fois. Il réussit une fois de plus à nous flinguer le moral avec cette histoire d'une mère de famille qui n'arrive pas à faire le deuil de son fils récemment décédé. Catherine Deneuve est de tous les plans, souvent très serrés, et joue à la perfection cette femme déchirée, réduite en miettes par la mort de son fiston. Mais le plus dur, c'est bien sûr d'assister à son glissement progressif vers un comportement obsessionnel et irrationnel, au risque de perdre tous ceux qu'elle aime. Le tout est filmé avec hargne et sans retenue. Malheureusement, on n'est pas toujours convaincu par les orientations du personnage et le film manque parfois de mordant, n'osant pas aborder certains tabous, pourtant fortement suggérés. Intéressant, désespérant, mais pas impérissable tout de même.