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    L'Homme de Londres
    Note moyenne
    2,7
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    24 critiques spectateurs

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    Moorhuhn
    Moorhuhn

    120 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 novembre 2010
    Alors pour ce qui est de la mise en scène il n'y a pas à chier Béla Tarr est doué. Et puis c'est tout.
    Il faut dire qu'ill sait filmer le néant d'une manière saisissante, il est vraiment fort de nous pondre un film de 2h12 alors qu'une heure aurait suffit. Les plans-séquences sont rigoureux mais s'étirent et filment parfois inutilement. Les seuls plans ayant retenu mon attention sont ceux sur le personnage principal, un homme aux traits fatigués. A vrai dire la première demi-heure peut se révéler intéressante même si on s'attend déjà à s'emmerder à un moment ou à un autre. A la demi-heure justement c'est à peu près là que surgissent les dialogues en français et là je lance un grandissime LOL! Mais qu'est-ce que c'est que cette postsynchronisation à deux balles? Les personnages sont censés être de purs français de souches mais ils parlent avec un accent résultant d'un subtil mélange entre le hongrois et le polonais médiéval. Absolument inaudible. Le père parle comme un demeuré, Tilda Swinton on ne comprend rien à ce qu'elle dit, la fille parle tel un robot rouillé. Bref Béla a craqué sur ce coup-là. Outre cette synchronisation grotesque il y a aussi le manque de naturel des dialogues, et ça ce n'est pas seulement dû au mauvais doublage.
    Ensuite j'en reviens à un des principaux maux que l'on peut ressentir devant L'homme de Londres: on s'emmerde. Je mets au défi quiconque n'a pas baillé devant ce film. L'action est lente, d'habitude un rythme lent ne me gêne pas quand il a quelque chose à offrir, quand il nous donne matière à contempler. Sauf que là c'est trop lent et il n'y a rien à contempler d'autre que des visages usés. Bon en étant tout à fait honnête la photo est soignée et l'éclairage assez bien foutu mais voilà, le film se résumé à cela. Je n'ai pas tellement eu l'impression de voir un film mais plutôt un "truc", un truc austère, sans vraiment d'âme et pénible à regarder. Un film sans intérêt.
    Antn D
    Antn D

    8 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 octobre 2008
    Sous le prétexte fallacieux d'une poésie des choses et des "vies minuscules", Bella Tarr embarque le spectateur dans sa galère:l'ennui. Son "univers" sonne tout aussi faux que le jeux désatreux des acteurs. Ce réalisateur représente tout ce que je hais dans le "cinéma d'auteur" mais il a un avantage incontestable sur les autres:il vous endort. J'ai vu ce "film" à la Filmothèque du quartier latin, à Paris:sur une dizaine de personnes, trois, moins endurantes que les autres, sont parties avant la fin, probablement pour aller se balancer dans la Seine ou se saouler la gueule; j'ai entendu distinctement deux ronflements de timbre très différent; au bout d'une demi-heure, j'ai pris le parti d'ouvrir les yeux toutes les 40 secondes pour voir si l'image à l'écran allait enfin changer. Bella Tarr ne comprend visiblement pas ce que signifie le mot "cinéma":mouvement! hélas, l'immobilité et la pesanteur sont tout aussi mal filmées et mises en valeur.Il n'y a plus qu'une durée creuse qui s'écoule et une pellicule vide qui s'étire.Derrière tout film esthétisant mettant en scène les classes populaires,on est en droit de soupçonner une éthique insignifiante, voire nauséabonde. L'Homme de Londres ne fait pas exception à la règle, c'en est même le paradygme.
    cristal
    cristal

    165 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 septembre 2008
    De sourdes notes orchestrales dirigent une caméra en pesanteur remontant de la surface de l'eau au pont d'un bateau. L'élévation est d'une lenteur splendide et ensorcelante. Elle n'en finit pas, la caméra progresse, chemine l'architecture classique du navire. Des bandes noires traversent l'image comme des fantômes. Un phare? Le plan, en continuant son ascension, devient le centre d'une abstraction hypnotisante et sorcière, l'ensorcellement justement des données rectangulaires du cadre. Les notes s'épaississent. On comprend d'ores et déjà que l'on va avoir à faire à un film très lent, inouï de mise en scène, posant les bases même de ce qu'est le geste scénique dans un éclairage somptueux de noir et de blanc, rappelant le comédien vêtu d'une blancheur innocente sur une scène à la noirceur monstrueuse. Béla Tarr, dont on connaît l'affection pour le mouvement artistique plein et l'extase de la lenteur, réalise avec cette adaptation de Simenon un film à nouveau étendu. On reconnaît dès le début sa patte, en particulier dans la longue séquence d'observation criminelle, filmée en un seul et unique plan-séquence de plus de six minutes. La beauté spectrale de son cinéma, l'intensité crue qui peut se dégager d'un seul plan est évidemment tout l'art du cinéaste. Mais malheureusement, tout le spectacle se repose dessus ; rien derrière ne vient insuffler émotion ou rythme. L'intrigue est si miraculeusement dépouillée qu'elle en devient quasiment illisible, désossée de toute caractérisation psychologique. Seules quelques rares séquences viennent animer l'antre de la bête humaine et les émotions qui s'y enfouissent, mais sur la longueur, "L'homme de Londres" est difficilement supportable. La façon dont le cinéaste essaye de muter le cadre en une obsession reflétant justement le crime dont il est question, en étirant au maximum la temporalité, en cherchant l'expression dans une attente immuable et en jouant d'une présence sonore résonnant jusqu'à la folie, rend le film la plupart d
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 septembre 2008
    Le cinéma de Bela Tarr, comme celui d'Alexandre Sokourov, est sans âme et pompeux. Le contraire de celui d'un autre cinéaste auquel on les comparent à tort: le génial Tarkovski.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 30 septembre 2008
    Je me suis endormi 2 fois durant la première heure ! Sinon, la fin est marquante parce le personnage-titre a un certain charisme du fait de la mise en scène et de ses traits très forts (dus à son grand âge). En conséquence, on peut sortir de la salle plutôt heureux mais quelle épreuve pour en arriver là!!! Dégoûté la masse, le grand public, semble être le but du réalisateur dès le premier plan. J'étais prévenu, j'y suis allé pour un nom: Tilda Swinton. Elle est plus que sous-employée dans ce film: elle est doublée!!! Dans la VO!!! Sacrilège! En plus, elle n'apparait que quelques minutes et son rôle est totalement sans intérêt. Malgré cela, la grande actrice brille via quelques plans quasi-fixes. Ca ne suffit pas.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 26 octobre 2008
    L'interêt du film tient essentiellement dans sa splendeur esthétique. Il démarre sur un sublime plan-séquence et on est d'emblée séduit par ce noir et blanc, cette musique, cette vue sur le port, ces longs mouvements de caméra.
    Si l'objectif de Béla Tarr était de filmer le néant, il a alors atteint son but admirablement parce que je ne pense pas que l'on puisse le filmer d'une plus belle manière. A ce titre, les plans sur les visages fatigués de la vie, de cet ennui quotidien, de ce vide qui les entoure et qui caractérise leur existence sont remarquables. Il y a une constante et profonde lassitude chez les personnages tout au long du film qui crée un climax très sombre, très pesant.
    Cela dit, passé les premières scènes, le film devient long, trop lent. On est très vite lassé de ces séquences interminables et souvent incompréhensibles, de ce curieux et désastreux doublage.
    Le style du cinéaste est toujours intéressant mais le scénario m'a semblé cette fois-ci bien trop pauvre malheureusement.
    L'homme de Londres est donc aux frontières de l'oeuvre atmosphérique, de l'étrangeté hypnotisante dans le sens où les images et l'ambiance surréalistes fascinent mais avec parfois hélas cette impression dérangeante que l'étirement du scénario n'est que prétexte à de la masturbation artistique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 septembre 2008
    Film sublime, avec les événements et les personnages d'un policier mais sans intrigue policière, sans énigme à résoudre. Dans un noir et blanc magnifique, Béla Tarr filme la détresse humaine sans concession, et sans consolation autre que celle de sa mise en forme artistique. Le plus universel et le plus directement accessible de ce très grand cinéaste d'aujourd'hui.
    antipop25
    antipop25

    5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 décembre 2010
    Le moins que l’on puisse dire est que le cinéma de Bela Tarr est exigeant, surtout en regard du cinéma actuel. Il faut être prêt à regarder une œuvre comme celle-ci, tout comme il fallait l’être pour ses précédentes productions. Il y a des jours, il est vrai, ou l’on peut passer complètement à côté du film, absolument incapable de se laisser absorber par cet univers si singulier. Mais après tout, qui peut se targuer de regarder un film d’Andrei Tarkovski tous les jours?
    Le ton est donné dés la première scène, un noir et blanc profond, une ambiance poisseuse, qui ne tombe pas pour autant dans le glauque. A ce rythme, on le comprend vite, l’intrigue n’aura pas grande importance. Et s’il s’agissait plutôt d’impressions, de clichés photographiques animés ? Le temps est l’élément important, déterminant de ce film comme il l’est de nos vies. Dans sa durée immédiate, notre présent, le passé, les dégâts occasionnés, nos déceptions, l’amertume et bien évidemment le futur, l’espoir et le rêve. Quoi que l’on fasse, quel que soit note conduite, notre moralité, il y a souvent un destin farceur pour contrecarrer nos vies, un prix à payer, que sais-je encore ? C’est le cas de Malloin, cet homme solitaire, pilotant de nuit son poste d’aiguillage dans un port perdu aux confins de nulle part. Une scène dont il est le spectateur fera basculer sa vie et d’autres également. Le tic tac de sa vie monotone sera détraqué. De tic tac, il en est beaucoup question, le son ayant une place omniprésente dans le film, égrainant le temps de manière saisissante, voire angoissante. Raconter l’histoire n’aura pas grand sens, tellement notre perception sera différente d’une personne à l’autre. Ce n’est pas une expérience collective, il nous laisse seul avec nous-même à vivre un peu plus de deux heures d’un cinéma authentique qui ne fera rien pour vous faciliter la tâche. A conseiller aux personnes pour qui austérité ne rime pas forcément avec ennui.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2008
    Si l'on accepte de laisser le stress quotidien à l'entrée de la salle, on passe deux heures magnifiques dans une ambiance totalement "simenonienne". L'image est époustouflante, le grain du noir et blanc "à l'ancienne" n'est pas simplement un pari pris esthétique, la pesanteur de chaque mouvement ne peut être confondue avec de la lenteur. Il faut voir ce film!
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