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    Old Joy
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    46 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 804 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2021
    Comment se fait-il que je ne découvre le cinéma de Kelly Reichardt qu'en 2021 ?

    Old Joy est un film fabuleux, où il ne se passe absolument rien, mais dont il se dégage une profonde tendresse et c'est ça tout le génie de Reichardt. Dans cette histoire où deux vieux amis se rendent en forêt et où le synopsis nous vend ne opposition entre deux personnages, l'un plus adulte et l'autre plus adulescent, on sent bien tous les passages obligés, avec les engueulades, les réconciliations... Bref la mièvrerie habituelle.

    Et là il faut le dire, on n'a pas tout ça... C'est juste deux amis, certes différents l'un de l'autre, qui vont faire une balade en forêt. On sent bien que Kurt, le plus gamin des deux, voit que son ami s'éloigne un peu de lui avec le temps, que leur relation a changé et ceci même si l'autre tente de le rassurer. Mais c'est tout, à aucun moment le film ne va trop en faire... On le voit dans le regard des personnages, à travers une réplique, rien de plus.

    Ce qui fait que le film est d'un calme absolu qui fait un bien fou. Il n'y a pas réellement de conflit, bien que quelques situations auraient pu devenir explosives sous les yeux de n'importe quel autre cinéaste, mais non, pas chez elle.

    J'aime ainsi beaucoup la séquence d'ouverture du film où Mark reçoit un coup de téléphone, l'invitation de son ami à aller en forêt et où il demande l'avis à sa femme... On sent bien que ça ne l'enthousiasme pas de voir son mari partir, qu'elle ne comprend pas pourquoi il lui demande sa bénédiction alors qu'il a de toutes façons décidé d'y aller... et c'est encore une fois tout. On n'a pas de grosse scène de ménage mélodramatique.

    En fait j'ai l'impression que le film est simplement réaliste... Dans la vie les gens ne hurlent pas, ne se font pas la gueule, ne partent pas en courant pour un oui ou pour un non, ils prennent sur eux, on sent que ça les embêtes et pourtant ils font avec.

    C'est la force du film, voir des gens normaux, faire des choses normales, avec des conversations qui n'ont pas pour but d'être pleines de sens, ils racontent des trucs vides, un peu cons et c'est très bien comme ça. Il arrive à montrer en creux l'opposition des modes de vie de ses personnages, comment l'âge adulte les a éloigné un peu l'un de l'autre et comment finalement cette coupure dans la monotonie citadine, symbolisée par la radio dans la voiture, leur fait un bien fou (surtout à l'un des deux).

    En somme, Old Joy est vraiment un beau film, qui arrive à exprimer ce que c'est que le passage à l'âge adulte, le poids des responsabilités, mais avec une profonde tendresse, sans juger les personnages, juste en les faisant marcher dans la forêt et surtout sans trop en faire.
    Il faut souligner également l'excellente prestation des deux acteurs qui sont parfaits et dont les regards portent le film.
    Kloden
    Kloden

    113 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2014
    Bien qu'il soit le deuxième film de la cinéaste indépendante Kelly Reichardt, notamment remarquée à Venise 2010 avec La Dernière Piste, Old Joy est le premier à avoir été distribué chez nous, et encore, de façon extrêmement confidentielle, comme d'ailleurs chacun des projets de l'américaine. Il se construit comme une pause aussi récréative que mélancolique aux côtés de deux amis de vieille date, dont la complicité semble s'être en partie évanouie. Un pitch simple au possible, prétexte à l'écriture d'un poème sur le rapport à la Nature, regardée comme révélateur de nous-même à travers une mise en scène minimaliste qui abolit tout obstacle entre ce qui est filmé et ce qui est raconté. Cela facilite énormément l'émotion, malgré la maigreur apparente de ce qui est proposé. Ce que j'aime aussi, c'est cette façon intéressante qu'ont les images de parfois tout remettre en perspective, de remodeler le regard sur ce que nos yeux finissent presque par regarder sans voir ; notre cadre de vie et ce qu'il dit de nous, l'amitié, la solitude, la nostalgie, les choses simples de la vie. Puis Old Joy a également cela de déroutant qu'on ne peut lui attribuer une étiquette, fixer un jugement sur sa teneur. Est-il un film heureux ou au contraire profondément dépressif ? Sans doute un peu des deux, et à chacun de décider selon sa sensibilité. En tout cas, Reichardt semble se refuser à décider et préfère livrer une oeuvre plurielle, d'une beauté tranquille souvent apaisante, qui fait vraiment appel à certains ressorts intimes trop rarement actionnés. Tout ça dégage une atmosphère à part, qui parait assumer son oisiveté ou son inconséquence pour privilégier dans sa quête de vie la simplicité à des relations absolues et sans doute inaccessibles. La courte durée fait presque de cette escapade un souvenir, ajoutant à la mélancolie diffuse de Old Joy, qui dit littéralement que "la tristesse est une ancienne joie" mais semble aussi célébrer l'étrangeté du sentiment nostalgique, ce paradoxal amour de la douleur. Certes, voilà bien un film mineur, mais qui n'en oublie pas pour autant d'être intéressant. Tout juste peut-on regretter certains dialogues un peu anecdotiques mais qu'importe, quand les personnages ne savent plus quoi dire, Kelly Reichardt parle pour eux. Vraiment une cinéaste dont l'intelligence et la modestie m'intéressent.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 octobre 2010
    Un film riche, aussi riche que sont vides ceux qui n'y ont rien compris.
    Cinephille
    Cinephille

    135 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2021
    Si on est fan de film d’action bagarres et fureur il vaut mieux éviter ce film qui est tout a l’opposé. Aucune menace pas plus de sexe torride. Juste deux amis dont les chemins ont divergé au fil du temps et qui se retrouvent dans une petite expédition dans la forêt. C’est lent et sans rien de spectaculaire, mais également sensible et delicat sans être nunuche.
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    26 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 septembre 2009
    "Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir"... Comme si Kelly Reichardt avait adapté "Correspondances" au cinéma, avec Baudelaire himself conseiller artistique. Juste le projet idéal, improbable, le film dont on n'ose rêver : Will OLDHAM à l'écran ; Yo la Tengo à la bande originale ; un voyage sensoriel. Simplicité, parole, amitié répondent à l'appel : deux potes qui partent en balade ensemble, prennent la route, pas bien sûr de la direction, aucun GPS, quelques signes sur la piste seulement, mais ils y vont, ils traversent la forêt, parlent pendant le trajet, s'arrêtent grignoter quand l'envie se fait sentir, dorment ici et là, maintenant, ou se taisent tout simplement et savourent les variations de lumière, la sensation des rayons de soleil qui passent à travers les arbres, les caressent du vent. Et au bout du chemin, les sources d'eau chaudes dans lesquelles on se laisse glisser. Une joie originelle. Le film dont on n'ose rêver je vous dis. Un peu comme si un jour David LYNCH adaptait au cinéma "Les Contrebandiers" de Jean-Hubert GAILLOT... On peut toujours rêver !
    al111
    al111

    19 abonnés 347 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2007
    Quand les deux amis s’enfoncent dans la forêt, on pense au terrifiant Délivrance, où une bande de copains se faisaient attaquer en pleine nature sans qu’on sache pourquoi, mais aussi à Brokeback Mountain, où deux cow-boys contemporains étaient irrésistiblement attirés l’un vers l’autre.
    Ici, la nature n’est ni menaçante, ni le berceau d’un amour dévastateur, elle est juste l’occasion de prendre un moment pour soi-même, de faire une pause, d’essayer de comprendre comment on vieillit, pourquoi les amitiés se relâchent, ce que c’est que la tristesse.
    C’est une très belle idée de réunir de cette façon deux personnages dont les chemins respectifs se sont séparés, l’un bientôt définitivement adulte puisque marié et futur père, responsable et mélancolique, regardant avec tendresse mais aussi un vague agacement l’éternel adolescent qu’est resté son vieil ami, légèrement égocentrique.
    Lorsqu’arrive le générique de fin, une déception peut envahir le spectateur : le sujet de l’amitié qui s’en va, de la vie qui coule en effaçant tout, ce sujet-là n’a pas été traité, ou si peu...
    Quelques heures plus tard, ou le lendemain, si l’on y est attentif, les images et les bribes de conversation reviennent en mémoire, le message -s’il y a- de la réalisatrice apparaît peu à peu, tout en douceur, et l’on comprend que les mots étaient superflus. La tristesse qui vous étreint, une “ancienne joie”, est indicible.
    Ce n’est pas un film dont la beauté vous cueille sans efforts, mais tout ce qu’il sous-entend peut toucher profondément, trouver un écho à sa propre vie, donner un éclairage nouveau à ses propres regrets.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 28 octobre 2011
    Attendez je crois que là c'est bon... Il va enfin se passer quelque chose. Ah ... Non. Désolé autant pour moi. Et là attendez. Ba merde non plus.
    Hotinhere
    Hotinhere

    417 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 mars 2022
    Deux amis de longue date que la vie sépare, se retrouve le temps d'un week-end dans les montagnes de l'Oregon. Un trip minimaliste et mélancolique d'un ennui abyssal.
    Nicolas S
    Nicolas S

    38 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2022
    Avec Kelly Reichardt aux commandes, Todd Haynes à la production, Will Oldham au casting et Yo La Tengo à la musique, Old Joy ressemble à un petit condensé de l'indie américain tendance néo-folk du milieu des années 2000. Néanmoins, plus que le témoin d'une époque plus si récente, c'est un très beau film sur une amitié finissante, celle de deux hommes qui ont pris des chemins bien différents dans la vie - l'un en marge, l'autre plus conformiste. Le scénario est minimal, le nœud du problème entre les protagonistes jamais clairement énoncé, car Reichardt s'applique en fait davantage à filmer un sentiment - cette joie ancienne ayant laissé la place à la mélancolie qui donne son titre au film - que de véritables péripéties. C'est ce sentiment diffus de mélancolie et de belles images des forêts automnales de l'Ouest américain qui restent longtemps après la fin du film.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 décembre 2021
    Le deuxième long-métrage de Kelly Reichardt est minimal sur le plan narratif, mais tortueux dans la relation entre les deux personnages principaux. L’histoire est simple : deux amis de longue date partent camper durant tout un week-end. Ce que filme Reichardt est ici moins une histoire d’amitié que la fin d’une relation, la cinéaste emploie d’ailleurs un rythme lent, se sert des couleurs automnales et assume les longs moments de silence pour mettre en scène un éloignement naturel qui ne se dit pas. Le film baigne dans des non-dits – preuve que chacun comprend ce qui se joue sans vouloir froisser l’autre –, et dans des discussions anodines qui ne servent qu’à masquer le malaise s’instaurant entre les deux « amis ». Toute l’intelligence du film réside dans le choix de délaisser toute forme d’agressivité ou de règlement de compte – lequel ne tendrait finalement qu’à surligner l’écart entre deux personnages aux modes de vie opposés (l’un est marié et mène une vie de famille tranquille, organisée ; l’autre vit en tant que marginal, dans un état proche de la sauvagerie et de l’innocence) –, et d’opter pour un rythme apaisant. Seul moment où une tension se fait ressentir : la scène du bain en pleine forêt – la plus belle du film – où le contact physique entre les deux hommes se tient sur une limite ambivalente entre peur et lâcher prise. Néanmoins, le film touche une limite, et non des moindres, en signifiant assez vite la nature du rapport entre les deux hommes et, en souhaitant évacuer tout conflit de la fiction, c’est par instants une certaine platitude qui s’installe et qui diffuse un sentiment trop anecdotique. « Old Joy » est un beau film, mais on en ressort avec la sensation que Reichardt aurait pu réaliser un objet plus complexe et surtout plus ample.
    soulman
    soulman

    67 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2022
    Retrouvailles de deux amis au cours d'un bivouac en forêt, échanges empreints de nostalgie sur le temps qui passe, la fermeture du disquaire bouffé par internet. Deux parcours de vie différents, celui d'un doux rêveur, ado attardé, et celui d'un homme plus mûr, installé dans une relation de couple (il va devenir père), à la situation professionnelle stable. Le film est également attaché à montrer la nature sauvage de l'Oregon, terre d'adoption de la réalisatrice. Son aspect presque documentaire et sa grande sincérité en font un émouvant poème, subtilement rythmé par les notes de Yo La Tengo.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 janvier 2020
    Le cinéma de Reichardt tient toujours sur un fragile point d’équilibre entre le ténu et l’invisible, entre l’ennui et l’hypnose. Old Joy aurait pu être un tout petit court-métrage, tant il s’y passe et s’y dit peu de choses. Et pourtant, à nouveau, la magie opère, peut-être un peu moins que dans d’autres films de la réalisatrice, mais avec la même grâce muette et finalement très mystérieuse qui permet d’atteindre cette subtile alchimie.
    Gourmetdefilms
    Gourmetdefilms

    54 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juillet 2014
    Adepte de randonnée en montagne j'ai été attiré par la jaquette très... très verte. Le film nous accorde un léger bol d'air frais, un tout petit moment d'évasion et de détente. Sa philosophie et ses dialogues ne sont pas transcendants c'est vrai, mais on doit reconnaitre qu'avec peu d'éléments on arrive habilement à nous tenir plus ou moins en haleine. Bref un petit dépaysement et de l'adresse pour un film qui ne marquera pas non plus ma vie.
    aaber
    aaber

    14 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2007
    Vous retrouvez un pote de fac des années après ! Il était votre meilleur ami, celui avec lequel vous avez fait les 400 coups ! Mais les années ont passé, et lors de ce week-end de retrouvailles, un wee-end de camping, un week-end vers une source chaude, vous vous rendez compte oh combien les années ont passé et que votre meilleur pote eh bien il n'a plus grand chose en commun avec vous ! A partir de là, votre week-end, va être un grand moment d'introspection, de silence et tout ce que vous vous dites ou que vous pensez, le spectateur va essayer de l'imaginer ! Un seul point noir : la durée : 1h10, c'est trop court ! J'aurai bien ajouté entre 10 et 20 minutes, ma bonne dame ! No beer à la souce chaude, Joyce, no beer et aussi no bear !
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 mars 2017
    Deux hommes partent camper en forêt. Ils se baignent dans une source d’eau chaude puis rentrent chez eux.

    Avant de tourner Certaines femmes qui est sorti le mois dernier sur nos écrans, Kelly Reichardt avait tourné en 2007 son premier film. Le voir aujourd’hui c’est toucher du doigt l’extrême cohérence de l’œuvre de cette réalisatrice indé, par ailleurs auteure des très réussis Wendy et Lucy, La Dernière piste et Night Moves.

    Le scénario de Old Joy tient sur un timbre poste. C’est sa principale qualité ; c’est aussi son principal défaut.

    On peut se laisser hypnotiser par la simplicité dépouillée de cette histoire. Rien ne se passe que de très ordinaire dans Old Joy. Un long trajet automobile de la ville vers la forêt. Quelques hésitations sur l’embranchement à trouver. Une nuit autour d’un feu de bois. Une marche. Un bain dans une source. Puis le trajet retour en tous points semblables à l’aller. La vie tout simplement.

    Ce refus radical de faire « joli », de dramatiser constitue-t-il un retour à l’authenticité vraie du cinéma, loin de tout artifice ? Sans doute. Mais le cinéma offre la possibilité de compresser le temps et l’espace, de raconter des histoires, bref de sublimer la réalité. Réduire le cinéma à n’être qu’un miroir posé sur le bord de chemin, c’est comme demander à un peintre de photographier la réalité.

    Et puis surtout… c’est très chiant.
    Les meilleurs films de tous les temps
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