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    Little Odessa
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    3,8
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    176 critiques spectateurs

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    Redzing
    Redzing

    914 abonnés 4 293 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2015
    Un jeune tueur revient dans son quartier d'enfance pour exécuter un contrat pour la mafia. Ce sera l'occasion pour lui de renouer les liens avec une famille qui l'a renié. "Little Odessa" est un drame posé, voire délicat, qui traite avec douceur de sujets sordides. Le film dépeint la condition misérable des émigrés juifs d'origine russe, vivants enfermés dans un quartier contrôlé par les mafieux. Il montre également avec justesse une famille au bord de l'explosion, entre un jeune loup glacial (impeccable Tim Roth), son petit frère paumé (Edward Furlong, un des meilleurs acteurs adolescents des 90's), et un père fatigué en quête de rédemption (impérial Maximilian Schnell). Le tout filmé dans une ambiance sombre et hivernale, qui manque peut-être un peu de relief, mais qui donne déjà un aperçu du talent de James Gray, qui deviendra un habitué des polars et drames urbains de qualité.
    this is my movies
    this is my movies

    616 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2016
    Un bon petit polar new-yorkais qui révéla le talent de J. Gray. Le talentueux scénariste-réalisateur met en place une tragédie qui ne s'éternise pas trop sur les détails et qui fait surtout la part belle aux plans étirés, laissant les personnages vivre dans le cadre et se débattant dans une vie qui se veut la plus sombre possible. On a donc droit à des portraits d'écorchés vifs, d'hommes torturés ou qui ne se complaisent que dans la violence, le crime et le mensonge. La belle photo du film ainsi que des acteurs inspirés font que le cocktail prend bien. Toutefois, je dois dire que la fin m'a un peu décontenancé mais il faut souligner le découpage impressionnant de la spoiler: fusillade finale
    qui arrive à placer ses personnages au sein d'un espace géographique pourtant très restreint. Enfin voilà, c'est noir de chez noir, parfois un peu cryptique et arty mais ça reste très intéressant de bout en bout. De plus, les acteurs sont très, très, TRES bons. D'autres critiques sur
    Acidus
    Acidus

    614 abonnés 3 646 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2015
    Pour son premier film, James Gray frappe fort. "Little Odessa" n'est ni plus ni moins qu'une petite pépite d'émotion et de violence. Pour ses débuts au cinéma, le cinéaste fait déjà preuve d'une grande maturité dans sa mise en scène et dans l'écriture du scénario. "Little Odessa" nous offre quelques répliques sublimes et des scènes intenses. Quant à Tim Roth qui tient ici le rôle principal, il nous livre une de ses plus belles performances. Bref, du cinéma comme on l'aime !!!!!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 20 novembre 2012
    James Gray s'immerge dans le film noir à travers un premier film simple et juste. On y ressent déjà les accents shakespeariens de l'auteur et son goût pour entremêler les familles filiales et les familles criminelles. Au delà du divertissement, c'est une peinture prenante dans un Brooklyn étouffé par la neige et une violence imprévisible.
    SebD31
    SebD31

    78 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mars 2014
    Dans le quartier russe de New York appelé "Little Odessa", le retour de Joshua, tueur à gages impitoyable, va bouleverser à jamais les destins de ses proches.

    Dans un New York plongé dans le froid, les paysages enneigés et désolés renforce le caractère sordide du quartier russe, où se côtoient de nombreux criminels. Dans les rues de "Little Odessa", la corruption est omniprésente. Le parrain local Volkoff, veut à tout prix venger la mort de son fils. Joshua l'a tué, puis a du fuir son quartier pour sauver sa peau.

    Désormais, il est de retour, pour effectuer un contrat : tuer un indic. Très vite, il va se rallier à trois gangsters pour l'aider à trouver sa cible. Bien sûr, il doit être le plus discret possible, afin d'éviter de croiser les hommes de Volkoff. Personne doit savoir qu'il est revenu à "Little Odessa".
    Sa famille d'origine juive, composée de ses parents et son jeune frère Reuben, vit toujours dans ce quartier. Reuben va apprendre rapidement que Joshua est revenu.
    Il va entrer en contact avec lui. Le jeune frère admire son frère, alors que ce dernier est entièrement renié par leur père.
    Un père qui a tout fait pour bien éduquer ses deux fils mais qui pourtant, a vu sombrer son aîné dans la violence. Depuis, il ne lui a jamais pardonné. Reuben, au contraire, adore Joshua, qui lui, divulgue à peine ses sentiments.

    Apprenant que leur mère est malade, Joshua, lors d'une scène mémorable, va enfin dévoiler sa sensibilité lors d'une visite au domicile familial. Il va enlacer et embrasser sa mère, qui visiblement est très touchée de revoir son fils aîné. Elle est condamnée et vit ses dernières heures dans une souffrance inimaginable. Une tumeur au cerveau la ronge depuis plusieurs mois et son quotidien est un véritable enfer, pour elle, comme pour son mari et son plus jeune fils, témoins malheureux et impuissants de sa dégradation physique.

    Finalement, James Gray, décrit une famille où chaque membre n'est que solitude. Le père, a une liaison avec une autre femme pour combler son désespoir. La mère est prisonnière de sa maladie. Joshua n'a aucun endroit pour s'installer, il erre sans réel but, mais là où les contrats l'amène (lors d'une magnifique scène, il le dit lui-même à son jeune frère, il "erre"). Enfin, Reuben, jeune adolescent brillant mais mal dans sa peau, fait l'école buissonnière et aime aller voir des vieux films au cinéma. Lui aussi, n'a pas d'amis comme son frère.

    Le personnage central du film est bien sûr Joshua, en fait il est le véritable fil rouge du déroulement de l'histoire, qui va conduire à la fin tragique de sa famille. Sa personnalité est d'une complexité déroutante, car dans ses accès de violence, il exécute froidement des hommes, alors que dans d'autres scènes, il parait vraiment humain et non-violent. La scène notamment, où il rend visite à sa mère, mais aussi la scène qui le montre en compagnie de sa petite amie lors de leurs ébats amoureux. Son retour à "Little Odessa", lui a permis de revoir celle qu'il a jadis aimé.
    Quelque part, on peut aisément comprendre que Joshua a été un jeune garçon sensible, intelligent mais qui a basculé dans le mal. Peut-être à cause d'une famille juive russe, où l'expression des sentiments est tabou, toujours en retenu. Le père a sans doute cru bien élever ses enfants mais il lui a aussi été difficile d'exprimer son véritable amour. James Gray s'est grandement inspiré de sa propre famille pour écrire le film.
    Pour son premier film, il a été puisé dans ses propres expériences pour construire cette histoire bouleversante. Sa propre mère a été victime d'une tumeur au cerveau et ses relations avec son frère aîné n'ont pas toujours été simple.
    spoiler: Le dernier plan du film est saisissant et laisse aussi un sentiment de malaise profond. On voit Joshua, seul dans sa voiture, qui regarde droit devant. Son regard est vide, totalement désincarné. Il vient de perdre sa mère et surtout son frère, froidement abattu. C'est Joshua qui aurait du mourir mais c'est finalement Reuben qui est mort. Le mal a triomphé du bien, ou plutôt la raison du plus fort a triomphé de la raison du plus faible.

    Gray a réalisé ce somptueux film noir aux accents de tragédie grecque, remarquable portrait d'une famille en décomposition. Les rapports difficiles entre les membres d'une même famille, seront également la thématique des deux autres volets de la trilogie new-yorkaise. "The Yards" et "La Nuit nous appartient" sont aussi deux films absolument magnifiques.
    Pour finir, Tim Roth, Edward Furlong, le regretté Maximilian Schell et Vanessa Redgrave, sont tous incroyables dans leur rôle.
    Lion d'Argent amplement mérité pour ce chef-d'oeuvre.
    Sebi Spilbeurg
    Sebi Spilbeurg

    75 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2014
    James Gray est sans nul doute l’un des meilleurs réalisateurs de films indépendants américains de sa génération. Ou plus précisément de films dits noirs. Même si son dernier en date (The Immigrant) n’a pas vraiment convaincu la presse et les spectateurs (la majorité le considérant comme un bon long-métrage, mais le plaçant bien en-dessous de ce que peut livrer le cinéaste), le bonhomme a su se forger une notoriété de renommée. Et ce en seulement quelques films (The Yards, La nuit nous appartient, Two Lovers). Mais toute réputation à un commencement, et pour Gray, ce début s’intitule Little Odessa, sorti en 1994.

    Joshua Shapira (Tim Roth) est un tueur à gages qui exécute de multiples contrats sans état d’âme. Jusqu’au jour où son commanditaire lui donne une cible située à Brighton Beach, quartier new-yorkais des Juifs russes également appelé Little Odessa. Dans lequel il y passa toute son enfance et où il va retrouver sa famille, dont son petit frère Reuben (Edward Furlong) mais également des démons du passé. Une histoire mafieuse comme le cinéma nous a si longtemps livré sur un plateau (et qui continue encore de le faire) ? Pas si sûr ! Notamment quand on sait que, lors du tournage de son film, James Gray n’était alors âgé que de 24 ans.

    Si le papier du film nous présente ce dernier comme un énième thriller policier qui parle de parrain et autres gangsters, nous en sommes pourtant bien loin. En effet, Little Odessa se présente bien plus comme un drame familial. Que dis-je ? Une tragédie grecque ! Toutes les histoires de fusillades, d’assassinats et de règlements de compte, mettez-les de côté aussitôt le film commencé ! Car James Gray préfère se pencher sur ses personnages et les relations qui les unissent plutôt que de nous donner un film de mafieux de plus. Ici, nous nous intéressons à la vie d’un tueur à gages (donc difficilement appréciable de base). Et le scénario fait que nous nous y attachons avec aisance. Surtout quand le script nous impose des personnages qui permettent cet intérêt pour lui : un père violent qui a été jusqu’à virer de sa maison son aîné Joshua (ce dernier allant contre tous ses principes), une mère gravement malade qui vit sous la peur de ce mari, un frère devant se débrouiller par ses propres moyens et admirant Joshua pour sa liberté et son côté rebelle. Pas besoin d’en dire plus pour comprendre que le retour de ce membre de la famille va être un immense bouleversement pour tous (aussi bien l’ex-petite amie que la pègre locale), et pas forcément dans le bon sens. Et c’est là que l’appellation « tragédie grecque » prend tout son sens !

    Rien qu’avec ce premier long-métrage, James Gray faisait voir ses talents de metteur en scènes, sa patte artistique qui ne l’a plus quitté depuis. À savoir instaurer une ambiance d’une noirceur prenante. Pas besoin de gore ou de glauque comme le font certains films. Ici, juste un scénario (signé par lui-même) pessimiste au possible (rien qu’avec les dernières minutes, nous sommes bien loin du traditionnel happy end hollywoodien), des jeux de lumière assez sombres sans tomber dans l’excessif, une photographie qui offre de magnifiques plans intimistes prenants, et enfin une bande originale qui sort des sentiers battus de ce genre (arborant des thèmes qui se rapprochent d’un opéra russe). Une atmosphère hautement sombre et violente qui montre à tel point que James Gray, malgré son jeune âge, a su réaliser un film travaillé comme il faut, tout en s’inspirant de sa propre vie (ou plutôt de l’histoire de sa famille juive qui a immigré aux États-Unis). Alors, quand un cinéaste parvient à un tel niveau de maîtrise (alliant mise en scène soignée et scénario personnel approfondi), nous ne pouvons qu’applaudir ce premier essai !

    Après, il faut tout de même reconnaître qu’un spectateur, quand il va au cinéma ou regarde un film, c’est souvent du divertissement qu’il recherche. Par là, il faut entendre que le long-métrage doit l’amuser et non lui plomber le moral. Ainsi, le pessimisme de Little Odessa se voit autant comme un atout qu’une faiblesse. Et il est certain que cette noirceur, peu de personnes vont l’apprécier. Plutôt s’en détacher et trouver le temps un peu long lors du visionnage. Franchement, on peut les comprendre. Mais même eux ne peuvent rien sur le choix du casting, juste irréprochable. Rien qu’avoir en tête l’excellent Tim Roth (connu de la jeune génération pour avoir été le Dr. Lightman dans la série Lie to Me, mais surtout célèbre pour ses rôles dans Reservoir Dogs et Pulp Fiction) suffisait au film. Il bénéficie également du jeune Edward Furlong (trop peu présent à l’écran, n’étant célèbre que par sa prestation de John Connor dans Terminator 2), Vanessa Redgrave (récemment vue dans Le Majordome), Maxmilian Schell (Le Bal des Maudits, avec Marlon Brando) et Moira Kelly (la VO de Nala dans la trilogie du Roi Lion). Casting prestigieux pour un film indépendant de 2 millions de dollars et quelques, précisons-le !

    Oui, Little Odessa en déroutera plus d’un à cause de son ambiance plutôt sombre, cela ne fait aucun doute ! Mais nous ne pouvons rester de marbre devant un tel exercice de style. James Gray montrait déjà qu’il savait faire un film, et d’en maîtriser le moindre aspect (direction d’acteurs, scénario et mise en scène). Pas étonnant que le bonhomme s’est vu « invité » par le festival de Cannes par la suite, directement pour son second long-métrage (The Yards).
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    54 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2013
    Signer à 24 ans un film aussi abouti n'est pas donné à n'importe qui. Porté par un cast irréprochable (Tim Roth d'une animalité à fleur de peau, Ed Furlong, Vanessa Redgrave...), baignant dans une lumière minérale, "Little Odessa" jette un regard sans concession sur cet univers sans pitié de mafieux juifs russes émigrés à New York. L'hiver de Brooklyn, personnage omniprésent, n'est troué que par les coups de flingue et le brasier du four clandestin où finissent les victimes de cette guerre sans pitié. Impressionnant, et malheureusement beaucoup moins connu que d'autres classiques du films de mafia ("Les affranchis", "Le parrain"...)
    nikolazh
    nikolazh

    52 abonnés 1 060 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2014
    Premier film de James Gray et son plus réussit, probablement parce que c'est celui qui lui ressemble le plus (de nombreux éléments sont autobiographiques et donnent corps aux personnages). Malgré l'aspect glauque de l'histoire (père désabusé, mère en phase terminale, fils tueur à gage) le jeune garçon au centre du récit (le génial Edward Furlong, tout en retenue et en douceur) transporte l'ensemble vers quelque chose de poétique et de touchant, où les silences sont plus parlants que les dialogues et où le rythme s'étire sans jamais devenir pesant ou ennuyeux (contrairement à ses films suivants). Bref, l’atmosphère, unique et sublime, fait du film une belle réussite. A voir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 décembre 2015
    Après la présentation Méliès (capturé par le fantasmagorique « Voyage dans la Lune » puis « Le chaudron infernal » et « Les cartes vivantes » notamment) en 2011, j’ai pris pour habitude de me retrouver autour d’un auteur/artiste à un moment de l’année. En a donc découlé le cycle François Truffaut (« Tirez sur le pianiste », « Jules et Jim »…), la découverte Jean Cocteau par le duo « La belle et la bête »/« Les parents terribles », la série bunuellienne (« Belle de jour », « Le journal d’une femme de chambre », « Viridiana »…) et la saga Claude Sautet (« Les choses de la vie », « César et Rosalie », « Un mauvais fils »…).
    En cette fin d’année 2015, ma rencontre avec un peintre américain plus contemporain se profile. James Gray apparaît (enfin !) dans mon champ de vision cinématographique 21 ans après la sortie de « Little Odessa ».
    Le cycle Gray se profile comme suit : le documentaire « Il était une fois… Little Odessa », « Little Odessa » (bien évidemment !), « The yards », « La nuit nous appartient » (déjà vu mais non critiqué), « Two lovers » et « Blood ties », le dernier Guillaume Canet en date.
    Le documentaire m’a permis d’en savoir un peu plus sur la personnalité de l’artiste. La vision du cinéaste en est d’autant plus troublante, glauque et touchante : le portrait de James Gray, mis à nu, nous aide à rentrer de plein fouet dans son cinéma, et de le comprendre. Alors, allons-y !
    Une fois entré dans « Litlle Odessa », on n’en sort plus. Par dépit, on en ressort exténué, dubitatif, mais surtout interrogatif. Et subjugué. Pour ma part, ce fut une claque cinématographique indéniable. Pour son premier long-métrage, après avoir suivi ses études à l’université de Los Angeles, école de cinéma réputée, James Gray frappe fort et signe un coup de maître autobiographique. Un génie est né !!
    Synopsis : Joshua, un tueur à gages, revient sur les lieux de son enfance, Brighton beach, le quartier des juifs russes de New York, pour terminer un contrat. Mais son passé refait surface… .
    Avec sa caméra virtuose, maître Gray nous glace le sang. D’une technicité à toute épreuve (la minutie du montage est parfaite) et d’une esthétique irréprochable (décors, photo, BO, casting) à la « Gandhi » d’Attenborough, le futur réalisateur de « The immigrant » nous empoisonne sur place. Son classicisme, porté par sa mise en scène, étincelle de toute beauté pour mieux nous empoigner. Joker assuré ! De plus, toute la symbolique qui entre en jeu dans les rapports familiaux (le complexe œdipien est bien présent dans sa splendeur et sa décadence : plus d’infos sur le site internet critikat) est diablement bien maîtrisé. Rarement épaisseur psychologique n’a atteint un summum comme celui-ci, et ce, dans un métrage que je qualifierai de drame homérique (pour le personnage principal, Joshua, qui doit constamment réfléchir à son destin). Excellentissime maître Gray ! D’autant qu’il s’agit d’un casting (classé luxurius aujourd’hui !) exploité jusque dans ses moindres failles. Palpitant !!
    Dans « Little Odessa », on retrouve ainsi Tim Roth (ami de Goldman au théâtre, il est connu pour ses interprétations tarantinesques dans « Reservoir dogs » et « Pulp fiction ») dans le rôle du tueur à gages réfléchi, Vanessa Redgrave (fille de Michael. « Blow up », « Mission impossible »…) qui joue la mère souffrante, le regretté Maximilian Shell (frère de Maria, il a été oscarisé pour son rôle dans « Jugement à Nuremberg », film avec Widmark parmi tant d’autres) en père autoritaire, et Edward Furlong (« Terminator 2 » a lancé sa carrière) campant le frère désarçonné de Joshua. Tous les personnages, aussi complexes soient-ils, interagissent entre eux jusqu’à un point de non-retour. Cet imbroglio, parfois indescriptible, toujours empêtré dans les affaires de la famille ou de la mafia russe, nous permet de circuler dans ce vase clos par la superbe luminosité (sublimé par la neige illuminant la pellicule), la photo limpide et impitoyable (développée à merveille par Tom Richmond qui travaillera pour Ethan Hawke sur « Chelsea walls ») et la minutie des plans cadrés par l’auteur du scénario original, James Gray en personne.
    Tous plus criant de vérité, à l’image d’un Tim Roth glacial, mystique (et viscontien : son charisme plane sur l’âme de « Little Odessa » tel un Bogarde sur « Mort à Venise » ou comme un Delon sur « Rocco et ses frères »), les acteurs concourent à maintenir l’essence du film sur le qui-vive. Les scènes de tuerie, marginalisées, filmées dans la pénombre ou sous un voile, la violence et le sang nous sont ainsi montrées le plus pudiquement possible pour nous imprégner de l’ambiance générale (néo-baroque) attisée par James Gray ; la BO (de Dana Sano, compositeur de « A good kill » d’Andrew Niccol, notamment illustrée par les chœurs russes Slavyanka) ne faisant que souligner ce dernier point.
    Doté d’un point final atteignant une dimension christique (et maître Gray de nous faire un arrêt sur image sur les yeux bleus de Tim) à l’européenne (version pasolinienne : « Théorème »), maître Gray parachève son œuvre en nous laissant littéralement scotché sur notre écran.
    Pour conclure, « Little Odessa » (1995), considéré comme le premier volet de la trilogie sur la famille (suivi par « The yards » et « La nuit… ») concocté par le tout jeune cinéaste d’à peine 26 ans !!!, est un chef d’œuvre lyrique néo-baroque prenant ses sources au cœur de l’Italie profonde.
    Spectateurs, jamais les bas-fonds de New York n’auront été… aussi lointains !!
    Pour une culture cinématographique complète. A voir une fois dans sa vie.
    Interdit aux moins de 12 ans.
    A noter : maître Gray a remporté le Lion d’argent et Redgrave la Coupe Volpi à Venise l’année de sortie de « Little Odessa ».
    diki2
    diki2

    23 abonnés 312 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 août 2010
    DIAMANT NOIR
    Ce film noir et oppressant ne dissipe jamais la crainte d'une fin dramatique, un peu comme dans la vraie vie quoi!
    L'atmosphère dépeinte est remarquablement servie par la photographie.

    Le scénario implacable est au service d'une histoire forte et universelle aux accents de tragédie.

    Mais la substance de ce film est irradiée par les deux acteurs principaux qui m'ont plus qu'épaté dans ce film. Tim ROTH bien sûr plus saisissant que dans les Tarentino mais surtout le jeune E. FURLONG dont le regard, la silhouette et le jeu introverti sont uniques. Dans ce film il passe de la préadolescence insouciante à quasiment l'âge adulte avec une économie de moyens incroyable. Le chemin parcouru depuis T2 est immense .

    J'avais raté ce bijou il y a plus de 10 ans. Je suis heureux d'avoir vu ce film
    bobmorane63
    bobmorane63

    153 abonnés 1 896 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2010
    Premier film d'un cinéaste adulé par les cinéphiles aujourd'hui auquel son cinéma fait penser à celui de Francis Ford Coppola et plus précisement "Le parrain" par ce coté qui allie famille et mafia, monsieur ou maitre James Gray. Un film que j'ai découvert à l'adolescence en 1995, j'en gardais un trés bon souvenir et le fait de le revoir à la télévision me laisse admiratif de ce cinéaste talentueux auquel images, sons, décors, scénario et émotions sont parfaitement métrisés. Joshua, gangster sans scrupule, revient dans sa ville natale mais fraichement accueillit par sa famille hormis son petit frère et sa mère malade qui l'aiment toujours et le voit en cachette. La ville ne lui fait pas cadeau non plus car la mafia veut sa peau... Tout simplement un chef d'oeuvre poignant!!! Le genre d'histoire que j'adore voir au cinéma avec de trés bons comédiens excellents comme Tim Roth, Edward Furlong, Vanessa Redgrave ou Maximilien Schell. Avis aux amateurs de ce genre, une belle claque vous attends.
    halou
    halou

    100 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2012
    James Gray réalise ce premier long métrage à 25 ans. S'en suit un univers de trois films parfaitement maîtrisé et marqué de son empreinte. Une ambiance glaciale dans un quartier de son enfance, des acteurs toujours aussi bien dirigés. son premier film annonce une belle carrière.
    Scorcm83
    Scorcm83

    88 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2015
    James Gray est un grand. Quatrième film que je vois de lui, et pour la quatrième fois j'ai été touché. Il a cette faculté de créer des personnages forts et attachants avec peu de choses. Ceux ci, souvent en perdition dans un New-York noir et violent, sont à la recherche de quelque chose, mais surtout d'une vie meilleure. C'est le cas de Joshua, interprété par un Tim Roth impeccable, en tant que tueur à gage froid, il tente de renouer avec sa famille et son quartier, mais n'est peut-être pas fait pour ça. Beaucoup de facteurs entrent en compte et le scénario nous captive tout le long par son réalisme, sa cruauté mais surtout sa sobriété. Je ne parlerai pas de tragédie grecque, mais aux amateurs de films à l'eau de rose, passez votre chemin. La musique colle parfaitement à l'ambiance et offre une dimension encore plus forte au film, les autres acteurs sont par ailleurs très bons. Je ne saurai quoi ajouter, peut-être parler de la mise en scène, simple mais efficace, prenant de la distance avec ses personnages mais plaçant le spectateur tout de même au centre de l'action, Gray alterne plans fixes à longue focale et plans serrés, caméra épaule de manière toujours justifiée. En bref, la naissance d'un très grand auteur, qui me fait adhérer de films en films au style Gray.
    A voir !
    HamsterPsycho
    HamsterPsycho

    91 abonnés 1 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2017
    Quelle ambiance incroyable que celle dans laquelle James Gray nous plonge. La rencontre entre Edward Furlong et Tim Roth est parfaitement juste. Malgré son sale boulot, on s'attache au personnage de Tim Roth et on se prend à espérer que cela ne finira pas trop mal pour les deux frères. Tim Roth est impeccable.
    real-disciple
    real-disciple

    67 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 août 2012
    Moins grandiloquent que ses productions futures, Little Odessa contient déjà les ingrédients du style de Gray, à savoir les lenteurs tant au niveau des dialogues que du rythme afin de mieux ressentir les psychologies des personnages. Tim Roth campe là un tueur imperturbable qui revient pour une mission dans le quartier de son enfance, Little Odessa. Son frère, le jeune Edward Furlong éprouve beaucoup d'attirance envers son aîné et le milieu dans lequel il évolue mais est en même temps lié par le coté familial incarné par le père qui veut l'orienter dans le droit chemin. En cela le scénario n'a rien de vraiment original mais c'est surtout l'ambiance qu'arrive à créer Gray qui est subtile car il ajoute beaucoup de poésie à l'oeuvre malgré le sombre récit. L'ambiance est donc pesante, le paysage hivernal semble congédier les hommes et le cercle familial mis à rude épreuve par la maladie et le rejet d'un père envers son fils. Poignant.
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