Films à sketch et comme tout film à sketch, c’est inégal. Mais ça peut aussi rimer avec régal ! Seul le troisième segment « Les bons vivants » est un régal avec Louis de Funès dans la peau de Léon Haudepin, vieux garçon, agent général d’assurance, président d’un club, berné par une délicieuse Héloïse, Mireille Darc. Celle-ci, avec la complicité des membres du club, conduit par un Jean Richard facétieux, va peu à peu transformer avec adresse sa maison d’une grande honorabilité en une maison close… tout aussi honorable ! Louis de Funès nous fait du Louis de Funès et c’est admirable. Excité, méprisant et d’une naïveté touchante. Ce troisième volet donne son titre au film qui a pour fil conducteur la prostitution et une lanterne. Le premier sketch « Fermeture » avec Bernard Blier est sympathique. Un huis clos qui annonce la fermeture officielle des maisons closes. Plus que jamais on peut regretter la fermeture de celles-ci et encore plus avec les arguments fleuris d’Audiard incarnés par les truchements de Bernard Blier et de ses jolies pensionnaires. Le second sketch est plan-plan, seules les grimaces béates de Darry Cowl m’ont amusé. A voir.
Trois sketches sur le thème de la fermeture des maisons closes avec une LANTERNE comme fil rouge : 1 - "La Fermeture" - (4.5*) - Un format court truculent, mis en scène par Gilles Grangier, et 2 ans après "LesTontons", un Scénario d'Albert Simonin. Le Pitch : Secondé par Mme Blanche (Dominique Davray), Mr Charles (Bernard Blier servit par de sublimes dialogues) ferme son claque. Les gagneuses parlent reconversion en finissant leurs valises ; certaines visent une carrière Américaine, une autre des "vacances" à Casa. Avec aussi Henri Virlojeux le docteur de ces dames.
2 - "Le Procès" (4*) de Gilles Grangier. Les savoureux dialogues d'Albert Simonin nous content l'ascension sociale de Lucette. Après avoir modernisé en motorisant le plus vieux métier du monde, Lucette (Andrea Parisy) a hérité de son défunt baron, un hôtel particulier Avenue Henri-Martin. Hôtel visité par Jean Lefebvre et Jean Carmet aux manettes du coffre-fort. Un Procès avec Bernard Blier en témoin, Pierre Bertin en président du tribunal et Darry Cowl en avocat.
3 -"Les Bons vivants " (3.5*) de Georges Lautner et Michel Audiard. Un conte de fées bourgeois où Mireille Darc en péripatéticienne s'incruste chez un notable, vieux célibataire joué par Louis de Funès. Une gentille comédie, pleine de fines surprises, avec Jean Richard, Philippe Castelli et Sophie, la serveuse extra jouée par Bernadette Lafont.
Film à sketches dont le fil rouge est une lanterne de maison close. Le 1er sketch raconte la fermeture d'une maison close. Le 2ème : c'est un procès pour une lanterne volée chez une prostituée devenue comtesse Le 3ème : un notable transforme sans le vouloir sa maison en maison close. Film plutôt moyen. Le premier sketch est le meilleur surtout par les dialogues et les acteurs. Le deuxième vaut surtout pour les acteurs. Le dernier, assez poussif, malgré quelques acteurs de qualité, est trop long, faible dans les dialogues. La réalisation est neutre et aucunement originale. L'humour est souvent présent, il y a peu de gags. Les acteurs font leur travail honnêtement. Mais ça manque vraiment de hauteur.
3 sketches inégaux au sujet de la fermeture des maisons closes. Le premier centré sur la fermeture elle-même (avec Bernard Blier) nous incite à croire que l’on assiste à la fin d’un monde. Dans le deuxième, une ancienne prostituée devenue Baronne vient défendre au tribunal ses anciens patrons, au nom du bon vieux temps. Le troisième (le meilleur) avec un Louis de Funés magistral, voit un honnête homme, sous couvert de club de sport, héberger chez lui sans qu’il s’en rende compte, un claque.
Film méconnu, enfin pour moi, qui mérite bien plus que le détour. C'est vraiment très bon, de part le scénario, les dialogues et les réparties à double sens. Facile me direz vous quand le sujet est la fermeture des maisons closes. On retrouve une pléiade de second et premier rôle dont je ne pourrai faire la liste de part sa longueur. A voir et à revoir par tous les amateurs de comédie et de De Funès, toujours excellent, encore 1 fois et des bons acteurs des années 60.
Quatre ans après le cave se rebiffe revoici Bernard Blier en tenancier de maison close.Si le duo Grangier/audiard et toujours derrière cette adaptation littéraire.Ce film a sketchs est loin d'égaler le cave se rebiffe,tout étant nettement moins inspiré surtout les dialogues d'Audiard.Le film a tout de même une sacrée distribution,car elle réunit tout le cinéma de l'époque.Malgré ça le film reste mineur.
La fin des maisons closes. Un casting d'exception, mais des dialogues loin d'être suffisamment efficaces aujourd'hui, malgré la bonne volonté des acteurs et un semblant de répliques amusantes. Un ennui, malgré les mimiques de Louis de Funès. Je n'ai pas aimé la narration non plus. Il aurait fallu raccourcir un peu tout ça. Il n'y a rien d'exceptionnel, ce qui se voyait déjà dans la bande annonce.
Un film à sketches réalisé par Lautner et Grangier et nanti de dialogues d'Audiard. Un casting de très haute volée, Blier, De Funès, Cowl, Marin, Lafont, Parisy, Darc, Samie, Carmet, Lefèbvre, Richard, Castelli, Legras, Grosso, Bideau, Deschamps, Mercey, Michel, Hann... Incroyable ! Rien que pour ça le film vaut d'être vu. Si ce n'est pas un grand film, le traitement de la fermeture des maisons closes est traité avec drôlerie et décalage. Il s'agit d'un film pour les amateurs de cette époque avant tout. Mais quel plaisir de retrouver tout ces artistes mythiques du cinéma français d'après-guerre.
Film à Sketches rime avec intérêt variable. Ce film n'en change pas la règle. Il a aussi un côté hors d'âge, puisque qu'il promeut l'ouverture des maisons closes, en guise de message, donc pas trop d'actualité. Les 2 premiers segments sont anecdotiques, avant que ne surgisse la fusée Louis de Funès pour le 3eme segment, de loin le meilleur. De Funes incarne un notable de province étriqué et coincé qui en organisant des réunions sportives va, à son corps défendant, recréer les conditions des maisons closes. L'histoire ne tient pas debout mais on se délecte des mimiques du comédien, bien àccompagné par des acteurs de qualité, parmi lesquels Mireille Darc, Bernadette Lafont, Jean Richard...
A voir sans problème bien que les sketches soient de niveaux inégaux. Je retiens particulièrement le trio plutôt improblable De funès Darc Laffont qui fonctionne particulièrement bien.
C'est une farce, livrée au seul talent de Michel Audiard et des interprètes, que d'aucuns trouveront vugaire, voire à certains moments puérile, dans son illustration complaisante des maisons closes et de leurs pensionnaires. La mise en scène, sous la forme de trois récits plus ou moins liés, confiés à Georges Lautner et à Gilles Grangier, est totalement insipide. En réalité, seul Bernard Blier, dans le rôle de Monsieur Charles, qui est la copie conforme du taulier du "Cave se rebiffe", tire son épingle du jeu. En se considérant comme un ordinaire chef d'entreprise, d'utilité publique, Monsieur Charles, déjà nostalgique, fait l'apologie sincère -evidemment on reconnait la matière d'Audiard- des bordels et de la rectitude déontologique de la profession... Puis la comédie se fait médiocre. Mireille Darc, dans un petit numéro de charme, et Louis de Funès, dans un rôle de bourgeois naïf qui voudrait rappeller Molière, composent , au milieu de seconds rôles décevants, des personnages sans grande envergure comique, soumis aux plaisanteries faciles sur les maisons closes.
Ce curieux film chapitré sorti en 1965, alors que Louis de Funès a déjà tourné des quantités de films est assez étonnant, on dirait une satire sociale avec une critique de la justice et la description d’un monde de nantis qui visiblement ont des droits que n’ont pas les gens du petit peuple, c’est un petit film sans prétention à mi-chemin entre une petite fable et une satire politique et sociale, une proposition de Cinéma comme on ne sait plus en faire aujourd’hui