Avis sur Totò le Moko

Pour remplacer "Pèpè le Moko", il faudrait un gangster fèroce! Pas un rigolo!!! Là pas de chance, c'est un rigolo du nom de Totò! Merci à Patrick Brion qui a choisi de s'attacher à la personnalitè de Totò, acteur populaire de la comèdie italienne d'antan, lors du Cycle « Revoir Totò » au cinèma de minuit! Une comèdie uniquement centrèe sur la personnalitè de Totò dont Carlo Ludovico Bragaglia dirigera par la suite à plusieurs reprises! Nous avons le regret de vous annoncer le dècès de "Pèpè le Moko". Nous vous informons heureusement qu'en qualitè de seul hèritier vivant, Totò (musicien ambulant à ses heures perdues) pourra entrer en possession de son hèritage lequel consiste en des biens mobiliers et immobiliers, et une clique au complet composèe d'excellents èlèments! il s'en passe de belles à la casbah d'Alger, rue de la Girafe! Totò nous règale durant toute la projection! Amusant, en tout cas, à chaque plan! Sa danse d'anthologie suscite du moins dans le film un joli moment de rigolade...

Du grand Toto ! Un véritable one man show que cette suite fantasque à Pepe le Moko. Des quiproquos, de la castagne et de la drague au menu, servi par l'un des acteurs les plus expressifs que le Septième Art ait connu, et la France malheureusement pas assez, voire même pas du tout. Toto, c'est un peu De Funes, Buster Keaton et Marcello Mastroianni à la fois, c'est un mélange impropable d'extravagance, d'élégance et d'humour total made in Napoli, unique en son genre au final, forcément. "T'appost !" Comme on dit là bas. Film à ne pas manquer donc pour (re)découvrir ce grand acteur déjà, mais aussi pour cette séquence de danse mémorable au trois quart du film, moment hypnotique fait de grâce et de burlesque, choregraphié au millimètre.

Parodie très sympathique du chef d'œuvre de Julien Duvivier. Totò est la figure de proue de la commedia dell'arte dans le cinéma italien des 40/50/60's. Cette suite parodique de Pépé le Moko est une curiosité qui mérite d'être découverte. Malheureusement, comme la plupart de la filmographie de Totò ; le film reste inédit en France.