Avis sur Crossroads

"Crossroads" s'annonçait comme un film prometteur sur le papier. Un pitch intéressant et de la bonne musique interprété par de bon musiciens (Ry Cooder et Steve Vai)... Et pourtant, au final, ça ne marche pas aussi bien qu'on espérait. Si la musique est omniprésente et de bonne facture, il n'en est pas autant du film qui est resté scotché aux années 80 et a mal vieilli. La faute en grande parti à Ralph Macchio, le playboy de son époque, en pleine gloire au moment du tournage de ce film avec le succès du premier "Karaté kid", et qui peine ici face au vieux Joe Seneca qui lui vole la vedette. Le jeune acteur montre ici vite les limites de son jeu en roulant des mécaniques de façon un peu trop voyante. Jami Gertz, sa partenaire, n'est guère mieux, et semble elle aussi avoir plus était casté pour son joli physique que pour son jeu... leur idylle, assez prévisible dans le film, n'est guère convaincante... Il faut dire que Walter Hill n'était peut-être pas non plus le meilleur des réalisateur... sa mise en scène peine à se hisser au dessus d'un bon téléfilm et manque cruellement d'envergure et d'ambition.
Malgré tous ces défauts, eh ben finalement on passe quand même un bon moment devant ce film qu'on oubliera surement assez vite...

Basé sur le mythe de Robert Johnson qui aurait vendu son âme au diable pour devenir un guitariste virtuose, ce film n'exploite que très peu le côté surnaturel de l'histoire sans l'ignorer totalement. On a donc un road movie un peu hybride oscillant entre critique sociale (la condition des noirs aux USA) et la fable morale, le tout fortement imprégné de musique blues qui réjouira les amateurs. L'ensemble est juste honnête en raison de sa réalisation terne et de son histoire pas très prenante, mais ce voyage peu inspiré nous conduit à un final (un duel de guitaristes) qui est l'une des meilleures séquences musicales que j'ai vue dans un film et qui mérite à elle seule qu'on s'attarde sur "Crossroads".

Scénario très 80's avec sa bluette de jeu es premiers. Mais les films autour de la guitare, du blues sont assez rares et on suit sans déplaisir la route de ces 3 hobos, pour finir dans ce duel final avec le démoniaque Steve Vai

Une jolie petite surprise. Le blues, culture musicale majeure, n'a pas du tout le traitement cinématographique à la hauteur de son influence. Le film ravira tous les amateurs de vieux blues, de son histoire et de sa légende, avec trois personnages attachants. Pas une palme d'or, certes mais une chouette petite madeleine à regarder en groovant