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    Jack le magnifique
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    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 628 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2018
    Le monde post-colonialiste a souvent fait l’objet de réalisations historiques de grande ampleur quand celle de Bogdanovich s’attache aux premières secousses du déclin général d’une civilisation et de ses attributs. C’est à travers les rencontres entre expatriés anglo-saxons, prostituées du coin et gangs locaux que le cinéaste établit à Singapour ce processus identitaire qui tient à la fois du film historique et du film d’espionnage. Ben Ga au cœur de ce maelstrom historique formidablement retranscrit dans une mise en scène à la fois éclatante et paisible (le paradoxe est l’un des effets dominants de ce film) révèle à lui seul ce qu’il reste des vestiges coloniaux sur lesquelles l’armée américaine s’essuie encore les pieds. Mais la guerre du Vietnam arrive elle aussi à son terme… AVIS BONUS Une interview intéressante du réalisateur, mais les souvenirs de l'équipe demeurent bien secondaires
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Plume231
    Plume231

    3 469 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 août 2011
    Le problème avec ce film c'est qu'on ne sait jamais où Peter Bogdanovich (qui joue aussi un petit rôle de manière peu convaincante d'ailleurs!!!) veut en venir pendant près deux heures. Notamment par son histoire qui ne raconte vraiment rien de passionnant, ni de significatif, et puis surtout par le fait qu'on ne saisit jamais les motivations des personnages. Pour avoir fait le détour, je peux quand même dire que l'on voit le très rare George Lazenby, le James Bond d'un seul film, dans le rôle d'un client homosexuel. Et pour ce qui est du peu d'intérêt du film, il réside totalement sur les épaules du charismatique Ben Gazzara. Exactement le genre de film sur lequel je ne sais absolument pas quoi dire et donc sur lequel je suis obligé de me contenter d'écrire quelque chose de minable. Pour excuse, le film est facilement oubliable.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2019
    Peter Bogdanovich a pendant un court moment été relié au "Nouvel Hollywood" étant de la même génération que les Martin Scorsese, Francis Ford Coppola, Brian de Palma, George Lucas ou Martin Scorsese. Cornaqué par Roger Corman pour son premier long métrage ("La cible" en 1967), il se révèle au grand public avec "The Last Picture Show" qui en 1971 parle forcément à une Amérique, un moment ravie de cette bouffée de nostalgie, désenchantée qu'elle est par un conflit vietnamien qui n'en finit pas. Eclos avant tous les autres, le jeune Bogdanovich est intrinsèquement désigné pour devenir le chef de file de la nouvelle génération destinée à remplacer les derniers dinosaures du système des studios. Mais le vérisme cru dont font preuve les jeunes pousses citées plus haut finit par prendre le dessus. L'approche frontale des sujets ne sera jamais l'inclinaison de Peter Bogdanovich qui un peu à la manière d'un Hal Ashby préfère l'oblique et le regard distancié pour rendre compte de la société qui l'entoure. Son étoile ne brillera que le temps de trois films avant que les échecs ne commencent avec comme point d'orgue "Nickelodeon" son ode incomprise à la genèse d'Hollywood faisant suite à deux autres bides commerciaux. Nous sommes en 1976 et il faudra attendre trois ans pour que Peter Bogdanovich puisse à nouveau repasser derrière la caméra. Avec "Jack le magnifique", il aborde à son tour le conflit du Vietnam mais encore une fois par une voie quelque peu détournée qui se distingue des opéras de feu et de sang que sont "Apocalypse Now" (Francis Ford Coppola en 1979) et "Voyage au bout de l'enfer" (Michael Cimino en1978). Roger Corman accepte de produire le film une fois que Bogdanovich aura récupéré les droits du roman de Paul Theroux détenus par Hugh Hefner, le patron de Playboy en contentieux avec Cybill Shepherd, alors la compagne de Bogdanovich. C'est à Singapour, la petite île grouillante de monde au sud du Vietnam servant de gigantesque défouloir sexuel aux troupes américaines en transit que Peter Bogdanovich nous transporte. Jack Flowers, interprété par Ben Gazzara, vétéran de Corée est venu s'échouer dans ce haut lieu de la prostitution. Il navigue au sein des divers bordels de la cité en utilisant son statut d'occidental pour mettre en relation soldats et émigrés de tous poils avec les nombreuses filles de petite vertu en quête de clients payant rubis sur ongle. Quoique connu comme le loup blanc et relativement intégré, Jack entrevoit la difficulté de monter sa propre maison de passe, la petite mafia locale défendant très jalousement son territoire. Cette chronique sans réelle intrigue, destinée à dépeindre un contexte et son ambiance à travers le portrait d'un homme entre deux âges, un peu revenu de tout, dresse un pont avec le cinéma de John Cassavetes et notamment le "Meurtre d'un bookmaker chinois" tourné trois ans plus tôt avec déjà Ben Gazzara, grand ami de Cassavetes, dans le rôle principal. Pour donner corps à cette chronique douce-amère, le scénario rythme le parcours de Jack avec les visites annuelles du comptable d'un de ses clients, anglais raffiné (superbe Elliott Denholm) avec lequel se noue une amitié prenant ses racines dans le peu de goût des deux hommes pour la pratique de l'amour tarifé. Peter Bogdanovich qui tient sans doute avec ce film l'expression la plus juste de son art, parvient avec maestria à dépayser le spectateur avec les superbes prises de vue de Robby Müller (chef opérateur familier de Wim Wenders) tout en donnant au passage un sérieux coup de griffe à l'Oncle Sam en exposant sans détour son comportement loin de ses bases. Ce n'est certes pas du colonialisme mais cela lui ressemble beaucoup. Le réalisateur tout à son affaire ne pouvait pas trouver meilleur allié dans cet exercice insolite qui n'a guère d'équivalent dans le cinéma américain que le détachement tout à la fois débonnaire et narquois qu'exhale le jeu de Ben Gazzara. L'expérience sera tellement enrichissante pour les deux hommes qu'ils enchaîneront avec "They all laughed" (1981). Jean-Baptiste Thoret, historien spécialiste du cinéma américain des années 70 et désormais responsable d'une collection chez un éditeur vidéo a eu la très bonne idée de proposer une belle édition de ce film méconnu qui participe à l'entreprise de réhabilitation du cinéma de Peter Bogdanovich. Ceux qui sont un peu las du rythme effréné des productions actuelles, peuvent se laisser guider dans les rues de Singapour par un drôle de guide nommé Jack. Ils ne seront pas déçus. On soulignera enfin le caractère chafouin de Bogdanovich qui fait l'allusion à l'univers de l'agent 007 (le paysage exotique sans doute) avec la danse lascive de deux prostituées sur le score de "Goldfinger" puis avec la présence furtive de George Lazenby, James Bond pour une seule et unique fois (assurant la transition entre Sean Connery et Roger Moore) .
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 août 2019
    Rares sont les films qui font exister leur univers, leurs décors et leurs personnages avec un tel naturel et une telle élégance. Film d’atmosphère, Saint Jack ne raconte pas grand-chose, sinon le quotidien d’un proxénète américain exilé à Singapour et tentant de maintenir un rapport hédoniste à ce monde interlope, malgré les manoeuvres de ceux qu’habitent la soif de contrôle et de pouvoir. Jack est un très beau personnage de loser magnifique, un parasite profondément humain que rend immédiatement attachant l’interprétation parfaite de Ben Gazzara. Avec ses décors naturels, son ambiance 70’s, sa photographie aux teintes légèrement passées, son foisonnement visuel et la nonchalance de son scénario, mais aussi peut-être par la seule force de son ambiance et de son style, Saint Jack m’a emporté, comme certains films de Cimino ou Altman avant lui, avec une décontraction étonnante.
    soulman
    soulman

    67 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2018
    Un film remarquable qui saisit parfaitement l'ambiance glauque de l'Asie du Sud-Est à la fin de la guerre du Vietnam. Ben Gazzara est impérial dans le rôle d'un proxénète à la coule, revenu de tout, qui, dans un dernier sursaut de fierté, renonce à un pactole pour pouvoir continuer à se regarder dans la glace.
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