Avis : Julia - Page 3

Après "La vie rêvée des anges", Erick Zonca revenait avec "Julia", road movie dans lequel l'héroïne alcoolique enlève un enfant et poursuit sa route jusqu'au Mexique où les événements vont la conduire à la rédemption. Le film tient d'un bout à l'autre sur les épaules de Tilda Swinton qui campe un personnage désocialisé et désabusé. Moins réussi que "La Vie rêvée des anges".

Après 10 ans d’absence, Erick Zonca le réalisateur de la vie rêvé des anges est revenu en force avec ce film magnifique. Dans ce road movie même si le scénario est très improbable, cette histoire d’une femme déterminée à voler tout le monde en enlevant un enfant contre une grosse somme d'argent est vraiment prenante et touchante grâce à la performance d’actrice de Tilda Swinton qui interprète avec virtuosité son personnage déglinguée qui tente de se raccrocher à la vie. . Emouvante et effrayante à la fois, on ne se lasse donc pas de découvrir tout le long du film, l’anti – héroïne évoluer à travers ses multiples facettes où on la voit tour à tour, sûre d’elle, cynique, machiavélique mais aussi fragile, désemparée, sensible et aimante dans les bras d’un gosse qui éveillera en elle les sentiments de la mère qu’elle n’a jamais été. Egalement, l’originalité du scénario riche en rebondissements et en suspens, fait que ce thriller profondément humain inverse les rôles dans la cavale de cette kidnappeuse qui croyait au début que tout serait facile mais rien ne se passe comme prévu, croyant doubler tout le monde mais finit par s’empêtrer au fin fond du Mexique dans la toile d’araignée où elle s’est fourrée. A noter aussi que le réalisateur s’est abstenu de porter un quelconque jugement moral sur finalement son héroïne tout en concluant magnifiquement le film par une fin qui laisse à réfléchir à toute l’ expérience acquise par Julia dans ce thriller qui montre tout l’étendu du talent de son interprète.

Mouais. Franchement rien de bien original dans ce film d'alcoolisme et de rapt d'enfants qui s'étire indéterminément en longueur...

A la rencontre de deux univers (le "Man on fire" de Tony Scott pour son côté thriller ; David Lynch pour son côté mystérieux, farfelu et complètement aberrant), Erick Zoncka ("La vie rêvée des anges" avec Elodie Bouchez, c'est lui !) cisèle un "Fugitif" à la française sans jamais nous convaincre.
Tilda Swinton ("Vanilla sky", "Broken flowers"), seule, arrive tant bien que mal à ne pas nous faire zapper.
Sur le papier le script avait tout pour réussir. Le résultat est plutôt décevant en dépit d'une bonne interprétation de Tilda.
L'ennui ne tarde pas à nous gagner (malgré un bon début), et l'on reste bouche bée devant un final qui n'en est pas un et qui, à l'évidence prêt, fait penser au "Sailor et Lula" de Monsieur Lynch.
Vraiment dommage Erick... !

Un beau portrait de femme et un road-movie policier décalé. C'est donc le grand retour de Zonca, très à l'aise dans ce trip hommage à Cassavetes. Tilda Swinton compose l'un des plus beaux personnages du cinéma contemporain.

Juchée sur ses grands talons, Julia ère dans une boîte de nuit... elle a un gros problème avec l'alcool, des amants irréguliers et est sur le point de perdre son emploi. En acceptant de kidnapper un enfant, Julia va plonger dans un engrenage infernal qui l'entrainera jusqu'à Tijuana, au Mexique. Le trop rare Erick Zonca nous offre à nouveau un grand film, 10 ans après le magnifique "La Vie rêvée des Anges". Un portrait de femme ciselé au scalpel interprété avec brio par une Tilda Swinton, qui trouve enfin un rôle à la hauteur de son talent. Elle nous séduit dès les premières images: on souffre avec elle, on comprend ses excès, ses dérapages, sa souffrance... Hommage au cinéma des années 70, et particulièrement aux films de Cassavettes, « Julia » est un road movie captivant du début à la fin grâce à un scénario qui n’est jamais prévisible et un personnage central sidérant. Si la comparaison avec "Gloria" est inévitable, "Julia" n'en oublie pas d'être singulier et se révèle comme un film coup de poing qui devrait incontestablement marqué cette année cinématographique.

J'ai mis du temps à pouvoir le voir mais l'attente valait le coup! Magnifique Tilda Swinton!!! Elle fait le film à elle seule, Quelle interprétation magistrale! Le scénario est plein de rebondissements, je n'ai pas décroché" une seconde malgré la longueur du film qui me faisait peur. Et au contraire, c'est le temps qu'il faut pour essayer de cerner ce personnage complexe, alcoolique et déstabilisé et grâce à la performance de Swinton, on se sent très impliqué par ce personnage que l'on arrive à capter au bout des 2h15. C'est poignant, émouvant, révoltant, marrant par moment.... Bref, ya tout pour passer un très bon moment. Je le conseille vivement!

The dreaming life of one angel.

Un démarrage longuet pour ensuite nous plonger dans ce bourbier infernal qui nous dévoile une magnifique révélation: celui des sentiments qui priment sur l‘appât du gain. Alors oui, l'être humain est capable du pire pour soi-disant ce qui est bon pour lui mais il ne contrôle pas tout, la preuve.

Prenez "Telma et Louise", le personnage de Charlize Theron dans "Monster" et un scénario comportant de rapt d'un enfant, mélangez le tout et vous obtenez: "Julia". Intensément captivant, rythmé et incroyablement bien joué (Tilda Swinton... rien à dire, elle est parfaite!). Un bémol. la fin en queue de poisson a légèrement cassé ma joie... Mais bon! Ce n'est que le fin et à la limite, elle peu donner libre court à notre imagination! Mais quand même... Cela dit, pour passer un très bon moment de divertissement et de tension, ce film est idéal.

"Julia" tient entièrement grace à son héroine.Malmenée par la vie,alcoolique,call-girl et sans avenir;Julia craque et kidnappe un enfant,ce qui va l'entrainer dans une folle cavale jusqu'au Mexique.Avant tout,signalons la prestation tout simplement extraordinaire de Tilda Swinton.Très grande actrice méconnue,elle irradie ce road-movie par sa flamboyance et sa grace électrique.On vit entièrement avec elle sa sombre aventure.Et pourtant,Erick Zonca(le trop rare,dont le style nerveux fait merveille)ne cherche pas à la rendre sympathique,mais humaine tout simplement.Une vrai femme de cinéma,qui finalement s'accroche désespérément à la vie,malgré ses failles.Incroyable.Bien sur,on regrette certaines longueurs(dans le désert par exemple),mais dans l'ensemble,Julia marquera avec le dévouement impeccable de Tilda Swinton.

Ecrire que je suis decu serait peut etre un peu exageré mais globalement je ne partage pas l'avis des critiques elogieuses qui lui sont faites.Rien a redire que ce soit au niveau de la realisation de Zonca (lumieres et cadrage magnifiques) sou en ce qui concerne le casting ou domine la belle prestation de Swinton en alcolo paumée ,non le souci provient d'avantage d'un scenario tordu et parfois improbable souffrant en + d'un rythme inegal.Apres une introduction lente et poussive ,la cadence s'accelere lorsque demarre le kidnapping puis viens la periode des negociations avec le grand pere ou alterne ennuis (Julia avec le gamin) et tensions (la tentative de recuperation de la rancon) avant une derniere 1/2 heure (tres dispensable a mon gout) completement speed et sanglante qui ne cadre pas avec le reste de l'histoire.Zonca sait filmer les femmes comme peu de cineastes et il offre ici a la trop rare Swinton un superbe role terni par quelques longueurs dommagables.

Un bon thriller noir et haletant sous forme de road movie magistralement interprété.
On nous dresse le superbe portrait d'une femme perdue et desemparée.
Une premiére partie nous peint le personnage en détail puis l'intrigue se met en place petit à petit et le suspens grandi.
Un film ryhtmé, enrichi par de nombreux second roles interressants, où l'on decouvre jusqu'où peu nous ammener la soif d'argent.
Seul bémol à mon gout, ce film est un peu trop long et certaines scénes sont lassantes.
A voir tout de meme

Encore une fois Tilda Swinton est époustouflante, passant avec brio de la première partie où elle enchaine les crises de folie alcoolisées à la suite construite à la façon d’un road-trip aussi palpitant que poignant. La façon dont le réalisateur français Erick Zonca, remarqué pour le très réussi La vie rêvée des anges, est parti aux Etats-Unis pour y réaliser un thriller aux antipodes de ses précédentes chroniques sociales naturalistes est certes remarquable mais sa tendance à vouloir mettre en avant la beauté esthétique des décors plutôt que de créer un lien d’empathie envers son héroïne provoque immanquablement un trouble qui atténue gravement l’émotion et le suspense censés naitre de cette histoire de rapt d’enfant qui vire à la descente en enfer. A la fois laborieux dans sa mise place et tellement bizarrement alambiqué qu’il en parait invraisemblable, le scénario, qui alterne longueurs et ellipses temporelles, reste terriblement hermétique, et ce jusqu’à sa montée d’adrénaline finale qui elle-même s’achève sur une conclusion quelque peu bâclée.

Les premières images dans la boite de nuit laissent présager du meilleur...Puis les choses se gatent un peu : les dialogues apparaissent vite assez bavards et parfois à la limite de l'hystérie. Et forcement les acteurs bien que bourrés de talent surjouent par moment. Le scénario parait un peu tiré par les cheuveux, et les sauts temporels n'arrangent rien. En bref, sans s'ennuyer, on n'adhère jamais complétement. De Zonca, on attend mieux...