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chrischambers86
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5,0
Publiée le 27 avril 2013
Ecrivaine française, Raphaële Billetdoux n'aura signè pour le septième art qu'un seul long-mètrage, mais c'est une rèussite totale au pessimisme assumè qui se distingue nettement des oeuvres littèraires et des productions cinèmatographiques où il est question des liens amoureux entre une gamine et un homme plus âgè! Pas beaucoup de dialogues dans ce film, de magnifiques paysages hivernaux d'un faubourg industriel du Nord de la France servent de cadre à cette oeuvre poignante où Klaus Kinski, en jardinier sauvage et muet, trouve un de ses plus beaux rôles et qui, curieusement, n'est pas le registre privilègiè de l'acteur! Jamais la rèalisatrice ne transforme Kinski en un être pervers! Au contraire, une ètroite connivence unit le jardinier et la jeune fille dans des scènes d'intimitè souvent magiques! il faut ègalement tirer un coup de chapeau à l'inoubliable silhouette de Pènèlope Palmer qui incarne le personnage fragile d'Elisabeth dont le regard triste cache une sensibilitè à fleur de peau! Mais à force d'èmotion contenue, la musique superbe de Vladimir Cosma s'èlève doucement et continue merveilleusement à nous hanter longtemps après la projection avec quelques moments d'une tendresse brute qui vous prend à la gorge! D'une grande beautè plastique, "La femme enfant" est un film prècieux où le personnage d'Elisabeth ressent durement sur ses èpaules le poids de son entourage et de leurs soucis! Au yeux de la cinèaste chez qui la dèlicatesse, la sincèritè, la franchise, s'expriment à travers des dons artistiques èvidents et une connaissance parfaite de la technique, Elisabeth et Marcel ont souvent une fragilitè plus vive et plus de propension à souffrir que les autres: le manque d'affection, le besoin de tendresse, de communication, de sensualitè! Et puis ce passage de l'adolescence à l'âge adulte, chez une femme, a rarement ètè peint avec autant de tact, de justesse et d'assurance...
On ne peut nier une certaine poésie à La Femme-enfant voire une certaine beauté notamment au début avec ce village filmé au petit matin mais rapidement La Femme-enfant lasse car le film tourne en rond et la relation entre la jeune fille et le simplet joué par Klaus Kinski ne dégage aucune émotion.
Un très beau film, au final tragique. Celui qui est aimé va payer, dans ce cas, la douceur fragile d'un amour passionnant. Nos vifs compliments, Marie Billetdoux! jean gava