La principale qualité de ce film réside dans l'interprétation des acteurs très bons, dont un Daniel Auteuil excellent en épave humaine. Catherine Marchal, par contre, n'est pas tellement à l'aise dans son rôle de femme flic blessée. Si la photographie du film est assez réussie, le scénario accumule les clichés à la pelle et n'est pas sans faiblesses, avec une fin vite prévisible. Quant à la musique de Bruno Coulais, elle est beaucoup trop omniprésente et alourdit l'ensemble. Un polar nettement moins bon que le plutôt réussi 36 quai des orfèvres.
Beaucoup moins imposant que "36, quai des Orfèvres", "MR 73" n'est qu'un simple film policier au scénario bancale auquel deux histoires se suivent en parallèle, dont le lien est nettement fort à la toute fin du film. Mais il faudra attendre longtemps pour voir ce moment qui est vraiment long à venir (on s'ennuie beaucoup!). Reste la performance de Daniel Auteuil pour sauver la mise.
Voici le genre de film dans lequel le cinéma français excelle: le film policier noir. Deux personnages aux souvenirs sanglants, de quoi tomber dans la dépression et la paranoïa. Il est question pour ces deux personnages de faire face aux démons qui les hantent. Tout ceci, dans un contexte de meurtres en série. Daniel Auteuil confirme là son efficacité dans des rôles dramatiques appuyé par la jeunesse d'une Olivia Bonamy se révélant vraiment.
Très spécial comme film avec une ambiance très sombre et déprimante assez particulière qui est d'ailleurs le gros point fort de ce film mais le rythme est assez lent et s'attaque à différentes histoires qui n'ont pas forcément de liens entres elles se qui perturbe un peu.Après j'ai bien aimé la morale du film qui insiste sur le fait qu'il n'y a pas forcément de justice ici bas.C'est du petit Olivier Marchal mais ça passe tout de même surtout du à son ambiance pesante et son constat très terre à terre.3/5
Un polar d Olivier Marchal qui ne peut nier son origine avec un casting de qualité, néanmoins pas le meilleur. On garde les thématiques classiques des flics louches et des magouilles dans une ambiance particulièrement noire qui n est pas la plus réussie.
D’un flic jadis figure de proue de la police marseillaise il ne reste plus qu’une loque imbibée d’alcool suite à l’accident qui a ravagé sa famille. Tentant avec velléité d’expier ses démons en suivant la piste d’un tueur en série, il va croiser la route d’une jeune femme tout autant intérieurement détruite depuis que, 25 ans plus tôt, un tueur a exécuté ses parents sous ses yeux. C’est ce même tueur qui, aujourd’hui, s’apprête à sortir de prison et goûter de nouveau à la liberté pour bonne conduite. Après Gangsters (2002) et le très abouti 36 quai des Orfèvres (2004), MR 73 conclut un triptyque policier qui pourrait s’intituler « flic : pas une vie pour un homme », et démontre toute la sincérité et la maîtrise dont Olivier Marchal (ex-flic de métier qui sait de quoi il parle) fait preuve dans le montage et la narration, pour notre plus grand plaisir de cinéphage. L’entrée en matière présage déjà clairement de la détresse qui va torturer les protagonistes tout au long du récit. A l’instar d’un Daniel Auteuil dont je me dois de citer la première et jouissive réplique qui pourrait bien s’inscrire dans un recueil de citations : "Dieu est un fils de pute. Un jour j'le trouverai et j'le tuerai". Tiens, prends ça. Le ton est donné. La suite fait étalage des incontournables poncifs du genre (vision terrifiante du corps mutilé de la victime, visite de la chambre d’une autre victime, querelles entre flics, découverte du chaînon manquant qui mène au tueur). Mais la banalité ne dure pas et le fait que Marchal ne s’attarde pas exclusivement sur l’enquête ne rend l’histoire que plus riche. Et surtout plus sombre, comme l’idée directrice l’impose. Le dernier quart d’heure, hyper intense est, à défaut d’être imprévisible, estomaquant et salvateur. Bien plus qu'un simple polar.
Prévisible et ennuyeux! Dommage car le premier film était plus que prometteur! A trop vouloir donner dans le glauque, on tombe dans l'indigeste pur et dur, cliché sur cliché, guerre des polices difficilement crédibles mais surtout 2 histoires parallèles (trop) difficilement liées et dont l'intérêt aura du mal à nous garder éveillé. Depuis 36, nous sommes en droit d'attendre beaucoup, mais alors beaucoup mieux! Bref, une énorme déception!
Sans concession cru âpre le film n’est pas facile, pour la tranche de rigolade entre potes faut oublier. Ici on en fait des caisses le trait est parfois lourd et un peu grossier. L’œuvre est naïve mais sincère Les acteurs sont très impliqués et l’ambiance est immersive ! Un film français qui n’hésite pas à rentrer dans le lard du spectateur sans se poser de question, juste par amour du cinéma et par passion pour le sujet traité !
36 Quai des Orfèvres était déjà un très bon film et celui-ci confirme le talent d'Olivier Marchal pour les polars. Le scénario est impeccable quoique beaucoup plus sombre que celui de "36", les acteurs sont top niveau (avec notamment une prestation incroyable de Daniel Auteuil, une nouvelle fois brillant en flic anéantit), la musique colle parfaitement, non vraiment rien à dire de négatif sur ce film. 4 étoiles sans hésiter pour ce remarquable polar!
On ne peut pas reprocher un manque de sincérité chez Olivier Marchal. Tout ses films transpire la sincérité, et "MR73" encore plus que les autres. Et ça lui porte peut-être préjudice. La sincérité se traduit ici trop souvent dans l'idée d'un monde cruel dans lequel rien ne peut s'arranger: les bons sont poursuivis par leur passé, les mauvais sont juste mauvais et ne regrettent rien. A force de se focaliser sur l'alcoolisme de Shneider et sur cela, on peine a y croire. Et on doute de certaines scènes (celle du début, mauvaise. Il ya aussi faits un peu trop exagérés). Quand au poste de police, on se croirait dans un entrepot desafecté...Reste qu'Olivier Marchal livre un film de flic dur, très dur qui soulève de bonnes questions (remise de peine par exemple). C'est pas le meilleur film de flic, mais c'est quand même bien mieux que d'autres navets qui sent le jus de mes chaussettes.
Olivier Marchal devient sans aucun doute un des as du polar noir français, et ce MR73 fait parti de ses très bons films. Dans ce scenario inspiré d'une histoire vraie, Daniel Auteuil est comme un poisson dans l'eau (ou plutot dans le whisky) incarnant un flic alcoolo cassé par la vie, sa performance est vraiment excellente. De plus le rythme du film est très bon, c'est noir, sans froufrou et on aime ça. Le tout est embelli par une photographie vraiment jolie qui ajoute encore plus de profondeur à ce dark movie. On aura quand meme noté quelques longueurs et scene superflues comme ce baiser entre olivia Belamy et Auteuil qui ne sert à rien. J'ai été aussi choqué par les superbes voitures dont dispose la police dans ce film, sur ce coup là ce n'est pas très réalistes et ça m'a fait plus penser à un film de belles bagnoles qu'à un réél polar. Mais tout ceci ça reste du détail, MR73 est un très bon film pour les adèptes du genre, la fin est bonne, bref en 2 mots: A voir !
Après un début acceptable avec Gangsters (2002), puis un 36 Quai des Orfèvres (2004) irréprochable, on en attendait beaucoup du troisième polar d’Olivier Marchal. MR 73 où comme pour la fois précédente, le film est inspiré d’une histoire vraie, celle d’un flic au bout du rouleau, en pleine descente aux enfers (Daniel Auteuil impressionnant). On suit pas à pas ce héros devenu un alcoolique en pleine déchéance, dans un milieu, qui lui aussi ne reflète que le mal, avec ses collègues ripoux où la corruption est une habitude. Ajouté à cela, d’atroces cauchemars et une épouse aussi fraîche qu’un légume trop cuit. Enfin, histoire de corser le tout, Marchal pimente son scénario d’un tueur en série qui bénéficie d’une grâce pour bonne conduite et quitte la zonzon plutôt que prévu, d’où l’arrivée inattendue d’une jeune femme, qui figure être l’enfant d’une des nombreuses victimes de celui-ci. Vous suivez toujours ? Vous l’aurez compris, Marchal ne fait pas dans la dentelle, il y va franco, avec un scénario qui fleure bon le foutoir, où tous les éléments, y compris les protagonistes se dispersent un peu partout, au point de ne plus savoir où l’on met les pieds. L’univers glauque et caricatural de la police est très (voir trop) montré, mais on y était déjà habitué. Au final, on a l’impression que le film est inabouti car il a voulu trop en faire.
Sombre, viscéral, fatal, MR 73, le nouvel opus de l’ex-flic Olivier Marchal révèle une étonnante noirceur, de sa surface jusqu’à dans ses entrailles les plus profondes. Une noirceur rare et indescriptible, littéralement incarnée à travers le personnage principal, celui joué sans faille par Daniel Auteuil, dans une de ses plus grandes interprétations. Cette authentique tragédie policière est d’une grande maîtrise, que ce soit dans son récit ou dans son style visuel inimitable, et le résultat transpire de sa propre âpreté, éclaboussé en plus par sa propre violence. Encore plus fort que "36, Quai Des Orfèvres", à ne pas manquer.
Sombre et poisseux à souhait, c'est un Marseille très glauque et triste que nous dépeint Marchal. Cela donne un ton intéressant et une ambiance qui vous noie avec toute cette p)luie qui ne cesse de tomber. Le scénario est intéressant, il joue entre l'enquête et le personnage de Daniel Auteuil qui livre ici une performance magistrale, quoiqu'un peu trop caricatural. Dommage de ne pas avoir plus développé la relation qui s'installe entre lui et Bonamy. Elle alourdit le film inutilement. Trop de questions autour de celle-ci. Dans l'ensemble, ça reste un bon film dramatique plus que policier, mais peut-être un peu long...