Que se passe-t-il? Tout le monde a parlé d'un film dans la veine de "Little miss sunshine" ; parce qu'il y a Sunshine dans le titre? Je rentrais dans la salle avec entrain, sifflotant et guilleret, partant dans l'optique de voir ce que l'on appelle un 'feel-good movie', vous savez, ces films qui sont fait pour que l'on se sente bien après. Non pas qu'après "Sunshine Cleaning" je sois tombé dans une profonde dépression qui m'a valu les frais de quatre psychiatres, mais seulement, pour tous ceux qui se posent encore la question : non, "Sunshine Cleaning" ne fait pas du bien comme "Little miss sunshine" ou autre "Juno". Le film commence par une scène grave, qui donne le ton, dont on sait qu'il sera à mi-chemin entre le drame existentiel et la comédie des humeurs. Puis, patatra! La suite n'est qu'une enfilade de clichés symptomatiques du ciné indé américain, avec 95% de séquences qui servent à rien (l'enfant est inutile, le grand-père est inutile, le flic est utile mais il n'est que le prétexte tiré par les cheveux d'un semblant de scénario), 3% de situations inexploitées (le vendeur sans bras n'aurait-il pas pu être le nouvel homme de notre héroïne?), et 2% de bonheur, c'est-à-dire des séquences pas désagréables et un peu loufoques, de nettoyages de scènes de crime. Mais ce qui est médusant ici, c'est surtout qu'il n'y a ni mise en scène, ni scénario, ni rythme, ni idées, ni rien. A part le joli duo d'actrices (dont Amy Adams en clone d'Isabelle Carré - voilà pour la référence patriotique), "Sunshine Cleaning" n'a rien à offrir. Un film vide sur un beau sujet, qui tourne en rond durant 1h20 alors que les horizons scénaristiques étaient multiples. Infime, ni drôle ni émouvant, "Sunshine Cleaning" semble durer le double, pris dans le piège d'un cynisme qui se transforme très vite en politiquement correct et en sentiments gnangnan du type << J'aimerais trouver l'homme de ma vie >>, sur fond de tâches de sang. Un film fait pour satisfaire un type de public qui, vraiment, n