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    La Vie de Jésus
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    15 abonnés 1 590 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2024
    Déjà, l'environnement est triste. Bailleul semble morte ou en sommeil. C'est l'été mais les rues sont désertes et le soleil ne perce pas les nuages. Ainsi se présente cette ville du Nord, morne territoire d'un groupe d'adolescents désoeuvrés à peine divertis par leurs courses de mobylettes ou leurs réunions laconiques sur une place de la ville.
    Bruno Dumont filme le vide social et le vide dans les têtes. L'ennui ou l'abandon est pesant, palpable, et illustre la misère existentielle de la bande de Freddy. Ce dernier est la figure centrale du récit, dont la physionomie exprime à elle seule, comme ses copains, la pauvreté affective et intellectuelle autant qu'un probable échec social. Le regard naturaliste que Dumont porte sur ses personnages est alimenté par d'habiles et discrets indices psychologiques et sociaux sur lesquels il serait trop long de s'attarder, mais qui témoignent d'une observation sensible autant qu'avisée. Avec l'appui de ses comédiens amateurs, aussi vrais que nature, Dumont atteint un réalisme humain d'une rare authenticité spoiler: (cette vérité crue conduit même Dumont à insérer un plan pornographique)

    Au bout de leur errance quotidienne, spoiler: le crime raciste qui sanctionne la caractère fruste des adolescents (et la jalousie sentimentales de Freddy)
    est le seul évènement du film. Ce fait divers nous invite à voir, en plus de la chronique sociale et provinciale, la généalogie d'un drame annoncé; annoncé par une existence trop aride, trop affilgeante pour ne pas secréter un acte défoulatoire.
    Un film aussi lucide que maîtrisé.
    Maverick74
    Maverick74

    1 abonné 33 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 janvier 2023
    Voilà un film qui nous dépeint la vie morne et monotone des jeunes de la campagne du nord de la France, où ils vivent sans but, on dirait presque sans avenir, où tout tourne autour de la rue de leur petit quartier et autour des virées en mob...
    La précision de Bruno Dumont, qui est originaire de la ville où se passe le film, nous montre la réalité sans fioritures de cette jeunesse des années 90, issu des milieux oubliés du Nord de la France.
    Pour ce faire, il a choisi le regretté David Douche, un illustre inconnu qui crève l'ecran par son interpretation quasi autobiographique d'un jeune homme, gamin des rues, caïd de son quartier en mal d'avenir et en manque d'espoir.
    Tout est juste, presque à la limite du documentaire.
    J'ai aimé la simplicité et l'authenticité qui se dégage de ce film
    Jonathan M
    Jonathan M

    115 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2022
    Freddy, c'est le bon gars par définition. Il y a ses failles : l'épilepsie, son chômage, sa bêtise. Mais il y a surtout ses forces : sa copine, sa mère, ses amis, la fanfare, les pinsons, la mobylette et surtout, son grand coeur. C'est un valeureux borné, un gars du nord qui croque la vie à pleine dent sans se soucier de son trop-plein de vitalité, par moment. Il s'égare parce qu'il se dit que son environnement n'est pas stable. Alors qu'il a quand même tout, ou presque, pour être heureux. Derrière Freddy, il y a un écorché vif dont une blessure, sans pouvoir clairement l'identifié, subsiste aux yeux de tous. Un premier film coup de poing et majuscule, pour un Bruno Dumont qui nous montre frontalement une classe populaire abîmée mais vivace. La nudité est un personnage secondaire de qualité, jamais vulgaire, qui ajoute du charnel à des corps de jeunes effrontés.
    Hotinhere
    Hotinhere

    435 abonnés 4 772 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 février 2022
    La chronique de la vie terne de Freddy et de ses copains, jeunes chômeurs paumés, infectés par le racisme primaire dans un patelin du Nord de la France.
    Un drame social naturaliste pas très funky mais qui montre que l’absence d’insertion et d’éducation mène à une impasse gravissime.
    stans007
    stans007

    18 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2022
    Dans l’ennui et la routine d’une petite ville du Nord (Bailleul), les amours contrariées d’un jeune epileptique conduisent au drame raciste. Comment ce qui pouvait être un « bon gars » devient-il un assassin ? Désoeuvrement, racisme ordinaire, conjonction des deux ? La mise en scène est lente, précise, juste, réaliste et dresse le portrait, dans un monde qui semble abandonné aux seul(e)s fanfare et « pinsonneux » - prémisse de celui des « Gilets jaunes » de 2017 ? – d’un jeune provincial amoureux, désœuvré, jaloux, capable avec ses copains du meilleur comme du pire. Un film âpre et juste avec une indéniable patte d’auteur. En revanche, si quelqu’un peut m’expliquer le titre…
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    78 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2022
    Premier long-métrage de Bruno Dumont, réalisé en 1996, La vie de Jésus posait les bases de son cinéma au ton si singulier. À la fois tendre et sans concession sur ses jeunes personnages paumés et racistes, de véritables gueules du nord de la France que l’on ne voit nulle part ailleurs, Dumont raconte leur quotidien dans une ambiance profondément désenchantée. Il filme ses terres natales en mettant en lumière leur grande beauté, sans omettre de montrer la désolation de cités ouvrières devenues l’ombre d’elles-mêmes, frappées de plein fouet par la fin de l’exploitation des mines. Une première œuvre remarquable de maîtrise, aux séquences de mobylettes géniales, à la crudité des scènes de nus étonnantes, qui consacrait instantanément la personnalité et le style de l’un des cinéastes français les plus marquants.
    Patjob
    Patjob

    22 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 décembre 2021
    C’est un titre assez mystérieux qu’a choisi Bruno Dumont pour cette chronique de la vie d’adolescents désœuvrés dans un village du nord de la France qui paraît lui aussi laissé au bord du chemin. Chronique qui privilégie le portrait d’un d’entre eux, Freddy, malade physiquement, il est épileptique, malade socialement, il est chômeur, orphelin de père et peu cultivé. Un terreau propice à un horrible fait divers. Dit comme cela, on pourrait craindre le pathos, mais le film est tout le contraire. Ce qui est immédiatement et absolument frappant, c’est l’impression de véracité qu’il dégage : celle des lieux quotidiens, comme le bar tenu par la mère de Freddy, celle des seuls moments de vie collective, comme ceux vécus avec la fanfare, celle des personnages eux-mêmes, toujours regardés avec empathie et lucidité, à l’exclusion de tout jugement ou sentimentalisme. Le choix de ne faire appel qu’à des non professionnels pour incarner ces personnages contribue à cette impression (celui de David Douche en particulier, garçon du cru à la forte présence charnelle, dont ce sera le seul film, qui deviendra SDF et mourra tragiquement et prématurément). Le film se caractérise aussi par sa radicalité, presque documentaire ; pas de recherche d’effets dans cette plongée dans ce quotidien ; pas de musique d’accompagnement pour souligner ou amplifier ce qui est montré : l’environnement sonore se limite au son de la télévision allumée en permanence ou -surtout- au bruit des motos qui pétaradent lors des virées effectuées par la bande. Par sa crudité aussi, dans les dialogues et les images, qui donnent une grande place à la chair, d’autant plus grande que l’esprit n’en a pas beaucoup chez ces déshérités.
    Pour en revenir au titre, peut-être peut-il être rapproché de deux moments de grâce ; lorsque Marie demande furtivement pardon à Kader, et lorsque, allongé dans un champ, Freddy semble prendre conscience, regretter et demander, lui aussi, pardon. Dans ces deux cas la caméra s’élève et interroge les cieux.
    Pascal
    Pascal

    125 abonnés 1 419 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2021
    Pour son premier long métrage, Bruno Dumont, professeur de philosophie passé à la réalisation cinématographique, obtint la caméra d'or à Cannes en 1997. Sa carrière artistique commençait sur les chapeaux de roues et plus de 34 ans plus tard elle ne s'est pas démentie. La vie de Jésus est un de ses meilleurs films et son univers est déjà présent. J ai découvert le film lors de sa sortie et je suis devenu un spectateur assidu des productions de ce réalisateur que je considère comme le meilleur de sa génération au plan hexagonal. J ai d'ailleurs vu l'ensemble de sa filmographie. De mon point vue, "l'humanité " est sans doute son chef-d'oeuvre. Dumont est très proche du Pialat de "passé ton bac d'abord "et de l'enfance nue" et parfois de Robert Bresson, beaucoup plus que des frères Dardenne auxquels certains ont pu le comparer. Cineaste réaliste, il fait tourner le plus souvent des acteurs non professionnels qui jouent des personnages proches de ce qu'ils sont dans la vie. Pour Dumont, la vie n'est pas une partie de plaisir, loin s'en faut. On regrette que les films de Dumont ne soient jamais sous titrés, ce qui ne facilitent pas la compréhension des dialogues. Cinéma austère et exigeant, les amateurs exclusifs de blockbusters passeront leur chemin.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 530 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 avril 2021
    Dans La vie de Jésus Bruno Dumont nous dresse le portrait de Freddy un jeune épileptique de vingt ans avec son existence sans vie. Ce film réussit à bercer le spectateur dans le même ennui anémique et insipide que Freddy le protagoniste central trouve lui-même et a son existence. En s'appuyant sur un paysage monotone pour produire le seul reflet de l'être du personnage il est aussi unidimensionnel que les personnages eux-mêmes. Nous voyons d'innombrables plans apparemment sans fin de Freddy se frayant un chemin à travers et dans la campagne sur son scooter. Nous le voyons défiler dans la campagne avec une fanfare de l'armée. Nous voyons Freddy répéter des enregistrements de chants d'oiseaux à sa perruche puis barrer le nombre d'appels lors d'un concours. Nous voyons la télévision dans le café local désert comme seule forme de distraction. On nous montre une représentation graphique de Freddy faisant l'amour en plein champ avec sa petite amie. Freddy est dépeint comme un simple animal qui s'attaquera plus tard à un arabe qui tente de poursuivre l'affection de sa petite amie. En fin de compte ce film n'a pas d'impact car il ne réussit qu'à faire une seule chose nous démontrer que l'homme ne peut être qu'une bête...
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    594 abonnés 2 777 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2018
    La Vie de Jésus parce qu’on apprend la souffrance, parce qu’on est soumis à la Tentation du Mal au risque d’y plonger tout entier. Notre héros chute de sa mobylette pour se retrouver projeter dans l’herbe, ainsi rabouché à sa nature première et fondamentale : la nature duelle de l’homme. Si le film s’inscrit dans des décors épurés et simples, c’est pour y puiser une force primale ou primaire de sorte à faire éclater au grand jour le déchirement intérieur. Car ici chacun est caduque, déchiré, plié sur soi. Les corps jouissent, luttent, se heurtent, sont meurtris par la vie où rien n’est tabou car tout est dans la nature. Le choix d’un format cinémascope permet d’ailleurs de saisir l’explosion : le cadre ne se contente pas de capter les gestes de ses personnages, il est saturé, débordé de nature ou d’une culture vidée et enveloppante. Bruno Dumont saisit la puissance d’une altération entre les êtres et au sein de ses mêmes êtres. Une merveille.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 août 2017
    Le scénario doit pouvoir se glisser sous une porte, fait de scènes où il n'est pas utile d'en dire beaucoup pour aller au fond des choses. Freddy, personnage central de l'histoire est un dur à cuire, il se promène torse nu, tombe de sa mobylette sans avoir mal et possède, au sens littéral du terme, une fille qui se donne à lui sans compter. Le personnage est un taiseux aux épaules rentrées, lointain descendant de John Garfield, incarné par un non-acteur aussi puissant que le fut Pierre Blaise dans Lacombe Lucien, avec une expression Bronsonnienne dans le regard. La vie de Jésus, c'est la sienne, entouré de ses copains qui le suivent comme des apôtres lors de virées sans but, sinon celui d'exister au sein de leur territoire qu'ils délimitent tout au long du film juchés sur leurs mobylettes, comme les seigneurs du moyen âge parcourraient leur terre sur leur monture. Le film évite tous les écueils de la chronique sociale plombée par le chômage et la délinquance, tant le sujet se situe bien au delà. Les personnages ignorent autant la misère que la richesse, ils sont étrangers à toute forme d'ambition sociale et même à l'existence d'un ailleurs. Dumont, à travers sa chronique du territoire, laisse émerger tout ce qu'il y a de mythologique chez ces gens d'ici, produits de leur culture et de leur mode de vie, singuliers dans une physionomie qui, à elle-seule, pulvérise tous les formatages physiques du cinéma mondialisé. Car le film est aussi, et peut-être avant tout, un manifeste pour l'existence des particularités. Elles sont culturelles, sociales, physiques, architecturales, climatiques mais aussi langagières. On ne comprend pas certaines expressions si on est étranger au lexique des gens du Nord, et Dumont, bien entendu, n'appose aucun sous-titre. Dumont est aussi un des rares cinéastes d'aujourd'hui à s'intéresser aux lieux, qu'il filme merveilleusement, certains plans éloignés des personnages sur une colline ayant des accents fordiens. Un cinéaste qui aime ses extérieurs autant que ses personnages, tout naturellement parce que les êtres et les éléments ne font qu'un, ce qui leur donne une dimension biblique et les ancre dans le réel. Dumont nous montre leur racine, et de là leur "Humanité" selon le titre d'un autre de ses plus beaux films. La vie de Jésus est aussi un film de résistance à la norme culturelle internationale, ce qui le rend particulièrement précieux.
     Kurosawa
    Kurosawa

    523 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2017
    Premier film d'un cinéaste aujourd'hui incontournable, "La Vie de Jésus" impressionne, bouleverse, montre toute l'étendue du talent de Bruno Dumont. La puissance de ce long-métrage réside dans sa croyance en le cinéma, dans le montage, la composition du plan, le rythme. Il faut sans aucun doute s'accrocher à la sécheresse de la mise en scène, en accord avec l'épure narrative, mais à partir du moment où l'on accepte l’implacable rigueur d'un tempo propre à Dumont, on peut alors se projeter pleinement dans sa vision des personnages, dans sa façon de les accompagner sans les juger. Combien de cinéastes mettent en scène des personnages aussi troubles, capables de douceur et d'empathie comme d'une bêtise et d'une violence intolérables ? En bref, Dumont fait partie de ces rares metteurs en scène qui comprennent qu'aimer un personnage, ce n'est pas l'idéaliser et le rendre artificiel mais c'est, au contraire, le rendre complexe, voire contradictoire, faire qu'il soit véritablement humain. Incontestablement le film est parfois ardu et ses personnages difficilement compréhensibles, mais la volonté tenace de la part de Dumont de ne pas prendre le spectateur par la main et de lui laisser un espace critique considérable récompense la confrontation malaisante face à la dureté des images, parfois très crues, notamment en ce qui concerne les scènes de sexe ou celles qui dévoilent le corps dans sa plus stricte intimité. Réaliste dans sa peinture sociale et dans son tableau des personnages, "La Vie de Jésus" est un grand film qui s'élève à des hauteurs vertigineuses, comme lors d'un dernier plan d'une beauté renversante où l'homme trouve en la nature une issue à l'impasse réservée par son environnement infernal.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 juin 2017
    Film époustouflant, il relate la bêtise humaine, la Violence gratuite, le réalisateur montre bien le racisme, les acteurs jouent leur rôle avec une évidence qui fait peur
    Antoine D.
    Antoine D.

    35 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juin 2017
    Ce n'est pas mon style de film, cependant je comprends ce que veut montrer Bruno Dumont. Il n'a pas réussi à me transporter dans cette petite ville du Nord
    pierrre s.
    pierrre s.

    363 abonnés 3 243 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 mai 2017
    A trop vouloir être réaliste le drame social de Bruno Dumont tourne rapidement au faux-documentaire et nous ennui.
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