Avis sur Charlot et le masque de fer

Après un très bon début (le gag du pantalon et du shaker sont très marrants) Chaplin perd du temps avec la partie de golf qui comporte des gags assez moyens puis il se rattrape avec un final amusant. A signaler une belle musique signée Chaplin.

Charlot et le masque de fer est un court métrage d'excellente qualité qui connait ne connait aucune baisse de régime dans son comique de situation ou de répétition. Certains gags sont même carrément exceptionnel, le tout accompagner d'une très belle musique composé par Chaplin.

Juste après Le Kid, premier essai de moyen métrage puisqu’il durait cinquante minutes, Chaplin se replie à nouveau vers le court métrage (et ce sera son avant-dernier) pour nous donner ce Charlot et le Masque de fer, titre français astucieux qui fait référence à la deuxième partie du film mais ne prend pas en compte l’idée originale avancée par le titre anglais : The Idle Class, la classe oisive… C’est en jouant sur cette ambiguïté que Chaplin va construire son film, la classe oisive pouvant désigner en effet aussi bien les rentiers que les demandeurs d’emploi (traduction exacte de tramp qui ne signifie pas vagabond comme on le croit trop souvent). La première partie joue sur la notion de méprise, essentiellement à travers une séquence de golf hilarante où l’auteur rafraîchit son registre d’effets comiques. Puis, en échappant à un policier, Charlot se retrouve dans une réception où il va se révéler être le sosie du mari (riche et alcoolique) d’Edna Purviance. Sur cette trame, le film aurait pu constituer une véritable satire sociale (comme le sera L’Opinion publique deux ans plus tard) s’il n’avait pas été limité par le format du court métrage (trente et une minutes seulement) impropre à exprimer tout ce que Chaplin voulait dire ici, comme en témoigne la fin, expédiée et décevante. C’est donc un film de transition, essentiel dans la compréhension de l’œuvre de Chaplin, intéressant à plus d’un titre malgré son état en quelque sorte inachevé.

" Charlot et le masque de fer " (The Idle Class) est un court-métrage de 1921, muet et en N&B, dont Charles Chaplin est réalisateur, producteur, scénariste et acteur. Il a même composé la musique enjouée de cette Comédie.
Le pitch : Edna, femme oubliée par son riche mari alcoolique, attend ce dernier à la gare de Miami. Mr Chaplin nous propose une réalisation d'une grande qualité technique. Non pas une comédie burlesque, mais plutôt un film d'aventure émaillé de gags et de bonnes séquences comme celle du bal costumé. Avec Charles Chaplin jouant un double rôle : celui du riche mari et celui du vagabond chic.

Il y a du bon et du moins bon dans les débuts de Charlot, et c'est ici une œuvre appartenant à cette dernière catégorie. Ses moyens-métrages marquent par des scènes tenant du génie ; Chaplin en est un et ne laisse pas Le masque de fer lui retirer cette certitude, mais la drôlerie est occasionnelle et le discours socialement moins parlant. On laissera à ce film le modeste soin d'entretenir sa griffe en guise de meurtrissures fessières, avec quelques très bons gags que personne n'a osé lui voler ensuite.

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Quand Charlot le vagabond croise la route de son riche sosie, cela laisse supposer une avalanche de quiproquos. Ce n'est pas tout à fait le cas. Il y en a bien quelques uns, mais avant leur rencontre tardive, chaque personnage est présenté parallèlement et c'est tout aussi amusant.

Contraste entre deux personnages de milieu social différent. On retiendra quelques passages drôles, notamment sur le terrain de golf et toute la séquence au bal masqué. Mais ce film connait quelques longueurs, un comble pour un court-métrage. Un bon moment de passé tout de même.

Un très bon court-métrage de Charlie Chaplin. Cette histoire de double permet surtout à Chaplin de comparer l'oisivité des aristocrates avec celle du vagabond, qui n'est différente au fond qu'au niveau du compte en banque. C'est cet aspect-là du court-métrage qu'a su mettre en valeur le titre original "The Idle Class". On peut reprocher au réalisateur de ne pas avoir joué suffisamment sur les ressorts comiques qui pouvaient ressortir sur le double, mais quelques gags hilarants comme ceux qui se déroulent sur le terrain de golf ou encore celui où on croit que le "Charlot riche" est en train de pleurer alors qu'en fait il secoue un shaker suffisent à faire passer la pilule. A signaler aussi une mise en scène très soignée en particulier lors du bal masqué. A voir pour passer un très bon moment.

Ici, Chaplin joue deux rôle antynomiques : charlot, le célèbre vagabond qui n'as rien mais est heureux, et un riche bellâtre qui à tout mais n'est pas heureux et se réfugie dans l'alcool.
Le film date de 1921, mais conserve une certaine fraicheur malgré la légéreté de son scénario.

Charlot et le masque de fer, de son nom original « The idle class » (la classe oisive) se place dans le contexte de la lutte des classes. D'un côté un clochard joué par Charlie Chaplin ; et de l'autre, un bourgeois alcoolique joué par Charlie Chaplin. Le film repose donc sur ce comique de situation, sur ce quiproquo incongru. Et finalement, le résultat reste assez drôle ; notamment avec quelques moments inoubliables. (Par exemple, la scène du shaker.) Le tout est porté par la belle musique signée Chaplin, comme à son habitude.

Un film en apparence un peu décousu mais il y a souvent de très bons gags. On passe quand même un bon moment.