Fabuleuses fabulettes : les secrets du tournage

Plusieurs auteurs sont à l'origine de Fabuleuses fabulettes. Nous pouvons citer Fabrice Luang-Vija qui réalise les deux derniers volets des fables en délire ( Les fables en délire ( troisième partie), Les fables en délire ( quatrième partie)) et dont les deux premiers courts métrages de la série sont sorti en salle en 2005 dans le programme Fables d'été, fables d'hiver. Quant à Cécilia Marreiros Marum, elle travaille pour la sociéte de production Les films du Nord/ la boîte...productions dans laquelle elle se charge de la mise en couleur, des décors, ou de l'animation des films. Elle est auteur du court métrage Bonhommes dans Fables d'été, fables d'hiver, et de Lunolin, petit naturaliste dans Fabuleuses Fabulettes . Jan Locher et Thomas Hinke, font aussi partie de ce projet avec leur court métrage L'oiseau à réaction. Etudiant à l'école Filmakademie de Baden-Württemberg, où il se spécialise dans la 2D/3 D, Jan Locher collabore avec Thomas Hinke, qui entreprend des études sur les effets spéciaux dans la même école que son partenaire. Pour Heikki Prepula qui signe les Les trois boucs, son parcours a été différent. Ancien journaliste, et animateur autodidacte, il travaille dans les années 60 pour la télévision et la réalisation des films pour enfants. Il devient réalisateur indépendant en 1973 pour un jeune public.

Pour la mise en couleur de Lunolin, petit naturaliste, Cécilia Marreiros Marum a travaillé de la même manière que pour son court métrage Bonhommes qui faisait partie du programme Fables d'été, fables d'hiver, elle explique : " Pour Bonhommes et Lunolin, petit naturaliste, la notion de couleur a d'abord été étendue à celle de " texture " ; il m'a ensuite été possible de retravailler ces textures sur l'ensemble de la chaîned'images du film sans repasser par un travail image par image. A chaque surface s'appliquait, non pas une couleur mais un " code " correspondant à une texture que j'ai eu l'occasion de préparer à l'avance sur papier avec des crayons de couleurs, des pastels, de la peinture et autres petits secrets artisanaux ou en scannant directement des matières telles que du papier " essuie-tout" pour la neige (dans " Bonhommes ") ou encore un tricot de laine pour les hérissons. Les textures ont ensuite subi divers réajustements au niveau des teintes, du grain et des contrastes lumineux, en tenant compte de l'ensemble de l'image et notamment du fond. Chaque texture ayant plusieurs variantes, celles-ci furent mises en boucle (" cycle "d'animation) puis intégrées au film plan par plan là où il y avait du mouvement, les images fixes gardant une texture fixe. J'ai opté pour de " vrais fixes " sans le tremblant caractéristique des " faux fixes ".J'ai choisi des couleurs contrastées, vives mais chaudes ; l'ensemble correspondant bien à la gamme chromatique généralement utilisée par les enfants qui naturellement ne tiennent pas compte des théories sur " l'accord des couleurs " et parviennent de ce fait à un résultat étonnant mais harmonieux (ex :orange + rouge + rose). "

Cécilia Marreiros Marum fait transparaître un fil conducteur commun à tous ses films : " Au travers de l'ensemble de mes films, se " dessine ", comme sur une ligne directrice, le thème de la séparation, de la disparition et de la recherche de l'être aimé, réel ou imaginaire. Je m'attache à l'expérience de la séparation, indissociable de l'expérience de la vie, comme un passage initiateur, qui fait grandir. Le thème de l'enfance, où l'être se confronte à cette réalité de la "rupture " sans encore bien la comprendre, nourrit l'écriture de mes films. "