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    Le Soldatesse
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    traversay1
    traversay1

    3 086 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 août 2016
    En Grèce, pendant la Seconde Guerre mondiale, une dizaine de prostituées sont recrutées par l'armée d'occupation italienne pour remonter le moral des troupes et acheminées par camion sous escorte. Film de réputation mineure de Zurlini, et pourtant quelle superbe réalisation. Oublions le titre français, ce voyage, de plus en dramatique, est une remarquable oeuvre sur l'absurdité de la guerre et les rencontres fortuites qu'elle occasionne. La psychologie des prostituées et des soldats qui les accompagnent est à l'opposé de ce qu'on pourrait attendre, tout manichéisme ou angélisme étant bannis de ce film aux accents néo-réalistes. Extraordinaire photo en noir et blanc et interprétation subtile de trois actrices à tempérament : Lea Massari, Marie Laforêt, Anna Karina. Je pense que Zurlini mériterait une plus grande place dans le panthéon des cinéastes italiens. Et plus je progresse dans sa filmographie, plus ma conviction se renforce.
    Julien Chevillard
    Julien Chevillard

    159 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2022
    Des filles pour l'armée (titre original : Le soldatesse) est un film italien réalisé par Valerio Zurlini, sorti en 1965.
    Festival international du film de Moscou 1965 : prix spécial
    1942, en Grèce, le lieutenant d’infanterie Gaetano Martino reçoit à contre-cœur l’ordre d’escorter jusqu’à leurs « postes de travail » respectifs un groupe de prostituées destinées aux soldats. Pour l’accompagner, le jeune officier désigne le sergent Castagnoli, un Toscan d’âge mûr, plutôt sympathique. Au cours du voyage, Gaetano se découvre peu à peu solidaire de ces jeunes filles dont la plupart ont accepté ce travail pour survivre.
    un film puissant avec un trés bon casting donc anna karina
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    88 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juillet 2017
    Ne pas se prendre au sérieux, les Italiens ont toujours été connus pour bien savoir le faire, mais il s'agissait plutôt de faire rire le monde d'eux. Avec Des Filles pour l'Armée, c'est le douloureux passé d'une guerre inutile qui remonte, seulement vingt ans après les évènements - l'âge moyen des prostituées qui sont les principaux personnages ; rien de bien marrant donc. La facture est de qualité, la reconstitution si fidèle qu'on se sent honteux de trouver l'histoire agréable. Mais le rythme est juste parfait, si bien qu'on ne peut pas non plus dire le contraire. Un regard cru mais respectueux sur la prostitution durant la guerre ; pour ceux qui ignorent les faits historiques, un point de vue objectif sur la condition de ces femmes qu'on avait plus tendance à considérer comme du bétail que comme des êtres humains. Aucun personnage n'est figé dans un caractère prédéterminé, et même si l'évolution de leurs personnages ne surprend pas, elle est morale et cela fait parfois du bien de voir opposée la morale brut à des horreurs si terriblement bien dépeintes.

    c3porikrin.wordpress.com
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 391 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 août 2022
    Tiré d'un roman de Ugo Pirro, écrivain qui fut aussi scénariste de talent ( on lui doit notamment " enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon " de Petri et " le jardin des Finzi Contini" de De Sica), réalisé par le talentueux Zurlini " la fille à la valise" et " journal intime", " le soldatesse" est une déception.

    Sa réédition en salle, permet de voir un opus de Zurlini invisible depuis longtemps au casting prestigieux ( Thomas Milian, Marie Laforet et Ana Karina) mais une fois posé le principe de départ ( le transfert sur le front de prostituées à l'intention de soldats italiens qui luttent contre les Grecs, pendant la seconde guerre mondiale), le film s'enlise jusqu'à la dernière demi-heure, la plus réussie de l'ensemble.

    Réquisitoire contre la guerre et regard justement compréhensif envers ces femmes contraintes par les circonstances à se vendre.

    Tragédie de l'histoire qui détourne les êtres du bonheur et dont leur liberté réelle est parfois réduite à une peau de chagrin.

    Si la thématique est très intéressante, son traitement l'est malheureusement beaucoup moins. Tres bien filmé, pas très bien photographié, appuyée d'une interprétation de qualité, le soldatesse ne convainc pas vraiment.

    Beaucoup de scènes tirent en longueur, les dialogues sont assez vides et tournent en rond.

    Voilà une réédition qui n'intéressera vraiment que les amateurs de Zurlini qui veulent connaître sa filmographie complète.

    Marie Laforet tient avec Thomas Milian, acteur d'origine cubaine, le haut du panier dans ce film inaccompli.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    910 abonnés 4 836 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 avril 2024
    Le film est assez beau. Et la musique plutôt mélancolique dit beaucoup sur cet état d’esprit de regret et de rêves d’ailleurs.
    C’est quand même beaucoup sur les relations avec les hommes.
    Leur brutalité ou leur délicatesse
    ronny1
    ronny1

    29 abonnés 910 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 novembre 2023
    L’adaptation de « Le soldatesse » (Des filles pour l’armée) de Gilo Pontecorvo et Franco Solinas fut refusée par le producteur Moris Ergas qui demanda à Zurlini de reprendre et de corriger un nouveau scénario écrit par Leonardo Benvenuti et Piero De Bernardi. Dès le texte du début et la première scène en voix off le retour de l’armée italienne en 1942, encadrée par les allemands, après la déculottée que les grecs leur ont infligée est parfaitement décrit, se terminant sur un plan stupéfiant de soldats allemands découvrant l’Acropole. C’est dans une Grèce poussée dans la famine et le désespoir par des italiens revanchards que se situe l’action du film, monté comme un road movie. Il renferme également les péripéties du western, avec le camion en guise de caravane, les partisans dans le rôle des indiens et les fascistes dans celui de l’US Cavalery sanguinaire. Ainsi les exactions de l’armée italienne en général et des chemises noires en particulier sont montrées sans fard et sans l’excuse du « c’était pas nous, c’était les allemands ». Si l’engagement anti mussolinien est clair (un guerre inutile, pour plaire à Hitler dans un concours de taille de zigounette pathétique et sanguinaire) l’essentiel du film se situe pourtant dans un engagement féministe puissant en faisant évoluer dans ces conditions extrêmes un convoi de douze prostituées, livrées deux par deux dans les bordels des différents régiments. Conduit par un sergent sympathique et bourru sous les ordres d’un lieutenant (Tomas Milian) d’abord désabusé et ennuyé, mais très vite touché par ses femmes qui se prostituent pour manger. Les deux tomberont même amoureux, chacun d’une de ces filles, que Zurlini dépeint avec une dignité qui force le respect, évitant le voyeurisme pour s’attacher à l’aspect humain, sans jamais tomber dans le lacrymal facile. Le réalisateur atteint souvent la grandeur de Mizogushi dans un des chef d’œuvres du cinéma japonais : « Rue de la honte» (Akasasen hital) sorti en 1956. Non content de filmer la bouleversante Anna Karina dans une ascension lumineuse qu’elle n’égalera plus jamais (même pas dans « Pierrot le fou » de Godard, alors son époux, ni davantage dans « La religieuse » de Jacques Rivette), il offre de plus à Marie Laforêt son plus grand rôle au cinéma. Prouvant s’il en était besoin, que la direction d’acteur de Zurlini n’est pas une légende. Il dénonce aussi à l’occasion la marchandisation du corps de la femme dans les sociétés patriarcales, passant néanmoins sous silence les viols collectifs de villageoises forcées de céder à l’occupant (pratique millénaire), se contentant de montrer des prostituées traitées comme du bétail. « Le Soldatesse » est un chef d’œuvre, mais qui ne connut pas le succès escompté, pour trois raisons. La première tient à une critique anti fasciste moins virulente que dans le reste du cinéma italien de la fin des années soixante au milieu des années soixante dix. La seconde tient au fait qu’il montre, comme dans aucun autre film, les exactions commises par l’armée italienne à une population qui s’en est dédouanée en chargeant totalement les allemands. La troisième est de réaliser un film résolument féministe dans une Italie encore très machiste et très conservatrice quant au patriarcat. Jalon important qui ouvrira la voie à des réalisateurs comme Pasolini, « La Soldatesse », chef d’œuvre injustement oublié, est un film indispensable. La version restaurée (superbe travail) comprend 120 minutes, proche des 135 de l’original.
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 628 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juillet 2022
    En prenant le prétexte d’un convoi de prostituées grecques à l’intention des soldats italiens pendant la seconde guerre mondiale ,Valerio Zurlini parle de la guerre comme rarement au cinéma. Au fil des étapes, le cinéaste raconte comment le sentiment belliqueux a remplacé celui de la fraternité, dans un rapport de force qui peu à peu va complètement s’inverser. Témoins et victimes se confondent dans la pétaudière qu’est devenu ce périple à travers la montagne peuplée de résistants. Ce n’est pas encore la guerre que nous montre le cinéaste, c’est pire, le spectacle déshumanisé de personnages qui à l’origine auraient pu être frères et sœurs . Anna Karina, Lea Massari, Marie Laforêt … On croit rêver devant un tel casting qui ne se contente pas d’afficher la beauté. Elles sont magnifiques dans leur posture de prostituée de la vie…
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Corinne76100
    Corinne76100

    29 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 octobre 2022
    Film méconnu, assez dur sur la condition des prostituées pendant la guerre. 3 formidables interprétations: Marie Laforet, Léa Massari et Anna Karina. Considérées comme du bétail au début, le film évolue vers une fin plus morale.
    Y Leca
    Y Leca

    20 abonnés 903 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juillet 2023
    Film magnifique, dur, âpre, sur les cruautés humaines et l'horreur de la guerre. Qui fait penser au Salaire de la peur mâtiné de La Ciociara. Les prostituées y sont traitées comme de la viande et les soldats se décrivent eux-mêmes (du moins un gradé le fait) comme des porcs. Les actrices (Karina, Laforêt, Massari) sont superbes, tout comme la réalisation.
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