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Manuel P
10 abonnés
172 critiques
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4,5
Publiée le 6 novembre 2019
Un excellent film qui justifie toutes les critiques élogieuses dont il a été l'objet à sa sortie. A revoir, car le temps le rend encore plus intéressant...
Du brut de brut. Réalisation au couteau, stress et tension palpable de bout en bout. Des acteurs parfait pour des personnages à cran en permanance ... comme le spectateur !
Pauvres petits soldats américains morts pour la gloire du grand empire usa, pauvres petits martyrs flingués au champ d’honneur! Les films de guerre (en général), ça craint, les histoires sont nulles et la propagande capitaliste qui les anime est toujours à chier. Ca ne sera pas différent ici. On suit le parcours peu passionnant d’une bande de démineurs à la philosophie nauséabonde, c’est répétitif à souhait, les pseudo-scènes émotives sont à la limite du ridicule et encore une fois, il n’y en a que pour ces braves américains, pas un mot sur les irakiens. Le seul point à sauver est sans doute le réalisme de certaines scènes, mais soyons francs, c’est cliché, c’est du déjà vu. Si vous êtes fan de ce genre de ‘’films’’, allez-y, vous ne serez pas déçu, ça gigote dans tous les sens, y a de belles explosions et du sang partout, sinon, passez votre chemin.
On avait perdu Kathryn Bigelow depuis quelques années, après le vide de "K-19" et "Le poids de l'eau", vide autant par la mise en scène que sur le plan narratif; l'affection portée à cette réalisatrice de talent (Near Dark, Point Break) était mise en berne. Le choc visuel de The hurt locker remet l'ensemble de sa carrière sur la bonne voie, voir plus. Fort d'un sujet porteur et intelligent, le choix de montrer la guerre sous un autre axe, celui d'une drogue, permet à Bigelow de réaliser un film d'une tension permanente et d'une intelligence non parvenue sur les toiles depuis les années 80. Jeremy Renner explose à l'écran après une suite de rôles plus convenus où il passait plus ou moins inaperçu. Bigelow dynamite les conventions du genre, pour nous mettre sous pression permanente. Elle réussit le pari, par une mise en scène au couteau, de nous inclure dans cette équipe de démineurs, de leur profondeur, réflexions et conscience face à leur métier. On peut aisément comparer le discours du film (être un soldat en Irak) à celui de Platoon (être un GI au Vietnam). L'Amérique comme à son habitude boude le film au risque de passer à côté d'une oeuvre majeure. Bigelow maîtrise sa mise en scène, on pourra tout juste lui reprocher une caméra épaule trop virulente (les effets "épaules" trop présents, forcés) qui volent parfois l'immersion du film. Cinéaste "burrinée" Bigelow n'a jamais voulu narrer des contes de fées. Cinéaste de l'action plus que de l'imaginaire, elle n'en demeure pas moins sur son dernier essai une réalisatrice de la réflexion, pesée, réfléchit, forte et lourde de sens. Sur une dernière séquence, par une musique parfaite de Beltrami elle donne une conclusion intéressante à son film qui sous couvert d'action (latente) donne encore plus à réfléchir des désastres non pas de cette guerre mais de LA guerre sous tous ses aspects.
Voilà un film ovni comme il y avait longtemps que je n'avais pas vu! Commençant sur une scène éprouvante de déminage d'un colis suspect en zone de guerre, le film nous fait ensuite partager le quotidien d'une brigade de démineurs de l'armée américaine en zone de guerre en Irak! Proche de "Le Royaume" par certains aspects et l'envie d'encrer ce film dans une réalité, il est en fait complètement différent dans l'histoire et le concept. On pourrait presque que croire à un film à sketch une scène de déminage en poussant une autre avec toujours autant d'intensité; une scène de tireur d'élite vient se greffer au milieu, toujours plus intense dans le ressenti! Vous aurez donc compris qu'en plus de raconter une réalité et en la filmant au plus près de l'action, c'est surtout de la montée d'adrénaline que la réalisatrice veut procurer au spectateur de son film, et franchement le pari est réussi. Le personnage principal restera longtemps encré dans nos mémoires et la scène finale nous laissant coic! Bravo à l'ambiance du film sans musique pour mieux vivre l'action! Plus qu'un film, une véritable expérience à vivre et revivre. Bien sûr certains critiqueront l'aspect américain limite propagande du film! Mais ce n'est qu'un film d'action, point barre!
Je m'attendais à un énième film patriotique mais j'ai été agréablement surpris. Si au début j'ai eu du mal avec le style documentaire et cette caméra constamment en mouvement, j'ai vite été pris par le suspens qui nous tient en haleine tout le long du film. Les quelques ralentis à mille images secondes et les trois caméos ont fini de me convaincre. Une bonne surprise. (Très bien)
Excellent film de guerre, un des premiers à s'interesser essentiellement aux démineurs. Bigelow a déjà prouvé qu'elle savait mettre en image l'adrénaline ("Point Break") mais là elle nous offre un film puissant. On ressent le stress du job grâce à des acteurs superbes et à une mise en scène recherchées ; en prime des ralentis impressionnants lors des explosion. Le scénario n'a rien d'exceptionnel mais la force du film reste la psychologie des démineurs et un réalisme sans concessions. Un très très bon film.
Forte de plusieurs très bons film, Kathryn Bigelow nous livre ici une autre merveille qui met nos nerfs en ébullition. On vit au rythme cardiaque des marines et on est scotché jusqu'au bout de l'histoire (quotidienne malheureusement) de ces hommes. Il m'a fait penser à "Jarhead" avec des scènes d'actions en plus et du coup un aspect plus intense. A voir sans hésiter!!!
J’ai vu « Zero dark thirty » avant « Démineurs » et je dois dire qu’ayant modérément apprécié le premier j’avais quelques préventions quant au second même si celui-ci avait reçu une cascade de prix et de récompenses, ainsi qu’une critique dithyrambique. J’avoue avoir été heureusement détrompé et être resté scotché devant cette intrigue au plus près d’une unité de démineurs du Corps des Marines. Le film réussit à équilibrer les moments d’action pure et de suspens avec les moments plus humains où sous la carapace du soldat l’homme se fait jour. Cet équilibre est, pour moi, pour beaucoup dans la grande impression que le film a fait sur les critiques comme sur les spectateurs et ce même si les résultats non pas étaient faramineux au box-office (notamment américain). Il n’empêche qu’il est aisé avec les effets spéciaux de faire des scènes d’actions bluffantes visuellement et de les coupler à un suspens au cordeau (en sacrifiant parfois la crédibilité), mais il est rare qu’un film qui utilise ces deux artifices les enchâsse dans une intrigue solide qui ménage également une place à une psychologie un peu fouillée des personnages. C’est ce petit exploit que réussie Kathryn Bigelow dans son film : créer un film d’action sur la guerre en Irak tout en proposant une vision humaine des combats autant sur le terrain que ceux, intérieurs, qui travaillent les soldats qui participent à cette guerre. C’est de mon point de vue le meilleur film sur cette guerre qui est été tourné jusque là. Je ne saurais donc trop le conseiller à ceux qui, comme moi, ont longtemps été hésitants à le voir ; plongez vous ne le regretterez pas.
Bagdad. Le lieutenant James est à la tête de la meilleure unité de déminage de l'US Army. Leur mission : désamorcer des bombes dans des quartiers civils ou des théâtres de guerre, au péril de leur vie, alors que la situation locale est encore... explosive. Succès surprise des derniers oscars (6 récompenses : meilleur film, meilleure réalisatrice, meilleur montage, meilleur son, meilleur montage sonore, meilleur scénario original) malgré un échec cuisant au box office, Démineurs est un film très intéressant. Je n'arrive pas à hurler au chef d’œuvre comme certains mais le film a d'indéniables qualités et mérite le coup d’œil, tout d'abord pour l'efficacité de la réalisation de Kathryn Bigelow (Point Break). En filmant au plus près de ses personnages, elle arrive à rendre palpable la tension permanente que vivent ses personnages, n'omettant aucun élément (la complexité technologique de la bombe, le compte à rebours insoutenable, les tireurs embusqués, les civils hostiles...). La caméra plonge le spectateur en totale immersion, suit les personnages à la trace en ne les lâchant jamais, faisant découvrir le décor en même temps qu'eux, mais en ne passant jamais à la vue subjective. Le rôle de la caméra est intéressant : bien qu'omnisciente, elle n'ose jamais se séparer des personnages renforçant le réalisme de l'ensemble et créant ainsi des mouvements inhabituels rappelant certains jeux vidéo (on a parfois l'impression de voir une partie de Counter-Strike). C'est là que le bât blesse car parfois, certains mouvements font un peu artificiel et casse le réalisme de l'ensemble. Bigelow ne relâche jamais la tension et reste tout le temps avec ses personnages, ne laissant comme répit au spectateur que celui de ses héros. De fait, le spectateur est comme pris en otage et forcé de suivre jusqu'au bout ces hommes dans les situations les plus extrêmes. Démineurs est immersif, instructif et efficace mais il lui manque cette petite particularité indéfinissable qu'ont les chefs d’œuvre pour le considérer comme tel.
Excellent film, dont le réalisme poussé très loin dans des détails marque l'esprit. Ainsi les explosions sont d'une puissance rare, et les balles de fusil ne voyagent pas à la vitesse de la lumière. Rien que pour ça, j'approuve. Inversement, quelques aspects irréalistes ponctuent le film. Un côté héros très hollywoodien, la capacité à déplacer d'une main 6 obus en tirant sur un fil... Mais rien de grave, le film dépasse le sujet du déminage et n'en renforce que plus l'impact.
Grand gagnant surprise des Oscars 2009, le huitième film de Kathryn Bigelow parlait d’un domaine qu’on ne connaît pas bien : les sections de démineurs en Irak.
Force est de constater que tout le battage fait autour du film était bien mérité. Démineurs possède une force incroyable, grâce à son tempo bien à lui et sa mise en scène fantastique. En effet, pas de musique omniprésente, une caméra à l’épaule parfois sauvage, un réalisme sans fard sur le quotidien des démineurs et surtout un suspense impressionnant, la mise en scène de Kathryn Bigelow épouse totalement le sujet et son scénario, passionnant et palpitant. Les acteurs sont excellents, bien évidemment, le film reposant plus sur eux que sur l’action. Jeremy Renner est excellent, énigmatique et porte le film sur ses épaules (la réussite des dernières dix minutes repose entièrement sur sa prestation et elles sont absolument fantastiques), Anthony Mackie et Brian Geraghty sont étonnants et non moins bons. Les scènes excellentes s’enchainent sans relâche, et on se rappellera souvent de la scène d’ouverture, de la discussion entre Geraghty et son psychologue et surtout l’embuscade avec les mercenaires et les échanges de tirs de sniper. Vraiment passionnant.
Démineurs est un film viscéral, passionnant, fascinant, même, qui n’échappe pas à quelques petites longueurs, mais qui pose des questions, explique des choses (les bavures US sur des citoyens avec des portables ou camescopes) sans jamais les excuser. Une véritable plongée dans l’enfer de l’Irak.
Si l'on met de côté tous les films auxquels on a le droit aujourd'hui sur la guerre en Irak, "Démineurs" demeure un témoignage fort et convaincant, sans le manichéisme pourtant redouté, ni la facilité dû à la surenchère médiatique du sujet. Je suis toujours attirée par les films de guerre et pourtant très souvent lassée du "je vous montre ce que vous avez envie de voir et rien d'autre". Évidemment, l'aspect inexploité du déminage au cinéma apporte d'emblée un point d'attrait, mais si on en était resté là, ça n'aurait quand même pas fonctionné. Le rôle des protagonistes est finalement ce que j'ai trouvé de plus intéressant ; tout tourne autour de l'idéaliste interprété avec justesse par Jeremy Renner, obsédé et obsédant, qui mène à bout un projet dont il se rend bien compte ne pas maîtriser les tenants et aboutissants. Ce qui permet à "Démineurs" d'offrir une configuration pleine de sensibilité humaine et tragique, (peut-être parce que c'est une femme qui est aux commandes?) qui correspond parfaitement à un public avisé. Après je n'ai quand même pas pu accrocher tout le long, la démarche a quand même ses limites dans l'étroitesse de son regard (ce qui peut aboutir sur un ou deux bâillements suivi d'un passage sous haute tension), mais globalement, ce film restera pour moi une référence.
Oscar du meilleur film 2010 (devant "Avatar", excusez du peu...), "Démineurs" a pour principale qualité d'éviter le manichéisme hollywoodien du bon soldat américain qui bascule peu à peu dans le doute contre les méchants adversaires qui font tout pour tuer les bons soldats... Kathryn Bigelow se positionne bien au-delà de cette problématique en plaçant l'homme face aux pulsions animales qui le font se mouvoir. La guerre comme une drogue et l'adrénaline comme moteur du soldat habitué à combattre et à risquer sa vie. Le propos est saisissant et porte littéralement ses acteurs. Reste la mise en scène qui semble tout droit sortie d'un film des années 90, loin d'autres films de guerre que de prestigieux réalisateurs (Greengrass ou Scott) avaient justement su dépoussiérer. Salué par la critique qui voyait là resurgir une pointe d'académisme dans une guerre qui aujourd'hui se joue autant au sol que dans les airs (Riddley Scott l'a très bien rendu dans son formidable "Mensonges d'Etat"), "Démineurs" se classe justement à part parmi ses illustres prédécesseurs. Un peu trop à mon goût...