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chrischambers86
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2,5
Publiée le 22 février 2024
C'est l'histoire d'une championne de natation qui, lors d'une compètition, est victime d'un traumatisme crânien violent lors d'un plongeon! Se mènager puis remettre tout en mouvement pour les Jeux Olympiques n'est pas chose simple pour cette compètitrice surtout après quinze jours de coma. "Où est la main de l'homme sans tête" (2007) est un film tout en souffrance avec Cècile de France et Bouli Lanners dans un second rôle! L'oeuvre nous plonge dans un rècit à l'atmosphère ètouffante! Le malaise embrase le mètrage et, peu à peu, soumet le spectateur à ses angoisses et ses peurs! Cela ne vaut pas Hitchcock, c'est très lent, ènigmatique à souhait, mais c'est un suspense que l'on peut dècouvrir un jour de grisaille pour la toujours convaincante Cècile de France et pour son imposante basilique de Koekelberg, acteur à part entière du dècor! Alors douleur post-traumatique, folie d'une amnèsique ou machination diabolique ?
Passé inaperçu à sa sortie, ce film aussi rigoureux qu’oppressant est une très belle surprise. A travers le portrait d’une femme qui bascule dans la paranoïa suite à un accident traumatique, le film s’attache à susciter autant de trouble et de perte de repères de la part du spectateur que du personnage principal. S’inscrivant brillamment dans la veine du « cinéma du soupçon » (Polanski, Lynch ou Altman dans ses premiers films), « Où est la main de l’homme sans tête » y trouve cependant une identité propre, entre conte désenchanté et surréalisme larvé (son titre improbable lui va finalement très bien). Les deux cinéastes construisent avec une grande intelligence et une vraie maîtrise un labyrinthe narratif vertigineux : cassures de rythme, temporalité éclatée, jeux de faux-semblants visuels ; tout participe à construire subtilement le monde intérieur d’une héroïne paranoïaque. Cécile de France, impressionnante d’intensité, y trouve un de ses meilleurs rôles et construit un personnage aussi fascinant qu’anxiogène. Rare est de trouver dans le cinéma français une telle audace et les deux cinéastes tiennent jusqu’au bout, malgré quelques baisses de rythme, les promesses de ce beau thriller mental, aussi rêveur et mélancolique qu’oppressant.
Le titre est si énigmatique que pendant longtemps on attend cette main qui ne vient pas, une fois qu'elle est là, on est bien avancé… C'est lent comme une manif d'escargots, c'est déstructuré en mode bouillie, on est perdu, on n'y comprend rien et à vrai dire on s'en fiche un peu tellement le pitch est rendu inintéressant. Il aurait pu l'être mais en construisant le film de façon tout à fait différente, mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué afin d'essayer d'épater la galerie ! Une seule chose est à sauver dans ce fatras, la présence de Cécile de France, belle et talentueuse.
Passé inaperçu à sa sortie, ce film aussi rigoureux qu’oppressant est une très belle surprise et mérite amplement d’être redécouvert. A travers le portrait d’une femme qui bascule dans la paranoïa suite à un accident traumatique, le film s’attache à susciter autant de trouble et de perte de repères de la part du spectateur que du personnage principal. S’inscrivant brillamment dans la veine du « cinéma du soupçon » (Polanski, Lynch ou Altman dans ses premiers films), « Où est la main de l’homme sans tête » y trouve cependant une identité propre, entre conte désenchanté et surréalisme larvé (son titre improbable lui va finalement très bien). Les deux cinéastes construisent avec une grande intelligence et une vraie maîtrise un labyrinthe narratif vertigineux : cassures de rythme, temporalité éclatée, jeux de faux-semblants visuels ; tout participe à construire subtilement le monde intérieur d’une héroïne paranoïaque. Cécile de France, impressionnante d’intensité, y trouve un de ses meilleurs rôles et construit un personnage aussi fascinant qu’anxiogène. Rare est de trouver dans le cinéma français une telle audace et les deux cinéastes tiennent jusqu’au bout, malgré quelques baisses de rythme, les promesses de ce beau thriller mental, aussi rêveur et mélancolique qu’oppressant.
Voilà un premier film qui sait traduire parfaitement les méandres de la mémoire traumatique. Une œuvre de souffrance, qui tenaille notre attention, malgré le malaise et l’incompréhension du départ.
Eva, jeune athlète de haut niveau, ne se remettra jamais tout à fait du choc subi lors d’un plongeon. Sa sortie de coma va être libératoire sur deux niveaux. En prenant conscience de l’emprise autocratique d’un père sur le noyau familial, et plus particulièrement sur elle-même, vont ressortir refoulements, comportements troubles, voire fantasmatiques. Ce père qui aurait tant voulu qu’Eva soit le fils dont il a toujours rêvé, rôle qu’aurait du occuper le frère ainé, déborde d’un amour malsain et intransigeant, signe de cet absolutisme relationnel. Il y aurait beaucoup à dire sur le côté psychanalytique de ce film. Mais une analyse trop poussée viendrait dévoiler tous les ressorts du récit. Hors « Où est la main de l’homme sans tête ? » est un film à voir, à ressentir, non pas à raconter.
Les deux frères réalisateurs sont des petits malins ! La construction du film se calque sur celle du fonctionnement d’un cerveau affolé. Les scènes, tels des fluides de pensées, s’entrechoquent, se contredisent, se complètent. On ressent fortement cette distorsion du cognitif jusqu’aux limites de l’implosion d’Eva. Le spectateur est constamment bousculé, manipulé, la pression ne se relâchant que dans un final à l’implacable logique.
Guillaume et Stéphane Malandrin, lorgnent, et ils le « revendiquent », sur l’œuvre d’André Delvaux pour l’inspiration. C’est un peu vrai par l’approche du mystérieux dans le réel et un habillage surréaliste, dans le sens où Eva va exulter toutes ses forces psychiques pour affronter l’entité patriarcale (nous ne sommes pas très loin du Commandeur de Don Giovanni). Cette inspiration est tout aussi probante au niveau de la lumière (entre l’opaque et le diaphane), que du décor. Les extérieurs bien que réels semblent factices, dépourvus de toute vie autre que celles des protagonistes et participent à la perception du malaise ambiant. On pense beaucoup à « Rendez-vous à Bray ». Le choix de la basilique Koekelberg de Bruxelles en est l’un des plus beaux exemples, cette erreur architecturale intervenant plusieurs fois dans l’histoire en devient un endroit clé.
Mais l’intelligence et l’originalité du propos, les belles idées de mise en scène, l’ambiance étrange et disons le aussi les quelques petits défauts du film (montage parfois abrupt, manque de justesse sur certaines scènes) seraient vains sans la présence de Cécile de France. On connait son intensité dramatique, le « on ne sait quoi » de fantasque et malicieux et l’on se souvient aussi de sa prestation étonnante dans « Haute tension ». Elle retrouve ici un rôle difficile, tant physiquement qu’intellectuellement, mais à la différence du film d’Aja, elle y apporte une telle profondeur, une telle maitrise et maturité qu’on l’on ne peut être qu’admiratif.
« Où est la main de l’homme sans tête » s’inscrit bien dans une mouvance d’un renouveau du cinéma belge exigeant et novateur qui ne piétine pas le passé (l’hommage à Delvaux entre autre), et va bien au-delà de la simple expression cinématographique contemporaine très loin du conventionnel.
La prestation de Cécile de France est incontestablement bonne, tout comme celle d'Ulrich Tukuk. Malhré la lenteur du scénario, le climat pesant crée un suspense grandissant. Et puis la fin devient grotesque. Un simple fait divers ennuyant.
Mal ficelé, le film peine à impliquer le spectateur dans son intrigue, qui s'emmêle. Le réalisateur ne parvient pas à faire sortir le jeu puissant de Cécile de France.
Un thriller original,avec une atmosphère glauque et pesante,des acteurs qui s'en sorte bien,des scènes poétiques,une bonne BO,le gros point noir du film reste son scénario peu développé et des pertes de rythmes. Bref un film à voir pour tout ceux qui aime les films originaux.
"où est la main de l'homme sans tête" est un bon thriller. Original et bien ficelé on est en attente du final en permanence. Des indices sont glissés avec astuce sur certains plans ?.. Du bon suspens même si à la fin une question demeure.. "pourquoi ?". Bon film !
Je suis fan de Cécile de France, mais où est-elle allée se fourvoyer dans ce pseudo thriller psy prétentiard sans queue ni tête. Une étoile pour la présence de Cécile...O pour le film
Tout commence là où tout bascule. « Où est la main de l’homme sans tête » nous emporte en effet dans la quête obsessionnelle d’Eva, plongeuse souffrant d’amnésie partielle après s’être cogné la tête au plongeoir ; égarée dans un monde qui auparavant était encore le sien, elle déambule, chancelante, à la recherche d’une stabilité à laquelle se rattacher, d’une vérité qui semble avoir déserté son petit monde à présent précaire - à la manière de ces fissures au plafond, dans une pièce que l’on fréquente quotidiennement, et dont la vision en modifie soudain notre vision habituelle. Plus rien d’autre n’existe que cet élément troublant qui efface à jamais l’image passée de « ce monde » auparavant si familier, et subitement étranger. Au moyen d’une réalisation soignée – et notamment d’une parfaite maitrise du flash-back – les réalisateurs nous font faire la toupie avant de nous lâcher, telle Eva, dans un monde méconnaissable et flou, comme au sortir de l’eau ; la prestation de Cécile de France parvient à nous faire oublier celle, moins convaincante, d’un ou deux petits rôles, et hisse véritablement le film vers le haut malgré ses si infimes « impuretés ».
au premier abord on voit déjà que c'est malsain et que ça va le rester, c'est bien filmé, très bien joué, c'est glauque aussi, ça fait peur, il y a de méchantes tensions, on comprend le tout après 2 heures de reflexion intensive une fois le générique de fin passé. quelque part ça sonne comme du hitchcock. mais à mon avis ça va un peu (trop) loin dans la manière dont est sondé et raconté la psyché du personnage principal, genre métaphorique à souhait, ça vise par là du cinéma insupportable genre "l'éveillé du pont de l'alma" complètement barré, à l'opposé d'un cinéma réaliste, ce qui nous rappelle par là que, étant fan ou pas, les belges ont beaucoup d'idées en poche.