Mon compte
    Kramer contre Kramer
    Note moyenne
    4,0
    8397 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Kramer contre Kramer ?

    201 critiques spectateurs

    5
    44 critiques
    4
    98 critiques
    3
    41 critiques
    2
    12 critiques
    1
    6 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    916 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2016
    Passée la première heure où les faits sont exposés et le père élevant son enfant seul, la deuxième partie, celle du procès est la plus profonde, celle qui met à jour toutes les émotions, qui les décrypte. C'est comme une grande psychanalyse où les personnes parlent ouvertement de leur amour ou leurs désillusions au sein de la famille. L'enfant est au centre de ce déchirement et la tristesse est d'actualité...
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2021
    Couronné par cinq oscars en 1979, "Kramer contre Kramer" est le film de la consécration pour Robert Benton. Aujourd'hui encore cette chronique demeure source d'émotion et d'actualité. Au tournant culturel des années 1970, marqué par l'activisme du féminisme, le cinéaste entend réinterroger les rapport à la maternité et à la paternité. Benton semble en effet poser une question fondamentale : comment reconsidérer la place de chacun au sein d'une famille ? D'un côté, celle d'une mère ayant le désir de travailler et de s'émanciper, de l'autre côté d'un père ayant le droit de s'occuper de son fils. Les instants que partagent Dustin Hoffman et son fils sont très émouvants et tissent une complicité d'une grande justesse. Le film est surtout remarquable pour son absence de parti pris, respectant scrupuleusement les points de vue de Meryl Streep et de Dustin Hoffman. Un très beau film.
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mars 2024
    Au cours des années 70, la société occidentale a beaucoup évolué. Ces changements ont amené une augmentation du nombre de divorces. C’est donc ce sujet de plus en plus courant (et qui l’est encore plus aujourd’hui) qui est au centre de Kramer contre Kramer, tiré du Droit du père d’Avery Corman. Comprenant que son film se base essentiellement sur une histoire simple mais touchante, Robert Benton opte pour une mise en scène discrète se basant essentiellement sur le jeu des acteurs. Il faut reconnaitre que le cinéaste est particulièrement bien servi puisque le duo principal n’est ni plus ni moins formé par Dustin Hoffman et Meryl Streep. Ce duo de prestige qui est à son sommet est en plus secondé par un jeune Justin Henry excellent pour son âge. Porté par le Concerto pour mandoline et cordes en ut majeur RV 425 d’Antonio Vivaldi, ce très beau film (certes clairement vu du point de vue masculin) arrive ainsi à être à la fois touchant et, par instants, amusant. Ce très beau film sera d’ailleurs justement récompensé par un grand succès public et 5 Oscars (sur 9 nominations) : meilleur film (même si cela parait exagéré quand on voit qu’il était face à Apocalypse Now), meilleur réalisateur pour Robert Benton (ce qui amène la même réflexion que pour le meilleur film), meilleur acteur pour Dustin Hoffman, meilleure actrice dans un second rôle pour Meryl Streep (catégorie surprenante d’autant plus qu’elle tient le rôle féminin principal et qu’elle se retrouvait face à sa collègue Jane Alexander pour le même film) et meilleure adaptation (toujours face à Apocalypse Now).
    cinono1
    cinono1

    253 abonnés 1 985 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juin 2021
    Les années passent mais le pouvoir émotionnel de Kramer Contre Kramer ne faiblit pas. Le sujet est aussi actuel voire plus qu'à l'époque de sa sortie ou le film enregistrait alors les nouveaux comportements des hommes et femmes suite à la révolution des moeurs qui avait précédé. Les hommes désormais s'occupaient de leurs progénitures quand les femmes poussaient les portes du travail. Le film tient un propos intelligent et sobre, évitant l'hystèrie des situations, pour proposer une réflexion sur le phénomène du divorce. Le propos est porté par le naturel confondant de son acteur principal, Dustin Hoffman, qui remporta un oscar des plus mérités, et Meryl Streep se sort très bien d'un rôle assez ingrat, ou son personnage aurait pu vite être antypatique. N'oublions l'enfant charmant pour un film qui serre le coeur à de nombreuses reprises sans oublier de faire sourire (un petit déjeuner d'anthologie)
    evariste75
    evariste75

    103 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mars 2024
    J'ai revu (2ème fois ?) ce film...

    Je n'étais pas sûr de me rappeler la fin...

    Superbes performances de Dustin Hoffman et Meryl Streep...

    Le personnage de Meryl Streep est une mère totalement indigne qui abandonne brutalement son enfant, pour une longue période, près de deux ans, afin de "vivre sa vie"...

    La lecture de sa lettre à son fils par le père est d'une incroyable cruauté : "je me suis bien occupé de toi, mais, dorénavant, j'ai mieux à faire (!!)"...

    Ce qui est dérangeant, est que le film semble presque, par moments, prendre parti pour la mère, alors que celle-ci se discrédite elle-même d'un bout à l'autre du film.

    Ce qui semble incroyable est l'absence totale de prise en compte par le juge de la situation sentimentale de la mère qui est un paramètre essentiel pour la garde d'un enfant...
    Artriste
    Artriste

    82 abonnés 1 822 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2023
    Drame réalisé par Robert Benton, inspiré du livre Le Droit Du Père d'Avery Corman, Kramer Contre Kramer est un long-métrage parlant de thématiques importantes. L'histoire nous fait suivre un couple marié, dont la femme va quitter le foyer reprochant à son mari de faire passer son travail avant son bonheur, qui va laisser à son époux l'éducation de leur enfant unique et demander le divorce. Ce scénario offre un récit abordant des sujets lourds comme le divorce, l'expérience monoparentale, le droit des femmes et celui des pères. Ceux-ci sont traités avec beaucoup de justesse, même si la durée d'un peu plus d'une heure et demie aurait méritée d'être rallongée, car certaines scènes sont trop vites expédiées. Tout le cœur de la narration se trouve dans les relations entre les trois membres de cette famille déchirée. Des personnages très bien interprétés par un Dustin Hoffman attachant et une Meryl Streep ayant le mauvais rôle, qu'on voit au final assez peu, le film se focalisant sur la relation père-fils. Un fils adorable, joué par le jeune Justin Henry qui fait ses premiers pas au cinéma. Le reste de la distribution est également convaincante. Tous ces protagonistes procurent de belles émotions, notamment via les échanges émouvants entre le paternel et sa progéniture, soutenus par des dialogues authentiques. Si le fond est une réussite, la forme est moins aboutie. En effet, la réalisation de Robert Benton est très quelconque et offre un visuel assez terne. Ce visuel est, de plus, accompagné par une b.o. aux mélodies douces mais trop discrètes, se faisant peu entendre et manquant de présence. Cette séparation s'achève sur une fin au goût d'inachevée, venant mettre un terme à Kramer Contre Kramer, qui, en conclusion, est un film méritant d'être découvert pour tous les thèmes fort qu'il traite malgré ses quelques défauts.
    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 728 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juin 2018
    Un film qui s'attarde sur les questionnements parentaux ainsi que sur la douleur d'un enfant pris dans une séparation difficile sans tomber dans la mièvrerie et tout en s'attachant à une juste peinture psychologique. Le couple formé par Dustin Hoffman et Meryl Streep joue à l'unisson leur inévitable déconstruction. Quelques imperfections, notamment dans le traitement de l'aspect professionnel, mais qui ne gâchent pas la pertinence de ce propos fort moderne.
    CrackO DingO
    CrackO DingO

    33 abonnés 1 057 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 février 2021
    Film culte, sur le divorce , dans une autre époque. Toujours très bon de nos jours et d'actualité. Un classique à redécouvrir. ----Février 2021----
    Acidus
    Acidus

    617 abonnés 3 647 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2014
    "Kramer contre Kramer" est un film relativement simple mais prenant qui tire une bonne partie de sa saveur dans les prestations de ses acteurs, Dustin Hoffman en tête. Touchant et captivant, le sujet de ce long métrage est toujours d'actualité et le sera surement pour un moment encore.
    ferdinand75
    ferdinand75

    450 abonnés 3 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 novembre 2015
    Un grand classique des années 70, qui fut un immense succès commercial.Un sujet classique de la séparation d'un couple qui se bat pour la garde de leur enfant. Un sujet de société complètement en phase avec l'époque, quand Hollywood surfe sur les thèmes à la mode, et qui doit beaucoup à la superbe interprétation des deux acteurs principaux. Ils sont tous les deux à l'apogée de leur carrière. Le film joue sur le mode mélodrame, mais la réalisation de Benton est impeccable, et sait maitriser le pathos. Un bon film.
    Cinememories
    Cinememories

    439 abonnés 1 432 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 septembre 2017
    Exaltant ! Robert Benton nous livre un troisième long-métrage inspirant la réussite et suscitant le respect. Adapté du roman de Avery Corman, le film adopte un ton neutralisant les opinions de chacun. L’auteur, comme le réalisateur, jouent sur son public et sa réceptivité face à la situation inconfortable qu’une famille subit. Il s’agit à la fois d’un thème d’actualité et d’un thème plutôt profond dans le rapport homme/femme. Selon son sexe, la façon d’appréhender ce drame se consume entre la passion et la vertu. L’équilibre est un sommet intouchable, induisant toute vie parsemée d’obstacles à la fois physiques, mentaux et moraux.

    Si Ted Kramer (Dustin Hoffman) est l’ambitieux travailleur qui préfère s’investir davantage dans sa carrière que dans la vie familiale, on ne peut ressentir un rejet moral à son égard. Le personnage reste crédible, comme tous ceux qui suivront, bien que certains se laissent uniquement séduire dans des transitions scénaristiques. Mais la personne qui lance cette vague de tristesse n’est autre que son épouse Joanna (Meryl Streep). Elle fuit le malheur qu’elle porte en elle et qui la fait souffrir. Il n’est pas nécessaire de justifier l’importance de cette douleur, mais ce qui intéresse, c’est la raison d’un brusque départ, dont le quotidien de leur enfant Billy (Justin Henry) sera grandement perturbé. Tout le conflit tourne autour des relations qui lient les membres de la famille. Cependant, le récit abandonne la mère afin que l’on s’attarde sur la complicité inattendue entre le père et son fils.

    Les deux font face à une réalité sociale, où la figure du père célibataire suggère beaucoup plus qu’il ne le faudrait. Le divorce est un cas ouvert dans une société qui prône pour la liberté. Cependant, la garde d’un enfant est un exemple parmi tant d’autres où la justice ne révèle pas toujours le meilleur de lui-même. Qu’elle soit impartiale ou non, le point de vue de chacun diffère, à commencer par le sexe. Le rapport homme/femme est mis en avant, afin que l’on s’appuie sur un modèle. Il n’est pas nécessaire, voire pas possible de s’identifier derrière une situation qui n’est pas aisément transposable. La rupture confirmée, on découvre alors qu’un père ne peut substituer une mère. L’important réside dans la présence, à la fois physique et spirituelle. Elever un enfant, c’est l’éduquer. Certains y voient l’opportunité de lui apporter le bonheur, mais il ne faut pas oublier que ce dernier est sensible et donc influençable. C’est Margaret Phelps (Jane Alexander), la voisine de palier qui anticipe cette observation en apportant avec justesse les éléments qui vont définir la complicité indestructible entre Billy et son père.

    Ce n’est qu’au terme du procès pour la garde de Billy que l’on découvre la position d’une mère, confisquant la responsabilité parentale. Cette monopolisation est une évidence pour la plupart des familles, mais le réalisateur ne souhaite pas généraliser la chose. Il préfère laisse les sentiments exploser aux yeux de spectateurs sceptiques. Ceux qui ne rencontrent guère de difficulté dans l’éducation de leur enfant ont donc réussi le plus important, l’éducation sur soi-même. La raison du départ de la mère se confirme peu à peu, justifiant avec recul la définition du bonheur et de l’orgueil. L’attachement qu’elle porte auprès de son fils est ainsi une excuse afin de mieux comprendre le nuances qu’une mère doit encaisser. Si chercher son identité est le travail de toute une vie, et que certains s’en emparent rapidement, il n’est pas impossible que la crainte vienne nous faire dévier du droit chemin. C’est pourquoi il ne faut pas s’attacher à la figure antiféministe qui en ressort. Cette première impression peut tromper les véritables motivations de l’œuvres, à savoir cette relation entre le sexe opposé, vis-à-vis d’une cohabitation dramatique.

    Au final, « Kramer contre Kramer » ne propose pas une évolution émotionnelle. Elle était déjà présente dès les premiers instants où Joanna décida de tout plaquer derrière elle. On comprend alors en quoi le contexte mènera à l’adaptation du père dans un rôle qu’il découvre. Il suffit donc de peu afin de comprendre que le film cherche à défendre une voie féministe, sans polémique, et l’homme qui peut s’affirmer dans les tâches traditionnelles que la femme occupe plus souvent. Le divorce est donc une sorte d’émancipation que la femme revendique et que l’homme prouve, sur un élan d’héroïsme où baigne la culture américaine. De plus, la justesse des discours permet d’évoquer une réalité, parfois enjolivée par des situations spectaculaires. Autrement, elle induit une adversité entre la passion et la vertu, afin de trouver le compromis idéal dans la condition paternelle.
    andika
    andika

    93 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 septembre 2015
    Tout commence avec le générique de début sur fond de ce fantastique concerto pour mandoline en do mineur de Vivaldi. Écran noir, crédits en blancs et une musique légère et pourtant, dès le début, une scène vraiment triste. Le départ de la maman de la maison.
    Kramer contre Kramer est un de ces films qui marque profondément le spectateur. Il suffit de le voir une seule fois pour ne plus jamais l'oublier, pour en ressentir l'empreinte indélébile sur notre âme.
    Avant d'être une histoire sur la séparation, la parentalité, l'adaptation, l'absence de la mère, la souffrance, c'est avant tout un film de comédiens.
    Meryl Streep, Dustin Hoffman et Justin Henry (l'enfant) sont tous les trois exceptionnels et ce n'est pas pour rien que les deux premier ont obtenu l'oscar pour leurs rôles respectifs.
    C'est une histoire banale de nos jour mais tellement novatrice pour l'époque. En cas de séparation des parents, le père peut-il avoir la garde de l'enfant ? La réponse est mille fois oui mais n'est pas évidente, aujourd'hui encore.
    Mais ce film le démontre, la manière dont le père surmonte la situation, s'adapte et parvient à retrouver un équilibre solide avec son fils. Et pourtant, la justice n'en tient las rigueur dès le retour de la mère. Mais ce n'est pas si simple, car la mère éprouve une vraie culpabilité, un vrai sentiment de remord et sa démarche semble sincère.
    L'émotion est de tous les plans, dès les premiers plans, Meryl Streep est bouleversante, c'est ce ce film qui m'a rendu définitivement amoureux d'elle d'ailleurs.
    Être parent n'est pas une chose aisée, il n'y a pas de modèle parfait, il suffit juste de savoir s'adapter et trouver le meilleur équilibre possible et surtout, privilégier les intérêts de l'enfant.
    floflo2204
    floflo2204

    73 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mai 2019
    Film majeur dans la perception de la famille et du divorce, Kramer contre Kramer est un long-métrage cherchant toujours à s'approcher de la réalité usant cependant de quelques ficelles scénaristiques un peu grossières. Dans ce film c'est avant tout le casting principal qui est à saluer. Meryl Streep et Dustin Hoffman font vivre leurs personnages à chaque seconde, nous emmenant avec force, nous faisant vivre leurs différentes émotions, leurs combats. Les deux acteurs réussissent à se transformer à l'écran, à montrer leurs limites, le combat intérieur auquel ils font fasse,... Bref, ces performances justement remarquées ont sans aucun doute leur place parmi les meilleures du cinéma. Dans Kramer contre Kramer, rien ne se fait dans la grandiloquence, les larmes, les coups de rage, tout se joue sur un regard, une phrase, une émotion fugace sur un visage. C'est là aussi que Robert Benton a réussi un coup de maître. Sa caméra est à chaque fois ajusté à la perfection. Jouant avec la lumière, avec les personnages, avec la ville de New York surtout, Benton nous emmène à travers le quotidien de nos protagonistes avec simplicité. Malgré un casting secondaire peu convaincant, à l'exception de Jane Alexander, l'histoire suit son cours. Chaque instant nous interroge sur l'issue finale du long-métrage. Benton aura aussi réussi à faire transparaître toute la dureté de ces audiences relatives à la garde d'enfant. Que ce soit dans la salle d'audience ou bien dans la scènes quotidiennes, le combat des personnages pour leur fils ressort à chaque instant. Cette tension latente que les deux acteurs nous font ressentir est surtout un moyen d'accrocher le spectateur ce qui est fait avec soin. Kramer contre Kramer, film pionnier dans l'exploration de la garde d'enfant, réussit son pari de raconter une réalité méconnue pour l'époque s'appuyant sur des acteurs principaux brillants et une scène d'audience qui reflète très durement la réalité.
    gabdias
    gabdias

    74 abonnés 1 748 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 février 2015
    Un des premiers films à parler ouvertement de divorce et de garde d'enfant, mais le partie pris de R.Benton en s'attachant au papa est le vrai tour de magie de ce film. Reste à parler de l'interprétation tout en finesse et en émotion d'un D.Hoffman génial et d'une M.Streep qu'on adore détester. Oscar du meilleur film en 1979 et forcément culte.
    VOSTTL
    VOSTTL

    66 abonnés 1 772 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2021
    Ce film est indémodable car par essence le divorce est indémodable ! Pourtant des films sur des divorces, il y en a eus bien avant ce film réalisé par Robert Benton, mais ils ne m’ont laissé aucune trace. « Kramer vs Kramer », allez savoir pourquoi, parvient à me toucher chaque fois que je le vois. Les années passent et suis toujours conquis. Oui, je sais, je ne suis pas objectif car je considère « Kramer vs Kramer » comme un film majeur du cinéma. Nous sommes à l’aube des années 1980, pour ne pas dire fin des années 1970. L’homme travaille et la femme est toujours réduite à rester à la maison. On part évidemment du principe que la femme s’épanouit avec son enfant pendant que son homme gagne l’argent du foyer où il est aussi censé s’épanouir ! Ted Kramer aime son métier, il ne travaille pas en usine, n’est pas docker sur les quais de l’Hudson, n’est pas un employé libre service dans une grande surface, il semble faire carrière dans la publicité. Il s’épanouit, lui. Il s’investit à fond, ne compte pas ses heures et surtout il est persuadé d’apporter du bonheur dans son foyer. Son petit garçon grandit à son rythme dans les bras heureux de sa jeune maman. Seulement, patatra, Joanna Kramer a des états d’âme, la pauvrette ! Elle n’est pas heureuse. En tout cas, elle ne partage pas la même conception du bonheur que son mari, aimant, prévenant (?) soit-il. Et en filigrane, ce fils, Billy qui semblerait être arrivé trop tôt dans son couple. Billy se révèle pour Joanna une geôle ! Billy l’enferme dans une vie sans relief selon elle. Nombre de femmes seraient d’avis contraire. Elever son enfant à la maison, c’est un épanouissement de chaque instant. Ben non, pas pour tout le monde, pas pour toutes les femmes. Un enfant ce peut être aussi un frein à son épanouissement personnel. Des femmes quelque peu négligées par leur mari qui s’oublie au travail, il y en a pelletées. Joanna a le mauvais rôle, elle est perçue comme une ingrate. Quand j’ai vu ce film à sa sortie, je n’aimais pas Joanna. J’avais 19 ans et mes certitudes. A la sortie du VHS, mon opinion n’avait pas varié. Je suis resté longtemps à ne plus voir le film, et quand l’envie m’avait pris de le revoir, mon magnéto m’avait lâché. Il me fallait attendre une diffusion télé car aussi étrange que cela puisse paraître, l’achat du film en DVD ne m’était plus une priorité, convaincu qu’il était ancré dans mon esprit. Et pendant cette parenthèse, je prends de l’âge, je me construis au grès de mes lectures, des informations tout azimut, de l’évolution de notre société, des rencontres et des films, bien sûr. Et en le revoyant dernièrement, je me suis surpris à comprendre les états d’âme de Joanna ! Ce que je n’ai pas complètement capté entre 1979 et les années 90, je l’ai soudainement capté en 2020 ! Je me suis aperçu que « Kramer vs Kramer » n’était pas une simple chronique primaire comme je l’avais bêtement interprété : d’un côté le gentil Ted Kramer qui s’emploie dans l’urgence à concilier vie professionnelle et vie au foyer ; et de l’autre une jeune femme ingrate qui a surtout abandonné son petit garçon de 7 ans ! Un film manichéen tout simplement. Ben non, il y a une sous-couche, la frustration de Joanna en qualité d’épouse et de maman par exemple. J’imagine que pour certains, c’était une évidence, il ne leur a pas fallu une deuxième lecture contrairement à moi qui en a pris conscience 40 ans plus tard ! Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et il n’est jamais trop tard pour se rendre compte de ses erreurs. Si tant est c’était une erreur… Je ne devais pas être le seul à penser ainsi. « Kramer vs Kramer » c’est d’un côté Ted Kramer incarné avec énergie par un Dustin Hoffman remarquable, et de l’autre Joanna Kramer interprétée par une jeune actrice Meryl Streep, tout en subtilité et sensibilité. Les deux acteurs offrent une prestation poignante et solide. Un film qui alterne avec malice sourire et larmes. Un film intemporel car le récit propre n’a pas pris une ride. Ce qui peut paraître vieilli, c’est le New York de 1979, avec ses voitures, ses vitrines, son environnement et encore, je n’en suis pas si convaincu, les vêtements. « Kramer vs Kramer » est une chronique assez banale dans l’absolu, mais Robert Benton et sa direction d’acteurs a su en faire une chronique captivante, émouvante et plus complexe qu’il n’y paraît. Enfin ne pas évoquer Justin Henry serait pour le coup d’une ingratitude pingre tant son interprétation du môme Billy était juste et touchante. Sans lui, « Kramer vs Kramer », plus exactement sans son incarnation, aurait été un film de plus sur le divorce à la texture classique. Un de plus qui ne m’aurait pas laissé de trace. Juré promis, je vais acheter le DVD... A voir en V.O si possible, pour la performance des trois acteurs.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top