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    Une femme dans la tourmente
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    selenie
    selenie

    5 431 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2017
    Si le personnage principal est bel et bien une femme le trouble émotionnel dont parle le film est tout aussi bine celui du beau-frère voir même de la belle-mère à différents niveau. Tous ses tourments sont surtout ceux d'une société en pleine mutation, et par le conflit inter-générationnel. Le scénario est classique dans son évolution mais est d'une richesse inouïe dans la subtilité des émotions et par la densité presque imperceptible des détails du quotidien. Mikio Naruse signe un drame familial plein de finesse, intelligent et jamais larmoyant malgré la tragédie qui se dessine.
    Site : Selenie
    Jrk N
    Jrk N

    33 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 janvier 2018
    Un des superbes mélos de la fin de carrière de Naruse (1905-1969). L'intrigue entremêle la destruction du petit commerce par les supermarchés dans les années 60 au Japon et une intrigue familiale : une veuve de guerre aimée par son beaufrère. Comme toujours chez Naruse le fatum moral s'applique pendant tout le film jusqu'à la fin. L'immense star Hideko Takamine (Nuages Flottants 1955 le film le plus connu de Naruse) soulève l'émotion pendant tout le drame: quand elle pleure à la fin, nous pleurons aussi.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    916 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2018
    Quel beau film bouleversant et tragique.
    On part du thème de la société qui évolue avec les supermarchés mais on en vient vite à l’histoire d’amour contrariée avec ce jeune homme malheureux.
    C’est filmé avec une délicatesse et une profondeur des sentiments qui touche énormément.
    C’est superbe et si triste avec ce long plan du train qui cherche à percer le mystère de leur amour sans véritablement y réussir.
    soulman
    soulman

    67 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2017
    Un film magnifique d'un grand cinéaste japonais un peu oublié. Ancré dans le monde du travail, dans une société en pleine évolution, "Une femme dans la tourmente" est avant tout un admirable portrait de femme, dont la tentative tardive d'émancipation échoue. La dernière demi-heure est en tous points déchirante, Naruse peignant la détermination et le désespoir du couple maudit avec la force du mélodrame le plus dépouillé. Le plan final, qui scrute le visage de Hideko Takamine, sublime dans la détresse et la sidération, est un très grand moment de cinéma.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    36 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 février 2016
    La société de consommation est régulièrement critiquée au cinéma, que ce soit de manière explicite (Fight Club) ou indirecte (Dawn of the Dead). Pourtant, peu de films traitent de la mise en place de cet ordre social. Une femme dans la tourmente aborde ce moment charnière dans la société japonaise et témoigne de la part de son auteur d'une certaine nostalgie d'une époque plus simple où les petits commerces prospéraient. Cela se voit beaucoup dans le point de vue adopté par le film : la grosse majorité des scènes sont filmées depuis le fond du magasin, ce qui crée un attachement envers la boutique et ses vendeurs. Le spectateur est invité à suivre le quotidien des employés, leurs tâches journalières mais aussi leurs difficultés face à la concurrence d'un supermarché. Aux enjeux financiers se mêle une querelle familiale mettant en jeu l'avenir de ce petit commerce, ce qui rend le sujet intéressant à suivre. A cela s'ajoute une romance très bien introduite par une superbe scène de déclaration, où l'une des deux personnes concernées est dans le déni total et se réfugie petit à petit dans un coin de la pièce. L'histoire d'amour ne prend jamais le chemin de la facilité. Bien qu'elle reste classique, il lui arrive d'aboutir sur de très beaux moments. Cette remarque s'applique également à la réalisation, qui est globalement très sommaire. Contrairement à beaucoup, je n'ai pas trouvé la photographie si réussie que cela, malgré quelques plans jouant sur le contraste ombre/lumière. Dans l'ensemble, Une femme dans la tourmente est un drame sympathique. Seul bémol, le film finit par mettre l'histoire d'amour en avant au détriment du message politique, ce que je trouve dommage puisque le propos était plutôt fin.
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2021
    Filmé en cinémascope noir et blanc et parfaitement éclairé, "une femme dans la tourmente " est un ravissement plastique. On retrouve ici exposés les thèmes chers à Naruse : le déterminisme historique et les conditions culturelles et sociales qui conditionnent la vie des êtres et qui les empêchent de trouver le bonheur. Une veuve sans enfant qui vit dans la famille de son mari décédé à la guerre et qui gère le magasin de sa belle belle-famille, se rend compte que cette dernière aimerait qu'elle les quitte. Sa présence pourrait éventuellement poser à terme des problèmes de succession. Mais son jeune beau-frère, célibataire est amoureux d'elle.... Comme toujours chez Naruse, la fin sera tragique. Question éternelle de la représentation des événements. Naruse est il pessimiste ou décrit il la réalité de la vie ? Peut-être Naruse est il le plus Schopenhauerien des cinéastes japonais de son lâge d'or. A voir et revoir. Notons tout de même, que le film comporte parfois quelques longueurs , ce qui me conduit à ne pas le noter avec cinq étoiles. Inédit en France, le film est néanmoins excellent.
    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2020
    Grâce à sa diffusion sur Arte, découverte du meilleur film de Naruse que j'aie vu jusqu'ici. 'c'est le cinquième). L'actrice principale est extraordinairement touchante. Mélange d'une histoire sentimentale : élevé par la veuve de son frère mort il y a 18 ans, le héros veut l'épouser, elle s'y refuse mais est prés de céder... et du modernisme ici représente par l'invasion des supermarchés au détriment du petit commerce! Très beau cinéma, entre autre autre un long voyage en train...
    Christian Estevez
    Christian Estevez

    11 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2020
    RESSORTIE SALLES (FRANCE) : « UNE FEMME DANS LA TOURMENTE », QUAND LA BEAUTÉ DU MÉLODRAME VOUS EMPORTE !

    Ce 9 septembre, parmi les films à l’affiche dans les salles obscures hexagonales, ce n’est pas du côté des nouveautés que viendra le film à voir, mais de celui des ressorties cinéma, généralement des versions restaurées en 4K (images Ultra Haute Définition) afin de, surtout, promouvoir leur sortie en DVD et, encore plus, en Blu Ray.

    Le joyau du cinéma qu’il sera possible d’admirer est « Une femme dans la tourmente », de l’immense Mikio Naruse, que le plus public français non extrêmement averti du cinéma japonais n’a commencé à découvrir que durant les années 1980 et, surtout en 2015, grâce à la sortie alors inédite de ce même film, alors que le réalisateur a toujours été reconnu par les japonais et les grands amateurs étrangers du cinéma nippon, comme l’un des cinq plus grands réalisateurs du pays des cent ans de son histoire (l’un des « cinq doigt de la main qui a porté le cinéma nippon », comme nous l’avons écrit dans notre article-hommage dans notre dernier numéro papier).

    Considérant, personnellement, « Une femme dans la tourmente » comme le plus beau des presque quatre-vingt films de Mikio Naruse, nous ne pouvions passer à côté de l’occasion qui nous est donnée, par sa ressortie en salles, de vous en parler.

    Argument du film :

    Reiko, veuve de guerre qui s’occupe du petit commerce de ses beaux-parents, voit son avenir menacé par l’ouverture prochaine d’un supermarché dans le quartier. C’est alors que Koji, son beau-frère, revient à la maison après avoir quitté son emploi à Tokyo.

    Avant-dernier des soixante-dix films de Mikio Naruse, « Une femme dans la tourmente » fut la seizième des dix-sept collaboration avec son actrice fétiche, Hideko Takamine (une des plus grandes actrices de l’histoire du cinéma japonais), sur une durée de vingt-trois ans. Reconnu par tous les spécialistes comme l’un des plus magnifiques films du cinéaste, ce film réalisé en 1964 (soit cinq ans avant la mort de Naruse), est aussi à classé parmi les plus magnifiques mélodrames de toute l’histoire du cinéma mondial, et ce d’autant plus qu’il va à l’encontre de tous les codes convenus du genre.

    Mikio Naruse, entant qu’initiateur du mouvement cinématographique gendai-geki (également appelé shomingeki – films sur les gens d’origine modeste), il est l’un des deux grands versants (celui pessimiste) de ce cinéma, avec Yasujiro Ozu (dont il partage aussi le thème de la famille japonaise en proie aux mutations de la société). Refusant le grandiloquent, le sensationnel et l’utilisation du pathos pour s’exprimer car il est le cinéaste du réel. Ses films sont emprunts d’une profond respect pour le genre humain – et donc des individus qui le compose – plutôt que d’un humanisme « universaliste », qui aime « les masses », les « communautés ». Mais, parce que réalistes, ils sont « brut de décoffrage ». Il n’y a pas de ce sentiment de supériorité qu’est la pitié chez Naruse et il refuse les « dialogues-citations », faisant dans le dialogue du vrai, celui sortant très rarement du propos trivial. C’est tout cela qui donne la force mélodramatique au cinéma de Mikio Naruse et dont « Une femme dans la tourmente » est son œuvre la plus aboutie dans ce genre.

    Pour autant, Mikio Naruse n’oublie pas de nous parler de la condition humaine et, particulièrement de cette classe composée des petits commerçants qui vont subir de plein fouet les grands bouleversements de la « modernité » (disons plutôt, très honnêtement, du capitalisme à l’anglo-saxonne) qui transforme les personnes en masses de consommateurs, les individus en individualités, abandonnant les valeurs ancestrales comme la politesse, le respect de la personne pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle a et/ou représente, et les troquant (les « soldant », pourrait-on même dire) pour du divertissement de masse, pour la « gloriole », pour le mépris de ceux qui ne réussissent pas socialement (la scène marquante de cette partie du film, est celle où, dans un bar, un groupe de jeunes gens qui font concourir des jeunes filles à celle qui avalera le plus d’œufs durs dans un temps donner, se gavant littéralement afin d’empocher la somme promise à la gagnante. Concours qu’organise les jeunes hommes sans remords, arguant du fait que les œufs du supermarché qui vient de s’ouvrir dans le quartier sont si peu chers qu’ils ne valent pratiquement rien – tandis que l’épicier du quartier, lui, les vendant presque le double, ne fait pourtant pas une marge suffisante pour s’en sortir). Car, ce que l’on peut considérer comme la première partie du film « Une femme dans la tourmente », est un film social à lui seul. Le supermarché qui vient de s’ouvrir fait la ruine de tout les petits commerçants puisque ceux-ci ne peuvent descendre leurs prix au niveau ridiculement bas dudit supermarché. En cela, on ne peut s’empêcher de se remémorer le roman « Pot-Bouille », d’Émile Zola, avec l’arrivée du premier grand magasin de Paris qui provoquera la ruine et jusqu’à la mort du petit commerce et de ses commerçants (rien d’étonnant, en fait, dans cette similitude puisque c’est en France qu’est né le capitalisme qie mes anglais exploiteront, par la suite, pleinement). Cette première partie du film, en plus de permettre à son réalisateur de montrer, une fois de plus, son engagement contre cette peste apportée par l’armée des États-Unis d’Amérique, et qui dévastera bien plus le Japon que ses tristement célèbres bombes, mais aussi son pessimisme pour l’avenir de son pays (tout comme c’était le cas, une fois de plus, de Yasujiro Ozu, mais également, en littérature, de Yukio Mishima ou encore Kobo Abé), introduit les personnages principaux de ce mélodrame, aidant à faire connaissance avec eux, avec leur personnalités, leur situations respectives. Et puis, porter principalement l’attention sur les vicissitudes des commerçants de ce quartier reste tout à fait dans la cohérence du film dont le titre « Une femme dans la tourmente », n’est que celui donné, comme c’est souvent le cas, très mal par les personnes chargées de la promotion des films étrangers, afin de le vendre comme un baril de lessive. Le titre original de ce film est « Midareru », ce qui, en japonais, signifie tout simplement « Tourments »). Comme nous l’avons précisé plus haut, Mikio Naruse est l’initiateur du genre cinématographique traitant des gens de condition modeste et, en même temps, le grand génie du mélodrame. « Une femme dans la tourmente » en est le film le plus abouti des deux genres, dans le cinéma de Naruse.

    Pour ce qui est de l’histoire d’amour contrarié de « Une femme dans la tourmente », elle est subtilement dévoilée au fur et à mesure du film, ne trouvant son apogée que dans la troisième partie du film, celle où, après que les deux amoureux contrariés par les conventions sociales que sont Reiko, veuve de guerre alors qu’à peine mariée, et Koji, le benjamin de la famille et beau-frère de Reiko, se soient retrouvés, côtoyés, que l’un ai fait les pas nécessaire vers l’autre qui, à l’inverse, reculait – et ce, chacun leur tour -, mais avec un amour mutuel dont on comprend qu’il continu à grandir. Mais, surtout, elle ne trouve sa véritable apothéose – sa véritablement fin, aussi, que dans les toutes dernières minutes où Mikio Naruse nous épargne le pathos coutumier aux mélodrames, par un aboutissement tout à fait inattendu -comme l’est la vraie vie elle-même – et dont on ne peut que constater la réalité du fait, ce qui la rend encore plus intense, à l’instar de la dernière image du film, sur le visage de Reiko où l’on saisit pleinement tout le désespoir et la dévastation qu’elle connaît alors, impuissante, elle aussi, devant ce qui est.

    Christian Estevez

    N.B.: critique publiée sur le site de "FemmeS du Monde magazine" le 8 septembre 2020.
    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2022
    Naruse , le plus méconnu du 5 majeur du cinéma japonais des 50’s, ici dans un sublime et bouleversant mélodrame aux accents sirkiens, incarné par une comédienne dont chaque regard , chaque déplacement dans l’espace produit une gamme d’émotions particulière. Ici encore il est question au pourtour de la décennie 60’s, d’un Japon qui passe inexorablement le témoin à un autre ,souvent dans la douleur par le heurt des conventions des uns avec le désir d’amnésie des autres.
    Brol le chat
    Brol le chat

    8 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2022
    Un splendide mélo. spoiler: Reiko n'a jamais voulu se remarier, par amour pour son défunt mari. Koji revient, avec le projet de transformer la supérette. Mais il boit, court les filles, car il n'ose pas avouer à Reiko qu'il est amoureux d'elle. Lorsqu'il le fait, tout se désorganise (sens du titre original), Reiko n'est pas insensible, mais décide de quitter la famille. Koji l'accompagne en montagne dans son village natal. Après une énième dispute, une énième cuite, Koji est retrouvé mort dans un ravin.
    Naruse excelle à décrire les sentiments par de petits gestes, des gros plans qui en disent plus long qu'une phrase. D'une finesse bouleversante.
    Roger KUSTNER
    Roger KUSTNER

    69 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 août 2020
    Un film japonais des années 60 tels que Kurosawa, Mizoguchi ou Imamura nous ont appris à les adorer !
    Le scénario n'a rien de bien trépidant, et sans être un chef-d'œuvre du cinéma nippon, il n'en vaut pas moins toutefois d'être visionné avec une certaine délectation, mais avec le recul historique qui se doit néanmoins !
    VCJSfilms
    VCJSfilms

    6 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 août 2020
    Un film dramatique, sentimental, au scénario relativement simple, cela peut donc présager une œuvre tout à fait quelconque, sans grande surprise et qui laisse un sentiment de déjà vu. Détrompez-vous et trouvez le temps pour le regarder ! Le gros avantage réside, selon moi, sur le jeu des acteurs et des actrices qui est tout simplement fabuleux, c'est joué à la perfection et ça dégage une honnêteté rare. De plus, la musique ne m'a pas laissé indifférent, bien au contraire.
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