Attention à la virulence des images coups de tête et choc sur l’Amérique raciale néo-naze, la prudence est de mise pour ce poing levé et salut fasciste. Rajouter de l’huile dans le feu afin de mettre le spectateur sous l’effet de rage contre cette stupidité qui n’en vaut pas la peine d’être mise en scène pendant deux heures. Un temps perdu utile à regarder pour se faire son idée, le titre et son sujet délicat intrigant tape à l’œil aurait pu faire un bon film, ce rien plus ni moins qu’un mauvais sketch hilarant pour commencer. Des ellipses et incohérences, un scénario défilé qui ne fait ressentir de l’empathie, une réalisation antipathique et des personnages caricaturaux. Le parfait petit livre brun du skin néo-naze d’origine germanique très certainement dans la classe dominante des États-Unis, il s’auto-parodie dans sa propre manipulation dénonciateur, juste une question de politique bipartisme de ce pays toujours sans désigner quel bord. Le réalisateur est avant tout un directeur de photographie qu’un cinéaste virtuose cherchant à toucher par la grâce historique en profondeur, son cinéma au ralenti mélodramatique en noir et blanc comme photo souvenir au couleur de race, vilain pas beau est le raciste, point à la ligne. Un final tant attendu après la case prison en une peine peu éclairée, la haine devenue son meilleur ami, une dernière savonnette macho dé-virilise passée à la « Pulp fiction ». Ce film ne m’en met plein la tronche, sa rédemption tient encore le coup, une lancée cinématographique qui fait pause et continue vers d’autres horizons.
D'une nullité abjecte. Sous prétexte de dénoncer la violence gratuite, on la montre ! Sous prétexte de critiquer le racisme ordinaire, on excuse les actes impardonnables d'un extrêmiste décérébré en l'humanisant maladroitement... Et je ne parle même pas du reste : mise en scène plate, acteurs qui surjouent, violons sirupeux pour signaler le moindre noeud dramatiique, histoire truffée de clichés... Mais pour revenir à l'essentiel American History X est surtout d'une connerie peu banale.
Film ayant beaucoup d'adeptes et devenu un classique pour certains. Certes le sujet traité n'est pas nouveau, les acteurs pas exceptionnels et le réalisateur un bleu mais la machine prend le spectateur. Distrayant.
« American History X » est le premier film de Tony Kaye. Une œuvre qui l’aura immédiatement fait connaître grâce à ses nombreuses qualités. C’est un portrait cruel d’une famille américaine moyenne, sombrant pour des causes qui ne sont pas les siennes. Pour moi, ce film dénonce clairement l’endoctrinement, le poids que peut avoir un homme sur l’esprit d’un être influençable. Le discours des personnages est assez effrayant. Il n’y a pas besoin de monstres et de zombies pour faire peur, parfois, la nature humaine suffit. Le final, assez prévisible, était inévitable. C’est la conclusion logique à tout ce qu’a présenté le film, le seul moyen de réveiller définitivement la conscience collective. A l’image de la mère des garçons ou de son compagnon qui s’enfuit sans rien dire, tout le monde voit ce qui se passe, mais personne n’a le courage de se bouger. La principale caractéristique de cette histoire américaine est sa dureté. Tout y est montré sans concession, ce qui donne lieu à de nombreuses scènes difficilement supportables. Cette violence est malgré tout filmée avec beaucoup de sobriété, on est parfois bien proche du documentaire. Les deux Edward semblent possédés par leurs rôles respectifs. Deux performances de haut vol. Edward Norton livre une prestation à contre-emploi de ses habituels rôles de héros agréable, mais dans un premier temps seulement. Son personnage néo-nazi entre en effet rapidement sur la voie de la rédemption pour servir de gentil-héros-auquel-on peut-s’identifier du projet. Son jeune frère interprété par Edward Furlong est l’incarnation de celui qui marche pour des idées qu’il ne comprend pas, d’où son rapide retournement de veste. Un film choc et inoubliable à voir absolument.
Certainement un de mes films préférés, il m'a foutu une vraie claque et m'a fait beaucoup réfléchir sur le racisme. Edward Norton est grandiose, son meilleur film après fight club.
Impression très mitigée pour ma part. Ce film entend dénoncer le nazisme et le racisme en général, mais l'objectif est partiellement atteint. Le plus gros défaut à mon avis vient d'un manque de crédibilité dans l'histoire. La rédemption du héros est pas réaliste (elle est en partie liée à une rencontre avec un prisonnier noir ce qui me parait impossible au regard de la loi des gangs qui règne dans les prisons). Il y a également beaucoup trop de pathos et de clichés dans ce film (la morale finale récitée par le frère du héros est quand même ultra simpliste, l'enlèvement du drapeau nazi par les deux frères très très hollywoodien). En outre, et je ne sais pas si c'est volontaire de la part du réalisateur, on arrive pas à éprouver un dégout pour le personnage de Derek lorsqu'il est nazi. Toutes les horreurs qu'il commet sont atténuées par une mise en scène par trop stylisée (falshbacks en noir et blanc). Du coup, la violence qui devrait avoir un effet répulsif produit presque l'effet inverse, et en devient par la même gratuite. Il est vrai toutefois que traiter du nazisme de façon subtile n'est pas quelque chose d'évident...
A tous les pauvres cons de racistes et aux adultes jugeant sans savoir : non, American History X n'est pas un film facho, c'est un film contre le fachisme. C'est pas parce que le frère de Derek Vinyard, juste après avoir compris la stupidité du racisme, se fait tuer par un noir à la fin que le film est fachiste. Faut savoir être plus objectif par exemple sur la mise en scène durant que Derek est " le " skinhead, c'est en noir et blanc parce que la couleur est en général la principale raison de la haine raciale donc pour montrer à quel point c'est stupide, il l'enlève. Je pense pas avoir soulevé tous les points dans ma critique mais c'est très dur de la faire sur ce genre d'oeuvre. 15/20
Ce film est très intéressant, il nous montre comment cela se passe à l’intérieur des réseaux ultra nationalistes et neo nazi. L'histoire est passionnante et Edward Norton joue très bien.
Évoquant le racisme aux États-Unis, le film tient en haleine le spectateur de par son casting parfait et de par ses scènes d'une rudesse incroyable. Le final est bouleversant et tragique. À ne pas rater !