Bon, allez, on va ne pas y passer des plombes : c'est un Almodovar pur jus, tourné en roue libre par Pedro.
Voilà.
Donc, vous savez déjà ce que vous allez y trouver avant de le voir : du sexe, de la violence, des histoires de famille, une réflexion sur le corps, des décors toujours choisis avec un goût à la fois kitsch et très sûr, des acteurs et actrices plutôt très bons et entièrement dévoués au maestro.... la suite ici : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/article-piel-habito-82274543.html
Je ne peux pas dire que je sois un grand fan de sa filmographie en règle générale, mais avec Piel que Habito ( qui est une adaptation du roman Mygale de Thierry Joncquet ) je dois reconnaître que Pedro Almodovar m’a agréablement surpris. L’histoire, qui s’incrit clairement comme un mélange de Frankenstein et des Yeux sans visages, est assez fascinante et la mise en scène du réalisateur espagnol n’est pas exempt de qualités. On notera aussi la solide performance d’Antonio Banderas dans le rôle d’un chirurgien esthétique qui n’est évidemment pas sans rappeler le personnage du docteur dans le roman de Mary Shelley.
LE FOU DU LABO. Le créateur ibérique nous sert sa version imaginative et troublante de Frankenstein. Une Palme d'Or n'aurait pas fait désordre pour récompenser le génie Almodovar.
Ca change vraiment de ce que Almodovar fait d'habitude! J'ai vraiment trouvé le film original mais c'est quelque peut effrayant! Comment peut-on en venir à faire une chose pareil??
Un Almodovar bien almodovarien avec les sujets de prédilection du monsieur : le sexe, les transsexuels, l'homosexualité (là sous une forme nettement plus couverte !!!), etc... C'est dommage qu'il tient trop à respecter son cahier des charges en incluant par exemple une séquence de viol qui n'en est pas entièrement pas un inutile avec un personnage inutile celui du fils voleur. Mise à part ça c'est pas trop mal, il y a une véritable atmosphère très proche du thriller, des personnages tortueux et un scénario qui se fait souvent surprenant. Je suis loin d'être un amateur du cinéaste mais là il a peut-être réalisé son meilleur film après "Tout sur ma mère".
Vu lors du Festival Lumière 2014. La Piel que Habito a été mon premier film pendant le festival et mon 2ème après Tout sur ma Mère que j'ai vu il y a 15 jours. J'avais un peu d’appréhension car Tout sur ma Mère ne m'avait vraiment pas emballé et je n'avais pas vu le côté dérangeant d'Almodovar. J'ai été très agréablement surpris par ce film, même si le visionnage ne peut pas être qualifié d'agréable vu le sujet ! La 1ère chose qui frappe c'est la maîtrise de la narration, la façon de proposer un récit entremêlé de flashbacks et surtout d'inclure le twist du film à sa moitié. L'effet de surprise est total et surtout ne gâche pas le reste du film, tant ce twist reste dans la tête et imprègne la vision de la 2ème partie. Almodovar présente des choses très crues dans ce film, aborde des thèmes perturbants, le transgenre, la biologie génétique, tout ça mêlé au désir, à l'attraction et au syndrome de Stockholm. Rien que d'y repenser, d'oser imaginer pareille chose dans la réalité fait froid dans le dos. Mais en plus il arrive à introduire ça avec pas mal d'humour, alors que ce que l'on voit à l'écran est horrible, façon d'alléger un peu le ton du film, de jouer avec le spectateur. La prestation des acteurs est géniale, Banderas fait froid dans le dos et Elena Anaya a pas mal donné de sa personne ! Une grande violence, tant physique que psychologique émane de ce film, qui tranche avec la réalisation assez sobre et le rythme assez lent. D'ailleurs, beaucoup de personnes n'ont pas supporté le visionnage et sont parties. Vraiment un film qui prend aux tripes et qui ne laisse pas indifférent !
Pour les amoureux de l'univers de Almodovar. Un film surprenant sur toute sa longueur, sans une minute d'ennui il nous emmene sur les pas de plusieurs personnages qui nous font avoir envie d'en savoir plus, encore une fois un trés bon Almodovar... Sans oublier non plus Antonio Banderas qui est tout en noirceur et finesse bravo
La piele que habito est un film empreint d'une atmosphère particulière, à la fois drôle, obscène et malsaine. Une adaptation réussie du roman Mygale de Thierry Joncquet.