Avis : Les chansons d'amour - Page 9

Sans rafoler de comedies musicales ,je dois bien avouer que celle ci possede au moins 2 qualités qui lui confere un certain charme : ses interpretes et ses textes.Le trio Garrel/Sagnier/Hesme est epatant de naturel et degage une grace ,un romantisme moderne qui rappelle (toute proportion gardé) par moment Jules et Jim.Le reste du casting (a l'exception de Leprince Ringuet qui joue et chante assez mal) se trouvant au diapason ,l'on assisite a de jolies scenes evoquant la brutale disparition de Julie et ses consequences sur son entourage.L'autre point fort s'avere etre la finesse et la precision des dialogues chantés qui depeignent de maniere poetique les etats d'ames des persos ,on alterne ainsi scenes reelles et musicales sur un elegant rythme qui chute tout de meme beaucoup durant la derniere 1/2 heure qui voit notre heros consoler sa peine dans les bras d'Erwann.Grace a une realisation legere et sans artifice ,l'on se prend a battre la mesure et a se laisser entrainer dans la ronde.

Christophe Honoré a su se trouver, depuis son 17 fois Cécile Cassard, une place à part dans le cinéma français, lorgnant d'un côté vers l'oeuvre d'un Despleschin, et de l'autre vers un cinéma plus "ouvert" au grand public. Bien entendu, son parcours est jalloné de réussites comme son récent Dans Paris aussi bien que de troublants navets (Ma mère). On sent avant tout chez le réalisateur la volonté de revendiquer son héritage de la nouvelle vague.

Mais n'est pas Jacques Demy qui veut. Après une entrée en matière vraiment très convaincante (le générique typiquement truffaldien), et malgré une certaine vitalité que le cinéaste essaye parfois d'insuffler, le film ne dépasse jamais l'esthétique d'une publicité pour une compagnie d'assurance, avec une photographie assez hideuse et un scénario plus que baclé. Les scènes chantées semblent vraiment venir de nulle part et ne s'intègrent pas à un récit déjà très faible.

Le film vaut vraiment pour sa performance d'acteurs, dans une certaine mesure là aussi : si Louis Garrel explose ici en gagnant en charisme, après avoir été pendant longtemps surestimé, et Clotilde Hesme de rayonner comme jamais une actrice française n'en est capable (à part peut-être Isabelle Carré), l'énergie vitale dégagée par les deux inoubliables "Amants réguliers" nous fait rapidement oublier la sous-utilisation de Chiara Mastroianni et Ludivine Sagnier, ainsi que la transparence la plus totale d'un Grégoire Leprince-Rinquet oripilant de naîveté dans son jeu.

Finalement, plus que le fait de sombrer à de très nombreuses reprises dans les clichés du "mélo sentimental chanté", le Honoré nouveau est particulièrement inintéressant et s'oublie très vite.

Un film mélancolique et émouvant, une petite perle dans le monde dans l'industrie du cinéma. Honoré s'impose avec un sujet lourd mais jamais dur, Louis Garrel éblouie l'écran et les chansons nous restent en tête... Encore !

Louis Garrel aura réussi à (enfin) me prouver qu’il savait jouer autrement quand voulant faire sourire ou pleurer dans des films français qui reste trop souvent sentimentalement basique ou humour banal… "Les Chansons D’Amour" restent particulier dans l’intrigue que Christopher Honoré qui veut faire passer un contexte qui n’en reste touchant et rempli d’émotion et sensibilité qui feront chavirer les amoureux de Paris, par de beaux plans paysagistes et surtout émotionnel. Pas pour tout le monde c'est sûr, même les fans de cinéma, mais les fabuleux plans éloignés, resserrés en musique faisant passer l’insouciance et la mélancolie dans un quotidien quelconque complètement brisant pour un trio assez attachant ou l’on ne peut faire la différence du plus jaloux ou excessif… L’attachement est arrangé en grande partie (tous les personnages compris) par la spontanéité des musiques s’intégrant parfaitement dans le long-métrage, regorgeant de belles idées et raisons pour laquelle les comédies musicales sont le meilleur remède pour rêver de joie infinie et d’amour à donner autour de soi. 
"Les Chansons D’amour" est alors un film à vraiment conseiller pour se retrouver soi-même dans un mépris de nous, d’un(e) autre ou des beautés matérielles ou codépendantes de nos amours.

Je ne peux pas dire que je suis fan de comédie musicale mais là j'avoue que ça fonctionne très bien.

Je pense même que vu le sujet traité cette narration rend à merveille la confusion des sentiments

Charmante et désuette, cette carte postale musicale souffre de la comparaison avec l'univers bien plus profond de Jacques Demy. L'hommage appuyé à la Nouvelle vague rend la mécanique un peu vide et ce ne sont pas les poussives chansonnettes qui convaincront le plus. Encore une oeuvrette surestimée.

Jolie petite histoire de confusions amoureuses qui arrive à évoquer la mort et à mélanger les genres avec harmonie... Les chansons sont belles et bien interprètées. Cependant, ce qui m'a profondément agacé c'est le côté comédie dramatique parisianiste à fond estampillée pour un public de bobos... toute la 1ere partie du film m'a vraiment gêné pour ça... bref, un film sympathique mais qui ne mérite pas tout l'éloge qui lui a été réservé.

Ce film est parisien jusqu'au bout des ongles et donc, tout naturellement, sublime. Les acteurs et chanteurs sont fantastiques, ils dégagent une émotion et une intensité rare et inédite au cinéma, mélange de naturel et de mystère. Les chansons sont parfaites avec des mélodies tantôt entraînantes tantôt poignantes aux paroles toujours justes et sensées. Un véritable chef d'œuvre parisien

Partout dans le monde, on a l'image du français raleur et orgueilleux aimant la bonne bouffe. Mais on a aussi la vision d'un pays propice aux histoires d'amour les plus belles et les plus diverses. Christophe Honoré rend un bel hommage à ce cliché en le transposant dans la plus belle ville du monde (et accessoirement, la ville des amoureux), Paris. Ludivine Sagnier, Clotilde Hesme, Grégoire Leprince-Ringuet, tous vont croiser la route de Louis Garrel et former un labyrinthe passionel et dramatique. La particularité du film d'Honoré, c'est d'inclure directement à l'histoire des passages chantés signés Alex Beaupain. Même si les acteurs sont novices en la matière, le rendu final est excellent et permet au film de se démarquer largement des habituelles histoires d'amour. Qui plus est, les nombreuses liaisons abordées dans le film vont bien au delà du simple ménage à trois. Un casting charmeur dans un Paris mélancolique et absolument pas idéalisé, "Les Chansons d'amour" explore une multitude de routes menant toutes à l'amour le plus fort et bénéficie, en outre, d'une BO exceptionnelle.

Superbe film, drole, émouvant, bouleversant.On y découvre la vie d'un parisien en 3 parties sur fond musical: le triangle amoureux, le drame et le retour à la vie. Ce film laisse place à beaucoup d'interprétations, c'est certainement ce qui en fait sa grandeur. A peine vue, il me tarde déjà de le revoir

Des acteurs epatants emmener par une bande originale etonnante !!!
En un mot, boulversant...

Impossible de ne pas comparer ce film de Christophe Honoré avec “Après lui”, scénarisé par le même Honoré, et partant d’une thématique commune : la mort d’un personnage, jeune et plein de vie, et comment cette disparition bouleverse l’existence des autres.
Dans ces chansons d’amour, le réalisateur fait le pari de la distance, au risque de la légèreté, avec des chansons façon comédie musicale à la Jacques Demy.
Extrêmement agaçant dans les premières scènes, avec un entrain aux limites du grotesque, le film s’humanise peu à peu, frôlant parfois l’émotion malgré l’absence de pathos.
Mais quelques défauts majeurs viennent plomber l’ensemble et empêchent le spectateur de succomber aux sentiments. Il y a d’abord une approche stylistique bourrée de références culturelles lourdes et pour la plupart inutiles (sauf pour séduire les critiques des journaux dits intellectuels). Outre Demy précédemment cité, on pense à Truffaut ou Godard, et la liste des oeuvres littéraires que font semblant de lire les personnages est impressionnante et prétentieuse.
Si l’on parvient à ignorer cet environnement intellectualisé, le film dégage un certain charme, limité tout de même par le choix de ne pas vouloir emporter le spectateur vers la douleur et le sentiment d’absence. La légèreté domine, et même dans les moments qui pourraient être graves, on ne ressent aucun serrement de coeur, aucune humidité lacrymale. Louis Garrel en pitre de service même pas drôle est particulièrement horripilant, paraissant toujours un peu à côté du rôle.
Tout ceci ne permet pas de croire aux personnages, et on ne se trouve jamais à leurs côtés, contrairement au bien plus émouvant “Après lui”.

"Bien mais..." Après avoir attendu assez longtemps, après avoir lu les critiques des deux bords, eh bien je suis allé le voir, ce film, pour ENFIN me faire une idée PERSONNELLE... Eh bien, je l'avoue, j'ai "aimé". Soit, mes premières impressions furent dévastatrices: oui, c'est parfois très mal filmé (mauvais plans), oui le jeu de Louis Garrel est d'une consternante PLATITUDE (il joue MAL, à mon avis, et ça rappelle "DANS PARIS", dans le genre nombriliste et glacial...), oui le son des voix est parfois péniblement audible, oui le tout fait très "pour bobos parisiens un poil intello et métrosexuels associés"... Malgré tout, en m'efforçant de dépasser mes appréhensions, je suis parvenu à AIMER ce film, et même beaucoup, étant parisien mais ni bobo ni gogo du type du film. Sur les CHANSONS: oui, ok, Alex Beaupain est un ami d'adolescence C. honoré et, sans trop exiger, j'ai pu trouver certaines chansons très justes, bien insérées et délicieusement mélancoliques. Finalement, ce qui compte, dans ce film, c'est une certaine poésie, une atmosphère surrannée de douce désolation. La fin est cynique, triste mais juste. La scène d'amour entre Ismaël et Erwann fait passer l'émotion mais ça reste vraiment trop "fleur bleue". Le caractère du "petit" Erwan est quand même très creux, c'est clair. Le sens du tout est à mon avis à rechercher dans une psychanalyse de C. Honoré. On avance en pataugeant un peu... d'ailleurs le but n'est-il pas justement de nous plonger dans une mélancolie douce-amère? Je n'ai pas pu prendre pour de la "platitude" cet exercice intimiste (qu'il soit prétentieux ou pas, ce n'est qu'une façon de ressentir). Finalement la gêne vient surtout d'un manque sensible "force" (perso ça ne me gêne pas, d'autres si), d'un certain amateurisme (qui veut faire stylé/minimaliste, admissible à la limite) et d'une critique du jeu, en particulier de Louis Garrel, vraiment énervant: plat, pas d'émotion, inexpressif. Honoré, arrête avec Garrel et travaille plus tes histoires!

Les chansons d'amour est une des bonnes surprises cannoise de l'année, cette comédie musicale rendant autant hommage aux films de jacque demy qu'à ceux de la nouvelle vague, nous transporte au coeur d'un Paris mélancolique et gris, les personnages interpretés par d'excellents acteurs, Louis Garell, Ludivine Sanier ou encore Chiara Mastroianni sont très touchanyts et émouvants, l'amour est triste chez Honoré mais le pessimisme sous jacent est contré par un certain optimisme final , un très joli film qui fait fi des taboux dans le domaine de la sexualité(ménage à trois, bisexualité)sans jamais tomber dans le vulgaire et le sulfureux, une gageure pour Cristophe Honoré auteur du sulfureux et malsain Ma mère,en bref un film certes curieux et assez simple dans sa structure mais à aller voir...

Est-il encore possible de faire aujourd’hui du cinéma moderne avec une volonté de rendre hommage à un genre on ne peut plus classique et disparu ? C’Est-ce qu’a assez bien réussit le film « Les Chansons D’Amour » du jeune cinéaste français Christophe Honoré. Énorme message d’amour aux comédies musicales d’antan signées Jacques Demy, ce film a pourtant une vraie image contemporaine. La raison principale de ce tour de force, et parallèlement la plus grande réussite du film, c’est d’avoir fait appel à un compositeur actuel bourré de talent, Alex Beaupain. Des chansons rythmées, qui racontent des histoires, audacieuses et originales dans leurs paroles. Il flotte même comme une ambiance de Nouvelle Vague sur ce film. L’apologie du ménage à trois, voilà quelque chose que n’aurait pas dénier un certain François Truffaut par exemple. L’histoire avance, filmée sans complexe par Honoré, passant du couple à trois à la mort ou aux rapports homosexuels. Jamais il ne juge ces personnages, il les laisse vivre. La photographie est très réussie, s’installant dans un Paris sombre et rétro. Mais Honoré a malgré tout du mal à s’imposer comme réel auteur ou metteur en scène, sa réalisation se reposant un peu trop sur ses chansons et personnages. On a parfois l’impression d’être dans une succession de clips sans que l’histoire prenne un réel sens. Néanmoins il a un certain talent pour filmer ses personnages amoureusement, allant chercher leurs émotions. Il faut à ce titre souligner la qualité du jeune casting avec la radieuse Ludivine Sagnier qui prends le dessus, belle et très juste. Louis Garrel varie les registres sans trop de soucis, Grégoire LePrince-Riguet apporte une touche de douceur. En résumé « les chansons d’amour » est un film français original, sympathique et très plaisant pour les oreilles, il est juste dommage que le cerveau ne puisse autant en profiter!