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JR Les Iffs
61 abonnés
1 151 critiques
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4,0
Publiée le 9 mai 2019
Un beau film (méconnu) de Vittorio de Sica. Une histoire originale, plausible, même si ici elle présente quelques incohérences (voyage en Russie de Sophia Loren, les problèmes de langue), une belle réalisation dans de très belles séquences (neige, cimetière), des décors en extérieur très bien choisis (en URSS), des acteurs tous très bons, et une musique très bien placée dans le film et d'une belle qualité. Un scénario donc assez riche en évènements, pas de happy end, mais une belle émotion de dégage de cette histoire où Sophia Loren déploie toutes ses qualités de comédienne. C'est un très bon film, émouvant, réaliste néanmoins, car de telles situations ont pu exister réellement.
Un film qui a sans doute vieilli mais au scénario excellent malgré les incohérences et deux monstres sacrés mémorables, Sophia Loren et Marcello Mastroianni. Un bon classique, même si la fin est triste mais ö combien plausible.
septiemeartetdemi.com - Voici encore un film qui remet en question la vision qu'on peut avoir de l'URSS pendant la Guerre froide : un état froid, justement, dans tous les sens du terme, cynique et fasciste. Il y a forcément du vrai là-dedans, mais la surprise est grande quand cette production italienne en collaboration avec Mosfilm - les grands producteurs russes depuis 1920 - nous montrent des scènes impressionnantes tournées par les Russes pour les Italiens, et dépeignant une guerre qui n'est en rien avantageuse pour l'image de la Russie à l'étranger puisqu'ils sont représentés comme les cruels ennemis bénéficiant du climat glacial ayant raison des soldats russes, et qui par ailleurs contribue au fait que le front russe est une alternative à la cour martiale.
Bref, rien de valorisant pour les slaves ici, pourtant ils constituent une assez petite partie du film. Peut-être ont-ils accepté de jouer le jeu sur la base des efforts herculéens mis par les Italiens sur le scénario ; l'histoire a la bougeotte, la caméra aussi, et des plans ailés vont voler outre-terre jusqu'aux steppes quand ils n'effectuent pas des travellings ahurissants autour de quelque camion de déménagement ou ne se contentent d'être le moteur de l'ascenseur émotionnel à travers le temps autant que l'espace. Cette dimension éminemment géographique participe au charme immense de l'œuvre au moins autant que le couple super efficace de Mastroianni et Loren, surtout quand le jeu de cette dernière s'épure de ses gesticulations hystériques habituelles.
Les Fleurs du soleil est un joli mélodrame délicatement mis en scène par Vittorio De Sica, les élans dramatiques sont parfois poussés durant la narration du film mais cela ne tombe jamais dans le mielleux. Durant la 2nde G.M. Marcello Mastroianni incarne un italien du Nord se mariant avec une napolitaine pour retarder son départ à la guerre malheureusement pour lui il est envoyé sur le front de l'Est donc en Russie, l'Italie fasciste de Mussolini étant l'allié de l'Allemagne nazie (on peut regretter l'utilisation d'images d'archive pour représenter la guerre), il disparaît dans les steppes enneigées de la Russie. Son épouse jouée par Sophia Loren ne croit pas à sa mort et après guerre se rend sur place, le film est réellement tournée en U.R.S.S. (on fermera les yeux sur le fait qu'elle peut circuler très librement dans ce pays). Elle apprendra que son mari vit désormais avec une Russe (incarnée par l'actrice russe Lyudmila Saveleva) qui lui a sauvé la vie de plus, ils ont eu une petite fille. Dépitée elle retourne en Italie et tâchera de refaire sa vie, pourtant ils s'aiment encore et cela se terminera de manière assez amère. C'est donc un beau film auquel il manque le petit plus pour en faire une réelle œuvre grandiose, mais cela se regarde avec une certaine passion et Henry Mancini signe une très belle musique accompagnant à merveille le ton quelque peu triste des Fleurs du soleil.