Avis : Harcelés - Page 8

Chris et Lisa ne comprennent pas pourquoi leur voisin Abel Turner, un flic proche de tirer sa révérence, leur mène la vie dure. Nuisance sonore, vandalisme, répliques assassines, Abel n'est vraiment pas le genre de voisin que l'on aimerait avoir. Surtout que Samuel L.Jackson lui apporte une inquiêtante démarche pachydermique et un regard aussi fou que changeant. Peu habitué à ce genre de rôles finalement assez proche du psychopathe type Norman Bates, Jackson en impose pourtant sérieusement au point d'éclipser un peu tout le monde. Les quelques traits d'humour c'est lui, les scènes les lus explosives le mettent toujours en scène et surtout, sa présence est une menace constante pour le couple Kerry Washington/Patrick Wilson qui n'obtient malheureusement qu'un rôle assez passif, subissant les facéties monstrueuses du sombre géant Jackson. Neil LaBute, réalisateur très inconstant capable du pire ("The Wicker Man" avec Nicolas Cage) comme du meilleur ("Harcelés" justement), signe un thriller psychologique au scénario captivant et au casting judicieux. "Harcelés" utilise certes le schéma assez classique de l'escalade de la violence entre le psychopathe et ses proies jusqu'à un final trop vite expédié mais les inventions de Turner, le voisin flic et dérangé, ne tombent que très rarement dans la facilité et l'on sent réellement qu'il est capable de faire plonger le pauvre couple qui a élu domicile à côté de chez lui dans la tourmente. A l'image des incendies qui ravagent la Californie et qui prennent de plus en plus d'ampleur tout au long du film, la folie guette dans ce paisible quartier de Lakeview Terrace où un flic a décidé de mettre tout en oeuvre pour pourrir la vie d'un couple qui vient de faire son nid. Efficace sans être génial, surprenant sans être novateur, "Harcelés", c'est le thriller académique qui fonctionne toujours aussi bien en grande partie grâce à un acteur principal très en forme dans le rôle clé.

Une bataille de voisinage très prenante avec une bonne progression de la tension dramatique sur fond de racisme à contre-sens de ce qu'on a l'habitude de voir.
Les dialogues ne manquent pas de piquant et Samuel L. Jackson est très bon dans son rôle de policier imposant dans sa déchéance.

Un bon thriller, mais qui exploite un peu légérement les sujets qu'il traîte, violence, stress de la vie (nouvelle maison, fonder une famille...) et le racisme mais du côté blancs oprimés, la tolérence des parents et des enfants.... mais voilà peut être un peu trop de sujet à la fois, ceci dit c'est un excellent thriller avec de très bonnes interprétations des trois principaux acteurs.

Un thriller psychologique sur fond de racisme qui aurait pu etre mieux.
Un film qui n'est pas violent mais où la tension palpable dès le début ,monte crescendo.
Des dialogues parfois coquasses et un S.L. Jackson extémement convaincant en méchant voisin.
Malgré tout la réalisation reste trés classique et l'ensemble manque de profondeur sur le théme principal.
On peut regretter un certain manque de suspens ,d'action et surtout de rebondissements , quelques longeurs dans la deuxieme partie du film et une fin trop convenue.

Très bon thriller haletant et révoltant par l'impuissance des voisins face à un policier raciste et au dessus des lois...
De bons acteurs et un scénario très bien écrit. 3.5/5

Harcelés est un bon film ! Alors oui c'est prévisible, oui c'est ultra conventionnel à tous les niveaux, mais ça tient la route. Samuel L. Jackson est parfait et tous les autres acteurs se débrouillent bien. Pas le film de l'année mais appréciable.

un film qui se résume seulement à l'interprétation d'un Samuel L.Jackson plus teigneux que jamais. Mais la palpitantes vie de ce nouveau couple fraichement débarqué est d'un ennui mortel est le syndrome "mal aux fesses" tant redouté par le spectateur se fait ressentir dès la première demi heure. le scénario archi vu est à oublié. Peut mieux faire, mais alors vraiment mieux.

Un thriller à la touche Hitchokesque qui se suit paisiblement jusqu'a son dénoument classique mais efficasse, servi par un Samuel L.jackson toujours en aussi bonne forme, et par des seconds rôles tout à fait convaicant.

Thriller sur fond de racisme, ou l'on retiendra surtout la (trés) bonne prestation de Samuel Lee Jackson dans ce personnage à double tranchant et sa capacité à entretenir la tension tout au long du film.

Un bon drame /thriller qui se laissera apprécier par la qualité de l'interprétation des différents acteurs et par un scénario très intéressants abordant des thèmes passionnants. S.L. Jackson est très bon en mauvais voisin et P.Wilson (acteur que je découvre) est bien convaincant. Le tout baigne dans une ambiance assez "électrisée" due à une grande tension montant crescendo tout au long du film.

La bonne idée de ce thriller bien ficelé, c'est d'appliqué un style de cinéma et des valeurs spécifiques sur un thème rarement abordé, c'est-à-dire le voisinage. Intéressante réflexion sur le pouvoir d'une petite communauté (résidentielle autant que raciale) et la force incontrôlable de la police, "Harcelés" se fait l'observation de pleine face d'une Amérique qui, dans son confort programmé et visible, perd la tête au point de s'affirmer dans une rigidité quotidienne qui fait peur à voir. La paranoïa grandissante du voisin (et flic, incarné par le génial et tonitruant Samuel L. Jackson) face à ses enfants qu'il se doit d'éduquer parfaitement suite à un passé tragique, va devenir une paranoïa partagée, une folie sans fin évoluant à une confrontation physique dangereuse et, au fond, tout à fait grotesque. Ici, le noir policier devient un personnage intéressant puisqu'il endosse le rôle d'un homme de paix, ce que beaucoup de noirs américains n'ont pas la chance d'être et d'avoir. Il permet de se venger du petit américain blanc et raciste, d'incarner un bras droit de la force suprême avec une dignité qui le rend accessoirement crédible, jusqu'à tomber lui-même... dans le racisme dont on imagine qu'il a été victime avant d'en devenir le partisan au sens inverse. Rarement abordé, le pétage de cables aboutissant à l'humiliation des blancs et à la toute-puissance d'une communauté noire grandissante est aussi au coeur du récit. En décryptant une réalité peu énoncée dans l'art ou le média, il prend parti de ne pas plaire à toute une partie de son public. Pourtant, que l'on apprécie ou pas le discours, on reconnaîtra un sens de la dramaturgie assez impressionnant, tout en crescendo et en subtilités cachées. La fin du film, climax habituel, parvient à exploser, non pas les codes, mais toute une manière de filmer qui faisit défaut au film jusque-là. Car il faut avouer que la mise en images, plate et sans tension, a tendance à ramollir toute la matière scénaristique et la précisi

Pas mal ! Quelques passages assez tendus et prenants, et comme d'hab, un Samuel L. Jackson assez bon, même dans un rôle de belle ordure :)

Si une ambiance évoquant de très loin Polanski se met en place en première partie (les voisins se jaugeant du regard), on s'enlise très vite dans de vagues considérations parfumées de racisme latent qui endorment le spectateur avec une efficacité d'autant plus grande que Samuel Lee Jackson est cool. Un peu de nervosité, ça ne fait pas de mal parfois. Mais non, tout reste cool jusqu'à la fin, avec un face à face final prévisible et hautement soporifique. La série B mal foutue au script torché à la va vite qu'on regarde entre deux chefs d'oeuvres pour rendre sa cervelle malléable.

Harcelés tient la route grâce à un interprétation sans faille des acteurs principaux.
Mais le scénario étant linéaire les 1H50 que font le film m'a semblé à certains moments longs.
ça manque de rebondissements ou le film aurait dut être moins long pour être plus efficace.

L'ensemble est d'une relative efficacité et Samuel L. Jackson est une fois de plus impeccable mais il est navrant de voir un réalisateur comme Neil LaBute (à qui l'on doit tout de même "Nurse Betty") s'enfoncer depuis un petit moment dans un cinéma calibré et sans aucune originalité (voir son remake désastreux de "Wicker man").