Avis sur Le dernier été

Georges Mandel fut un homme politique de droite, qui occupa notamment le poste de Ministre des Colonies et celui de Ministre de l'Intérieur. Quand on sait que ce film est tiré d'un ouvrage écrit (ou signé...) par Nicolas Sarkozy, on comprend qu'il avait pour objectif de valoriser le futur président Bling-Bling par Mandel interposé. Nous sommes donc en présence d'une apologie sans nuances d'un personnage réactionnaire dont les seuls mérites sont d'avoir choisi de Gaulle et d'avoir été assassiné par la Milice, ce qui en a fait un martyr. Ce film relève donc de la manipulation politique, et en particulier le passage contre les employés des PTT qui ne font rien, allusion très nette à la politique de Sarkozy contre les fonctionnaires. Néanmoins, Goretta a bien du talent et tous les acteurs sont exceptionnels, à commencer par Villeret, Frot et celui qui interprète Pétain. Ces qualités permettent de voir Le dernier été avec un certain plaisir. A noter, un dialogue très improbable entre Mandel et un général allemand sur le génocide des Juifs. On frise franchement l'anachronisme...

Alors là ce biopic est une magnifique surprise ! Je ne connaissais Georges Mandel que de nom et je suis ravi d'avoir découvert la vie de cet homme courageux et remarquable. Et quel plaisir de revoir Jacques Villeret qui nous manque tant ! Une soirée enrichissante et plaisante ! Que demander de plus ?

"Le Dernier Été", un téléfilm historique français réalisé par Claude Goretta en 1997.
Un film biographique sur la vie du député et ministre résistant Georges Mandel.
Une belle distribution avec Jacques Villeret et Catherine Frot. Une belle prestation d'acteur pour Villeret, dans un rôle loin de son personnage de comédie.
Un téléfilm instructif sur la vie de ce résistant, qui avait, dés les années 30, alerté sur l'intention d'Hitler d'envahir l'Europe dans les années à venir et le danger d'une guerre avec la France. Georges Mandel a voulu convaincre de la nécessité d'attaquer l’Allemagne avant que sa capacité militaire ne soit trop grande, mais il ne sera pas écouté.
Un téléfilm très bien réalisé, bien documenté sur l'activité de l'homme politique avant et pendant la guerre.

C'est un téléfilm qui a 3 mérites:
1) nous faire découvrir la vie de G. Mandel, un personnage haut en couleur
2) réunir Villeret et Frot qui partage une même sensibilité
3) nous apprendre que N. Sarkozy a écrit sur Mandel
A part ça, le film a vieilli, les couleurs et décors ont un peu passé mais cela se regarde.

Bon téléfilm biopic mais la réalisation manque de punch et de rythme. La personnalité de Mandel reste peu approfondie alors qu’il y avait à dire. Mais l’ensemble reste intéressant surtout grâce à la présence de Jacques Villeret. Quel plaisir de voir ce grand acteur que l’on a trop limité aux rôles comiques. Il y excellait mais on apprécie ici toute sa présence dramatique. Catherine Frot et la petite Émilie Delaunay sont magnifiquement lumineuses. Un bel hommage à ce personnage historique méconnu, héros admirable mais discret, prisonnier suffisamment gênant pour être assassiné par la milice.

Comment résister à un film avec en tête d'affiche Catherine Frot et Jacques Villeret ? J'ai cédé et je n'ai pas été déçu car j'ai découvert l'acteur dans un film où il joue un rôle qu'on n'est pas habitué à lui voir tenir, celui de Georges Mandel un ministre résistant de la dernière guerre mondiale, qu'on décrit comme un être taciturne, qui obtint des excuses publiques du Maréchal Pétain pour avoir été victime d'une injustice. Il n'hésitait d'ailleurs pas à le qualifier de sénile....
Si besoin était, Jacques Villeret montre ici son grand talent de comédien de par sa faculté à se glisser dans la peau de tous les personnages, du plus farfelu au plus glacial.
Claude Goretta, le réalisateur suisse qui a signé la réalisation de nombreux films, connaît bien son métier et il signe ici en 1997 une de ses dernières oeuvres avant de prendre une retraite méritée : il a en effet aujourd'hui (2014) 85 ans.
Ce qu'on pourrait reprocher à cette aventure, c'est un goût d'inachevé avec l'impression que certains moments dramatiques ou d'histoire eussent pu mieux être exploités : ce dont témoigne la durée du film assez courte (85 mn) Mais on n'en est pas moins captivé : France 5 a même réussi à attirer avec lui plus d'un million de téléspectateurs à 20h40 le 9 juin 2014. ce qui n'est pas rien pour un film qui ne visait pas à faire de l'audience mais à rendre un hommage. .
willycopresto

Le dernier été est un très bon téléfilm de Claude Goretta. La mise en scène de la réalisatrice reste classique et le scénario n’a rien d’original. Mais l’histoire a été plutôt bien ficelée et le spectateur est intéressé par le long-métrage. De plus, les acteurs comme Jacques Villeret et Catherine Frot sont irréprochables dans leurs rôles. Bref, trois étoiles.

Téléfilm politique et historique qui passe pour un biopic mais n'en est pas un car d'une part ce n'est que la dernière partie de la vie de Georges Mandel et l'ensemble est sur son combat contre le nazisme et donne peu d'informations sur lui. Le titre est assez juste il fait référence en même temps à l'assassinat de Mandel et au dernier été de la seconde guerre mondiale. Le début du film annonce que c'est une adaptation d'un livre biographique de Nicolas Sarkozy de 1994, le téléfilm est de 1998, intitulé Georges Mandel, le moine de la politique. "Le moine" pour décrire le caractère et comportement qui transparaît assez dans le film. Ce caractère joué par Villeret est sans complaisance en bien et moins bien mais comme indiqué, il manque des informations, des faits sur son passé. Hormis sa collaboration avec Clemenceau, qu'il est juif et fortuné ces éléments presque devinés tant l'ensemble est surtout intentionnel par des événements, discours et attitudes. La réalisation, reconstitution et Villeret ne sont pas en cause pour cela mais c'est une forme de justification sur le fait que l'essentiel qui est martelé est que c'est un solitaire, un travailleur, un homme intègre et méticuleux quoique complexe d'une part et d'autre part il a comme une prescience, une lucidité et une obsession de la menace que constitue Hitler avant tout les autres politiques français dès le début des années 1930. C'est cela qui est donné comme information comme une justification qui imprègne tout le film et en réduit beaucoup l'intérêt par rapport à la complexité qu'il amorce parfois. Cette attitude du film se voit par un contraste entre le fait qu'il y a beaucoup de condescendance envers lui avec des Monsieur le ministre à la pelle et lui apparaît n'en avoir que bien peu pour les autres, comme un élitisme exacerbé de nanti et intellectuel qu'il soit juif ou non.

Le sort méconnu de Georges Mandel, de son vrai nom Rothschild, fidèle de Clémenceau, homme de droite, ministre énergique des PTT, puis de l’Intérieur, précurseur de la télé, soutien de la Résistance, emprisonné en août 40 par Pétain, livré aux Allemands, rapatrié et lâchement assassiné par la Milice. Instructif et magistralement interprété par Jacques Villeret, pourtant à contre-emploi.

Contrairement à "Laval, le collaborateur", ce film rend le personnage plutôt antipathique. Il montre un grand bourgeois briseur de grèves et de syndicats comme Clemenceau, son mentor. Et trop attaché à son confort parisien pour répondre à l'appel de Churchill et continuer le combat à Londres. On ne peut cependant qu'admirer ensuite sa prescience des événements de la 2ème guerre mondiale puis sa résistance à 4 ans de ballottage de prisons en prisons.

Villerest est exceptionnel de justesse. On le sens investi par le rôle. Dans la peau de Georges Mandel député ministre juif qui va refuser de partir pour Londres et entrer en résistance. Personne n'a voulu l'écouter et pourtant il avait tout prévu du désastre qui allait s'accomplir. spoiler:
Il paiera de sa vie son combat puisqu'il sera fusillé par la milice française en 1945 peu avant la fin de la guerre. spoiler:

un film politique et un temoignage' tres interressant sur un personnage important de l'histoire
villeret est ettonant dans le role de mandel
on pourrait peu etre juste reprocher un rythme un peu lent du film sinon globalement il était bien