Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
tomPSGcinema
648 abonnés
3 323 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 8 mars 2014
Dans cet excellent court-métrage Charlot est tout d’abord le souffre-douleur du chef machiniste pour ensuite s’improviser comédien, ce qui ne sera pas sans causer quelques catastrophes. De nombreux gags parfaitement chorégraphiés et un Charlie Chaplin en très bonne forme font que l’on rigole beaucoup devant ce court-métrage.
Comme son titre français - pour une fois justifié - l’indique, Chaplin, pour ce septième film chez la Mutual, est machiniste sur un plateau de cinéma. Toujours aux prises avec le gros Eric Campbell, il nous fait assister à une suite de gags, le meilleur reposant sur un accessoire qui sert à ouvrir et refermer une trappe. Dans la deuxième partie du film, on voit une très audacieuse exposition de mœurs, avec Edna Purviance qui se déguise en homme pour être admise sur le plateau. Charlot, qui a tôt fait de s’apercevoir de la supercherie, se met à l’embrasser sur la bouche (c’est la première fois à ma connaissance que Chaplin filme un baiser buccal, en plan rapproché qui plus est). Le gros bonhomme les surprend et prend Charlot pour un homosexuel… La fin montre une gigantesque bataille de tartes à la crème, filmée au second degré en tant que film dans le film puis, comme souvent, Chaplin sauve Edna des griffes de deux gros méchants et le plan final les voit s’embrasser à qui mieux mieux sur la bouche again…
" Charlot machiniste " (Behind the Screen) est un court-métrage muet en N&B coécrit, coproduit et réalisé par Charles Chaplin en 1916. Une Comédie dans laquelle nous retrouvons l'extraordinaire comédien en Charlot. Dans un studio de Cinéma, il est accessoiriste, assistant de Goliath le régisseur joué par Eric Campbell et la belle Edna Purviance dans le rôle d'une actrice débutante. Le scénario se disperse beaucoup, alliant absurde, action, romantisme, émotion... Il nous délivre cependant une belle collection de gags à répétitions et d'effets visuels comiques.
Chaplin en grande forme pour ce court-métrage où il incarne un machiniste sur un plateau de cinéma. Comme souvent, il regorge de bonnes idées, y compris lors de la bataille de tartes à la crème (plus intéressante que celles auxquelles pouvaient s'adonner Fatty Arbuckle, par exemple). Certains gags sont hilarants, notamment celui de la trappe. A noter également un gag sur l'homosexualité, chose très inhabituelle pour l'époque, un peu comme celui sur la cocaïne dans "Les Temps Modernes", 20 ans plus tard.
Un court métrage pas très consistant mais cohérent, le titre anglais Behind the screen indique bien l'idée. Il y a de vrais gags un peu portés sur de la maladresse et des humeurs mais sans mauvais goût. Charlot est face à des gros lards peu subtils et il effectue une sorte de ballet agile pour finalement avoir tout pour lui pendant que les autres sont en déconfiture. En gros une pantalonnade finement jouée qui nous éloigne du burlesque grotesque violent d'avant mais sans encore de vrai génie.
Amusante mise en abyme du cinéma avec ce tableau comique des coulisses de tournages. Au coeur de la satire : les rapports hiérarchiques sur les plateaux (pas très justes) et la corporation des machinistes (pas très ardents à la tâche mais prompts à faire la grève...). Pour le reste, c'est du pur slapstick avec notamment une séquence rigolote autour d'une trappe, un bon combat de tartes à la crème et un gros bordel général qui casse littéralement la baraque à la fin du film. Il y a aussi une historiette amoureuse qui permet de caser Edna Purviance dans le casting... Historiette un peu expédiée, malgré un potentiel comique intéressant sur la confusion des genres (Edna Purviance incarne une femme qui se déguise en homme pour être embauchée dans un studio). Au final, ce Charlot machiniste ne compte pas forcément parmi les courts-métrages les plus fins, les plus originaux ou les plus aboutis de la période Mutual de Chaplin, mais sa mécanique comique fonctionne bien grâce à la belle précision de la mise en scène et grâce à un rythme très enlevé.
On peut mesurer le talent burlesque de Chalin dans ce film grâce au nombre de gags hallucinant qu'il parvient à aligner à partir d'une simple trappe de scène. Génial.
Même si ce n'est pas le meilleur court-métrage de Charles Chaplin, il reste un bon divertissement, et puis comme ça dure 20 minutes, on a pas la sensation de perdre trop de temps.