Avis : L'Echange - Page 4

Clint Eastwood nous reviens avec l’adaptation sur grand écran d’un terrible fait divers, celui d’une mère de famille qui tente par tous ses moyens de retrouver son fils disparu .
Nous sommes en 1920, aux Etats-Unis, la police essaie de redorer son image (suite aux affaires de corruptions) et n’a trouvé comme idée que de lui fourguer un tout autre gamin tout en lui faisant croire que c’est le sien ! !
Les lauriers reviennent à la police, la presse acclame, tout autant que les citoyens, mais un problème subsiste, ce n’est pas son fils !
Elle aura beau se justifier, ils ne veulent rien savoir et finiront par la faire interner (histoire d’étouffer le scandale qu’elle est entrain de réveiller). Une fois de plus, Clint Eastwood subjugue avec son drame sociale qui sous la forme d’un thriller se permet d’en cacher un second (le meurtre d’enfants), nous faisant immédiatement repenser à un des films du cinéaste : Mystic River (2003).
Ici, la reconstitution est parfaite, le film s’ouvre sur un plan en noir & blanc et vire à la couleur petit à petit. Une transition parfaite pour ce type de film qui nous renvois aux années 20 !
Aucune erreur ne vient perturber ce voyage où Angelina Jolie incarne à la perfection cette femme. Qui mieux qu’elle pouvait interpréter cette mère de famille des années 20, elle a le physique type ! Des premiers comme aux second rôles, à savoir : Angelina Jolie, John Malkovich, Jeffrey Donovan (le capitaine), Jason Butler Harner (le meurtrier) et bien d’autres, incarnent à merveille leurs personnages (des bons comme des méchants).
De la qualité photo (que l’on doit à Tom Stern, après son excellent travail sur Faubourg 36) à la B.O composée par le réalisateur en personne, Clint Eastwood confirme ses grands talents de cinéaste (bien que cela ne soit plus la peine). Un thriller qui regorge de rebondissements et captive avec facilité durant plus deux heures.

Un bon film, très bon même, le seul défaut que je pourrai formuler vient de la réalisation un peu trop larmoyante, un peu trop de plans sur Jolie entrain de pleurer. Pour une fois je dois dire que Jolie que je n'aime pas joue bien et même très bien. Ce nouveau Eastwood n'est pas à la hauteur de Mystic River, Million Dollar Baby et j'en passe… mais ça reste très bon, on ne s'ennuie pas, une belle histoire.

Avec l échange Eastwood signe un film très sombre sur le poids des institutions que ce soit la police, la justice, et même jusqu'à l opinion public qui sont censées détenir la vérité absolue et dont il faut une volonté incroyable pour pouvoir leur faire reconnaître leur erreur. Car c est un vrai chemin de croix que va accomplir le personnage d Angelina Jolie qui a la douleur de se faire kidnapper son enfant et dont la police est persuadée d avoir résolu l enquête en lui ramenant un enfant qui n est pas le sien. La reconstitution de cette période est bluffante. Toujours en maîtrise Eastwood a le bon goût de ne jamais en faire trop d être juste sur le ton juste là où beaucoup en aurait fait des caisses dans le drame. Cependant l échange ne m a pour je ne sais quelles raisons pas autant pris au tripes que les plus grands films du monsieur.

Un thriller paranoïaque tendu, sombre et pesant, porté brillamment par Angelina Jolie, qui signe ici sa meilleure prestation pour un rôle puissant. Eastwood lui a décerné un personnage au potentiel suffisant pour que l'actrice puisse réellement s'exprimer. Rôle profond, psychologique et complexe, Angelina Jolie démontre pour la première fois de sa carrière son véritable talent. Appuyé par Malcovitch, toujours aussi convaincant, en second rôle, L'Echange fait parti des films forts de Eastwood, une histoire de détermination d'une femme seule contre tous nominée à trois reprises aux Oscars.

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C’est complètement fou comme situation ! On comprend pourquoi Clint Eastwood a eu à cœur de traiter cette histoire vraie. Bien que l’on ait beaucoup de mal à y croire, surtout en ce qui concerne cette sourde-oreille permanente des autorités envers la mère, et ce malgré des preuves flagrantes, ce sera finalement cet espèce de phénomène malsain qui nous saisira. Clint Eastwood vient une fois de plus, de traiter un sujet intéressant, intrigant, et hallucinant. "L'échange" nous emporte d'un bout à l'autre par son histoire, sous une mise en scène réussie, tout comme ses prestations et ses décors.

Du vrai, du bon cinéma du samedi soir! Une intrigue modérément originale, un fil conducteur compréhensible, des acteurs bien dirigés, un décor et une ambiance époustouflants, une mise en scène carrée même si pas renversante. Ca ne bouleverse pas le 7ème art, mais c'est de "la très bonne ouvrage" façonnée par un artisan consciencieux.
Longue vie à Clint Eastwood!

Avec "l'Echange", projet ambitieux (rappeler à l'Amérique un temps pas si lointain où la barbarie régnait encore, et pas n'importe où, à deux pas d'Hollywood !), Eastwood ne réussit pas tout-à-fait un chef d'œuvre de plus dans sa filmographie, qui commence à en être pleine à craquer : il manque quelque chose - d'indéfinissable - pour que ce film-monstre (mélodrame sec, fresque politique soignée, film de procès, thriller naturellement ellroyien) nous emporte, malgré une magnificence permanente de la mise en scène (ah ! ces flashback de western lors des scènes de la ferme "aux atrocités"…) soit meilleur que la somme des brillants éléments qui le composent…Mais ne faisons pas la fine bouche : Angelina Jolie y montre qu'elle peut jouer, l'image est d'une sombre beauté terrassante, et les convictions d'Eastwood, prenant sans états d'âme le parti des victimes contre l'état corrompu, toujours inflexibles, sans tomber pour autant dans le manichéisme (l'exécution du serial killer odieux reste un grand moment d'horreur).

Ce film est très bien, particulier, sobre et touchant. Les faits se passent en 1928 et l'ambiance de l'époque est bien retranscrite je trouve. C'est le combat d'une femme et d'une mère courage que j'ai trouvée admirable... Angelina interprète à merveille ce rôle, ses yeux parlent tellement.

Un drame eastwoodien très poignant, narré sur un ton classique mais qui assure un concentré d'émotion extrêmement fort sans pour autant tomber dans un pathos trop larmoyant. Angelina Jolie, qui s'essaye pour une fois à un genre nouveau, surjoue parfois mais parait globalement très convaincante dans un rôle pourtant très délicat. Malgré ces qualités et l'origine historique qui rend les faits encore plus choquants, ce film d'un des derniers maitres du classicisme ne récoltera malgré tout pas plus que trois petites étoiles. Trop loin de mes préférences et de mes attentes cinématographiques, voilà tout. Rarement, pourtant, on a vu un film nous prendre autant aux tripes.

Deux ans après l'ambitieux dyptique "Mémoires de nos pères" et "Lettres d'Iwo Jiwa", Clint Esatwood poursuit son désir et sa volonté de réaliser et de signer des longs-métrages réalistes, "L'échange" s'inscrivant bien dans ce registre puisque le film est une histoire incroyable de par ses paramètres mais bien réelle. Le film relate l'histoire tragique d'une jeune femme qui travaille aux relais téléphoniques dans les années 1920 et qui doit affronter la dure réalité de perdre son enfant et de se voir confier un enfant qui n'est pas le sien mais décrit comme tel pour que la réputation de la police soit comblée d'éloges. Eastwood oriente son scénario de façon habile de telle sorte que se succèdent les évènements de façon efficace, le réalisateur réussit dans le même temps à impressionner et choquer le spectateur en affichant des scènes d'une rare violence et d'une rare cruauté. Le film possède une richesse scénaristique telle qu'il est devenu rare d'en trouver de nos jours à une époque où la plupart des longs-métrages hollywoodiens misent sur les effets spéciaux plus que sur des scénarios bien ficelés. En l'occurence, Eastwood donne une leçon de cinéma, un film coup de poing contre l'autorité californienne des années folles qui possédait des pouvoirs qui paraissent scandaleux et inconcevables de nos jours. Clint Eastwood dénonce l'horreur des hôpitaux psychiatriques, la perversion des psychiatres, l'inhumanité des tueurs en série, l'ignoble châtiment de la peine de mort qui est réservé à ces derniers, l'hypocrisie et la corruption de la police, montre le pouvoir grandissant et utile de la presse et des autres médias. A tous ceux qui dans les années 1970 traitaient Clint Eastwood d'affreux réactionnaire à tendance fasciste, ce dernier prouve une fois de plus toute l'attention qu'il porte à l'humanité et demeure l'un des seuls réalisateurs qui ose secouer un monde décadent où toute morale et tout respect de l'autre ont quasiment disparu. Un film superbe, cruel et beau!

Un film totalement incroyable du début à la fin... On ne s'ennuit pas une seconde, on est totalement ancré dans l'histoire. Le fait que ce soit un fait réel est assez troublant, on a limite envie de se révolter !! La présence également d'un montage parallèle donne au film une grosse part de suspense, on se demande où est le lien. Clint Eastwood se fait peut-être des rides mais ses films en tout cas sont de mieux en mieux ... Angelina Jolie qui fait une véritable performance dans ce film. Elle prouve sont talent d'actrice à travers des scènes émouvantes et destabilisantes. On la voit différement quand on sort de la salle de ciné, on oublie direct l'image de Tomb Raider ou de pin-up. La reconstitution des années 20 est vraiment bien foutue, on remonte le temps. Le film retrace bien le passé en allant du poste de police jusqu'à l'hopital psychiatrique... Saisissant !!

Révolte, voici le mot que j'emploierais pour résumer ce film. On est très vite happé par l'histoire de Christine, cette mère, qui éleve seule son fils, qui travaille, alors que le société donne le part belle aux hommes. Tout bascule, le jour où le fils de Christine disparaît et à partir de ce moment, nous spectateurs allons nous révolter pour un grand nombre de choses... Tout d'abord, les services de police et ainsi que la brigade des mineurs et leur réponses abjectes. Puis le service psychiatrique... Et ce qui m'a d'autant révolté, c'est qu'aujourd'hui encore, ce genre de comportement existe toujours. J'ai été agréablement surprise de constater que Clint Eastwood avait réalisé ce film. Mais la réalisation, tout comme la photographie sont magnifiques. Le scénario est très bien écrit, construit, et montre bien l'évolution du personnage de Christine dans cette épreuve. Habituellement, je n'affectionne pas particulièrement Angelina Jolie, mais elle est excellente dans le rôle de cette mère courage ! Un très beau film que je vous invite à voir rapidement si ce n'est pas déjà fait.

Qui dit nouveau film de Clint Eastwood dit de plus en plus nouveau chef d'oeuvre. Ces dernieres années, il n'y a qu'à regarder Mystic River, Million Dollar Baby et Gran Torino pour s'en persuader. Ça force le respect. Et puis L'Echange. Passé, tout d'abord, entre les mains de Ron Howard qui a préféré se retirer en raison de ses nombreux projets, il échoue sur le bureau de Clint Eastwood qui accepte de le mettre en scène. Ecrit par un ancien journaliste, Joseph Straczynski, L'Echange met la lumière sur un sordide fait divers qui défraya la chronique à Los Angeles vers la fin des années 20. Une mère célibataire, Christine Collins, se trouve confronté au kidnapping de son fils pendant qu'elle travaillait. La police, désireuse de se faire bien voir de la population, retrouve l'enfant. La mère ne le reconnaît pas mais on lui conseille "d'essayer" l'enfant la persuadant qu'elle est encore sous le choc. Le calvaire que subira cette femme ne s'arrête pas là. En plus de perdre son enfant, la police pour la faire taire l'a fait interner dans un hopital psychiatrique. Une double peine, en quelque sorte. Eastwood insiste sur la corruption policière en vogue à l'époque et des politiques plus interessés par leur réelection que par le sort des victimes. Celui des femmes est peu enviable. Victime du sexisme, on prend Christine pour une mauvaise mère, une paranoïaque. On la force à subir un lavage de cerveau pour la rendre obéissante. Enfin, plusieurs références à des films sont mentionnées : New York-Miami, Cléopâtre, Le mystérieux chevalier volant de Charlie Chaplin. La fin, sans vouloir la révéler, serait jugée facho en France. Ici, elle n'étonne franchement pas quand on connaît un tant soi peu Eastwood.

Il n'est pas de problème insoluble pour Clint Eastwood. Après "Million dollar baby", peut-être son chef d'oeuvre ultime, on pouvait bien se demander comment il réussirait encore à nous surprendre. Tout simplement en réalisant "L'échange". Facile. Sans être aussi intense que son film aux quatre Oscars majeurs, la narration de ce fait divers qui secoua une ville des Etats-Unis en 1928 n'en demeure pas moins prodigieuse. Le talentueux Clint nous livre une nouvelle fois une histoire captivante, surprenante et haletante. Et comme d'habitude, sur un scénario de premier abord quelconque, il parvient à nous prendre aux tripes et à mettre le spectateur à genoux devant tant de brio. Il se paie même le luxe de faire une reconstitution historique en tout point remarquable. La réussite de son entreprise tient aussi du fait des acteurs. Angelina Jolie, évidemment, qui après avoir perdu son mari dans "Un coeur invaincu", voit ici son fils lui aussi disparaître. Ou bien John Malkovich, toujours à sa main. Mais il serait injuste de ne pas souligner cette galerie de portraits façonnés par Eastwood, ce dégradé de personnages secondaires comme aurait dit Claude Sautet, qui rendent ce film grandiose. A commencer par Jeffrey Donovan, absolument fascinant en inspecteur de police expéditif au regard noir. Ou bien Jason Butler Harner en psychopate schizophrène et Michael Kelly en agent incrédule découvrant peu à peu l'impossible, l'impensable, l'inqualifiable. Ce qui est remarquable aussi dans "L'échange", c'est la modernité du propos. Finalement, ce qui se passait il y a quatre-vingt ans n'est pas si loin de nous. Notamment la place de la femme dans la société qui n'a guère changé, qui étant compétente doit affronter des préjugés maschistes avant d'obtenir une promotion. Ou ces gamins qui disparaissent, victimes de la perversité des adultes, une histoire atroce qui se répète donc depuis la nuit des temps. Cette fois, c'est clair, il va falloir vraiment surveiller nos enfants.

Angelina Jolie signe l'une de ces meilleurs prestations dans ce magnifique film de Clint Eastwood qui nous montre une nouvelle fois qu'il est l'un des plus grand réalisateur du cinéma. L'échange nous tient en haleine pendant plus de deux heures grâce à cette histoire terrifiante et passionnante, et par l'efficacité des comédiens tous plus épatant les uns comme les autres (mention à Angelina Jolie et aux acteurs Jeffrey Donovan et Michael Kelly). Une nouvelle fois le vieux Eastwood signe un film des plus parfaits, un grand réalisateur pour une histoire des plus passionnante.