Avis : L'Echange - Page 5

Avec tout le talent qu'on lui connait (direction d'acteurs impeccable, photographie et plans magnifiques...), notre vieil ami Clint met en images, avec une belle force, une histoire absolument terrible, d'autant plus forte qu'elle est vraie.
Dans le Los Angeles des années 1920, Christine Collins est une maman désespérée qui se retrouve seule contre tous suite à la disparition de son fils. Elle se heurte alors à la corruption des services de police qui bâclent l'enquête. Une corruption absolument incroyable et ajecte qui fait réellement peur à voir. Clint est un conteur fabuleux ; le récit est parfaitement captivant. C'est d'ailleurs l'atout majeur de ce film immense, probablement l'un des plus grands dans la filmographie de Mister Eastwood, déjà riche en oeuvres puissantes ("Au-delà", "Gran Torino" et "Un Monde parfait" en sont les points d'orgue). Bref, "L'Echange " est un pur moment de cinéma à savourer. Merci Clint !

Le Clint Eastwood 2008 est encore(toujours?)un grand cru.Il a été déniché une histoire vieille de 80 ans,mais qui en dit plus long que tous les discours,sur la déliquescence du monde actuel.Ici,tous en prennent pour leur grade:police corrompue et bornée,hopitaux psychiatriques,tueur d'enfants,politiciens véreux,misogynie ambiante,enlèvements inexpliqués.Des thèmes durs,abordés frontalement par un Eastwood ambitieux mais qui se disperse un peu dans son récit.Pas grave,car "L'échange"dégage une force émotionnelle très rare,avec la bataille perdue d'avançe de cette mère courage,admirable de ténacité.Angelina Jolie,est tout simplement exemplaire,et sa prestation impressionne d'autant.Son image médiatique ne doit pas éclipser son talent d'actrice parvenue à maturité.Un mélodrame poignant,certes classique,mais maitrisé à la perfection par Eastwood,le dernier géant d'Hollywood...

Clint Eastwood décrit l’histoire tragique de MM Collins interprétée par Angelina Jolie. L’histoire d’une femme qui perd son enfant. La police lui confie un enfant qui n’est pas le sien. Entre corruption et mensonge, les policiers cachent la vérité sur cette histoire. Clint Eastwood montre la souffrance que cette femme a dut subir. Angelina Jolie joue à merveille dans le film le plus poignant depuis Mystic River

Merci Clint Eastwood pour ce chef-d'oeuvre ! L'échange est un de ses films qui nous fait évoluer, qui nous choque et qui parvient à nous faire réfléchir sur divers sujets... Le scénario est très prenant, le casting est convainquant (Angelina Jolie m'a estomaqué, à la base c'est une actrice que j'apprécie pas trop mais là j'adhère complètement !), la réalisation est impeccable, la photographie est soignée... J'ai du mal à trouver un seul défaut à ce film. En bref, ce long-métrage est une expérience à vivre, je dirais même qu'il est indispensable de le voir. A regarder sans modération ! 4/4

Un très bon film que voilà, avec une histoire poignante, des décors fantastiques rendant un Los Angeles des années 20-30 si vrai que l’on s’y croirait, et une Angelina Jolie très crédible dans la peau d’une mère qui voit son fils disparaître et la police tenter de la faire taire pour qu’elle ne signale pas l’incurie des services de police. Même si ce dernier opus de M Eastwood n’a pas la force de Million Dollar Baby, l’histoire (tirée d’un fait réel) est si puissante qu’elle soutient quasi à elle seule le film. Tout y est incroyable : l’incompétence de la police qui se trompant d’enfant préfère mentir, sa malhonnêteté qui l’amène à faire passer la mère pour folle et enfin le dos au mur à utiliser un horrible fait de meurtres en série d’enfants pour enterrer définitivement l’histoire. Ce film nous rappelle que si les forces de polices ne sont pas très encadrées par des lois et des règlements elles peuvent se trouver en position d’agir au-dessus des lois appliquées au commun des mortels. Un film à voir pour la force d’histoire et la description d’un Los Angeles dont on espère que les forces de police ont radicalement changées vers plus de probité.

Magistral. Eastwood montre encore qu'il est un des plus grands réalisateur en activité. La restitution de l'amérique des années 20 est splendide. Le scénario est bouleversant voir terrifiant et montre bien l'état de corruption généralisé du L.A. de l'époque. Coté acteur c'est très bon et même Angelina Jolie est selon moi dans ce film très convaincante. Bref, Le genre de film au scénario béton que l'on ne voit malheureusement pas assez souvent sur nos écrans. Malgré pour seul bémol quelques longueurs, L'Echange mérite largement ses 4 étoiles.

Concrètement, que reprocher à l’échange, nouveau drame sensible dans la filmographie du légendaire Clint Eastwood? Pas grand-chose. Difficile dès lors d’offrir une critique objectivement constructive lorsque le bonhomme nous fascine tellement que toutes ses créations sont synonymes d’évènements. Certes, l’échange n’est en aucun le plus emblématique, par la même le meilleur, long métrage réalisé par le metteur en scène d’Un monde parfait, de Million Dollar Baby, d’Impitoyable. Il en demeure tout de même un polar d’une rare délicatesse qui fait d’Angelina Jolie, vedette clinquante des tapis rouges, le disciple d’un maître cinéaste, toujours passionné par les sujets qu’il développe. Retour donc dans l’entre-deux-guerres, 1928, dans un Los Angeles en pleine crise identitaire, rongé par la corruption et la criminalité des opportunistes et la serviabilité, la naïveté et la bienveillance des altruistes, toujours nostalgiques de l’histoire paisible, jusqu’alors, de leur cité.

Un beau jour de mars, l’enfant de Kristin, Angelina Jolie, disparaît. La Police monte sur ses grands chevaux et part à la chasse. Après quelques mois d’enquête, le LAPD rend son fils à cette mère larmoyante. Mais est-il réellement son fils disparu? Le synopsis intrigue, sans conteste, d’autant qu’Eastwood incorpore, il en va de soi, des saveurs de polar tonique. Lequel des crimes commis par les parties est-il le pire? Le cinéaste prend singulièrement parti pour la bonté et dénonce tout en flegme et avec une grâce qui lui est propre un faits divers aussi touchant que révoltant. Outre un script aux petits ognons, certes un brin trop académique, Eastwood parvient à filmer les années 20, 30, avec une dextérité toute particulière. Comme tout film à tendance avant-gardiste qui se respecte, il faillait ici immerger le public dans une époque depuis 80 ans révolue. Et cela, Eastwood le fait à merveille.

En effet, notons que la mise en scène frise la perfection, tant dans ses reconstitutions, ses plans sépias nostalgiques et ses jeux de lumières fort habiles. Le film se découvre non seulement comme un histoire qui nous est narrée mais aussi comme un album photo, une collection précieuse de belles images, de nostalgies. Passionné non seulement pas son récit, Eastwood démontre également sa viscérale passion pour la mise en image d’un récit vanté comme étant véridique. Mais peu importe les origines d’une telle histoire, l’important n’est-il pas d’être touché? Pour cela, il fallait compter sur Angelina Jolie, actrice qui s’est souvent égarée sur les chemins de traverses tout au long de sa carrière, mais qui ici, bien dirigée, offre une prestation exemplaire sous l’égide d’un grand nom du cinéma. Certes, madame en fait parfois des caisses mais le tout sert admirablement l’esprit du polar, toujours en demi-teinte, entre espoir et profond pessimisme.

Mais l’échange a toutefois un défaut, non des moindres, celui de tiré finalement en longueur. En effet, les évènements s’enchaînent et l’on finit par perdre une certaine passion pour le drame de Kristin Collins. En somme, le film dure une petite demi-heure de trop. Certains n’y verront que du feu mais beaucoup d’autres prendront acte d’une baisse d’intensité flagrante durant les derniers instants du métrage. Une constatation, une légère amertume qui ne cadre pas vraiment avec la qualité monstre des œuvres références du grand monsieur derrière la caméra. Film d’accès aisé, l’échange démontre tout le savoir-faire de son metteur en scène, toute la grâce du jeu si rare d’Angelina Jolie et permet une petite révolte intérieure en référence au récit. Un excellent film, certes très académique, mais qui démontre qu’il est parfois inutile de s’égarer pour faire d’un film quelque chose de captivant. 15/20

Appuyé sur une histoire vraie et émouvante, Eastwood signe un film poignant porté par Angelina Jolie. La mise en scène est très classieuse et vraiment je ne pensais pas que l'histoire serait aussi passionnante. On reste épaté par la corruption impressionnante de la police.

Clint Eastwood réalise, avec "L'Echange", l'un de ses plus grands films, un véritable chef-d’œuvre. Le scénario tiré d'une histoire vrai est palpitant, mais aussi très triste car nous connaissons la réalité, ce qui rend le film parfois difficile à accepter. Angelina Jolie est particulièrement troublante, elle joue certainement l'un de ses plus grands rôles. La mise en scène du célèbre réalisateur est très émouvante, et vraiment parfaite. Parfois proche du thriller, le film garde toujours une grande ampleur dramatique d'une rare intensité. Du début à la fin, cette oeuvre d’Eastwood nous captive, nous passionne. "L'Echange" traduit beaucoup d'émotions fortes ce qui le rend si unique, c'est véritablement un film sans faille.

Encore du génie de Clint Eastwood, qui filme désormais bien au-delà de son empire. Ici une histoire saisissante, une mise en scène surprenante et une Angelina Jolie étonnante. Une qualité impressionnante du scénario qui nous plonge il y a près d'un siècle dans l'aura crépusculaire du mythique Los Angeles et son fameux L.A.P.D !

Clint Eastwood ne m'a jamais déçu; du moins en tant que réalisateur. Pour sa carrière d'acteur, on ne peut pas dire que ce soit la même chose ( la faute à l'Inspecteur Harry et ses suites hasardeuses ), mais passons; ne jouant pas dans le film en question, cela ne nous concerne pas. Non, ce qui nous intéresse, c'est surtout son travail d'auteur/réalisateur; parce que lorsqu'il met en scène, Eastwood fait un travail de dingue, un travail d'auteur. Renouvelant l'expérience de sublimer un travail déjà bien honorable, le metteur en scène revient en force avec une oeuvre forte, poignante et marquante, noire au point d'en devenir abyssale; ici, tout est triste, tout est sombre. L'homme est glauque, il est mauvais par nature; l'homme empoisonne la société, viole ses lois, tue ses enfants. Aux femmes de rétablir l'ordre des choses, bien sûr; ne restant plus d'espoir pour que justice soit faîte, c'est donc à Angelina Jolie de tout faire pour retrouver son gosse, enlevé par un sérieux connard. Le pitch est simple, direct et sans concession : "L'échange", c'est l'histoire paranoïaque ( et vraie ) d'une mère que l'on tente d'étouffer dans son propre chagrin, que l'on empêche d'obtenir justice équitable par soucis de fierté, d'un orgueil mal placé; les flics sont aussi trop vaniteux pour réagir avec objectivité et neutralité. Ils font tout pour le bien être de leur image public, cirent les bottes des médias par de fausses nouvelles auxquelles le peuple aime bien croire. Lorsqu'il s'agit de rétablir la vérité, on tue les sources du savoir. Telle était la justice américaine des années 20. Voilà donc un tableau sombre et oppressant, une sorte de société dystopique qui ne serait pas dans notre futur, lointaine et inespérée, mais bel et bien dans notre passé; c'est sur ces bases ci que la société d'aujourd'hui s'est fondée, a construit son édifice de fierté. Faut le dire, y'a vraiment pas de quoi être fier. Il reste à noter que l'actrice principale du film tient l'oeuvre sur ses deux bras frêles. Angelina forte, Jolie demoiselle au teint pale qu'elle tente de cacher derrière une tonne de beauté superficielle, voilà donc une independant strong woman comme les aime le public occidental : belle, forte et frêle, elle trouve son indépendance dans sa force de caractère, son charisme dans ses convictions profondes, dans ses valeurs bonnes et ancrées. Excellente actrice, voilà qu'elle en viendrait presque à faire de l'ombre à un Malkovich peu présent; Angelina monopolise l'attention, et c'est tant mieux comme ça. Ne l'appréciant guère dans ses rôles habituels, je dois confesser avoir été très agréablement surpris; c'est qu'elle le vit, son rôle; quand elle souffre, tu souffres; quand elle pleure, tu pleures. C'est magnétique, viscéral, magistral. Bilan des courses? "L'échange" est un film profondément triste, emprunt de folie, porté par un casting qui en veut autant qu'il en jette. Sublimement mis en valeur par une mise en scène de grand prestige, il sait pertinemment comment ménager les tensions et préparer la venue des émotions, toutes plus fortes les unes que les autres. Un film éprouvant, une oeuvre étouffante dont on ne ressort pas indemne.

Un film boulversant, émouvant, magnifique comme seul Clint Eastwood sait les faire. La prestation d'Angelina Jolie est tout smplement remarquable. Un véritable chef d'oeuvre cinématographique.

Un Véritable Chef-D'oeuvre signé par le Maitre Clint Eastwood ! Ce film est tout simplement somptueux, il prend aux tripes du fébut jusqu'à la fin. L'histoire est d'autant plus horrible qu'elle est vrai !
Angelina Jolie est méconnaisable, et laisse tomber son image de bombe américaine, pour celle d'une actrice accompli.
Clint Eastwood arrive à retransmettre l'horreur de cette histoire, et le combat de cette mère avec une justesse et une facilité!
Certaine Scénes assez dur, montre toujours la dureté de l'histoire.
L'acteur qui joue le tueur d'enfants joue lui aussi à la perfection.
Un Nouveau Bijoux du Grand, Trés Grand Clint Eastwood

Los Angeles, 1928 : un samedi matin, dans une banlieue ouvrière, Christine dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, Walter a disparu. Une recherche effrénée s’ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Désorientée par l’avalanche de policiers et de reporters et par ses propres émotions, Christine ramène le garçon à la maison. Mais au fond de son coeur elle sait qu’il n’est pas son fils. Alors qu’elle essaie de convaincre les autorités de continuer à chercher, elle réalise que dans le contexte d’un Los Angeles en pleine prohibition, il n’est pas question pour une femme de remettre en cause le système et se faire entendre. Accusée d’être délirante et irresponsable, Christine s’allie au très engagé Révérend Briegleb qui l’aide à combattre les autorités de la ville et à chercher son fils disparu. Tiré de faits réels qui ont ébranlé le système judiciaire californien, le film raconte la quête d’une mère pour son fils et met à jour ceux prêts à tout pour la faire taire.

Une oeuvre au noir d'un Clint Eastwood continuant de se bonifier avec le temps. D'une grande beauté formelle (superbe photo), son cinéma a gagné en ampleur, en force et en précision en empruntant le chemin du mélo depuis quelques films. Mais il parvient aussi à donner à son film un sentiment d'imprévisibilité. Montrant un mal implacable, que celui-ci soit organisé ou qu'il prenne les traits d'un psychopate. Le fait qu'il s'inspire d'une histoire vraie rend ce film particulierement glacant. Angélina Jolie rappelle quelle grande actrice elle peut etre, sa volonté et son combat émeut. On retrouve aussi avec plaisir un grand John malkovich. On dit souvent que les grands films sont des oeuvres sombres, alors tel est le cas de "l'échange". Il faut aussi souligner que ce film a aussi des résonances avec l'actualité car sortant pendant le mandat de l'administration Bush, il montre qu'il est parfois plus facile de s'accomoder d'un mensonge plausible délivré par des autorités reconnus que d'une vérité dérangeante criée par une minorité, bref il encourage le spectateur à rester critique et éveillé.