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    Et puis les touristes
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mars 2009
    Ce film riche de sens, montre un jeune objecteur de conscience berlinois, Sven, envoyé faire son service civil au musée d'Auschwitz, il est certes tout à fait sur la connaissance de l'histoire du lieu mais l'acclimatation pour le jeune homme, tant professionnel que privé, n'est pas facile. Tan disque une structure pédagogique accueille des groupes de jeunes et sollicite pour témoigner de son vécu, un ancien prisonnier, Krzeminski, qui n’a jamais quitté le camp depuis sa libération, Sven doit non seulement endurer la condescendance de ce dernier ci peu enthousiaste à l’accueillir mais aussi se confronter au mépris des nombreux habitants polonais à cause de leurs préjugés envers les Allemands. Aussi à travers cette expérience, Sven découvre à la fois sur le lieu symbole de la Shoah, la ville polonaise actuelle d’Auschwitz avec son mémorial de la barbarie et l'incongruité pourtant incontournable d'associer la Shoah à une exploitation commerciale et touristique, la région s’appuyant sur son lourd passé pour être plus attractive compte tenu du peu d’essor économique tenu dont elle bénéficie. Il est vrai que ce film a la qualité principale d’aborder le sujet sensible de la mémoire de l'extermination nazie en évoquant d’une façon originale du rapport à la Shoah dans les sociétés allemande et polonaise, tout en interrogant avec pertinence sur le poids de l’histoire si douloureux à gérer. Ainsi entre le jeune volontaire et le vieux dépositaire de cette mémoire, ce film pose un regard humain sur ce qu’est devenue cette grande page de l’histoire une fois le sentiment de culpabilité disparu, et le réalisateur montre très bien à travers ce film que le caractère sacré du lieu s’est dissous dans le temps en devenant un spectacle pathétique pour les touristes de passage. Mais sans occulter la mémoire nécessaire, le film pause alors la question de la transmission quand la scène de l’inauguration du mémorial montre le discours de Krzeminski devenu redondant et ennu
    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2012
    Un groupe de jeunes apprentis allemands apathiques écoutent d'une oreille distraite l'exposé que leur fait l'ancien déporté polonais. Ils sont là pour la façade, employés par une entreprise allemande qui vient de racheter une usine de chimie dans la région d'Auschwitz, et si la responsable de la communication fait des ronds de jambes devant les caméras, elle exprime en off le fond de sa pensée : "Il n'y a pas besoin de s'y connaître en histoire, l'économie suffit".

    A la fin de sa conférence, place au débat. Long silence, avant qu'un apprenti se lance, sans se rendre compte de l'inconvenance de sa question : " Que mangiez-vous ?". Le public s'ébroue quand pour répondre à la demande d'un jeune, M. Krzeminski relève sa manche et montre son numéro tatoué. Déception naïve d'un des jeunes qui constate : "On ne voit plus rien !". La réplique fuse, cinglante : "Je ne l'ai pas fait renouveler !"

    Cette scène illustre parfaitement la richesse de ce nouveau bijou du cinéma contemporain, : cette façon tout en finesse d'aborder sans pathos la question que pose Sven à Ania, " Comment vivre sur le lieu du plus grand crime de l'histoire de l'humanité ?" Robert Thalheim a lui-même effectué son service civil à Auschwitz , et on voit bien comment cette expérience a pu nourrir son film de détails qui font mouche, notamment sur l'accueil goguenard que réservent les Polonais à cet Allemand même pas vraiment idéaliste : "L'Armée allemande est revenue à Auschwitz !", ou cette remarque de M. Krzeminski qui provoque l'hilarité de ses compagnons de bistrot : "Un Allemand sans montre ?"

    Sven avait demandé de s'occuper de gamins à Amsterdam, il s'est vu affecter au service d'un vieillard acariâtre à Auschwitz. Il n'est pas donc préparé à cette incongruité que représente un Allemand sur ce lieu si sensible, comme le dit Ania. Quand celle-ci lui demande " Pourquoi ici ?", il lui répond "Je suis en train de comprendre pourquoi".

    Robert Thalheim laisse filer intelligemment deux thématiques : l'actualité du devoir de mémoire à l'heure où disparaissent les derniers survivants de l'horreur concentrationnaire, et l'intrigue plus classique de la cohabitation d'une victime avec un descendant des bourreaux. Il utilise la trame du " Vieil Homme et l'Enfant" ou des "Contrebandiers de Moonfleet", celle de l'approche difficile de ceux que tout oppose : lors de leur première rencontre, M. Krzeminski laisse tomber en voyant Sven dans son bâtiment : "On fait auberge de jeunesse, maintenant ?"

    Mais il ne succombe pas à la facilité du happy end, bien au contraire. Ce n'est pas quelques mois de cohabitation tumultueuse qui gommeront l'inconciliable, surtout avec le caractère de cochon de M. Krzeminski , celui-là même qui lui a sans doute permis de survivre. La subtilité du réalisateur se manifeste là-aussi : si l'un et l'autre franchissent une étape à l'issue de cette confrontation, ce sera chacun dans une direction différente.

    Quant au thème du devoir de mémoire, il structure le film. Il peut se résumer à cette phrase que lâche M. Krzeminski : " Montrez leur La Liste de Schindler, ça leur fera plus d'effet", ou au conflit qui l'oppose aux conservateurs du Musée qui lui reproche de remettre à neuf "avec ses vieilles méthodes" les valises exposées en vitrine.

    Privilégiant les plans fixes, les recadrages discrets et les longs travelings arrière pour filmer les balades à vélo dans la campagne environnante, la réalisation se met au service du propos, sans ostentation ni austérité. Film d'auteur, " Et puis les Touristes" se situe à l'extrême opposé d'un certain cinéma français prétentieux et nombriliste. Il sait raconter une histoire individuelle crédible, tout en évoquant des destins collectifs et des problématiques d'aujourd'hui, rejoignant ainsi le cinéma d'un Ken Loach ou d'un Laurent Cantet.
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    ffred
    ffred

    1 498 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mai 2008
    Sentiment mitigé au sortir de ce film. Comment traiter un sujet aussi lourd ? Il semble que le réalisateur a eu du mal à répondre à cette question. Ou il a eu du mal à faire passer son message. Tout ici n'est que télescopage. Celle de l'Histoire, de moments sombres qu'il ne faut pas oublier, confronter à une réalité du quotidien. Les évènements passés à Auschwitz influencent-ils toujours le comportement des gens qui y vivent ? Grande question ! Transformés en musée pour attirer les touristes, quel est le but recherché ? Faire se souvenir et ne pas oublier ou faire de l'argent ? Tout l'ambigüité du film est là. Il y aussi le télescopage des générations. Une victime ne veut pas quitter les lieux de son calvaire alors qu'une jeune fille fait tout pour le fuir. Un jeune homme est parachuté là contre son gré et doit s'occuper d'un vieillard rescapé...Autre temps autre calvaire. Certes différent et pas comparable. Bref plusieurs thèmes à traiter, et pas vraiment un de traiter à fond. Le scénario part un peu dans plusieurs directions si bien que l'on a du mal à vraiment s'attacher aux personnages et que l'émotion n'est pas aussi présente qu'on le souhaiterait. La faute n'incombe pas aux acteurs qui sont tous très bien. Alexander Fehling est vraiment très convaincant sans parler d'être absolument très charmant. Le vieil homme et la jeune traductrice polonaise sont aussi très bien tous les deux. On sort donc avec un sentiment d'inachevé. Un sujet fort mais qui traité différemment aurait donné un tout autre film. Les choses, les sentiments, les émotions restent à la surface. Et comme le dit le personnage rescapé du camp "peut être faut-il mieux montrer La liste de Schindler"...
    norman06
    norman06

    296 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 mai 2008
    Cette œuvre respectable mais formellement moyenne est le prototype d'un cinéma « politiquement correct » que l'on aimerait soutenir davantage, n'était la facture télévisuelle qui tient lieu de mise en scène.
    Fabrice G
    Fabrice G

    105 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2010
    Sven, jeune Allemand arrive à Auschwitz, aujourd'hui Oswiecim, pour y effectuer son service civil. Le cite est désormais ouvert aux touristes qui viennent visiter les anciens camps. L'une des tâches du jeune homme est de s'occuper de Krzeminski, ancien déporté, qui s'acharne à réparer les valises des déportés, aujourd'hui exposées dans un musée, et à témoigner devant des visiteurs qui l'écoutent... parfois distraitement. Sven, arrivé ici par hasard, et non par pure philantropie (il aurait préféré être envoyé à Amsterdam...) va peu à peu prendre conscience du paradoxe de la situation et s'attacher à Krzeminski. La jeune guide Ania, avec laquelle il va flirter, va l'aider à supporter le quotidien, la jeune fille souhaitant avant tout pouvoir s'évader de là dès que possible. "Et puis les touristes" est donc un film sur la mémoire, mais la manière dont il est traité multiplie les paradoxes. Les "touristes" dérangent quand ils font preuve d'irrespect envers le vieil homme mais tant qu'ils seront là, la mémoire ne s'évanouira pas. Bien que la mise en scène ne soit pas grandiose, le film touche par sa justesse et sa pudeur. Il nous interpelle sur le rôle de l'image, quand le vieil homme, alors que son discours a été écourté, se dit qu'il faudrait mieux montrer "La Liste le Schindler"... que ça ferait plus d'effets... A la fois subtile, touchant et intelligent, "Et puis les touristes" est indéniablement une belle réussite.
    Eldacar
    Eldacar

    41 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2009
    Sur un sujet maintes fois traités au cinéma, le devoir de mémoire avec pour toile de fond la Shoah, Talheim livre un film sensible et pertinent mais qui n'évite pas tous les piéges. En effet, comment suivre un personnage qui s'ennuit sans ennuyer le spectateur ? Et oui, n'est pas Antonioni qui veut ! Tout l'intêret du film repose sur les scénes du rescapé d'Auschwitz vivant toujours sur les "lieux du crime". On voit alors toute l'hypocrisie du monde, qui honore les survivants mais reste indifférent à leur discours. Pire encore, lorsque cette indifférence se transforme en voyeurisme morbide, notamment dans une scéne ou un jeune est déçu que le numéro, symbole de la cruauté nazi, soit presque effacé du bras de l'ancienne victime. On se rend alors compte que "Et puis les touristes" fait preuve d'une lucidité effrayante lorsque le survivant des camps, interprété avec talent par Ryszard Ronczewski, conseille de regarder "La liste de Schindler, ça fait plus d'effet" que le discours d'un vieillard. Preuve que le devoir de mémoire est encore d'actualité 60 ans aprés.
    Guiciné
    Guiciné

    127 abonnés 1 205 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mai 2008
    Je suis resté sur ma faim avec ce film, du principalement au scénario pas assez engagé et développé. Dommage car les personnages et acteurs sont tous attachants, mais celà ne ma pas suffit pour que mon intérèt s'éclipse par moments.
    cristal
    cristal

    165 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 mai 2008
    Déjà, il y a dans "Et puis les touristes" l'apologie plus que discutable du commerce forgé sur les camps de concentration, très vite métamorphosés en centres touristiques bénéfiques sous prétexte que personne ne doit oublier l'horreur de ces innommables massacres. Se basant sur cette facette du drame, son après, la mémoire à entretenir, les écarts malheureusement inévitables qui se creusent entre les générations l'ayant vécu et les plus jeunes, Robert Thalheim réalise une fiction quasi-documentaire, comme un reportage, un témoignage sur l'oubli et l'irréparable. Mais rien ne dissocie un personnage d'un autre ; ainsi la victime semble aussi peu concernée que ceux qui l'écoutent, des humains fades et inintéressants, mollement interprétés par une série d'acteurs peu enthousiastes. Le scénario, très carte-postale intime, navigue dans des eaux troubles, mélangeant l'idée d'une certaine mouvance paysagesque et les installations raides lors de longs dialogues. La fadeur de l'inflexion des cadres assemblée à la lourdeur du montage et la perforation qu'il effectue dans le récit plombent le film et lui enlève toute trace de sincérité. On ne sait pas trop quoi retenir de ce pseudo-drame mélancolico-carnavalesque aux enchaînements thématiques déliés, lourd hymne à la mémoire et au présent, ennuyeux devoir, rigide, froid et désagréablement rugueux dans son approche volontairement inattachante de l'humain. A la limite des tics auteurisants et scolaires (caméra à l'épaule, éclairages pauvres, absence de psychologie pour soi-disant expérimenter la recherche subjective), parfois mièvre dans son application sans génie des conséquences du drame, des gens qui ne sont plus grand-chose et n'ont plus que la transmission comme avenir et espoir, "Et puis les touristes" est une oeuvre inoffensive, sans effet, dont on ne saura plus tard qu'elle a existé que grâce aux quelques pélerins qui, tels des touristes, sont allez faire un tour devant.
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    249 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2008
    Malgré un background quelque peu naif - certains ont dit racoleur - ; il s'agit toute de même d'un bon report sur la shoa & une belle preuve de cette énorme organisation nazie formant le coeur de l'horreur de cette guerre, & dont bien sûr le SA décrit tel Goeth dans " La liste de Schindler " n'en est bien sûr que le représentant...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 mai 2008
    On arrive toujours à Auschwitz par le train. Ou bien en autobus. Ce point de rencontre est à la fois un lieu de mémoire et un lieu de différences. La grande force de ce film est de confronter des êtres qui se croisent et tentent de se comprendre. Le jeune Alexander venu dans le cadre du service civil, va créer des liens provisoires dans cette ville où le passé terrible côtoie un présent terne et sans avenir. Ni révolté, ni mouton, on ne sait rien de lui, simplement qu'il est là parce qu'il n'a pas pu aller ailleurs. Entre le vieux Ronczewski qui n'a plus quitté la ville par devoir, et la jeune Barbara qui rêve de départ (donc d'évasion) il va se trouver confronté à une réalité douloureuse. Comment vivre ici ? C'est bien un film sur le devoir de mémoire qui nous est donné à voir, une mémoire désormais standardisée et soumise aux effets de l'image. Les valises des déportés doivent être rénovées, mais pas réparées. L'effet est plus important que le fond. Ronczewski a fait une promesse qu'il ne peut plus tenir. Lorsqu'il parle on écourte son discours, on lui demande d'exhiber son tatouage, il devient encombrant, hors cadre. Loin d'une confrontation édifiante entre un jeune candide et un vieux bougon, Et puis les touristes fait un terrible constat : certains mondes sont insondables. Juste, habile, sans effets, le film touche, questionne, remet en cause notre propre regard sur la déportation. Malgré une mise en scène pauvre, un manque certain de radicalité, il évite les clichés en évoquant la tragédie par la petite porte. Un film touchant.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    217 abonnés 2 856 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 novembre 2015
    Thème passionnant qui amène à réfléchir, acteurs plutôt doués je pense mais bon sang que ca traine en longueur ! Quel ennui ! Quel platitude ! Aucun dialogue digne d'intérêt ! Bref du cinéma pompeux et pénible et c'est bien dommage car ce film m'attirait énormément ! Schade ! Mais on ne va pas descendre en dessous d'une étoile et demi pour le symbole et le thème !
    Hakim G
    Hakim G

    44 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 juillet 2008
    Dans Et Puis Les touristes on aime le pari audacieux de parler d'une façon légère de la tragédie d'Auschwitz mais on aime beaucoup moins le manque de narration, d'explication, d'émotion et oui il manque beaucoup trop de choses pour que ce film soit totalement réussi.
    petithom
    petithom

    9 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2008
    Voila un film peut être modeste dans son traitement mais juste et assez émouvant.On est séduit par le jeu des acteurs et par un scénario qui mine de rien pose pas mal de questions(le rôle de la mémoire,la mondialisation,la culpabilité....).
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 avril 2009
    Si je pouvais donner plus que 4 étoiles je le ferais. Tout simplement parce que ce film est profond et magnifique. Traitant un sujet d'une manière tellement différente. Complexe et surtout touchant. Si vous ne l'avez pas encore vu, je pense qu'il est grand temps de vous y mettre !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 mai 2008
    Sortant tout juste du cinema, mon sentiment est mitigé, mais je mets tout de même 4 étoiles pour la qualité du film, la justesse du jeu des acteurs et la subtilité du traitement d'un sujet difficile, articulé sur l'impact -là aussi terni d'effets pervers tels que l'exploitation touristique du lieu- du camp de concnetration d'Auschwitz... Mais pourquoi les allemands, dont le cinema connait une véritable renaissance (surtout depuis Goodbye Lenin) nous envoient-ils essentiellement des films traitant de la guerre, de l'holocauste, alors que la création contemporaine est bien plus diverse ? Ou sont-ce les acheteurs français qui ne s'interessent qu'à ce genre de film auxquels nous identifions un peu trop souvent, en France, l'Allemagne... ? Il est temps peut-être de reconsidérer les réalités bien plus complexes et passionnantes de notre voisin allemand..
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