Avis : L'avocat de la terreur - Page 3

On peut être au final assez décu par cet Avocat de la terreur d'autant plus que le documentaire démarre en trombe, avec une première heure littéralement passionnante, au plus proche du personnage de Jacques Vergès. On se dit alors que l'on va passer 2h15 extraordinaire, hélas , dans la deuxième partie, l'ensemble a un peu tendance à s'éloigner de son sujet premier, et on se surprend à s'ennuyer. Heureusement, la dernière partie redevient très intéressante, et c'est donc fort bien que se termine ce documentaire, entre belle réussite puisqu'il nous livre un portrait assez fascinant de Vergès, entre fascination et rejet, mais qu'hélas l'intérêt ne tient pas forcément 2h15. Vraiment dommage.

Un documentaire passionnant d'une trés grande qualité. On apprend énormément sur le parcours de l'avocat le plus influant des trente dernières années: maître Jacques Vergès. Je le conseille fortement.

Ce film documentaire n'est pas du tout à la gloire de Verges comme j'ai pu le lire ici ou là. D'ailleurs si c'était le cas le titre serait différent. C'est un regard objectif sur un parcours intrigant, en même temps qu'une belle leçon d'histoire relativement récente. On sent que Schroeder est surtout fasciné par les événements politiques, les contorsions et détours parfois malheureux vers le terrorisme que prend parfois l'histoire de certains pays. Or, Verges est un témoins capital, un des personnages clés de ces contorsions. On comprends que, ayant grandi dans un pays colonisé, il vouait une haine au colonialisme. Sa vocation d'avocat serait parti de là, et ses premières plaidoiries, pour défendre les terroristes du FLN, en feront vite un trublion dans l'ordre des avocats, ainsi que dans le monde de la politique internationale. Il ne semble avoir aucun scrupule (il disparait du jour au lendemain, en abandonnant sa femme, pour une période de 8 ans qui reste une zone d'ombre dans son parcours et dans le film), et réaparaitra, par la suite, pour défendre des causes à priori de plus en plus indéfendables. Mystificateur ou révolutionnaire ? Le film semble arriver à la conclusion que si l'homme a de fortes convictions, une personnalité affirmée, cela ne justifie pas ce qui peut être jugé comme une dérive professionnelle, celle qui consiste à défendre le pire pour fustiger un ordre que l'on considère injuste.

"L’avocat de la terreur" se regarde comme un vrai film d’espionnage, et ne laisse pas insensible. C'est un film qui dérange et qui, mine de rien, nous retrace en 2h15 quelques moments importants de l’histoire du terrorisme moderne dans une géopolitique complexe…Vraiment fascinant !

un très bon doc sur un personnage intéressant mais aussi ignoble et pitoyable, son discours est rempli de contradiction et d'amalgames, mais il est différent des terroristes et des assassins qu'il défend il est d'une intelligence rare, au départ la cause qu'il défend (la liberté pour les peuples) est belle mais finalement il n'a deféndu que des immondes personnages, le doc est passionant tant il y a des ramifications, il y a aussi des histoires de services secrets aussi complexe que tout les films de 007 reunis

Un très bon documentaire et une très plaidoirie sur le rôle de l'avocat. Trop sincère pour être honnête, de plus il y a quelques points obscurs. Le bareau chaise fumé Jacques Vergès me laisse penser qui est le vrai barreau ?

Que ceux qui recherchent des documentaires qui donnent un point de vue unique (gauchiste ou de droite) passent leur chemin. Barbet Schroeder a en face de lui une figure énigmatique qu'il essaye de cerner, mais qui garde une grande partie de son mystère après la projection. Grand provocateur, homme blessé par la colonisation, Vergès n'a de cesse de défendre les pires pourritures afin de montrer à la société que les pires sont en réalité à la tête d'un pouvoir qui se dit démocratique mais qui n'en porte souvent que le nom. Homme souvent détestable et franchement énervant par sa capacité à mentir de manière honteuse, Vergès reste un homme peu accessible dont on ne comprend pas tout. Par contre, le tableau qui est dressé du terrorisme international sur plus de quarante ans est particulièrement intéressant : montrant les collusions entre extrême-droite et extrême-gauche, le cinéaste montre que l'on tue d'abord pour des idées globalement valables - se libérer de l'emprise européenne pour les pays colonisés - mais que progressivement, le terrorisme a pris une allure de gangstérisme avec la bande à Carlos. Désormais affaire de gros sous, le terrorisme tue pour de l'argent et non des idéaux. Même si ôter la vie est toujours scandaleux, la première proposition est bien plus douteuse que la seconde d'un point de vue moral. Un tableau saisissant qui donne vraiment envie de vomir sur tous les assassins de la terre, dont les premiers sont nos gouvernants.

Il est rare qu'un documentaire puisse captiver le spectateur autant qu'un bon thriller. C'est pourtant ce qu'a réussi à faire Barber Schroder avec "L'avocat de la terreur". Jacque Vergès, sa vie, son oeuvre. A première vue, on se dit qu'on sait à l'avance ce que ce film va nous raconter, et à l'arrivée, on découvre un être fascinant et rebutant à la fois. Avec une morale discutable mais particulièrement bien argumentée, Vergès défend les causes indéfendables et s'est, finalement, construit, une vie pour le moins remplie. On ne peut pas plus aimer Vergès que le détester, mais, on désormais, on comprend beaucoup mieux le personnage.

Passionnant. Schroeder présente les sujets choisis comme une certaine cohérence dans les choix de son personnage, mais qu'en est-il des relégués au générique? Belle plongée néanmoins dans l'histoire contemporaine, et le rôle qu' y a joué Me Vergès, qui, n'en doutons pas, en connait et sait en manier toutes les ficelles. Bémol technique: le cerveau humain n'est pas fait pour mobiliser son attention intensément pendant plus de deux heures d'affilée, avec une galerie de personnages multiples et de situations complexes qui se succèdent... Résultat: on décroche après l'Algérie, et on raccroche péniblement ultérieurement, pour redevenir attentif durant la dernière heure. C'est dommage, un format documentaire télévisé en deux ou trois parties eut mieux convenu.

Un documentaire fascinant tout comme son protagoniste. Très bien documenté en images d'archive et en interviews de personnalités, il permet d'une part de dresser un portait fantastique sur Vergès. D'autre part, il nous enseigne de nombreuses facettes de l'histoire géopolitique de cete dernière moitié du 20ème siècle.

Vu dans sa version longue en DVD! Ce documentaire qui dure 3h17 m'a vraiment pris! Je ne me suis pas ennuyé une seconde. En effet, toute la carrière de Jacques Vergès est ici déteinte mais plutôt que de se lancer dans des grandes théories, ce sont des témoignages de participants et de spécialistes qui nous guident. De ce fait, le portrait de Maître Vergès est certes contradictoire à certains moments mais il n'en reste pas moins authentique. Ainsi, je trouve intéressant d'avoir des commentaires de personnes de la Stasi qui affirment que Vergès a rencontré Carlos en RDA et ensuite Vergès qui le nie totalement dans son interview. Au final, on se fait notre opinion et on est bercé par l'histoire du terrorisme!

Imaginez le mystère Von Bulow…. Interprété par Von Bulow himself. Sauf que Vergès est plus passionnant que tous les Von Bulow du monde. Sa vie, c’est un thriller, un film d’espionnage, un film à suspens (mais où était-il pendant huit ans ? Conseiller de Pol Pot ? Non, semble-il –ouf ! Fricotant avec certains groupes palestiniens, particulièrement dans la mouvance de Georges Habbache ? Peut-être. Agent du Sdece ? Pourquoi pas !). Laissera-il des mémoires pour élucider ce mystère ? La vieille canaille est bien capable de partir en emportant son secret. Avec son éternel sourire.
En tous cas, c’est toute la politique africaine, moyenne-orientale d’un demi-siècle qui défile. Dès la première minute du film, lorsque Vergès souligne que le jour de la reddition allemande est aussi celui des massacres de Sétif, le trouble s’installe ; le malaise est là. On sait que la suite va être très forte. Quel scénario !
Quel casting ! Même les rôles féminins sont tenus à merveille. C’est qu’il a épousé la ravissante Djémila Bouhared, la plus jolie des terroristes algériennes avant d’être l’ami de cœur (la jalousie de Carlos ne lui ayant pas, semble-t-il, permis de conclure... on devait y regarder à deux fois avant de cocufier Carlos….) de la superbe Magdalena Koppf, la plus belle des terroristes allemandes.
Quels dialogues ! « Auriez vous défendu Hitler ? –? –Mais, je défendrais même Georges Bush ! –A quelles conditions ? –Qu’il plaide coupable ». Depuis Georges Clémenceau, on n’a jamais fait aussi fort dans l’humour politique.
C’est que de Klaus Barbie à Anis Naccache, il en a défendu des crapules. Le film n’a rien d’une hagiographie. Il assume, Vergès, on a envie de dire : avec arrogance, mais l’arrogance, c’est l’arme des faibles. Devant cet homme d’acier, le terme est inapproprié. On dira, juste : avec ironie.
Si vous haïssez Vergès, vous le haïrez encore plus, mais courez voir ce film, vous apprendrez tant de choses sur notre monde trouble et ses étranges remous

Passionnant! Mais un peu long peut être... Bien que le sujet paraisse inépuisable. Vergés s'y révèle d'une intelligence assez bluffante, et d'une ironie redoutable, en bref assez loin de la caricature véhiculée depuis des décennies (depuis la guerre d'Algérie) par la presse. C'est tout à son honneur d'avoir été l'avocat du FLN, d'avoir contraint R. Coty à gracier des femmes promises à la guillotine, ça l'est moins de nier pratiquement le génocide des khmers rouges, ou ses alliances (?) avec les nazis suisses (!!) ou Carlos. On apprend tant de choses sur les 60 dernières années qu'on en ressort à la limite de l'overdose et un peu sonné! Il faudrait le revoir par épisode.

Documentaire passionnant qui nous permet de suivre l’évolution du terrorisme moderne. Vergès est tout simplement fascinant même si le personnage peut inspirer des réticences certaines quant à ses « amitiés ». Instructif et nécessaire.

Documentaire de Barbet Schroeder. Barbet Schroeder nous dresse le portrait du célèbre avocat Jacques Verges. On découvre un homme intelligent, mystérieux, cynique avec une personnalité terriblement forte et ambigüe. Communiste, anticolonialiste avec des penchants vers l'extrême droite, J.Verges se révèle être "un avocat de la terreur" défendants de gds terroristes: Djamila Bouhired, Magdalena Kopp, Anis Naccache, Carlos. IL ira même jusque défendre Klaus Barbie. Dans ce documentaire, le réalisateur met l'accent sur son esprit de défi hors du commun. Verges fascine. Etre seul contre tous est pour lui un véritable leitmotiv. Il en est même le fil conducteur de sa carrière et de sa vie. Par ailleurs, le documentaire retrace une grande partie de l'histoire contemporaine des 50 dernières années. C'est long mais très interessant. Ce film est un "raffraichisseur de mémoire" des grands evenements terroristes de ces dernieres années. à voir!!