Derniers Avis : XXY - Page 5

Un beau film aux images soignées. L'ambiance met toutefois un peu mal à l'aise de par le peu de dialogues qui sous tendent le récit ce qui peut être déploré car on demeure parfois dans l'incertitude: qui veut quoi? qui aime qui ? etc etc...
L'émotion est plus que palpable et il faut noter la prestation de la jeune actrice.
Pourtant l'aspect épuré de ce film le rend un peu lourd, voire lui donne un aspect " amateurisme" ( bruitage notamment). Encore une fois le rythme lent peut en dérouter plus d'un.

Très bon film, surprenant qui est juste et qui ne dérape pas malgré le sujet. Très belle performance d' Inès Efron.

Décevant...pour un sujet aussi grave (la différence physique et le rejet qu'elle engendre), j'attendais mieux! L'histoire des deux jeunes se mélange trop et porte un message assez inepte, sur des "différences" qui seraient en fait très similaires.

Mettre dans le même sac l'homosexualité et l'hermaphrodisme est l'erreur de ce film: le récit, dans sa volonté de toucher, nie les implications biologiques et identitaires de ces deux identités, et fait croire à tort que le vécu serait finalement identique. Entre un défaut de naissance et l'identité ambigue d'une part, et le choix de sa sexualité à l'aodlescence d'autre part, le scénario semble ignorer le vécu des personnes concernées. La sensation de rejet (ou sa peur) qu'un individu peut ressentir ne veut pas dire qu'il vit exactement ce que vit une autre personne, rejetée pour d'autres motifs. Cela, le scénariste l'a oublié.

Bref, une idée de base interessante, mais dont le résultat est assez niais, voire dangereux, car il mélange allegrement le psychologique et le biologique, vu comme au même niveau, avec les mêmes implications.

D'un sujet aussi sensible, j'attendais mieux, et moins "militant" (au sens où on veut faire passer comme message de tolérance une absurdité pour ceux qui vivent l'hermaphrodisme). Les gens affectée de cette particularité, s'ils aspirent évidemment à être acceptés, n'en regrette pas moins d'être "entre deux". Pour connaître une personne dans ce cas, je peux vous dire que ce film l'a aussi déçue. la fin est tellement loin de son vécu, et de son désir de savoir que quel côté être.
On peut faire dire ce qu'on veut à une personnage imaginaire, y compris l'ambiguité à vie vue comme une philosophie ou même un choix assumé (!). Dans un monde fait pour deux sexes (indépendemment de leur orientation sexuelle, cet amalgame fausse l'histoire!), dire qu'on peut vouloir rester perdu au milieu est une fantaisie de scénariste, et non le message de tolérance qu'il voulait sand doute faire passer.

Je m'attendais à une histoire dans la veine de Middlesex de Jeffrey Eugenides, va savoir pourquoi. C'est un peu comme quand tu t'attends à Titanic en allant voir Poseidon, tu es un peu surpris.
Donc passé la surprise première parce que ce n'est ni drôle, ni folklo, j'ai aimé ce film très particulier. Un minimum de dialogues, bien sentis (comme toujours dans le cinéma hispanophone) dont une scène d'anthologie entre un père ignoble et son fils, je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir. Ce film dépayse totalement et c'est ce que je recherche quand je vais voir un film. Alex l'héroine est entre deux eaux, entre deux sexes et je trouve que l'ambiance du film retranscrit parfaitement cet état. Cet Uruguay qu'on n'imaginait pas du tout comme ça, entre deux saisons, avec ce vent omniprésent. Certainement pas un film qui me marquera mais une belle échappée.

Très beau film, tout en nuances, sensible mais sans jamais tomber dans la sensiblerie, tout en suggestions sans voyeurisme, sur un sujet méconnu et rarement traité. On est tantôt touché(e), tantôt troublé(e), jamais choqué(e). Film fort et délicat, vrai. Juste parfois un peu lent.

Difficile de trouver des adjectifs à ce film tant il est troublant, bouleversant et inatendu . Un sujet tabou, peu abordé au cinéma et auquel on ne pense pas souvent. Un scénario qui nous prend au tripe, nous choque ou nous émeut. On est tout simplement scotché lorsque les lumières de la salle s'allument et qu'on doit retourner à sa petite vie. Peu importe la qualité de ce film que je ne saurais estimé tant il m'a subjugué, il fait partie de ceux qui nous marquent et qu'on oublie pas de si tot.

Un sujet délicat et rarement abordé au cinéma.
La jeune cinéaste Lucia Puenzo réalise ici son premier long-métrage avec XXY, l’histoire d’Alex, une adolescente de 15 ans qui soufre du regard des autres et pour cause, elle est hermaphrodite.
Alors qu’elle a récemment arrêté de prendre ses corticoïdes, son côté garçon commence à reprendre le dessus, elle doit alors choisir ce qu’elle souhaite devenir plus tard, une femme comme les autres ou un homme.
Entres ses désires et ses doutes, Alex est en quête d’identité.
Lucia Puenzo réalise un film touchant, avec pudeur et délicatesse, elle aborde le sujet sensible sans trop en rajouter, tout est dans la retenue et surtout, dans le jeu de ces jeunes acteurs !

Un univers troublant, le trouble d'une jeune fille devenant jeune homme, un sujet casse gueule au possible qui grâce à son traitement passe très loin du racolage redouté ! Les deux jeunes acteurs sont redoutables d'animalité. Un animal, des animaux, Joyce !

Sujet extraordinairement difficile et scabreux que celui-là: la fascination, les peurs et les interrogations d'une adolescente hermaphrodite et de son
entourage, dans une petite ville côtière d'Uruguay. Même si Lucia Puenzo évite certains des écueils inhérents à son sujet, comme le voyeurisme,
le pathos ou les tentations suicidaires, il ne reste pas moins que toutes les questions qu'elle pose restent sans réponses, et que pas un de ses
personnages n'aura avancé d'un pouce sur ses propres questionnements, à part peut-être le jeune Alvaro. On aurait préféré également que la
réalisatrice nous épargne sa symbolique lourdingue phallico-castratrice. Belle performance toutefois d'Ines Efron.

Très beau film sensible, pas tapageur mais assez fort, qui évite effectivement toutes les surenchères qu'un tel sujet pouvait entraîner. Sans jamais rechercher le crapoteux ou l'étude de cas clinique, la réalisatrice fait suivre des scènes tout en suggestion et en ellipses par d'autres qui abordent plus frontalement les questions posées par l'abiguïté sexuelle. La progression est remarquable et permet l'adhésion du spectateur sans pour autant susciter un quelconque voyeurisme. Interprétation idéale, surtout de la jeune actrice, qui arrive presque à faire croire qu'elle a dix ans de moins, et fait croire à ses tourments sans surjouer le trouble. A voir pour sa pudeur et ses qualités d'écriture (scénario et image), pas pour un sensationnel dont la cinéaste a soigneusement su s'éloigner.

Sur un sujet délicat, qui aurait pu mener aux pires excès, une oeuvre forte et nuancée, plaidoyer pour le droit à la différence sans sombrer dans la sensiblerie. Aux côtés de la jeune Inès Efron, étonnante, Ricardo Darín confirme qu'il est l'un des meilleurs acteurs argentins.

J'ai vu ce film au festival de Bangkok , en présence de la réalisatrice. C'est une jeune femme exceptionnelle et visiblement très cultivée. Elle parle très bien de son film et de l'hermaphrodisme. On comprend très vite que l'intelligentsia argentine n'a rien à envier à celle qui gravite autour de Saint Germain des Prés, prétendument le centre du monde. La réalisatrice nous apprend aussi que les acteurs NE SONT PAS des ados. Le garçon a 19 ans et la "fille" 25. C'est un choix assumé de sa part.
De très belles scènes comme celle où l'héroïne rend visite à une vieux "confrère".
Le film c'est aussi le récit de la découverte par le garçon de ses gouts sexuels insoupçonnés, de rapports pères fils difficiles.
La scène finale sur le ferry est évidemment le point d'orgue d'une oeuvre qui mérite les plus grands bravos.

Un film délicat et très fouillé sur un sujet difficile : l'hermaphrodisme. Il nous vient d'Argentine mais a été filmé en Uruguay. Un couple argentin établi en Uruguay fait venir un couple d'amis, perdus de vue depuis longtemps, mais dont le mari est chirurgien. Ils souhaitent qu'ils rencontrent leur fille, une jeune adolescente, ou plutôt leur fils/fille. Mais le couple visiteur a aussi un fils, du même âge que le fils/fille ! On pourrait s'attendre au pire ! Pas du tout : on y croit, il n'y a aucun voyeurisme, ce n'est pas malsain du tout. Au final : un très bon film.

Un film d'une infinie délicatesse sur un sujet éminemment casse-gueule. Et pourtant, tout est traité avec émotion et pudeur, sans chercher le sensationnel... Un film qu'il faut recommander à tous en ces temps d'intolérance à tous les étages!

Un film sensible et très original avec un sujet qui est finalement très peu abordé au cinéma.
Tout cela sans voyeurisme ...
La façon de filmer est formidable et les décors et les paysages n'en sont que manifiés.
Un petit film argentin à soutenir à tout prix!