Décidément je ne sais vraiment pas quoi penser de The Informers. D'un côté, on nous sert un casting assez satisfaisant, une bande originale de qualité, des décors réussis et un scénario initial prometteur. Mais face à cela, on est contraint de supporter des personnages pour la plupart sans charisme (à l'exception de ceux joués par Mickey Rourke et Jon Foster), un scénario qui en fait avance lentement et sans aucun rebondissement, et une récurrence des thèmes sexe, drogue, sexe, argent, sexe, pouvoir et encore un peu de sexe. Vous l'aurez compris, The Informers traite de sujets déjà vu et revus 100 fois, sans vraiment chercher à les développer. On est censé plaindre les protagonistes, on se contentera de les détester. Sans grande morale, sans objectif précis, l'adaptation du roman d'Ellis s'est même retrouvé amputé de toutes les scènes fantastiques racontant l'histoire d'un vampire ou d'un "extraterrestre". C'est à n'y rien comprendre, le réalisateur aura réellement fait une boulette d'envergure. La scène finale est totalement incompréhensible, non pas qu'elle soit mal mise en scène car on comprend tout à fait ce que veut dire la copine du héros par "Je veux plus de soleil.", mais on se demande tout simplement pourquoi cette dernière (jouée par Amber Heard, pour qui j'avais une certaine estime et qui au final m'aura déçu) fait ce choix. Encore une fois, The Informers est une œuvre sans aboutissement, sans but, à croire qu'on assiste à une projection dont la bande à été soudainement coupée. Pourtant, on ne peut totalement ignorer les quelques efforts qui ont été apporté à l'aspect visuel du film, que ce soit au niveau des décors, des costumes ou même de la mise en scène globale et de la caméra. Fort heureusement, l'histoire de Peter (Mickey Rourke) apporte un peu d'énergie à un film qui en manque cruellement, et on a droit à quelques répliques cinglantes de celui-ci... "Quelques" seulement, car on ne doit l'apercevoir qu'un petit quart d'heure au total. En somme, The Informers déçoit beaucoup, mais conserve un petit plus, l'ambiance peut-être, qui fait qu'on n'arrive pas à décrocher avant la fin. Malheureusement, c'est justement cette fin qui, au lieu de nous donner une grosse claque, nous donne vraiment l'impression que l'œuvre a été bâclée. Mitigé donc, à voir selon les goûts.